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𝟎𝟎┃𝐬𝐲𝐧𝐝𝐫𝐨𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐃𝐢𝐞𝐮

▌ 𝗘𝗡𝗗𝗥𝗢𝗜𝗧 𝗜𝗡𝗖𝗢𝗡𝗡𝗨. 20/10. 21:44.▌





Ce fut en quelques heures que tout s'écroula. Pourtant, tout était censé se dérouler comme il fallait. Chaque expérience avait été surveillée de façon minutieuse ; aucune erreur n'avait été commise. Une certaine somme d'argent avait également été dépensée dans le but de mener à bien ce projet, et les meilleurs chercheurs du pays avaient été recrutés.

Leur réussite était évidente. Pourquoi douter de leurs capacités quand le meilleur des matériels était à leur disposition ?

Avec le temps, ils auraient dû se rendre compte qu'oser contrôler des molécules aussi nocives était absurde. Jouer avec le feu, avec la vie, n'avait jamais été quelque chose de bien. D'autres avant eux avaient été punis, châtiés, en tentant le tout pour le tout.

Et ils le regrettaient. Ils se reprochaient le fait de ne pas avoir posé de limites avant que tout ne déraille sous leurs yeux ébahis.

─ C'était ce que tu voulais, non ? Le syndrome de Dieu est une réussite.

Le chef du département ne sut pas quoi répondre à son assistant. Puisque de toute façon, ils étaient tous perdus. Les sujets s'étaient échappés, et rien ne pouvait les arrêter. À présent, les rôles s'inversaient, parce qu'il était inutile de lutter. De là où l'homme se tenait, tout le chaos pouvait être aperçu. Chaque gerbe de sang atteignant les briques près de lui faisait en sorte de lui tordre l'estomac, comme s'il était le seul et unique fautif. Alors que ses collègues s'éteignirent devant lui et hurlèrent leur peur, il ne bougea pas.

L'alarme résonnait dans tous les bâtiments de la zone, et les gens qui tenaient un minimum à leur vie faisaient leur possible pour échapper à ce qu'ils avaient créé. Oui, parce que cette abomination n'aurait jamais vu le jour s'ils avaient décidé de ne pas obéir aux ordres de leur supérieur.

Tout était leur faute. Mais personne ici ne vivrait assez longtemps pour se sentir coupable, ou même pour ressentir un quelconque sentiment de dégout.

─ Tu dois partir, Tanaka.

Il lui fallut un moment pour comprendre que quelqu'un le secouait, parce que son regard azuré était figé sur les cadavres sanglants qui lui faisaient face. Les ténèbres qui consumaient une partie de la pièce rendaient la scène répugnante. En réalité, cela aurait pu être un cauchemar, ou même une mise en scène, tant ces monstres ressemblaient à ceux qu'un auteur aurait décrits dans un livre.

Avec leur bouche tachée d'écarlate, leurs mains irrémédiablement tendues vers le vide et leur chair putride, ces corps s'apparentaient à des zombies. Et l'horreur qu'ils procuraient d'un simple regard était indescriptible.

La bactérie qui leur avait été injectée s'était développée bien plus vite que prévu, à la plus grande surprise des chercheurs. S'ils avaient examiné les risques avec plus d'attention, rien de tout cela ne serait arrivé. Maintenant, la ville - non, le monde, car la menace était trop grande - était en danger.

Pris d'une secousse immodérée à cause de la réalisation, le chef du département n'entendit pas les beuglements d'horreur que poussa son assistant à côté de lui. L'homme observa la satisfaction qu'exprima, pendant une longue seconde, la figure pâle et fine qui les surplombait, depuis la salle du deuxième étage. Il se surprit à maudire leur chef, cette fichue femme au visage tatouée, tandis qu'un mal-être extrême prenait possession de son corps. Quand les monstres l'atteignirent enfin, il ne détourna pas le regard et accepta le supplice ; même les morsures féroces qui lui déchirèrent les membres ne suffirent pas à le faire céder.

D'un coup transpercé par la douleur, le chercheur glapit d'horreur. Une sensation enivrante prit possession de ses sens, et il ne put s'empêcher de hurler. Les palpitations qui lui vrillèrent le cœur manquèrent de le rendre malade. Avec le brin de conscience qu'il lui restait, l'homme se dit que rien, à part la mort, ne pouvait arrêter le mal qui lui tailladait les veines.

