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𝐓

ACHLYS | CHAPITRE 7

















































Royaume de Chô-Seon,

ancienne Corée réunifiée,

Jeong-Guk.


































— T —

Abasourdi. Je semblais bien bête à le fixer dans la rétine alors qu'il attendait un quelconque commentaire de ma part. Le souci, j'ignorais quoi répondre à cela. Il connaissait ma mère. Il n'était guère censé me connaître et me reconnaître, moi. Nul vivant ne devait détenir le savoir de l'existence des enfants d'Ae-Cha et la famille royale, encore moins ou Chaos adviendrait. Le Prince héritier me sondait sans ciller. Son esprit me demeurait indéchiffrable. Se doutait-il du motif de ma présence à la cour ? Soupçonnait-il quoi que ce soit faisant lien entre ma filiation et notre rencontre ?

Réveille-toi, Jeong-Guk.

— Pensais-tu réellement que je ne le saurais jamais ?

— Je l'espérais... lui soufflai-je à l'écho en refermant mes doigts sur le manche de mon arme.

Il ne manqua rien de mon geste : une terrible affliction semblait le prendre, et ainsi donner sens à mes angoisses. Même dans un tel moment, je lui trouvais certaines qualités.

— Ta mère était un ange.

"Était"... Bien entendu.

— Et elle est morte.

Un froid mordant nous enveloppa. Nos paroles s'emplissaient de non-racontés. Ses pupilles fauves saisirent les miennes, encore, tandis que sa bouche indolente se tordit en un rictus sur le coin. À la précaution, je maintenais la prise sur mon sabre en dépit de la déception que cela lui causait sans le doute. Je lui lacérerais la poitrine si la situation m'y contraignait. Or, avant tout, je rêvais de savoir comment il comprit cette chose si peu évidente : je ne ressemblais en rien à ma mère, et A-Ra et moi grandîmes dans le plus grand des secrets. Certainement, les parents de Ga-Ram mentirent à ces sujets-ci.

— Elle... Elle travaillait au palais du roi comme dame de cour. C'est elle qui s'occupait de moi, nous étions proches... Et j'étais là lorsqu'on l'a arrêtée pour haute-trahison. Elle est restée enfermée une année avant d'être exécutée.

La raison de son arrêt me paraissait invraisemblable, haute-trahison. Ce récit me tendait alors je serrais mes poignes sans détourner mon attention.

— Et vous n'avez rien fait.

— J'avais cinq ans, Jeong-Guk. Que voulais-tu que je fasse ? J'étais un enfant. Un enfant qui avait peur et qui ne comprenait rien. Ae-Cha était comme ma propre mère. Elle était mon amie et...

— Taisez-vous... Ça ne me dit pas comment vous m'avez reconnu si vite.

— Tu me rends fou. Dois-je garder le silence ou poursuivre ? me railla-t-il.

Agacement. Il m'agaçait profondément.

— Elle me parlait tellement de toi qu'à l'époque, j'aurais été capable de redessiner chacune de tes courbes...

Un sourire naquit à lui à la suite de ces réponses.

— Je suis navré pour ce qui est arrivé à ta mère. Il n'y a pas un seul instant où je ne pense pas à elle, je te l'assure.

Une larme rageuse vint rouler le long de ma joue, suivie de près par des milliers d'autres à torrents. Je nettoyai mes pommettes rougies d'un revers de la main en émettant un léger reniflement.

— Jeong-Guk... continuait-il de souffler, pris de pitié — je détestais ça, je le détestais, lui.

— Comment a-t-elle été exécutée ?

L'interrogation plana en suspens dans un vide assourdissant. L'intérêt que me portait le Prince héritier me fuyait, désormais. Il patientait, il cherchait et se demandait si une rétorque convenable à mon oreille pourrait aller. La raison, je ne la perdrais pas puisque voilà longtemps que je ne l'avais plus.

— Pendaison.

La quiétude s'insinua en mon sein comme une bête silencieuse et serpentant dans les près. Une curieuse reconnaissance me prit pour Son Altesse qui fût, ainsi, le premier à me dévoiler ce savoir nomologique que l'on me refusait toujours. Sa mort fût douce et relative : la pendaison se situait au bas de l'échelle des sentences. Je ne réprimai pas ma gaieté soudaine et légère, et je m'inclinai, frêle, vers le châtain qui avança d'un pas envers moi.

Il ne suffisait que de ce pas-là pour que le monde s'enjolive et pour que le mien accepte un peu du sien.

— Reviens au palais... Qui me protégera si ce n'est toi ?

Son rocailleux glissa à mon ouïe. Nervosité. Où regarder et comment respirer ? Alors je reculai. Il avança, me prenant en impasse contre le mur. L'avant de son bras y prit support et m'empêcha de fuir. Et même si je le souhaitais, je ne me pensais que peu certain d'y parvenir...

— Mes affaires ne sont pas prêtes et je dois encore veiller sur A-Ra, Votre Altesse.

