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Chapitre n°9 : Peine et désespoir

+:。.。 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒏°9 : 。.。:+

+:。.。 𝑷𝒆𝒊𝒏𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆́𝒔𝒆𝒔𝒑𝒐𝒊𝒓 。.。:+

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Nul mot ne pouvait décrire la terreur que je ressentais au plus profond de mon âme. Chaque fois que je jetais un oeil à la sombreur de l'intérieur qui n'attendait que mon arrivée, mon instinct me disait de reculer, de me retourner et de partir en courant.

Bien que le besoin intense de m'y aventurer m'incitait à faire le premier pas, mon corps refusait de bouger. À la place, je tremblais, de froid et de peur.

L'odeur âcre de sang qui déroutait toujours autant mes narines ne parvenait qu'à me faire imaginer le pire, ou plutôt, imaginer la réalité.

Mon front inondant de sueur froide, j'haletais encore un peu avant de couper definitivement le son qu'émettait ma respiration pour écouter plus attentivement ce qu'il se passait à l'intérieur.

Puis, comme si je ne contrôlais plus mon corps, mes genoux se plièrent d'eux-mêmes avant que je ne me mette à courir de toutes mes forces vers la source de cette odeur qui devenait de plus en plus insupportable chaque seconde.

-"Maman ?! Kaori ! Eichi ! Est-ce que vous allez bien ?!!" Hurlai-je tandis que je prenais mes jambes à mon cou, cherchant désespérément à tomber sur l'un des membres de ma famille.

(Si seulement j'étais arrivée plus tôt... Si seulement...)

Je ne cessais de me sermonner dans mes esprits, ressassant à quel point j'avais été idiote de ne pas avoir fait ce qu'il fallait. Tout était de ma faute, absolument tout était de ma faute.

Mais avant que je ne puisse me lamenter plus longtemps sur mon sort, mon pied entra en collision avec quelque chose d'à la fois mou et lourd. Je reculai alors, attrapant une lampe à huile qui était accrochée à un mur pour essayer d'analyser ce que c'était exactement.

Le moment où ma vue s'était éclairée, je ratai plus d'un battement en voyant qu'il s'agissait de deux corps gisant au sol.

Celui de ma mère et de Kaori.

Je venais aussi de remarquer la nouvelle couleur qu'avait pris mes sandales, rouges. Les deux corps se partageaient une mare de sang.

-"Non... Non..."

Comme si toutes mes forces m'abandonnaient subitement, je me laissai tomber à genoux, ignorant la manière dont me souillait le froid liquide. Mon regard restait fixé sur eux ; ma mère dont les cheveux étaient détachés, qui serrait Kaori dans ses bras. Elle avait l'air d'être dans un sommeil profond tandis que mon petit frère, lui, avait les yeux ouverts, écarquillés de peur, comme si le temps s'était arrêté pour lui. Une trainée de sang coulait de sa bouche, de même pour son ventre ; il avait été touché à l'estomac.

Prenant une grande inspiration, je tins ma main pour pousser ses paupières vers le bas, afin de m'épargner une image plus douloureuse qu'elle ne l'était déjà et ainsi, le laisser reposer en paix.

Après plusieurs instants passés à les observer, les larmes finissèrent par couler d'elles-mêmes, sans que je ne les contrôle, une nouvelle fois. Je ne pouvais plus rien contrôler, j'étais égarée, c'était la fin.

Mes larmes mouillaient leur visage meurtri, alors que j'essayais de les arrêter, les essuyant plusieurs fois de suite mais en vain, elles ne faisaient que revenir, encore plus nombreuses à chaque fois pour me rappeler la faible jeune fille que j'étais.

