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𝔻𝕒𝕟𝕘𝕖𝕣𝕠𝕦𝕤 𝕎𝕠𝕞𝕒𝕟 - 𝔸𝕣𝕚𝕒𝕟𝕒 𝔾𝕣𝕒𝕟𝕕𝕖
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-Vous sous-entendez donc réussir à me battre ? se moqua la féline.
-C'est évident.
La Panthère pouffa en réponse. Au moins, il n'y allait pas par quatre chemins. Elle reprit donc ensuite, visiblement amusée par la situation, qui, d'un œil extérieur, ne tournait absolument pas à son avantage. Pourtant...
-Tout compte fait, je ne crois pas que vous vous inspirez de moi, en y réfléchissant, mais plutôt que vous m'idolâtrez. L'homme se tendit à cette phrase, comme si l'on venait de percer sa carapace, celle qui cachait ses réelles convictions. Le fait que vous semblez me copier sur à peu près tout et n'importe quoi, passant du design de votre boîte de nuit à votre comportement, ne serait-il pas une forme de fanatisme ?
-Vous n'êtes pas le centre du monde, ne vous sentez pas concernée pour de la simple décoration. cracha-t-il, soudainement de mauvaise humeur.
-Pourtant, à vous entendre parler, j'ai des raisons de me sentir au centre. contra Chesna. Depuis tout à l'heure, vous ne faites que de me lancer des éloges indirectes, sans que vous ne vous en rendiez compte. J'estime donc avoir le droit d'être égoïste.
-C'est-
-Mais pour en revenir aux faits, s'inspirer des idéaux d'une personne c'est bien; vouloir la dépasser en la plagiant c'est autant vous le dire, perdu d'avance.
-Que-
-Personne n'a jamais connu meilleur succès qu'en étant soi-même, n'ai-je pas raison ?
-Si, mais-
-Et quand bien même vous obteniez la notoriété voulue, qu'est-ce que vous feriez par la suite ? Je ne vous ai rien fait, je n'ai pas de comptes à vous rendre, et inversement, alors pourquoi comptez-vous tant à me dépasser ?
-Je-
-Généralement, ce qui motive les novices comme vous à devenir aussi influent dans la Mafia, c'est de se venger d'un autre mafieux. Hors, on ne se connait pas, alors, ne serait-ce pas trop audacieux de votre part ?
-Non-
-Bien sûr que ça l'est. le coupa-t-elle une énième fois, acquiesçant à ses propres dires. Et c'est encore plus audacieux de penser pouvoir me battre. Penser pouvoir battre une femme. ajouta-t-elle. Je ne suis pas n'importe qui, et si selon vous, le fait d'avoir un utérus rend faible, permettez-moi de planter mon talon dans vos testicules pour déduire si elles, elles vous rendent fort. Cependant... La jeune femme se leva, puis commença à marcher dans la salle. J'en doute.
-Mais laissez-moi parler bon sang ! fit le mafieux, hors de ses gongs, suivant des yeux cette personne si énervante.
-C'est bien ce que je pensais. Vous n'êtes qu'un individu insignifiant. se moqua-t-elle encore, prenant un malin plaisir à le pousser à bout. Je vous avais prévenu, par message, de contrôler cette confiance débordante, mais je vois que vous n'avez pas suivi mon conseil. C'est dommage. dit-elle simplement, croisant ses mains dans son dos.
-Qu'est-ce qui vous fait dire que je ne l'ai pas suivi ? demanda-t-il hautainement, froissé.
-Peut-être parce que pendant que vous déblatériez sur votre serpent à la con, elle a eu le temps de glisser un explosif dans votre verre, que vous avez misérablement avalé. parla James de sa voix rauque pour la première fois depuis qu'ils étaient entrés, derrière son masque de félin.
Le noiraud n'avait su se contenir, mais heureusement pour lui, Chesna ne lui en voulait pas, au contraire. Et puis, comment en vouloir à cet homme à la fois si beau et charismatique, alors qu'il jouait à la perfection son rôle de garde du corps ?
-Que-Quoi ?... U-Un explosif ? Je l'aurais senti passer, c'est absurde... Black Mamba laissait tomber son masque impassible, la crainte visible dans ses traits.
-Un gadget futile qui, en contact de votre suc gastrique, explosera vos organes intestinaux. expliqua la féline dans le plus grand des calmes. L'acide de votre estomac va ronger le métal qui entoure la capsule et ensuite pouf ! Plus de mamba noir.
-Vous plaisantez j'espère... rigola-t-il nerveusement, tirant une grimace de pure horreur.
-Règle numéro une dans la Mafia : ne jamais se servir à boire en présence d'autres mafieux, même alliés ou pacifistes, sauf si un pacte de confiance vous allie. conta la Panthère, se postant devant la grande baie vitrée du bureau tout en observant la ville illuminée. Règle numéro une bis : Dans le cas contraire, toujours veiller à garder un œil très vigilant sur sa boisson.
