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ℕ𝕠 𝕥𝕚𝕞𝕖 𝕥𝕠 𝕕𝕚𝕖 - 𝔹𝕚𝕝𝕝𝕚𝕖 𝔼𝕚𝕝𝕚𝕤𝕙 

𝕎𝕣𝕚𝕥𝕚𝕟𝕘'𝕤 𝕆𝕟 𝕋𝕙𝕖 𝕎𝕒𝕝𝕝 - 𝕊𝕒𝕞 𝕊𝕞𝕚𝕥𝕙

(pls si vous le pouvez, écoutez les chansons ci-dessus en même temps que votre lecture <3)

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-Qu'est-ce que je vais bien faire de toi... souffla la jeune mère, observant d'un œil absent l'enfant emmitouflé dans des petits draps, juste à ses côtés, dans une poussette.


Sur ses genoux, son ordinateur portable était posé, où plusieurs pages internet étaient ouvertes, dévoilant des centres d'adoption et d'orphelinat. Chesna avait cherché toute la nuit un centre qui ferait l'affaire, qui donnerait une vie convenable à cet enfant qu'elle n'avait pas souhaité, et qui n'avait rien vraisemblablement demandé.

La pluie s'abattait sur les grandes baies vitrées de son appartement de luxe, illustrant la tristesse que la jeune noiraude ressentait. Elle avait tout pour elle et pourtant, elle se sentait plus bas que terre. Le père de son enfant n'était même pas là pour l'épauler.

La jeune mère ne savait quoi faire de ce bébé.

Elle soupira, se reconcentrant un instant sur son écran, avant de bien vite rediriger son regard vers l'enfant.

Son enfant.


-Tu n'auras pas la vie facile, auprès de moi. soupira-t-elle, des perles salées au coin de ses yeux.


Elle le voyait déjà dans un bain de sang, baignant dans la drogue, les armes, les marchés illicites, avoir un dossier épais à la police, et tout ce qui s'en suivait. La mafieuse avait peur pour lui, peur qu'il tombe entre de mauvaises mains, peur qu'il finisse comme elle avait fini, peur qu'il trépasse d'une mort soudaine.

La Mafia était comme une famille toxique, on y était jamais vraiment à l'abri.

Fermant d'un coup sec son ordinateur, elle souffla :


-Mais je vais le faire. Pour nous.


Après tout, tout pouvait être évité, avec un peu de volonté. Et Yun Chesna n'était pas n'importe qui.

Elle ne l'avait pas abandonné dans cette ruelle, et elle ne l'abandonnerait pas ce soir-là non plus. 


✩。:*•.───── ⏳ ─────.•*:。✩


-Pourquoi tu es parti ? POURQUOI ?! hurla la femme sur Lucas toujours à terre, enragée.

-Je te l'ai déjà dis-

-Non. Non, Lucas. bouillonnait-elle. Tu n'as été qu'un menteur toutes ces années. Dis-le moi honnêtement une bonne fois pour toute, et après ça, je te tue.


Quasiment imperturbable, elle redirigea la pointe de son pistolet vers le front du jeune homme, qui déglutissait.


-Adrian m'avait recontacté en apprenant que c'était moi, Golden Eye. Il m'avait demandé des services, en échange de plusieurs lingots d'or, alors j'ai accepté. Mais ça a prit plus de temps que prévu.


La féline laissa échapper un souffle rapide, souriant de rage. Puis elle cligna plusieurs fois des yeux, sidérée.

Tout ça pour de l'or ? Des lingots d'or ?

Il l'avait laissée, comme un lâche. Il l'avait laissée, elle et son gosse, pour des putains de lingots d'or.


-Bien. finit-elle par dire, ses paupières tremblantes, lassée de toutes ces nouvelles aberrantes.

-Alors c'est comme ça que ça va se finir ? continua le brun, voyant qu'elle ne desserrait pas sa prise sur son arme. Toi, la Panthère, qui tue Golden Eye ? Ton ex petit-ami, celui qui t'as tout donné, tout offert de ce monde dont tu es désormais la maîtresse ?