Alors éprise de désespoir, je frappai mon poing contre le sol, ignorant la douleur et je poussai un cri strident, de rage et de frustration. Il fût si fort que je pouvais sentir le sol et les murs trembler. Je criai alors un peu plus fort chaque seconde, en espérant pouvoir faire sortir toutes ces émotions qui m'empêchait de réfléchir correctement pour trouver une issue face à cette situation horrifiante. Même en me souvenant des paroles que me répétait autrefois mon père ; de tenir tête au plus grand des dangers, de rester forte face aux situations les plus désespérées, je l'avais toujours écouté mais je n'y arrivais pas.

Mais comment cela se faisait-il que je flanchais maintenant ? J'avais toujours appris à me maîtriser mais on dirait que le sort en avait choisi autrement aujourd'hui.

Pourquoi moi ? Je me posais la question, seulement, aucune réponse ne semblait me venir à l'esprit à part celle-ci : car c'est ainsi, c'est la vie.

J'observai alors une seconde fois les corps meurtris de ma famille, tentant une nouvelle fois de me maîtriser. Je voulus espérer encore que je pouvais changer le cours des choses mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais plus.

L'absence de pouls présent sur mon doigt disait tout : il était déjà trop tard. Leur corps devenait de plus en plus froid, tels des bougies que l'on avait égaré au beau milieu d'une tempête de neige.

Alors j'inspirai lentement, joignis mes mains et commençai à prier pour m'assurer que leurs âmes puissent reposer en paix. Où qu'ils aillent, j'espèrais qu'ils puissent rejoindre notre père qui devait les attendre depuis bien longtemps déjà.

Puis, comme un adieu, j'étreignis une dernière fois leur formes avant de les laisser dans une position plus confortable.

Il ne manquait plus qu'une personne à trouver : Eichi.

Une part en moi voulait espérer qu'il était encore en vie mais l'autre me répétait encore et encore qu'il était sans doute lui aussi... hors de ce monde et que je ne devais pas me faire de faux espoirs dans une situation aussi désespérée.

J'entrai alors dans les couloirs, montai les escaliers, une lampe à la main, analysant les alentours pour trouver ne serait-ce qu'une trace de mon petit-frère.

Il était inutile d'essayer de l'appeler : s'il ne m'avait pas reconnu ni même entendu le son de ma voix lorsque j'avais crié, alors il devait sûrement être inconscient, loin ou bien...

mort.

Je marchai pendant de longues minutes, perpétuant la recherche, jusqu'à ce que je vis une paire de jambes dépasser d'un coin. J'acourrai dans cette direction pour réaliser avec espoir qu'il s'agissait bien du corps de Eichi qui était au pied de l'escalier.

Immédiatement, je m'accroupis et essayai de vérifier si possédait toujours un pouls. Mon coeur rata un battement quand je vis que c'était bien le cas. Suite à la nouvelle, je le pris instantanément dans mes bras pour voir où il était blessé.

J'étais encore plus rassurée lorsque je sentis que son corps était encore tout chaud. La seule blessure qu'il avait était située au niveau de son front, là où résidait une longue trainée de sang qui continuait toujours de couler.

Je sortis un mouchoir de mes poches pour calmer ne serait-ce qu'un petit peu l'hémorragie, le tapotant doucement sur la blessure jusqu'à en retirer les dernières traces de sang. À en juger par la fréquence de ses battements de coeur, il était seulement inconscient.

Je ne me retins pas plus longtemps et en laissai couler des larmes de soulagement, rassurée à l'idée que la mort avait choisi de l'épargner.

-"Dieu merci... Eichi, tu es encore en vie..." Chuchotai-je en essuyant mon visage à l'aide de mes manches, ignorant toujours le fait qu'elles étaient souillées de sang.

Doucement, je serrai son corps inconscient contre le mien, savourant chaque seconde comme si c'était la dernière, comme si ma vie en dépendait.

Il était à présent tout ce qu'il me restait, et je le protégerais coûte que coûte.

Plus jamais je n'allais laisser ce genre de chose arriver, il fallait que je devienne plus forte, beaucoup plus forte pour pouvoir protéger ce et ceux qui m'étaient cher.