Et quand elle vint enfin, il sut que le calvaire n'en était pas à sa fin.

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▌ 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗤𝗨𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗟𝗟𝗜𝗔𝗡𝗖𝗘. 25/10. 20:00.▌





Une fade journée d'octobre. Les bancs encombrés du petit bar, les hautparleurs diffusant une symphonie à peine identifiable, les néons pétillant de tons chamarrés, et les fenêtres brisées offrant un spectacle austère. Giran observait quelques rares clients évoluer dans la pièce, la chemise ouverte, son ordinateur portable sous le bras, cherchant à discerner le parfum exquis des diffuseurs par-delà les odeurs de la cigarette.

Il lorgnait tout autour de lui, surpris par la nouveauté ; c'était vraiment calme, aux premières heures de la nuit. Mais le décolleté exagéré d'une femme en face de lui le fit réfléchir, et il baissa la tête en soupirant. Foutu Shigaraki ! murmura-t-il. Mais qu'est-ce que je fais encore là ?

Giran baissa la tête vers son téléphone portable, soudain désespéré, et ressentit une sorte de triomphe en osant enfin appuyer sur la touche « envoyer ». Quelle idée d'ailleurs de lui demander de faire le sale boulot à la place des autres !

Le rabatteur se leva pour commencer à marcher en pestant, s'en voulant de plus en plus d'être obligé d'accepter cette mission. Mais ainsi était la vie : on faisait quelque chose pour de l'argent sans y penser, et puis, par une douce nuit de septembre, tout s'écroulait sans qu'on ne puisse rien y faire.

L'homme chemina jusqu'à ce qu'une lumière bleue le fasse lever la tête. Dehors, la lune n'était plus qu'une sphère pâle dans le ciel, invisible derrière les robustes nuages. Et Dabi, l'une de leurs nouvelles recrues, se tenait devant la fenêtre, esseulé, comme s'il n'était qu'une dangereuse œuvre d'art à contempler.

─ Giran.

La lune s'éteignit, la flamme de la vie jaillit d'un seul coup du fond de la paume du super-vilain, et autour de ce dernier s'établit un équilibre morbide qui ne put être ignoré. Cette fois-ci, le rabatteur se souvint très exactement du sentiment précis qu'il avait éprouvé en apercevant Dabi la première fois : celui que derrière ces bouts de peau consumés, ces cicatrices déchainées, il y avait autre chose d'intimement caché.

Ce fut à ce moment-là qu'il sut à qui cette mission devait être confiée.

─ Est-ce que tu peux me rendre un service ?

Cette simple phase lui rappelait quelque chose ; quoi ? Il n'aurait su trouver la réponse, parce que c'était si loin... Mais Dabi le dévisageait d'un regard si torve qu'il se sentait sur le point d'imploser, la chaleur ambiante n'aidant clairement pas à le rassurer. Et sa réponse, en plus de ça, vint comme un coup de couteau tranchant.

─ Non.

Toutefois, la voix rauque de Giran enchaîna, encore et encore, essuyant plusieurs refus à la suite.

─ Allez, quoi ! se plaignit le rabatteur. Shigaraki m'a dit que je pouvais demander de l'aide en cas de besoin... et tu tombes bien, j'ai vraiment besoin d'aide, là !

Les néons prirent alors une couleur bleue, puis rouge. Les clients étaient sortis du bar depuis longtemps. Seules quelques fidèles se pointaient encore, çà et là ; un homme au visage d'otocyon, sa compagne aux allures de champignon, et bien sûr, le sans-abri qui avait un petit morceau de chair à la place du nez.

─ Tu as déjà entendu parler de Red l'insaisissable, n'est-ce pas ?

Un nœud d'appréhension serrait déjà l'estomac du recruteur. Tout simplement parce que l'homme aux cicatrices violacées laissait vagabonder son regard sur sa peau rapiécée au lieu de l'écouter. Une réponse parvint cependant à outrepasser ses lèvres séchées.

─ Ah, siffla-t-il. Ça me dit rien.