Lucas aimait appuyer sur ses fraîches blessures, c'était évident.

Mais Chesna ne répondit pas tout de suite, retenant du mieux qu'elle pouvait ses larmes et sa prise sur son pistolet, qui faiblissait à vue d'œil. Il ne fallait pas qu'elle flanche, pas alors qu'elle s'était promis de l'éliminer, une bonne fois pour toute.



-Tu étais Golden Eye, je suis la Panthère. Ces deux-là n'ont plus rien à voir ensemble. affirma-t-elle avec une infime difficulté.

-J'aimerais au moins avoir ne serait-ce qu'une seule fois l'occasion de parler à mon fils.

-Ce n'est pas ton fils. cracha-t-elle aussitôt. Tu n'es personne pour lui, et tu ne deviendras personne.

-Chesna... Tu n'es pas dans ton état normal-

-Ferme ta gueule Lucas, ma patience a des limites. fulminait la féline, serrant ses dents. Si tu étais arrivé plus tôt, peut-être que nous n'en serions pas là. Je te l'ai déjà dis, tu es mort pour nous, j'ai assez pleuré ton décès.

-Non, non non non, o-on peut s'expliquer... ! s'affolait enfin l'ancien mafieux, lorsque la noiraude chargea son arme, laissant un clic sonore planer dans l'air.


Mais, son doigt pressa la gâchette en métal froid, millimètre par millimètre, avant de s'enfoncer complétement. 

Chesna observait le torse de sa victime se soulever et s'abaisser au ralenti, comme si elle venait de stopper le temps. Le vent soufflait légèrement sur sa peau, et elle se concentrait sur tous ses sens en cet instant, faisant le vide dans sa tête.

Elle vissait alors ses pupilles dans les yeux effarés de ce qui était autrefois son amant, sans lui rendre aucune once de sentiment.

Son âme ne renvoyait que froideur, amertume, et dégoût.


-Adieu. Je t'ai aimé.


Une larme solitaire s'échoua sur le sol au même moment ou l'on entendit un coup de feu.

Elle regarda la balle s'infiltrer dans le corps de l'homme, lui arracher sa peau et ses muscles, lui causant probablement la pire douleur qu'il n'ait jamais ressenti.

Chesna avait visé le cœur.

Lucas s'écroula complétement au sol, regardant avec un mélange de confusion et de peur son haut s'imbiber de ce liquide rougeâtre, impuissant. Il fronça ses sourcils, crachant subitement du sang, avant de poser son crâne contre le béton armé. Puis, plus rien. 

Elle venait de tuer le père de son enfant. Son premier amour. Le mafieux qui lui avait conféré sa place de redoutable patronne de la Mafia.

Et elle pouvait enfin tourner la page.


✩。:*•.───── ⏳ ─────.•*:。✩


-À mon commandement, on charge ! tonna la voix de Namjoon par-dessus le bruit fracassant des balles.


Il y a de cela quelques secondes, Seokjin et Yoongi avaient ouvert le feu devant l'entrée principale de la base solaire, des gardes ripostant, bien que tombant tous un à un. Jimin, RM, et Hoseok les avaient rapidement rejoint, après avoir résout leurs problèmes de leur côté.

De plus, ils s'étaient ramenés avec une surprise pour le moins surprenante : des lance-grenades. C'était Namjoon qui les avait trouvé, dans une encoche de la centrale, le long d'un panneau solaire colossal. Ils reposaient fièrement dans une caisse entrouverte, qu'un garde avait tenté d'ouvrir avant que le blond ne lui assène brutalement un coup sur la nuque.

Alors, selon les ordres du chef de la mission, l'acrobate et le magicien dégainèrent les lourdes armes, pour diriger leurs canons vers les portes bloquées du bâtiment. Une alerte générale avait été lancée ultérieurement dans toute la centrale solaire pour informer de l'effraction des agents secrets, fermant ainsi l'accès au bâtiment principal.


-Trois... décompta RM, fusillant un garde face à lui. Deux... Un... FEU !