Je m'en étais faite le serment, et rien ni personne ne pouvait le briser.

Même pas Muzan.

.。゚+..。 . ゚+..。*゚+

Cette nuit fût la plus longue que j'eus vécu de mon vivant.

Pire que la précédente ; je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit pour garder un oeil sur mon petit-frère.

L'étendue de ses blessures n'était effectivement pas sévère mais pouvait le devenir si je n'agissais pas très vite, alors j'avais pris le temps de le soigner, en m'assurant de la présence de son pouls plusieurs fois.

Je lui avais bandé le front et porté jusqu'à mon futon, dans ma chambre.

Jusque-là, il respirait toujours aussi normalement, mais sa respiration s'était accéléré à plusieurs reprises durant son sommeil en plus d'une transpiration abondante et de mouvements indécis. Cela m'inquiètait beaucoup, alors j'avais pris mes précautions et essayé de lui venir en aide mais finalement, il semblait se calmer de lui-même.

J'en avais donc conclu qu'il faisait simplement un cauchemar, un terrible cauchemar qui ne pouvait être qu'à l'origine de toutes les horreurs dont il avait été témoin plus tôt.

Comme je le plaignais.

Pourquoi n'étais-je pas arrivée plus tôt ?

Doucement, je plaçai une main dans la sienne pour le permettre d'aller mieux. Cependant, je fus surprise de sentir sa main se serrer autour de la mienne, comme si il avait peur de la perdre et qu'il reprenait conscience petit à petit.

Il paniquait même de plus en plus, je pouvais voir ses dents se serrer lorsqu'il prononça ces mots suivants :

-"(T/p)... (T/p)... Ne... meurs pas..."

Sa voix était si faible et si mélancolique que mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Il était si rare de le voir dans un tel état de faiblesse, surtout en agissant ainsi. C'était comme si il était déjà aux portes de la mort, et la manière dont il avait prononcé mon nom... Il n'avait pas l'air de m'en vouloir de ne pas avoir été là, au contraire, il était juste inquiet de savoir si j'avais connu le même sort que Kaori et notre mère.

Alors je lui répondis par cette phrase :

-"Ne t'inquiète pas, je suis là." en espérant que mes mots apportent un quelconque changement au cauchemar qui hantait ses esprits.

Après quelques secondes où sa respiration demeurait bruyante, celle-ci s'adoucit soudainement et une larme coula doucement le long de sa joue. Je paniquai à l'idée d'avoir rendu les choses dix fois pire mais toutefois, sur son visage s'était dessiné un sourire. Un sourire rassuré.

-"Merci." fût son dernier mot avant qu'il ne s'adonne, corps et âme, à un sommeil plus doux et réparateur qu'il garderait jusqu'au lever du jour tandis que je restais à ses côtés, m'allongeant près de lui pour lui assurer un meilleur confort avec ma présence.

.。゚+..。 . ゚+..。*゚+

Très vite, le matin se leva et je fis de même, ôtant promptement la couverture de mon corps.

Je jetai un coup d'oeil à la silhouette endormie de mon frère qui semblait toujours s'adonner au sommeil le plus profond. Sa main, quant à elle, ne voulait pas me lâcher et me serrait au fur et à mesure que j'essayais de m'éloigner.

Devoir le laisser ainsi me faisait beaucoup de peine mais il le fallait si je voulais lui préparer le petit-déjeuner.

Après un bon secouement de la main, je lui fis lâcher prise avant de me diriger vers l'étage du dessous.

La maison n'avait jamais été aussi calme qu'aujourd'hui. À un moment je voulus même faire un tour vers la chambre de ma mère pour vérifier si tout cela n'était qu'un simple cauchemar, mais l'odeur de sang séchée ne faisait que détruire le peu d'espoir qu'il me restait.

Ils étaient bien morts et il n'y avait rien que je puisse faire pour y changer quoique ce soit. C'était la vie, c'était comme ça, aussi injuste que cela puisse paraître.