— Tu te cherches des excuses, Jeong-Guk. Tu as déjà plein d'affaires dans ton dortoir et ton... ami peut prendre soin de ta sœur. Je te laisserai la voir plus souvent, je ferai venir un médecin pour elle mais par pitié, rentre avec moi.

Sa mine de chien battu m'arracha un rire que j'étouffai entre mes mains larmoyantes.

— Bien, bien... Je vous suis mais arrêtez ces supplications, c'est absurde.

Ses globes s'ouvrirent de surprise avant qu'il ne riotasse, embarrassé par son ridicule.

Il connut Ae-Cha... Mère, je me demandais... Serais-tu, toi aussi, tombée sous le charme de son sourire enjôleur ?

💮 💮 💮

Nos peaux s'illuminaient sous le soleil méridien. La cour était sujette à une étrange agitation. Tous courait, se précipitait, parfois en bousculant collègues ou supérieurs. Les chuchots allaient partout et personne ne faisait guère attention à notre retour en ces lieux. Seul Chul l'unique semblait inquiet mais au ravissement de me revoir. Sûrement, Son Altesse se montra un peu trop volubile quant à nos péripéties. J'osais espérer qu'il ne ferait pas cela.

Les suivantes, domestiques, piaillaient à la suite de la reine qui foulait rapidement les dalles pour gagner la demeure de Sa Majesté, son époux. J'échangeai un œil admis avec mon accompagnant. Son eunuque se sentait bête d'être incapable de fournir réponses à nos questions fourmillantes. Des soldats en service, dont le capitaine Han, passèrent tout près, trottinant lestement vers une seule direction. Ils ne s'arrêtèrent qu'un bref temps afin de saluer leur prince qui répliqua par un opinement.

— Capitaine, attendez, les intercepta-t-il.

L'interpellé somma à ses subordonnés de poursuivre leur course et apposa un genou à la terre, aux pieds de Son Altesse. Cet homme était tyrannique : j'adorais le voir paraître en bon canin devant son maître.

— Quelle est cette agitation ? S'est-il passé quelque chose lors de notre absence ?

À l'usage des mots derniers nous englobant tous deux, le garde releva son chef vers moi d'étonnement. Satisfaction. Ses yeux se baissèrent finalement alors qu'il répondit sans détour.

— L'un de nos prisonniers a été retrouvé décapité dans sa cellule, il y a deux jours, Votre Altesse. Nous l'avons découvert dans la matinée.

Adieu satisfaction ; bonjour stupéfaction.

— Qui était-ce ?

— Min Ha-Joon, fils de précepteur. Il s'agit de l'homme que vous avez fait emprisonner.

Fils de rien, oui.

Son Altesse devint taciturne, refroidi par cette annonce. À l'autre bout de la place, les militaires revinrent au transport d'un corps gisant, recouvert d'une bâche. C'était lui, je le devinerais qu'à l'odeur de son âme en putréfaction continuelle. Celui qui s'en prenait à ma sœur et que l'héritier prince mentionnait à Ga-Ram, il y a trois jours. Celui-ci même était mort. Ma mâchoire se pressa, mes mains se hâtèrent autour de mon ceinturon... Besoin de m'accrocher.

— Disposez, tonna l'autorité.

Han s'en alla à petites foulées. À l'observation, je le pensais singulièrement affecté par la situation mais je taisais mes spéculations au profit des larges épaules de Kim Tae-Hyung qui se soulevait à intervalles réguliers. J'écoutais et entendis sa respiration malgré le tohu bohu ambiant mais je n'osais le questionner sur ses pensées dominantes. Il m'interrogerait peut-être sur la façon dont je faisais face... Rien. Il reprit sa marche en changeant sa trajectoire. Si vif que je peinais à le suivre jusqu'à ce que nous arrivassions aux souterrains.

Les airs s'appréhendaient lourdement. Cette senteur putrescente me capturait à la gorge. La paille embroussaillée jonchait à la terre au sol ; la poussière se soulevait à notre passage. De nombreux parias demeuraient derrière la ferraille de leurs barreaux, la moitié d'eux était de Uimundae autrefois. Un silence mortuaire enlaçait les lieux de misère. Des bras, devenus maigres, traversaient les barres et tentaient de saisir la robe princiale ou un pan de mon vêtement en agonisant mon nom. Je talonnais le Kim de plus proche, un peu craintif de ces membres baladeurs. Je plissai le regard à leur encontre et leur signifiai de garder discrétion.

On parvint au fond des cachots au-devant de la cellule dernière, vide, et dont l'effluve restait le plus acharné. Un chatoyant rouge tapissait les parois moisies par l'époque ; du sang asséché. Cette vision macabre ne m'apportait aucune joie. C'était la mort que méritait ce riche homme. Cependant, rien ne me venait plus alors que je réalisais l'atrocité avec laquelle on l'assassina. Le Prince héritier, alors doucereux, se montra à moi et m'interrogea sans le détour.

— Réponds-moi. Est-ce toi qui l'a abattu ?

