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𝟎𝟐┃𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐦𝐢𝐬 𝐩𝐫𝐞̂𝐭𝐬 𝐚̀ 𝐭𝐨𝐮𝐭

▌ 𝗧𝗘𝗧𝗥𝗔, 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜. 26/10. 10:30.▌





La moto qui pénétra de manière soudaine le parking du Tetra fit voler toutes les feuilles mortes des alentours. Les chauds rayons du soleil, de leur côté, firent briller la peinture flamboyante du bolide. Le moteur vrombit et bourdonna de bon cœur, tandis qu'une infâme et amère odeur d'essence s'infiltra dans les narines d'Hina. Trop occupée à renifler, enrhumée par les coups de vent violents et le froid ambiant, la jeune femme ne fit pas attention à son environnement.

Soudain, alors que le moteur arrêtait de gronder, une multitude de petits éclairs noirs apparurent tout autour de l'appareil. Adroitement, ils le figèrent et le laissèrent dans une position correcte pour qu'il garde l'équilibre. Après un soupir, la conductrice de la moto enleva les gants en cuir qu'elle portait, descendit de la grandiose bécane, et laissa ses énormes bottes venir creuser le sable sous ses pieds. En émettant une plainte aigüe à la vue des détritus posés sur le sol, Hina vint enlever le casque qui cachait son visage, et très vite, ses cheveux roses furent libérés et soufflés dans tous les sens.

Si elle ne s'activait pas, elle allait être en retard au travail ! Et c'était tout ce à quoi elle pouvait penser, pour l'instant.

Les trois pas qu'elle fit avant de se figer sur place furent décisifs. Deux mains chaudes se posèrent sur ses épaules, son sang ne fit qu'un tour ; en quelques secondes, la personne qui l'avait touchée fut éjectée un peu plus loin, inconsciente de la peur provoquée en un seul geste maladroit. Daisuke, son collègue, se tenait comme un animal apeuré face à une situation dangereuse, alors qu'il la fixait de ses petits yeux bleus. Ces derniers s'agrandirent d'ailleurs d'un coup sous le manque de compréhension. Qu'avait-il fait de mal ? En fait, Hina était sur ses gardes depuis le message désespérant de ce matin, et rien n'aurait pu apaiser l'appréhension qu'elle ressentait. Qui menaçait de la faire imploser à chaque instant.

─ Hina, je suis désolé ! déclara-t-il en plissant les sourcils tandis qu'une ligne apparaissait sur son front. Je ne voulais pas te faire peur, je te jure.

Sa moue boudeuse ne donna aucune once de surprise à Daisuke, qui était habitué à ses sautes d'humeur et à ses réactions plus que disproportionnées. Il s'était douté que quelque chose n'allait pas et avait prévu les différentes conséquences. Oui, c'était habituel, mais il aimerait la serrer dans ses bras pour la rassurer et effacer la terreur qui faisait briller ses yeux foncés.

Les lèvres d'Hina esquissèrent plusieurs fois le prénom de son ami comme un mantra. Après cela, ses yeux vinrent détailler ce dernier de haut en bas, entraînés par la stupéfaction irrépressible qui serrait son estomac. La jeune femme ne se décida à avancer que lorsque son collègue lui saisit la main. Daisuke semblait être fait pour la guider durant les moments les plus sombres, mais elle ne pouvait pas se permettre de flancher. Il la mena jusqu'à la devanture du Tetra, qui était toujours aussi voyante et criarde qu'à l'accoutumée, puis lui sourit.

En ne la voyant pas réagir, Daisuke s'étonna de son comportement distant, de sa posture tendue et de son nez plissé, qu'il étudia durant de longues secondes avant de fermer les yeux. Ennuyé par le redoutable silence qui s'installa alors qu'ils passaient enfin les portes du magasin, il émit un ricanement juste après avoir levé les yeux au ciel.

L'homme remarqua le petit sourire qui déformait les lèvres d'Hina d'une drôle de façon lorsqu'il lui jeta à nouveau un coup d'œil rapide. Quelques secondes plus tard, la douce voix de sa collègue s'éleva dans les airs, et il écouta ses plaintes et ses peines sans l'interrompre. C'était encore une histoire de factures, une histoire d'argent qu'elle devait, et qu'elle n'arriverait jamais à rendre avant la date limite. Et tout cela n'était pas un mensonge, en soi, mais elle n'avait rien trouvé d'autre à lui dire, beaucoup trop préoccupée par le fait qu'il découvre la vraie cause de son anxiété.