Deux missiles furent lancés sur la porte, explosant une partie du mur. De la fumée se dégageait des débris, laissant bientôt entrevoir deux trous béants dans le bâtiment, laissant assez de passage pour les espions. Les grenades avaient fait beaucoup de dégâts, endommageant par la même occasion certains gardes postés devant l'entrée.

Hoseok ne s'empêcha pas de tirer une deuxième fois, tuant le reste des hommes d'Astakhov persistant. Au même moment, Jeongguk accourra à lui, sur sa droite, essoufflé, avec quelques égratignures au visage.


-Où est Chesna ?! lui cria Namjoon, tandis qu'il se concentrait dans le viseur de son arme, les muscles de ses bras suintant de sueur.

-Elle nous rejoindra après ! lui répondit le noiraud tout aussi fort, par dessus le vacarme environnant.

-Ce n'est pas le plan qui a été convenu ! Va la chercher ! ordonna le leader, mais Jeongguk lui répondit presque aussitôt :

-C'est le plan, RM. Code rouge. annonça-t-il calmement, plantant ses orbes confiantes dans celles de son camarade, dont les traits s'adoucirent quand il comprit où il voulait en venir.

Car plus loin, alors que tout le monde se débattait corps et âme contre l'ennemi, la jeune femme, elle, était retournée au camion, qui par chance n'avait pas été touché par les balles. 

Discrètement, elle entra dans le coffre, et se mit à fouiller sous les couvertures de survie qui avaient été déployées là, pour cacher une marchandise bien précieuse. La féline les souleva, et se saisit de deux premiers bidons qui s'offraient à elle, remplis à ras-bord. Rapidement, elle sortit du camion, son plan en tête. 

Chesna ouvrit le premier bouchon, une forte odeur de pétrole se dégageant du conteneur. Puis elle versa son contenu à même le sol, en grande quantité. Verser la totalité de l'essence tout le long de ce dédale d'allées, entre chaque panneaux solaires, lui avait pris un temps qu'elle avait estimé interminable, mais elle était parvenue à imbiber suffisamment les environs pour ce qui suivrait.

Se frottant donc les mains, elle balança le dernier bidon dans les airs, et courra vers l'entrée du bâtiment, récemment ouverte de force par ses collègues. Dehors, il n'y avait plus personne, que des corps inertes, maculés et mutilés.

Lorsque sa botte entra en contact pour la première fois avec le sol délabré de la tour centrale, la noiraude posa sa main manucurée sur son arme à sa ceinture, à l'affût. 

Elle restait sur ses gardes, parce qu'il n'y avait pas un chat, et c'était un problème. Aucune présence, malfaisante comme plaisante, n'était à noter. 

Alors Chesna enjambait les débris, les pierres, les morceaux de béton armé, avec une vigilance et une discrétion implacable.

Arrivée devant une cage d'escalier, la mafieuse décida de descendre, et suivre les marches menant à ce qui s'apparentait être une galerie souterraine. Ici, l'air se faisait un peu plus rare, mais il faisait bien plus frais qu'à l'extérieur.

Mais ici aussi, il y avait une drôle d'odeur. Comme si Chesna pressentait que quelque chose clochait.

Et ses doutes se confirmèrent lorsqu'un gigantesque rideau métallique se présenta devant elle, fermé. 

Ils étaient derrière, c'était évident.

La Panthère souffla un bon coup, rechargea son arme, jeta un coup d'œil au bouton permettant d'ouvrir la porte, puis vérifia qu'elle avait bien chargé son arme, et enfin, elle resouffla.

Puis, elle appuya sur le bouton.

Le rideau se leva alors bruyamment, laissant entrevoir ses chaussures, puis ses longues jambes galbées, sa taille fine, et enfin, son visage envoûtant encadré de ses longues mèches noirs corbeau.

Chesna était déterminée, plus que jamais.

Ce fut pourquoi elle ne flancha pas une seule seconde quand trois hommes se placèrent immédiatement à ses côtés, la menaçant de leurs fusils à pompes qui faisaient cinq fois la taille de son propre pistolet.