Je regardai alors longuement la porte avec un regard dénué d'émotions comme pour silencieusement accepter ce qui n'était que la réalité.

Je joins mes mains, m'apprêtant à prier une dernière fois et une fois cela fait, je tournai les talons.

Arrivée dans la cuisine, rapidement je me mettais aux fourneaux. J'attrapai et plaçai ustensiles et ingrédients afin de pouvoir commencer la recette dans le calme.

Cependant, durant tout le long de la préparation, j'avais la tête ailleurs. J'utilisais mes mains maladroitement et je soupirais à chaque erreur que je commettais, que ce soit en renversant un récipient ou en faisant tomber des ustensiles par terre.

Il m'était même arrivé, à un moment, de m'être brûlée avec le feu sur lequel je préparais mes pancakes. J'agitai alors violemment le doigt où j'avais été brûlé et je serrai les dents en tentant de faire partir la douleur puis finis par le frotter avec une serviette mouillée.

D'habitude, je n'étais pas aussi maladroite en cuisine, cela ne m'arrivait presque jamais d'enchaîner autant d'erreurs.

On dirait bien qu'il y avait toujours une première fois à tout.

Mais au lieu de me soucier de mes nouvelles difficultés, je repensais surtout à ce que j'étais censée faire après tout cela. Je n'avais pas encore eu la force d'enterrer le corps de Kaori et de ma mère, ni même réfléchi à ce qu'il adviendrait de nous sans eux.

Une chose était sûre : il fallait que je suive les consignes de mon père et que je m'en aille, très loin d'ici, sinon je risquerais des représailles.

Je mis un terme à mes réflexions lorsque je vis que je recommençais déjà à trembler. Ce n'était plus le moment de pleurer, ni de se lamenter sur son sort. Ce qui était arrivé était arrivé, il fallait maintenant aller de l'avant.

Alors une fois le petit-déjeuner terminé, j'inspirai un bon coup et ramenai le plateau à l'étage avec précaution.

Je toquai à la porte de ma chambre pour vérifier si Eichi était bien réveillé mais je n'eus aucune réponse. Au bout de quelques secondes, je décidai d'entrer, mais seulement pour constater qu'il était toujours inconscient.

Je posai alors le plateau sur mon bureau et l'examinai de plus près. De ce que je pus voir, il dormait toujours aussi confortablement mais sa respiration était... anormalement silencieuse. Malgré les battements de son coeur toujours présents, sa poitrine bougeait très lentement. C'était à croire qu'il était dans le coma ou pire encore, qu'il n'allait jamais se réveiller.

Rien que d'y penser me donnait la nausée. Il ne me restait plus que lui, personne d'autre, alors j'espèrais tant bien que mal que les cieux ne l'emportent pas à son tour.

Je ne pus m'empêcher de lâcher quelques larmes avant de me jeter à son côté, priant de tout mon coeur pour qu'il n'advienne pas un aboutissement aussi terrible. Pas ça, pas après tout ce que nous avions enduré.

Peu importe le temps que cela prendrait, j'attendrais le temps qu'il faudra pour qu'il se réveille.

.。゚+..。 . ゚+..。*゚+

S'était alors écoulé un autre jour, un jour entier passé à m'occuper de lui, à prier et à veiller sur lui.

Nous étions en début d'après-midi mais hélas, toujours aucun signe de son réveil.

J'osais espérer qu'il puisse se réveiller au moins une semaine plus tard, le jour tant attendu où il faudra partir.

Mais comme si mes prières avaient été entendues, ses paupières, lentement, avaient commencés à se lever pour laisser place à un regard éveillé. Il avait repris une respiration normale et commençait déjà à bouger.

Mes yeux s'écarquillèrent en réponse. Je n'étais pas sûre de vivre un rêve ou alors d'halluciner, mais l'aura qui abritait une nouvelle fois sa silhouette disait tout. C'était bien la réalité, une belle réalité qui s'offrait à moi aujourd'hui.