Après son monologue enflammé, ils se jaugèrent, incapables de savoir quoi dire, avant que Daisuke, embarrassé, ne s'exprime :

─ Si tu veux, je peux te donner de l'argent.

─ Et tu penses vraiment que je vais accepter ? répliqua-t-elle d'un ton désorienté qui parut comme une mélodie vibrante aux oreilles de l'homme.

─ Je suis riche, Hina, soupira-t-il en réponse avant de s'appuyer contre le mur en briques du magasin. Je suis riche, et je ne sais pas quoi faire de mon argent. Alors autant qu'il te revienne, non ? Je veux t'aider, tu le sais bien. Accepte, s'il te plaît.

Ce n'était pas la première fois qu'il lui proposait cela, et généralement, elle se devait de refuser. Le fait d'obtenir de l'argent sans le mériter la rebutait. L'obligeance et l'envie de lui donner quelque chose en retour la hanteraient jour et nuit, s'il décidait de lui fournir quoi que ce soit.

Daisuke avait toujours été quelqu'un de très gentil envers elle, et sa situation stable lui permettait de la soutenir quand rien n'allait. Vivant seul avec ses chats, l'homme n'avait pas besoin de plus d'argent que cela, surtout en sachant que ses parents, de riches inventeurs, continuaient à lui envoyer la moitié de leur salaire tous les mois. Mais cette situation n'empêchait pas Daisuke de lui offrir divers cadeaux quand il le souhaitait. Et en plus, ce dernier était particulièrement fan de Yoshiki. Il lui était donc difficile de refuser.

La réparatrice se laissa tomber sur la chaise de son bureau après leur brève conversation. Situé près de l'entrée, il lui permettait de voir tous les clients dès leur arrivée. Comme souvent, le siège grinça sans retenue sous le poids de la jeune femme, alors qu'elle lançait un regard ennuyé aux appareils posés devant elle. La plupart étaient des téléphones portables, qu'elle réparerait sans aucun doute en quelques secondes grâce à l'habitude. Par contre, la machine à laver qui trônait près de Daisuke serait beaucoup plus difficile à réparer. Elle détestait les machines à laver plus que tout. Hina, les yeux écarquillés par l'appréhension et la peur, se retourna avant de passer une main dans ses cheveux, déjà dérangée à l'idée d'y passer des heures.

Dès que l'horloge au-dessus de Daisuke se mit à sonner, la jeune femme s'activa et commença à travailler en oubliant les peurs, les craintes et l'appréhension qu'elle ressentait envers le lendemain. Ses petites mains saisirent un téléphone au hasard, et ses yeux se fermèrent spontanément, alors que de minuscules éclairs commençaient à pirouetter au-dessus de l'appareil.

─ C'était juste la batterie pour celui-ci, précisa Hina au bout d'une minute avant de le tendre à l'homme.

Après avoir passé un instant à la fixer, le visage crispé, son collègue attrapa le téléphone pour l'entreposer dans une boite en veillant à effleurer la main froide et tremblante d'Hina. Elle ignorait qui avait comblé la distance qui les séparait tous les deux lorsqu'elle lui tendit un deuxième téléphone, un instant plus tard. L'air devint électrique quand elle grimaça. Alors qu'il lui attrapait l'avant-bras, le visage fermé, son cœur fut ravagé par les sentiments contradictoires qui lui brûlaient l'esprit. Leurs visages étaient si proches que la réparatrice ne put s'empêcher de déglutir, sujette à l'embarras et à l'intimidation.

C'était trop, elle ne pourrait pas garder le secret.

Quand un client passa soudainement le pas de la porte, l'homme fut dans l'obligation de rompre leur lien. Les deux employés durent se résoudre à faire comme si rien ne venait de se passer, bien que leurs cœurs battent à tout rompre dans l'espoir de les faire réagir.

Daisuke savait que quelque chose n'allait pas, nota Hina, les lèvres pincées, tout en ajustant le pull à longues manches qu'elle portait. Il se doutait que tout ce qu'elle lui avait raconté n'égalait en rien les problèmes qui lui tordaient actuellement la poitrine de manière lancinante.

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▌ 𝗧𝗘𝗧𝗥𝗔, 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜. 26/10. 11:20.▌





─ Ne le dis à personne, Daisuke !

─ Tu dois appeler la police, Hina ! Ce sont de très graves menaces !

─ Qui sait ce qu'ils pourraient faire à mon fils, bordel ! répondit la jeune femme, la langue en feu. J'en ai rien à foutre, je dois y aller, c'est beaucoup trop dangereux ! Je sais même pas qui est ce putain de Red !