Face à elle, son père se tenait droit, maintenant contre lui un Namjoon luttant, qu'il menaçait lui d'un pistolet contre sa tempe, et d'un canif sous sa gorge. Jimin, Hoseok, Yoongi et Jin étaient eux aussi maintenus par des gardes, et ils étaient bien trop nombreux pour qu'ils puissent se débattre.

Ses pupilles glissèrent à terre, où elle découvrit avec peine Taehyung, gravement blessé. Il perdait son sang sur la dalle de béton et souffrait visiblement le martyre, et si la noiraude en croyait sa blessure, il s'était fait tiré dessus. Le tireur d'élite s'était donc fait repéré, même en dehors des murs.

Une étincelle d'inquiétude traversa alors son regard, qu'elle réprima bien vite. Il ne fallait surtout pas laisser place à la panique.

Alors, sans même réfléchir, la féline redirigea son regard vers celui d'Adrian, et leva son bras qui tenait son arme. 

Chesna visait le milieu pile de sa tête, entre les deux yeux, là où si une fléchette y était plantée, le score serait de 50 points.

Et le fait que les gardes l'intiment de renoncer, en rapprochant les viseurs de leurs fusils sur son corps, ne lui fit rien du tout. Un s'enfonça dans ses côtes, l'autre le long de sa jugulaire, et le dernier contre sa tempe. 

Mais la jeune femme n'en avait rien à faire.


-Tire et nous mourrons tous, Chesna. fit donc Adrian, montrant d'un coup de tête les étagères de missiles hautement inflammables tout autour d'eux.


Car la salle dans laquelle ils se trouvaient tous, était visiblement un énorme entrepôt de missiles nucléaires, si l'on en croyait les pictogrammes à même la carrosserie des obus. Des grandes étagères de plusieurs tonnes s'élevaient jusqu'au plafond, contenant des dizaines de milliers de missiles, tous de tailles et de puissance différentes.

C'était donc ça, ce que renfermait cette centrale solaire. Chose similaire rencontrée à la base météorologique en Sibérie, finalement.

Un ricochet de balle et tout exploserait, emportant tout survivant, c'était donc ce qu'il sous-entendait.

Je sais viser, connard. pensa-t-elle cependant très fort.

 

-Ça tombe bien, c'est exactement ce que j'avais en tête.


Et la Panthère le pensait vraiment. Ou du moins, elle en donnait la parfaite impression.


-Où est ce James Bond ? reprit Adrian, ne passant pas par quatre chemins.


Il n'était pas dupe, et il savait très bien que s'il n'était pas là, aux côtés de sa fille, c'était parce qu'il préparait un mauvais coup.

Pour seule réponse, la mafieuse haussa ses épaules, et tout sourire, elle dit :


-Je l'ai tué.


Ses propos semèrent le doute, le général fronçant imperceptiblement ses sourcils, confus. 

Mais il savait très bien que sa fille était une menteuse hors-pair, moqueuse et qui prenait un malin plaisir à jouer avec le mental de ses victimes.

Alors il reprit rapidement contenance.


-Et pourquoi aurais-tu fais une chose pareille ? 


Il haussa un sourcil, démontrant qu'il savait pour sa liaison avec 007.


-Tu n'es donc pas au courant ? renchérissait-elle, calculant toutes ses réactions. C'est de famille, de tuer nos partenaires. fit-elle, un sourire mauvais collé au visage alors qu'elle levait le menton. Exactement comme tu as tué Maman, j'ai tué Lucas, puis James.


Le visage d'Adrian se décomposa, avant de se ressaisir. 


-Chef, elle essaie de vous divertir-


Roulant ses yeux, le russe pointa d'un mouvement brusque son arme et tua celui qui venait de parler, sans aucune once de regret. Le pauvre devait être à fleur de peau pour massacrer l'un de ses précieux sbires.


-Comme si je n'avais pas remarqué. grogna-t-il pour lui-même, reportant son attention sur la féline tout en replaçant son arme sur la tempe de Namjoon. Pourquoi tu me dis tout ça, hein ?

-Tu ne me crois pas ? haussa-t-elle ses sourcils. 