-"Eichi !" M'écrai-je presque automatiquement. Mes lèvres étaient courbées en un sourire ému et des larmes frôlaient déjà la descente.

Il fallut toutefois quelques longues secondes pour que mon frère reprenne ses esprits et me localise du regard. Lorsque ce fût le cas, il cligna plusieurs fois des yeux, l'air abasourdi puis s'approcha curieusement de moi, retirant la couverture de son corps avec.

Étrangement, une de ses mains se posa sur ma joue droite et la caressa par la suite.

Je n'émis aucune réaction, étant bien trop heureuse de le voir en si bonne forme aujourd'hui. Il continua à me caresser la joue durant une bonne vingtaine de secondes avec une expression illisible jusqu'à ce que brusquement, il positionna ses deux bras autour de mes épaules pour m'attirer dans une étreinte des plus réconfortantes. Ses mains s'empressaient de me farfouiller le dos, les épaules et les cheveux comme si il voulait s'assurer que je n'étais pas une hallucination. Lorsqu'il s'en était assuré, bientôt, je pouvais le sentir trembler et étouffer ses pleurs dans le creux de mon cou. Le pauvre, il avait dû endurer beaucoup de choses.

-"(T-T/p)- (T-T/p) ! Tu es- T-Tu es là ! Quel soulagement !"

Alors que son étreinte se resserrait autour de moi, je caressais ses cheveux en retour pour lui rassurer encore plus de ma présence.

-"Je suis là, tout va bien maintenant Eichi. Je ne te laisserais...plus jamais..."

"Je te le promets."

Ce moment parût durer des heures, quelques malheureuses minutes durant lesquelles nous partagions nos peines et souffrances et nous réconfortions de notre présence.

Nous étions si heureux mais nous avions en même temps si mal, la douleur de perdre des êtres qui nous étaient chers était quelque chose d'insupportable, d'invivable que nous ne voulions pas avoir à revivre, plus jamais, mais le sort en avait décidé autrement.

Maintenant, nous n'avions plus que nous deux.

Nous deux pour essayer de changer le futur.

.。゚+..。 . ゚+..。*゚+

Le reste de la journée était remplie de peines et de désespoirs.

Nous avions enterré les corps ensemble près d'un cerisier à quelques pas de notre maison.

Déposant objets de valeurs, fleurs, fruits et reliques, je refermai aussitôt les trous pour ainsi commencer à prier, aux côtés d'Eichi qui lui, observait les tombes avec un regard vide après avoir laissé coulé tant de larmes.

Nous joignîmes nos mains ensemble et fermîmes les yeux pour entamer une dernière prière. C'était notre adieu final avant que les âmes ne puissent aller vers l'au-delà comme on leur souhaitait. Mais malgré cela, nous savions déjà que le deuil n'allait pas être conclu aussi facilement.

Alors une fois la prière terminée, nous regardâmes une dernière fois les tombes, celles-ci étant ornées de fleurs de différentes couleurs mais s'apprêtant à être camouflées par la pluie de flocons qui s'abattait sur le paysage déjà presque entièrement blanc. Nous tournâmes alors les talons, dans le silence, se promettant de ne jamais regarder en arrière pour empêcher à d'autres larmes de couler.

Nous avions, néanmoins, pris le temps de prendre de nombreuses résolutions ;

Tandis qu'Eichi s'était promis de devenir plus fort pour pouvoir me protéger comme il se doit et de rester à mes côtés jusqu'à la fin, je m'étais promise, après tout cela, de faire de même, mais surtout, de retrouver un jour cette ordure de Muzan et de le décimer de mes propres mains.

Je ne lui pardonnerais jamais pour ce qu'il avait fait, jamais.

Le retour à la maison fût d'autant plus déprimant. Même si tous deux cherchait les mots pour entamer ne serait-ce qu'une quelconque conversation, nous ne trouvions rien à nous dire. Les événements étaient trop perturbateurs, nous avions l'esprit ailleurs.