Giran soupira. Il prit ensuite deux lourdes inspirations avant de sortir un deuxième téléphone de la poche de son habit. Incapable de trouver quoi lui dire après cela, l'homme se contenta de faire défiler sa galerie jusqu'à trouver de quoi illustrer ses propos. Le faible éclat des multiples piercings que Dabi possédait scintilla sous la lumière bleuâtre, tandis que Giran s'exprima.

─ Une cliente veut que je l'embauche dans la Ligue et que je lui fasse des menaces. (Sa voix résonna dans toute la pièce, alors il fit en sorte de baisser d'un ton.) Je ne sais pas trop pourquoi, mais elle m'offre beaucoup d'argent en échange, donc bon...

Sur l'écran, il y avait une femme, une belle femme aux courts cheveux rosés. Ses prunelles étaient emplies d'une lueur de bonheur indescriptible que l'on pouvait capter même à travers le cliché. La quiétude de la scène était d'ailleurs amplifiée par la tendre embrassade à laquelle elle avait droit, coincée dans l'étreinte d'un homme aux mèches vermeilles. Et Dabi décida qu'il n'aimait pas cela.

─ Qu'est-ce qu'elle a fait ? C'est elle, Red ?

─ De quoi, qu'est-ce qu'elle a fait ?

─ Pourquoi est-ce que sa vie mérite d'être gâchée ?

Dabi demanda cela sans se préoccuper de l'air intrigué de son collègue. Sous le manque de réponse, en revanche, les sourcils du vilain se froncèrent. Il sentit ses nerfs bouillonner d'énervement, et se retint de lui attraper la gorge pour le faire taire. Bon sang, il n'allait jamais être tranquille. Mais une partie de lui ne pouvait pas s'empêcher d'être intriguée par ce que le vieux allait lui proposer, même s'il faisait tout pour le cacher.

Giran ne pouvait point se défaire de l'inconfort qu'il ressentait, ce que le super-vilain remarqua au moment même où il ouvrit la bouche, après un long moment d'hésitation. Et le sourire rieur qui apparut sur ses fines lèvres ne fit que renforcer l'ironie de la situation.

─ Son existence est maudite.

─ Qu'est-ce que tu me veux ? déclara-t-il soudain.

C'était enfin sorti. Quoi que Giran prévoyait, quoi qu'il arrive par la suite à cause de lui, tout ce qui se passait était étrange. Que cette gamine soit Red n'était pas possible, et cela, Dabi le comprit tout de suite. Mais cela ne l'empêcha pas d'écouter ce qu'il avait à lui dire.

─ Quoi de mieux qu'un homme à l'existence maudite pour gâcher la vie de cette femme ?

─ C'est non.

Giran relâcha le poids soutenu par ses frêles épaules. Le timbre de sa voix diminua, jusqu'à devenir à peine perceptible par rapport aux bruits crépitants des enceintes. Tout doucement, il fit en sorte de s'approcher, se hâta à la rencontre du manteau apyre que le vilain portait.

─ Allez, Dabi... après tout ce que j'ai fait...

─ Ne me fais pas chanter. (Il laissa échapper un reniflement cynique.) Tu sais bien que je ne suis pas là pour faire le sale boulot à la place des autres.

Par instinct, Dabi voulut sortir de la pièce. Mais il fut retenu par la forte poigne de l'homme qui lui avait gentiment offert un logement. Un éclat bleuté jaillit presque des paumes du super-vilain alors que Giran prenait un air éberlué. Le rabatteur se sentait de plus en plus fatigué et se demandait vraiment qui était le plus fou des deux : lui, ou l'homme qu'il avait recueilli.

─ Je n'ai pas fini. En fait, il n'y a pas que ça. (L'air grave qu'il prit figea presque l'autre homme sur place.) Cette fille est coincée dans Kanuki, la ville-poubelle. Tu te rappelles de ce qu'on a dit à la dernière réunion ? Il ne reste que quelques mois avant...

─ Qu'est-ce que ça peut me faire ? le coupa Dabi.

Le rabatteur roula des yeux, amusé par les réactions disproportionnées qu'il laissait échapper. Il n'avait pas changé d'un poil, même si des années avaient passé. L'impression de revenir en arrière le paralysait sur place, les mêmes erreurs fatales se répétaient sans cesse. Il ne connaissait pas Dabi, et il ne le connaitrait jamais assez pour prétendre être son ami.