Alors que Daisuke lui caressait le dos dans l'espoir de la rassurer, la tête d'Hina était puissamment compressée entre ses mains. La jeune femme pouvait, à tout moment, s'arracher les cheveux à cause de la pression qui reposait sur ses épaules. Sans lui laisser un temps de répit, l'intimidation broya ces dernières de ses crocs affamés et ensanglantés. L'anxiété pulsait si intensément à l'intérieur d'elle qu'elle lui broyait les entrailles, ne lui laissant même pas le temps de respirer. L'occasion de pouvoir songer aux objets qu'elle devait réparer n'existait pas non plus.

─ Tu n'as pas à aller sur mon téléphone comme ça ! ajouta finalement Hina en lui lançant un regard rempli de reproches. Qu'est-ce que je vais faire, si jamais ils apprennent que tu es au courant ?

─ Mais, je m'en fous, Hina ! hurla soudain Daisuke en projetant son poing contre l'armoire à côté d'elle. Tu comprends pas que je tiens à toi ? S'il t'arrive quelque chose, je vais faire comment ? Je t'accompagnerai là-bas, et je te ramènerai chez toi. Je ne les laisserai pas te toucher !

Un flot de vives émotions firent se contracter l'estomac de la réparatrice. Perturbée par ses paroles, la jeune femme se figea et hoqueta en voyant le sang qui dégoulinait rapidement des doigts de l'homme. Mais il n'avait pas l'air de se soucier de la douleur, car ses yeux étaient résolument plantés sur elle, dans l'attente d'une réponse de sa part.

D'un coup, la réalisation prit possession d'elle. Elle dut ravaler une exclamation pathétique lorsque ses larmes brûlantes dévalèrent le long de ses joues. Quand les épaules de Daisuke s'affaissèrent, toutes ses barrières tombèrent, brisées par ses frissons, et elle fondit en larmes. Deux bras et une étreinte puissante l'attirèrent contre l'homme, et elle se résigna, bercée par l'odeur de cannelle qui se dégageait de ses cheveux en pétard.

─ J'ai peur, Daisuke. J'ai peur de le voir disparaître comme Takao.

─ Je vais tout faire pour t'aider, tu verras. Il ne lui arrivera rien, je t'en fais la promesse.

Une larme coula.

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▌ 𝗗𝗜𝗦𝗧𝗥𝗜𝗖𝗧 𝗦𝗨𝗗, 𝗞𝗔𝗡𝗨𝗞𝗜. 26/10. 23:43.▌





─ Tu as le fric ?

La nuit était tombée depuis bien longtemps, et la lune était haute dans le ciel, dans une petite ruelle de Kanuki. Ses rayons immaculés et lumineux étaient à peine visibles derrière les nuages trainants. Tandis que le calme régnait, une silhouette encapuchonnée réajusta correctement le bas de ses vêtements avec un soupir satisfait. Ses lèvres ensanglantées, déformées en un sourire béat, semblaient se moquer de la situation, alors que son acolyte chantonnait doucement, assis sur la barrière en béton qui les entourait.

─ Deux millions, comme convenu, déclara l'homme masqué d'une voix morne et inexpressive. Bonne soirée, Red.

La sacoche blindée et immaculée que lui tendit l'homme en noir fut éjectée d'un coup de pied contrôlé dans les bras de son associé. Après l'avoir fixé d'un air hébété sans comprendre ce qu'il se passait, le maladroit manqua de basculer dans l'herbe humidifiée par la rosée.

─ On se casse, Blue, siffla l'homme toujours debout en laissant traîner ses doigts d'un geste sensuel sur le mur de la ruelle dans laquelle ils se tenaient.

Quelques secondes plus tard, après avoir effectué de longs pas flageolants dans le sens inverse, le messager s'écroula sur le sol. Red sourit, et le bâtiment avoisinant explosa, provoquant un désordre inexplicable et un vacarme assourdissant. Le bruit était à peine caché par les cris d'agonie remplis de brutalité que poussèrent les personnes présentes à l'intérieur de la maison de retraite. L'homme ne fit pas un geste pour lui venir en aide, et se laissa enivrer par les flammes destructrices.

─ Boum, ricana Red tandis que sa capuche était soufflée par la puissance phénoménale de la déflagration. J'ai gagné.

─ T'es vraiment un cas, mec. Faudrait penser à te calmer.

Et ce fut tout ce que Blue put dire avant d'être coupé par des éclats de rire qui lui donnèrent tout sauf envie de se réjouir.





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