Ce fût alors que, sur un coup de tête, je lui posai la question suivante :

-"Eichi... Qu'est-il arrivé exactement ce jour-là ?"

Il resta silencieux un moment avant de pousser un long soupir. Il n'avait sans doute pas envie de s'en souvenir mais il savait qu'il le fallait, pour le mieux de tous.

Dans ma chambre, il prit une position un peu plus confortable et s'asseya devant moi sur le futon pour commencer à me conter ce qu'il savait.

-"Et bien...

J'étais dans ma chambre, juste à coté quand tout est arrivé. Je dessinais et... j'ai entendu du bruit provenir de l'étage du dessous, vers la porte d'entrée... Ça m'a fait peur alors... je suis sorti pour voir ce qu'il se passait.

Au début, je croyais que c'était encore Kaori qui faisait des siennes mais une fois arrivé, j'ai vu un homme plutôt grand avec un...chapeau."

Il se mit à trembler.

"Il... Il étranglait Kaori et le regardait comme un insecte... Kaori essayait de le faire lâcher prise, il le frappait de toutes ses forces et il criait même mais... ça n'a rien fait. Au début, je comptais intervenir mais Maman a été plus rapide.

C'est là qu'il l'a lâché. Elle s'est effondrée aux côtés de Kaori et elle s'est mise à crier pour lui dire de s'en aller mais l'homme l'ignorait et continuait sans cesse à lui demander où se trouvait un certain lyco... lycoris bleu ou je ne sais quoi... et... elle a dit plusieurs fois qu'elle ne savait pas où il se trouvait mais ça l'a énervé et il...

Il....

Il s'est transformé e-en monstre et il a... il a transpercé Kaori et Maman avec une espèce de t-tentacule et il les a éjecté contre le mur... puis au moment où il m'a vu, j'ai paniqué, j'ai voulu m'enfuir mais j'ai trébuché et je suis tombé des escaliers..... Et, après ça, je ne me souviens plus de rien..."

Je soupirai.

-"Je vois... Merci Eichi..."

"Je suis vraiment désolée de ne pas avoir pu être là... avec toi... Vraiment..."

Il secoua la tête et prit soudainement mes mains.

-"Ne dis pas n'importe quoi ! Même si tu avais été là, tu n'aurais rien pu faire... Et puis, il t'aurait sûrement... sûrement... Argh, je ne veux même pas y penser..."

"Je suis juste heureux que tu sois là et avec moi, à présent. Je... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi..."

-"Eichi..."

Je lui caressai la tête tandis qu'il avait recommencé à étouffer ses pleurs, se penchant sur mes mains qui étaient toujours éprises dans les siennes.

-"Mais... maintenant qu'ils ne sont plus là... Qu'est-ce qu'on fait, maintenant...?"

Je fronçai les sourcils, c'était le moment de lui dire ce que j'avais en tête.

-"Eichi, il faut que tu m'écoutes... C'est assez dur à expliquer mais... toi et moi courrons un grave danger si nous restons là. Cet homme pourrait revenir à tout moment, alors nous devons nous en aller, loin d'ici, à cause de ce lycoris bleu qu'il a énoncé. Papa m'avait écrit une lettre dans laquelle il m'a laissé les adresses des personnes qui pourraient nous aider."

-"...Papa était au courant ?"

-"Je- C'est dur à expliquer comme je te l'ai dit alors... ne pose pas de questions et fais comme je te dis."

-"...D'accord..."

Je soupirai de soulagement.

-"Merci. Maintenant, nous devons aller préparer nos affaires, on partira très tôt demain."

Il hocha la tête et la conversation fût conclue.

Nous avions décidé de commencer à préparer nos affaires immédiatement pour gagner du temps. Nous ne savions pas de quoi nos lendemains seraient faits alors il valait mieux être préparés à tout qu'à rien.