─ Shigaraki a demandé à ce que tu sois envoyé sur place. Il sait pertinemment que tu sauras te défendre.

Et le soupir qui franchit les lèvres gercées de Dabi indiqua à l'autre homme qu'il avait gagné. Ce qui ne l'empêcha pas de passer ses doigts dans les boucles obscures dans l'espoir de l'amadouer un peu plus.

─ C'est bon, je vais le faire. Ne me touche pas.

À présent qu'il lui faisait face, Dabi décida qu'il s'agissait du meilleur moment pour lui faire part de ses appréhensions.

─ Cette histoire, je ne la sens pas du tout. C'est surement un piège.

Envahi d'une animosité qu'il avait rarement éprouvée, Giran dut se retenir de lui dire tout ce qu'il pensait. Un piège, et puis quoi encore ? C'était n'importe quoi. Et pourquoi son estomac se tordait-il de cette façon, d'abord ? S'énerver, ce n'était pas son genre. Pas du tout.

─ Mais non, mais non ! (Le rabatteur secoua la tête, les lèvres pincées.) Ma cliente est une femme adorable !

─ C'est aussi ce que Shigaraki a dit. Et le fait que Shigaraki trouve quelqu'un adorable n'est pas normal.

─ Hé, il n'a pas dit ça. Il l'a juste comparée à une déesse tout droit sortie de... de quoi déjà ? Ah, oui, de Hentai Empire !

Tantôt dépité par les paroles de Giran, tantôt possédé par l'envie de s'ouvrir les entrailles pour arrêter le feu qui lui embrasait l'estomac, Dabi fit aussitôt demi-tour. Le craquement du parquet sous ses larges semelles résonna dans tout le bar, puis cessa immédiatement lorsqu'il passa la porte du personnel. Un grondement produit par le trafic fit vibrer les fenêtres tapissant le mur des escaliers, alors qu'il montait une à une les marches délabrées, laissait errer ses doigts éraflés contre les briques encrassées.

N'osant ouvrir la bouche par peur que quelqu'un ne le surprenne, Dabi regagna sa chambre alors qu'une douleur monstre lui tiraillait les intestins. L'affliction transparaissait déjà sur son visage. Dès que la porte fut refermée, le super-vilain se permit de perdre contenance. Une seconde plus tard, son corps se balançait sur place, et il lui fallut tout le courage du monde pour ne pas s'écraser sur le sol.

Les cicatrices violacées qui tapissaient sa peau lui faisaient un mal de chien. Et seule la mort aurait pu atténuer la douleur qu'elles lui procuraient. Se retenant de haleter sous la chaleur infâme qui embrasait chaque nerf, chaque veine et chaque cellule de son corps, Dabi fit son possible pour se trainer jusqu'à sa petite salle de bains. Il ignora les déchets éparpillés un peu partout sur le sol, manqua presque de chuter contre son rideau de douche, avant de réussir à empoigner le lavabo avec le peu de force qu'il lui restait.

Une fraicheur intense envahit sa chevelure et vint s'éparpiller un peu partout sur son visage lorsqu'il passa la tête sous l'eau. Et il ignora les tiraillements violents qui le prirent, ignora les flots qui prirent une teinte rubiconde, même si l'envie de s'y noyer l'envahit. Il avait chaud, tellement chaud qu'il aurait pu imploser. Puis Dabi releva la tête, se retrouva face à face au monstre qu'il était, se retint de régurgiter devant les morceaux de peau ensanglantés à peine retenus par des agrafes qui glissèrent de ses joues.

Il y avait du sang. Tellement de sang que cela en devenait jouissif. Toute cette souffrance lui procurait quelque chose qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps.

Le mal qui l'envahit fut tel qu'il ne put se retenir. Un sourire endiablé fleurit sur son visage au moment où il commença à s'arracher la peau. Et la dernière vision que Dabi eut de son horrible visage avant de s'évanouir fut celle d'un homme brisé par les aléas de la vie.

S'il devait gâcher la vie de cette femme pour atteindre son but, il le ferait.





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J'espère que ce prologue vous donnera envie de découvrir la suite de l'histoire ! J'ai grandement hésité avant d'en écrire un, et je ne regrette pas mon choix à l'heure actuelle. Le fond et la grande menace de l'histoire sont posés, au moins. xD

A la prochaine !

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