Sa voix s'imprégnait d'un effroyable calme. Ses grandes ambres, d'une empathie risible que je lui distinguais bien. Son reproche déguisé me rendait pantois et âcre. À sa place, je me songerais coupable également... Pourtant, je ne parvenais guère à lui trouver des excuses qui justifieraient cette méprise.

— Ce n'est pas moi, Votre Altesse.

Je m'ennuyais de le voir si méfiant. Nonobstant cela, j'aurais eu toutes les raisons du monde pour vouloir crever l'agresseur d'A-Ra. Son Altesse m'étudia un temps avant d'ouvrir les lèvres. Je ne lui laissai le moment de rien et rebroussai route pour m'en aller de cet Enfer terrestre. Je regagnais la surface, la lumière journalière et allais aux portes de la cour. Je me sauvais, appréciant moyennement d'être pointé par Son Altesse. Il m'arrêterait pour moins que mon départ ; je me doutais qu'il ne le ferait pas à cause de ce qui me liait à Ae-Cha. Était-ce si mal que cela d'en profiter ?

Je déambulais jusqu'aux battants, l'esprit perturbé par les événements récents. Je fus frappé scrupuleusement par quelques cailloux de la taille d'une abeille. Des cailloux tombés des cieux ou de la main de mon frère aîné tenu maladroitement à un rempart. Voilà Ga-Ram, tout sourire de ses dents jaunies et me pressant de venir à lui hors des enceintes. Quelle inconscience de se présenter ainsi après sa récente tentative de massacre de Sa Majesté qui ne datait pas encore. Si même l'abruti atteignait le sommet de la fortification, la défense royale n'était pas si indomptable... Enfin, mon frère restait jeune et stupide. Presque le même âge ? Je me refusais à cette croyance.

Je bravai les issues sans m'inquiéter des militaires imposés à la sortie et je rejoignis mon intéressé dissimulé un peu plus loin sous un vieil olivier bordant un chemin vers le centre. L'aîné me fit un signe.

— Tu as laissé A-Ra seule ? m'enquis-je aussitôt.

Sa tignasse de jais se secoua de bas en haut. Il s'empressa d'ajouter qu'elle dormait à poings fermés, cela ne me rassurait toujours pas. Son sommeil était si instable, elle se réveillerait à n'importe quel instant.

— Cette saleté de violeur est mort, Ga-Ram. Enfin... Quelque part, ça me console. Il ne fera plus jamais de mal.

Une complaisance apparut à ses lippes, il croisa les bras contre lui.

— Et je présume que tu n'y es pour rien ?

— Non, tu me connais... Ce n'est pas mon genre.

— Arrête, c'est tout à fait ton genre.

Je ris puis me laissai détendre à un soupir en entremêlant mes doigts à mes longs cheveux noués en une courte queue de cheval par un ruban à la couleur de l'argent.

— Justement, ce n'est pas moi et c'est bien ce qui m'inquiète.

Qui donc serait suffisamment fou et sauvage pour commettre pareil crime sans que les géôliers en remarquassent rien ?

— Peu importe, je ne suis pas là pour ça. Le peuple s'impatiente quant à la prochaine action du groupe Uimundae.

Tuer Sa Majesté.

— Dans sept jours, Jeong-Guk, le roi doit mourir. Et cette fois, pas de tuerie... Nos pertes ont déjà été trop importantes.

Sept jours.

— Que proposes-tu ?

Ga-Ram fit apparaître un minuscule flacon de sa poche. Aucune inscription, or il ne me fallut guère trop longtemps avant de deviner ce dont il s'agissait.

— De la strychnine ?

Un poison. Inodore et incolore. Le plus violent qui fût à ma connaissance. Le patient l'ingérant souffrait intensément avant que son cœur ne s'arrête de battre progressivement. Je le savais connaisseur ; il n'était guère simple de s'en procurer. Mon frère, cet homme de dentelles.

Je me saisis du contenant pour en observer le contenu sans ravaler le mutin de mon faciès.

— Fais-en bon usage, je compte sur toi et ta discrétion.

— Hm. Quel honneur, grand chef...

Je m'esclaffai, moqueur et surtout, le plus content de pouvoir accomplir ce pourquoi j'entrais à la cour. Je plongeai mon havane, ensuite, dans ses prunelles. Ses traits se tendirent subitement, sa respiration se retint et son attention se porta à mon dos. Je mis alors curieux la tête à l'incline. Nulle réponse. J'amenai le poison à la poche intérieure de mon uniforme mais cette main fût prise dans son mouvement, voyant son objet lui être arraché.

Je pivotai au vif, paré à ôter mon arme de son fourreau et à la presser à la gorge de celui qui osait voler mon dû. Néanmoins, je me troublais bien lorsque mon presque noir se fondit dans son presque d'or. Ce foutu sourire. Encore... Celui de ma déstabilisante et insupportable guimauve qui se jouait sciemment de mes innervations. Ses iris dansants m'éprouvaient alors je détournai les miens. Il me tenait. Et pour la première fois depuis près de quinze années, je ressentais en moi une chose que je pensais avoir omis...

Mon cœur battait. Il avait peur.























































ACHLYS | CHAPITRE 7

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