Pendant qu'Eichi s'occupait de remplir son sac, moi, à l'autre bout de la pièce, regardais une dernière fois le cadre dans lequel résidait le portrait de ma famille. Il s'agissait d'une photo de moi, mon père, ma mère, Eichi et Kaori en pleine étreinte, l'air plus heureux que jamais. Je ne voulais pas m'arrêter à ce genre de choses mais c'était plus fort que moi. Les regrets devenaient toujours de plus en plus forts en m'imaginant que je ne pourrais plus jamais revoir ces sourires.

Mais avant que la tristesse ne revienne s'emparer de moi, je secouai la tête pour disperser ces idées noires et enfonçai directement le cadre dans mon sac. Si c'était ce qui me restait d'eux, alors autant le garder.

Après une bonne vingtaine de minutes, j'avais réussi à réunir tout ce dont j'aurais besoin et à les mettre dans mon sac ; de la nourriture, un kit de soin, des habits etc..

Eichi semblait toujours être occupé à remplir son sac alors je décidai de m'occuper en faisant autre chose.

La lueur violette qui ressortait de l'extérieur de la maison me rappelait quelque chose. Même en voyant l'inefficacité que ces fleurs de glycines ont pu faire preuve face à ce monstre, je jugeais toujours cela bon d'en remettre, plusieurs couches si il le fallait, juste pour être sûre. Rien ne nous disait que l'odeur du sang de la nuit dernière n'avait pas réussi à attirer quelques démons qui roderaient autour.

Mais alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte d'entrée, j'entendis tes toquements provenir de l'extérieur.

Je sursautai, pensant que mes soupçons étaient bien réels. Ce monstre avait donc attiré d'autres démons ici ? C'était impossible, les démons se trouvaient toujours dans les endroits les plus peuplés.

Tandis que je réfléchissais et paniquais sur place, les toquements se faisaient de plus en plus insistants et rapides. Par peur, je saisissai le premier objet qui me vint en main pour m'assurer une quelconque défense ; il s'agissait d'un balai.

Cependant, avant que je ne puisse agir, une voix rententit de l'autre côté de la porte.

-"E-Est-ce qu'il y a quelqu'un ?! Dites-moi que vous allez bien, je vous en supplie !"

Cette voix n'avait rien à voir avec celle d'un démon ; elle était inquiète, désespérée et surtout très familière.

Mais il me semblait que les démons pouvaient prendre l'apparence de n'importe qui et même recopier des timbres de voix quand ça leur chantait, alors il ne fallait pas que je cède aussi facilement.

-"Non ! Va-t-en, démon !" Hurlai-je avec colère. Pourquoi fallait-il que l'on s'attire autant de problèmes après ce qu'il venait de se passer ? On ne pouvait donc pas avoir de répit ?!

Les toquements avaient soudainement cessé au moment même où j'avais crié mais je ne m'en préocuppai point.

Tandis que je reculais de la porte pour maintenir une position encore plus défensive, j'entendis des bruits de pas provenir des escaliers.

Eichi était descendu pour aller voir ce qui se passe.

-"(T/p) ? Qu'est-ce qu'il se passe ?" Demanda-t-il, devenant de plus en plus inquiet.

-"Je crois qu'il y a un démon à l'entrée."

Il écarquilla les yeux.

-"U-Un démon ?!"

Avant que je ne puisse en placer une, la voix qui était à l'extérieur se mit à hurler.

-"(T/p) ? (T/p) ?! Tu es là ?! S'il te plaît, ouvre moi !"

J'écarquillai les yeux à mon tour.

Comment connaissait-il mon nom ?

Par surprise, sans le savoir, j'avais lâché prise sur le balai qui, jusqu'à maintenant, me servait d'arme. Celui-ci tomba au sol dans un claquement qui fit froid dans le dos.

La voix qui résonnait dans mes oreilles était bien trop familière, peut-être m'étais-je bien trompée ?

Cette voix ne pouvait appartenir qu'à Tanjiro.