-Mais je vous ai pourtant empoisonné... Je ne comprend pas, vous devriez être morte à l'heure qu'il est...J'avais préparé mon plan dans les moindres détails, je- s'affolait-il, pris dans son propre piège.
-Il faut vraiment être d'une stupidité pour croire que j'ai bu tête la première dans votre whisky dégueulasse. rigola à gorge déployée la noiraude. Bien, à présent, c'est à mon tour de vous parler de mon animal totem. Je pense que vous vous en doutez, le mien, c'est la panthère, ou plus particulièrement le léopard noir. Mais savez-vous pourquoi j'aime ce félin ? questionna-t-elle, espiègle.
-N-Non...
-Parce qu'une panthère agit dans l'ombre, discrètement, à pas de velours. Elle repère en avance sa proie, l'observe pendant des heures durant, retient ses points faibles comme forts afin de la tuer le plus efficacement possible. racontait-elle d'une fausse voix mystique, encrant ses beaux yeux maquillés dans ceux apeurés de l'apprenti mafieux. Ensuite, quand le moment est propice, elle en profite pour lui bondir dessus, si vite que l'autre ne s'en rend compte qu'une fois proche de la mort. Elle termina son récit un poil moqueur, puis revint à une expression froide et sans scrupules. C'est ce qu'il vient de vous arriver, malheureusement.
Black Mamba dût se rendre à l'évidence : cette image d'une jeune femme impassible et sans rancunes, qu'on criait sur tout les toits, n'était pas que du pipo. L'aura de Chesna était bel et bien destructrice, presque démoniaque, et le constater en face changeait toute la donne.
Il ne pensait pas que la Panthère lui ferait si peur.
Puis, alors qu'il angoissait seul dans son coin, debout au milieu de son soi-disant bureau à attendre une mort certaine, il se sentit tout drôle.
Quelques secondes défilèrent avant qu'une détonation sourde ne se fit entendre, et le pseudo Black Mamba tomba alors lourdement à terre, du sang dégoulinant de sa bouche, alors que la Panthère et son regard méprisant l'observaient silencieusement s'affaler sur le sol, sans bouger.
Pouf.
Ses organes avaient explosés.
Il était mort.
Et dans un dernier élan de remises en question, avant qu'il ne perde connaissance, il se dit que la mafieuse ne lui avait malheureusement pas menti. Elle avait réussi à le tuer, finalement.
-O-Oh mon dieu ! cria la jeune "employée" de l'ancien mafieux, qui était rentrée de nouveau dans la pièce en entendant de l'agitation.
Ses pupilles apeurées se posèrent d'abord sur les deux hommes de la Panthère, qui n'avaient pas bougé d'un poil, attendant les ordres, puis sur la mafieuse en personne, qui fouillait déjà les tiroirs du grand bureau massif, à la recherche d'un butin ou d'un quelconque objet utile.
Cette dernière sentant un regard lourd sur sa personne, releva la tête, découvrant la jeune Karina qui l'observait la bouche entrouverte, muette comme une tombe et tremblotante.
-Je ne vais pas te tuer, si c'est ce qui t'inquiètes. fit-elle calmement, continuant de déranger les tiroirs remplis de babioles en tout genre.
-V-Vous... bégaya la jeune, incapable de faire un mouvement.
-Tiens, attrape. Chesna lui lança un trousseau de clefs qu'elle venait de trouver, avant de déclarer d'un ton peu accueillant, presque sinistre : Bienvenue dans la Mafia jeune demoiselle.
Puis la féline partit sans plus perdre de temps, le bruit de ses talons claquant dans le silence morbide qui s'était formé, les deux espions sur ses arrières, la suivant sans un mot. Mais c'était sans compter l'appel de détresse de Karina, qui regardait sans grande envie les clés qu'elle tenait.
-Attendez ! Qu'est-ce que je vais f-faire de ces clefs ?
-Ce club est à toi maintenant, fais-en ce que tu en veux. J'ai honnêtement une flemme monstre de reprendre cette merde de boîte de nuit, débrouille-toi. lança la noiraude par-dessus son épaule, commençant à ouvrir la porte du bureau.
-N-Non ! P-Prenez les, embauchez moi o-ou vendez moi sur le marché noir s'il le faut mais ne me laissez pas reprendre les a-affaires de Black Mamba en main ! S'il vous plait ! Je ne veux pas de cette vie...
Chesna s'arrêta dans son élan, semblant réfléchir à ses supplications. Le problème était qu'elle ne voulait pas s'empêtrer d'une adolescente dans les pattes, mais elle savait bien que cette jeune fille innocente avait été utilisée par ce novice de mafieux, et qu'elle n'avait nulle part où aller.