Et à peine ses mots furent prononcés, que le corps inerte de Lucas se fracassa juste devant la figure du général, qui impuissant, observait le cadavre, dans la confusion des plus totale.

Il avait été jeté depuis le plafond, et pourtant, quand Astakhov leva les yeux vers les hautes poutres métalliques qui décorait le plafond, il n'y vit personne, mis à part son propre reflet dans le métal brillant.

Alors il cligna des yeux, plusieurs fois.


-Vous, là ! s'adressait-il à ses subalternes inactifs, qui réagirent avec hésitation. Restez à l'affût, bordel ! J'en veux devant la porte, dans les coins, devant les bouches d'aérations, partout ! Et plus vite que ça, PUTAIN ! s'affolait-il, perdant peu à peu son courage.

-Double-zéro sept est mort aussi, je t'ai dis. Pas besoin de paniquer. pouffa Chesna, observant avec pitié le comportement de son père adoptif.


Ce dernier redirigea alors ses pupilles vers Golden Eye, qui inerte, lui prouvait qu'il était bien mort. Lentement, Adrian fit glisser son regard sur la noiraude, qui le toisait déjà de son air supérieur.

Merde, elle l'avait vraiment tué.


-Madee est décédée d'une leucémie, je n'y suis pour rien. continua-t-il comme s'il avait le besoin soudain de se justifier.


Ce qui fit amplement sourire la mafieuse.


-Parce que tu pensais que laisser ses gosses de 10 ans s'en occuper, allait la soigner ?

-Tu crois me faire culpabiliser ? lui riait il au nez, mais la féline voyait clair dans son jeu : son rire était beaucoup trop forcé, cachant sa peur de perdre. Si tu penses que vous aviez ne serait-ce qu'un peu d'importance pour moi, tu te trompes.

-Je ne veux pas te faire culpabiliser. dit-elle simplement, secouant négativement sa tête.


Et à chaque réplique, chaque mot, chaque souffle, chaque phrase prononcée, elle ne perdait en rien son charisme indomptable, et son air condescendant.


-Alors qu'est-ce que tu as derrière la tête, saloperie ?!

-Ça me paraît pourtant évident, Papa.


Un sourire apparut au coin de ses jolies lèvres.

Je te fais perdre ton temps. insinuait-elle.

Juste après, on entendit quelqu'un courir dans tous les sens, sur les poutres métalliques en l'air. Un boucan a en donner mal au crâne commença, faisant perdre la tête aux gardes d'Astakhov et lui-même. 

Parce que quand on levait les yeux pour tenter d'apercevoir l'auteur de ces pas bruyants, on ne voyait rien, pas même une ombre.

Pourtant, il y avait bien quelqu'un, au dessus d'eux.



-OU EST CE PUTAIN D'AGENT SECRET ?! 


Adrian tournait en rond et se tordait le coup, croyant devenir fou.


-Juste derrière vous, sergent.


Résonna sa voix grave, envoyant des frissons le long de la nuque de sa petite-amie.

Là-haut, perché tout en haut d'une étagère, Jeon Jeongguk était confortablement assis sur un missile, ses cuisses musclées et écartées, son arme pointée vers le crâne dégarni et suant du général russe. Ses jambes pendaient dans le vide, alors que son bras libre jouait avec un briquet, dont le clic répétitif résonnait désormais comme une mélodie mortuaire pour Astakhov.

Son fasciés puait dominance et satisfaction, et lui aussi, portait un insupportable mais magnifique sourire en coin. 

Le tatoué dégageait une aura si puissante, si masculine, qu'il était compliqué de ne pas être étourdi à cette vision. Chesna en eut d'ailleurs l'envie d'éventer son maillot, tant sa température corporelle était montée.

Après tout, c'était James Bond, alors qui pouvait rivaliser ?

Toutefois, l'attention d'Adrian fut bien vite dérobée par le corps du tireur d'élite, qui au sol, se mit à faiblement convulser et tousser. 

Bien qu'il était profondément en colère contre lui-même de ne pas avoir su voir le petit jeu de cette bande d'espions, il fut de nouveau ravi en voyant l'une de ses prises principales se détériorer.