-"(T/p) ! C'est moi, Tanjiro ! S'il te plaît, dis-moi que tu vas bien ! Je ne suis pas un démon, il faut que tu me crois !"

L'insistance était telle que je m'étais vue reconsidérer l'idée d'ouvrir la porte une bonne fois pour toutes. Eichi semblait être du même avis, abasourdi de savoir que Tanjiro était arrivé jusque-là dans un moment aussi critique.

Je fixais longuement la poignée de porte, tremblante et m'adonnant à encore plus de réflexions que précédemment. Finalement, sur un coup de tête, je finis par poser ma main dessus et tirer la porte vers moi avec une telle force que la tempête de neige qui sortait de l'extérieur avait l'air d'avoir gagné en puissance.

Une grosse bourrasque nous prit de plein fouet et nous glaça le corps, mais avant que nous puissiond nous en préoccuper ne serait-ce qu'un peu, la vision qui s'offrait à nous était des plus stupéfiantes et attristantes.

Il s'agissait de Tanjiro, portant sur son visage une expression horriblement apeurée. Ses yeux étaient remplis de larmes, ses joues couvertes de poussière, la mâchoire tremblante et ses cheveux avaient l'air anormalement plus courts.

Il portait un espèce de gros panier dans le dos, mais celui-ci était vide. Ce qui sautait le plus aux yeux était sa soeur qui était à ses côtés, Nezuko.

Il lui tenait la main avec force, par peur de la lâcher. Toutefois, elle ne semblait ressentir aucune émotion particulière. Elle regardait ailleurs, ses yeux avaient une forme différente : ils étaient plus roses et innocents qu'avant. Elle avait l'allure d'un bébé, sans parler du bout de bois qui recouvrait à présent ses lèvres.

J'avais aussi remarqué que sa peau était devenue plus pâle et que ses ongles étaient devenus longs et tranchants, comme ceux d'un démon. Est-ce qu'elle était malade ?

Mais ce qui frappait encore plus était l'aura qu'elle diffusait autour d'elle, elle était semblable à celle d'un démon mais bien plus bienveillante. Un mélange entre les ténèbres et la lumière, c'était assez difficile à décrire.

Tanjiro avait l'air si inquiet et haletait à perdre haleine mais lorsqu'il me vit, son expression s'était comme qui dirait adoucie.

Les larmes coulèrent malgré lui et l'instant d'après, je me retrouvais à supporter un poids en plus.

Il m'avait fallut du temps pour comprendre que Tanjiro s'était quasiment jeté sur moi pour me câliner de toutes ses forces. Je sentais sa respiration saccadée me caresser la peau, il étouffait ses pleurs dans le creux de mon cou et me serrait si fort contre lui, à croire que sa vie en dépendait.

Après un moment, il se laissa tomber par terre, m'entraînant avec lui pour ainsi exercer la même étreinte sur moi mais agenouillé par terre, ne voulant pas me lâcher ne serait-ce qu'une seule seconde.

-"(T-T/p), je- J-Je suis si heureux que tu ailles bien !"

La stupéfaction était toujours à son comble, mais finalement, je lui rendis le câlin et lui caressai les cheveux pour le soulager un peu.

Toute cette situation me faisait penser à tant de questions, mais je savais qu'avant cela, il fallait profiter du moment présent.

Plutôt que remplir nos jours de peine et de désespoir.

.。゚+..。 𝑨̀ 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒓𝒆... ゚+..。*゚+

【。。】 4911 𝒎𝒐𝒕𝒔 【。。】

Heeey ! Désolée du retard XD J'espère que ce chapitre vous plaît malgré la tragédie des événements...

Il fallait bien que ça arrive voyons ! Et ne vous inquiétez pas, tout cela sera récompensé par la suite x)

N'hésitez pas à me dire votre avis en commentaire parce que, encore une fois, je me ferais une joie de les lire ! :3

À bientôt pour le prochain chapitre !

(๑'ᴗ')ゞ🌺

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