-De quoi as-tu besoin ? souffla-t-elle, ennuyée.
-Juste d'un p-peu d'argent, pour payer mes études... C'est pour ça qu'il m'avait...embauché, de base. se renfrogna Karina, baissant la tête.
La Panthère serra son poing, la colère remontant. Heureusement qu'elle avait mit fin aux jours de ce parfait connard qui semblait donc réellement l'exploiter. Cependant, elle répliqua, mettant de côté sa pitié pour la jeune :
-Et bien, revends ce building, tu en auras pour au moins trois cent milles dollars. À moins que ce ne soit pas suffisant pour tes études ?
-Euh, s-si, bien sûr que si ! Mais je ne sais pas comment faire moi, je ne connais rien de ce monde là ! Je vous en prie, ne me laissez pas...
La pauvre avait l'air désespérée, alors la mafieuse souffla un bon coup avant de reprendre :
-Bien, tu as besoin d'aide, je vais t'en donner. Mais ne t'habitues pas à ce qu'on accepte tes demandes aussi facilement, d'accord ? dit-elle d'un ton qui se voulait doux. Un autre mafieux n'aurait pas hésité à te tuer sur place.
-J-Je sais...
-Je veillerais à ce que Félix, mon bras droit, entame les procédures nécessaires pour la vente de cet immeuble, puis tu en recevras les parts. Mais en échange, tu devras l'aider. expliqua-t-elle. Je ne pourrais pas être là pour te surveiller, alors ne trahis pas ma confiance, autrement, tu sais ce qu'il t'attend.
-C'est d-d'accord, merci, m-merci beaucoup. Karina s'inclina jusqu'à presque pouvoir toucher du bout du nez ses chaussures, alors que la jeune femme la jaugeait d'un air tranquille.
Cette jeune fille avait l'air digne de confiance, alors il n'y avait rien à craindre pour Chesna, elle n'irait pas la dénoncer ou quoi que ce soit d'autre. Et puis, la féline sentait qu'avec Félix, cette adolescente serait entre de bonnes mains.
Alors, rapidement, elle se saisit de son mobile et appuya sur le contact de son bras droit favori, qu'elle savait actuellement en train de roupiller sous une couette. Après quelques bips sonores, le grisé décrocha enfin :
-Félix, j'ai besoin de toi à Dubaï, si possible dans les vingt quatre heures qui suivent. annonça la mafieuse.
-Attends- Quoi ?! Mais t'es malade ou quoi le dernier épisode d'SNK sort dans quelques heures jamais de la vie je bouge de mon lit ! hurla-t-il dans le combiné, des bruits de draps se froissant à l'arrière.
-Parles moi bien ingrat, je suis ton aînée. T'es pas censé être une grosse larve qui se nourrit de glace en pot à longueur de journées, alors tu magnes ton cul ou je viens te chercher par la peau des couilles. énonça-t-elle dans le plus grand des calmes sous trois paires de pupilles confuses.
-Ok ! Ok, ok, j'ai compris, je pars dès que possible avec ton jet. se précipita-t-il. D'ailleurs, en parlant de ça, tu m'autorises à utiliser ton écran plat durant le trajet ?
La féline soupira, levant les yeux au ciel.
-Oui...Mais que je ne retrouve pas des films X dans l'historique de recherche. Les ados prépubères en chaleur j'en ai ma claque. cracha-t-elle.
-Déjà je suis majeur, et puis pour ça je peux tout t'expliquer, en fait c'était un pote qui m'avait conseill-
-Et. je. ne. veux. pas. savoir. le coupa la noiraude, exaspérée. Tu as des besoins primitifs comme tout le monde, et je comprends, mais t'astiquer dans mon avion, ce n'est pas nécessaire. Tu as toute la journée pour le faire chez toi au lieu de regarder tes animés à la con.
-Tu m'as pris pour qui ? Evidemment que je le fais aussi chez m-
-Boucle là et prépare toi, y'a une belle surprise qui t'attend, et je suis certaine qu'elle va être à ton goût. termina Chesna en coupant l'appel, regardant malicieusement la jeune Karina qui se tenait timidement dans le fond de la pièce, alors qu'une odeur de sang commençait à monter.
Un ange passa, sans qu'aucuns d'entre eux ne parlent, puis la voix de Taehyung résonna, esquissant un sourire à la Panthère.
-Sérieux, qu'est-ce qui est le plus dingue entre Chesna qui accepte de venir en aide à une simple étudiante, ou Chesna qui parle de branlette avec son bras droit ? demanda-t-il à l'arrière, ahuri.
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bon bon bon, l'action entre jk et chesna n'est pas encore présente, mais promis au prochain chap, vous en aurez héhé ;)
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