Mais Taehyung ne se mourrait pas, non... Loin de là.

Car en tournant la tête vers ses assaillants, il laissait entrevoir un grand sourire qui divisait son si beau visage. En entendant malgré sa semi-conscience que son collègue les avait encore fumé avec une classe qui lui était propre, il s'était mit à pouffer dans son coin.

Cette situation était particulièrement amusante à ses yeux.


-Allez hop, ravale ta merde sac à foutre. disait-il avec difficulté, entre deux toussotements.


Cependant, même s'il était de bonne humeur et qu'il continuait d'appuyer avec force sur sa blessure, il ne pouvait pas s'empêcher de se vider de son sang, lentement.

Les gardes du général, eux, n'eurent même pas le temps de viser 007 -car il fallait je le rappelle une incroyable précision pour ne toucher que son corps auquel cas tout exploserait autour d'eux- que Jeongguk tira sur les trois hommes qui entouraient sa compagne, sans lâcher Adrian des yeux.

Trois cartouches avaient été utilisées, et aucune n'avait été gâchée, prouvant le professionnalisme de James Bond. 

Presque automatiquement, la Panthère profita de sa soudaine libération pour s'en prendre aux gardes maintenant Yoongi et Seokjin. Jimin et Hoseok, eux, ne perdirent pas de temps non plus et attaquèrent leurs propres bourreaux.

Très vite, la situation se retourna contre le général russe, qui, observant ses hommes se faire tuer un à un, ne pouvait rien faire à part songer à appuyer sur la détente de son arme. 

Car le leader des agents secrets, de son côté, ne pouvait pas se débattre, les bras du militaire le tenant avec bien trop de force. 

Et tandis que Namjoon sentait le doigt d'Astakhov presser la détente du pistolet contre son crâne, Jeongguk, lui, enroula ses doigts tatoués autour du canon de ce même pistolet, son autre main se saisissant du canif pour le jeter au sol. Dans le même temps, le noiraud glissa sa propre arme sous le menton de son adversaire, dans le but de le faire taire.


-Vous êtes en état d'arrestation pour meurtre, vol à main armée, incitation à la violence, au terrorisme, violation de la loi, et la liste est très longue. annonça Bond fermement, passant les deux bras d'Adrian dans son dos, qui luttait.

-Pour qui tu te prends, hein ?! grogna le vieil homme tout en gesticulant, le menton levé car le métal froid de l'arme contre son cou lui donnait un désagréable sentiment de défaite. Tu n'es pas flic, à ce que je sache.

-Vous n'y voyez donc pas d'inconvénients à ce que je vous tue, dans ce cas.

-Vous violeriez vous aussi la loi, et alors, ce serait vos accusations contre les miennes. pensait-il avoir le dernier mot.


Jeongguk plissa ses yeux, tentant de comprendre s'il était stupide ou s'il manquait cruellement de jugeote.


-Et bien non... Puisque vous seriez mort. se racla-t-il la gorge, gêné de son idiotie.


Et, alors qu'Adrian s'attendait à recevoir illico une balle perforant sa langue, il ne sentit rien, pas même une éraflure. 

L'agent secret s'assurait juste de l'avoir correctement menotté avant de le laisser en plan au milieu de cette grande salle, au milieu de tous ces cadavres. Bientôt, son pantalon militaire serait imbibé du sang chaud de ses camarades, qui se vidaient sur le béton glacé, à ses côtés. 

Et il ne pourrait rien faire à part constater tristement ce misérable échec.

Puis plus loin, déjà, le rideau de métal se refermait lentement, laissant les derniers espions sortir, la jeune femme avec, sans un regard en arrière.


-Chesna. Ma grande. l'appelait-il, dans l'espoir qu'elle se retourne. J'ai toujours aimé votre mère, tu le sais. Mais quand Madee est tombée malade, je n'avais pas d'autre choix que de partir. C'était ce qu'elle voulait, au fond.


Mais le rideau métallique se claqua sur les pas de la mafieuse, laissant derrière elle son père adoptif pantelant, et -littéralement- sur le cul.

La féline n'avait pas réagi une seule seconde, ni même frémi à ses paroles. Elle s'en fichait, complétement.

Et peut-être qu'au fond, c'était ça le plus brisant pour Adrian Astakhov. N'avoir jamais eu la reconnaissance de sa fille, pas même avant sa propre mort. 

Les agents secrets et la Panthère montèrent ensuite et sans plus perdre de temps sur le toit de la tour, là où reposait fièrement l'hélicoptère volé. 

Namjoon se dépêcha d'y monter, étant le plus apte à conduire cet engin, puis suivit derrière lui Yoongi, Hoseok, Seokjin et Jimin qui épaulaient le blessé -Taehyung, dangereusement proche de l'inconscience- et, la porte se coulissa, laissant les deux plus jeunes monter à bord d'une corde prochainement déployée. 

L'hélicoptère s'éleva dans les airs, ses hélices produisant un bruit assourdissant, tandis que des rafales de vent décoiffèrent nos deux protagonistes. Ce fut Jeongguk qui s'agrippa le premier à la corde, se tenant d'une main, son autre bras tatoué grand ouvert, incitant la noiraude à sauter elle aussi. 


-Tiens toi à moi joli coeur. lui chuchota-t-il, enroulant son bras puissant et libre autour de sa taille. 


Seulement un maigre trépied leur permettait de se reposer au bout de cette corde, bien qu'ils devaient se marcher dessus.

La féline ne se tenait qu'à son homme, qui lui même ne se tenait qu'à un bras au dessus du vide, serrant entre ses fins dextres ses épaules musclées, dont le touché était -soit dit en passant- particulièrement agréable.

Quand Chesna remonta son regard vers les pupilles profondes de son amant, elle remarqua qu'il la sondait déjà, n'attendant certainement qu'une seule et unique chose. 

Alors c'est ce qu'elle fit. Elle rapprocha ses lèvres des siennes, et l'embrassa langoureusement, Jeongguk lui rendant évidemment son baiser. 

Ca y est, c'était terminé, elle pouvait enfin souffler, et s'adonner aux choses qu'elle aimait. 

La Panthère était définitivement libre. 


-Code rouge ? demanda le Jeon après s'être décollé de ses lèvres tentatrices. 

-Code rouge. acquiesça la mafieuse, fouillant dans les poches de son conjoint pour y trouver le même briquet qu'il tenait il y a peu. 


Son doigt peint d'un rouge carmin fit alors bouger la roulette, et la flamme se raviva entre leurs deux paires de yeux. Ils s'échangèrent un regard au travers de la flamme orangée avant que Chesna ne lance le briquet dans le vide, sans même le regarder tomber. 

La chute fut lente, car ils s'étaient déjà envolés très haut dans le ciel, mais bientôt, tandis que la jeune femme s'empressait de réembrasser son bien-aimé, saisissant ses joues de ses deux mains, une monstrueuse explosion résonna sous leurs figures.

La scène paraissait idyllique : le couple s'embrassant dans les airs à en perdre le souffle, pendus à une corde, alors qu'à l'horizon se couchaient le soleil et sa chaleur tropicale, et que sous leurs pieds, une multitude de couleurs orangées et rouges s'envolaient dans des panaches de fumées, emportant avec elles une seule et dernière vie : celle d'Adrian. 

Adrian Astakhov, son père adoptif, et le général russe qui avait manqué d'envoyer la planète dans une nouvelle ère de guerre mondiale, était mort.


Et Chesna pouvait enfin boucler ce chapitre,

 pour en commencer un tout nouveau.

·̩̩̥͙**•̩̩͙✩•̩̩͙*˚˚*•̩̩͙✩•̩̩͙*˚*·̩̩̥͙

ok. 

ok ok ok c'est le dernier chapitre, ouai, m'en parlez pas je déprime déjà...

plus que l'épilogue et les remerciements, on se retrouve très bientôt, ne vous en faites pas <3 

merci infiniment pour les 20k cette ff prend une sacré ampleur, ma moi du passé serait choquée (pour la peine j'ai fais ce dernier chapitre en 4000 mots, ouai y'a quoi ?!)

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