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Chapitre n°3 : La famille Kamado

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒏°3 :

+:。.。 𝑳𝒂 𝒇𝒂𝒎𝒊𝒍𝒍𝒆 𝑲𝒂𝒎𝒂𝒅𝒐 。.。:+

*✿❀ 💮 ❀✿*

Les semaines qui suivirent étaient les meilleures que j'eus depuis de longues années.

Tous les jours, c'était le même refrain. Je me levais tôt, je préparais le petit-déjeuner, je me lavais, je m'habillais, je sortais et j'allais en ville pour revenir en fin d'après-midi.

Cela pouvait paraître comme une routine banale et ennuyeuse mais ce n'était plus le cas ; j'avais rencontré Tanjiro.

À chaque fois que nous nous croisions en ville, il me saluait et on finissait par se balader jusqu'en fin d'après-midi, lorsque tout son charbon, durant la journée, avait été vendu. Je lui y aidais parfois en donnant le prix aux nouveaux clients et en l'aidant à en trouver de nouveaux.

Quand certains villageois se plaignaient de ne pas pouvoir se réchauffer assez chez eux, Tanjiro les approchait en leur proposant un prix adapté, parfois même plus bas pour les personnes en manque d'argent. Je ne pouvais qu'admirer sa générosité, mais je m'en inquiétais parfois car certaines personnes pourraient se permettre d'en abuser. Je m'étais même promise mentalement d'être là quand ça arriverait car la gentillesse de Tanjiro était quelque chose de précieux qui me donnait envie de le protéger.

Ensuite, on profitait parfois du temps qui nous restait pour nous balader dans les environs, se poser quelque part pour discuter ou même cueillir des fruits. Tanjiro me demandait souvent de l'emmener dans la vallée d'arbres fruitiers depuis la dernière fois. Il n'arrêtait pas de dire à quel point ses frères et soeurs (et même sa mère) avaient adoré leur goût et en redemandaient. La manière dont il tenait tant à rendre sa famille heureuse me rappelait moi en quelque sorte, je trouvais ça si mignon que je ne pouvais pas refuser. De toute façon, je ne comptais pas le faire.

Il m'avait même dit qu'avec tous les fruits qu'il avait pu apporter la dernière fois, sa mère était étonnée et avait décidé de faire une tarte aux fruits pour tout le monde et ils s'étaient régalés !

Et puis, il m'avait dit une fois que c'était bientôt l'anniversaire à sa soeur, dans une semaine et demi, et qu'il ne savait pas vraiment quoi l'offrir alors, il me demanda conseil.

Ainsi, j'avais suggéré de lui offrir un bijou, de préférence un collier car il se verrait mieux. J'étais assez bien placée pour lui dire que les filles aimaient qu'on leur offre ce genre de choses, surtout si elles venaient du coeur. Le prix n'était pas ce qui importait le plus, surtout pour une famille de charbonniers qui se contentaient depuis toujours de ce qu'ils avaient sans se plaindre. Je me fis à l'idée que sa soeur raisonnait de la même manière et j'étais plutôt confiante, je me trompais rarement dans ce genre de choses, de plus, le contraire m'aurait étonné.

Je me souvenais d'ailleurs que Tanjiro, lorsque je lui avait donné ces conseils, notait mutuellement tout ce que je lui conseillais en hochant continuellement de la tête tellement il était attentif. Il avait l'air de beaucoup aimer sa soeur.

Une part en moi était un peu envieuse et aurais aimé que ce soit le cas pour mes petits-frères aussi, qu'ils montrent autant d'affection que je leur en offre chaque jour... Mais au lieu de ça, Eichi préférait pioncer dans sa chambre toute la journée. J'espèrais seulement qu'un jour il comprenne à quel point je tiens à lui et à son bonheur, mais c'était bien connu que les enfants ne se rendent jamais compte de la valeur des choses.

Sa soeur en question s'appelait Nezuko. Je pensais que c'était un joli prénom. J'étais maintenant curieuse de voir à quoi elle ressemblait même si j'avais déjà ma petite idée lorsque il avait rajouté qu'on la surnommait "La beauté du village", rien que ça. Ce surnom me faisait aussi penser à celui qu'on me donnait avant que je rencontre Tanjiro, il me semble que c'était "L'ange aux yeux (c/p)", quelque chose comme ça. J'avais oublié.

En arrivant en ville, chaque jour j'entendais toujours des gens, principalement des garçons d'à peu près mon âge, chuchoter dans mon dos. Je ne savais jamais ce qu'ils disaient mais un pressentiment me disait toujours qu'ils parlaient de moi car à chaque fois que je me tournais dans leur direction pour en savoir plus, ils rougissaient, me fixaient et s'en allaient.

Peut-être bien que je les faisais peur ?

Tanjiro était bien le seul garçon avec qui je parvenais à discuter sans rencontrer le moindre problème, enfin un peu moins. Je pouvais parfois le sentir mal à l'aise à mes côtés, rougir et me fixer un peu trop parfois. Je n'y faisais jamais trop attention, j'appréciais bien trop sa compagnie pour m'en douter.

Mais une des paroles de Tanjiro m'avait le plus particulièrement frappée. C'était deux semaines après notre rencontre, après qu'il m'ait parlé de l'anniversaire de sa soeur. Ce jour-là, nous étions en train de déjeuner, assis sur un banc sous une pluie de flocons de neige. Pendant qu'il machouillait son sandwich, il m'avait un peu plus parlé d'elle, comme quoi elle aurait de long cheveux qu'elle préférait garder attachés et qu'ils avaient la même couleur du charbon qu'il vendait. De beaux yeux roses et une peau pâle dû à leur mode de vie. Il avait dit vivre dans la montagne près d'ici et que le trajet durait au moins une heure et demi à pied.

Ce qui m'avait étonné était la manière dont il a répété à quel point elle souhaitait me rencontrer et que j'avais l'air d'être une fille géniale malgré le fait que l'on ne se soit jamais parlé. J'en avais donc conclu que Tanjiro lui avait parlé de moi, rien que d'y penser me tuait d'embarras. Mais on dirait que je n'était pas la seule à ressentir cela car lorsque je posai la question à mon cher ami qui me parlait toujours aussi joyeusement, il s'arrêta net, cligna des yeux plusieurs fois avant de lâcher un rire gêné tout en se grattant l'arrière de la tête.

-"Héhé, tu m'as démasqué !" Dit-il, rougissant un peu.

Je rougis à mon tour, captivée par sa voix soudainement basse et son air gêné. Je le trouvais mignon comme ça...

Attends, quoi ?

Comment pouvais-je penser ça ? Allez ressaisis-toi, (T/p), c'est pas le moment de dire n'importe quoi !

Je me sermonnai mentalement pour avoir pensé ce genre de chose alors que je l'avais rendu mal à l'aise. Secouant ma tête une bonne fois, je baissai les yeux pour éviter de croiser son regard puis pris la décision de m'excuser.

-"D-Désolée de t'avoir posé cette question... Je... Je voulais juste-"

-"Oh non, ce n'est rien (T/p)-san ! Au contraire, c'est moi qui devrais m'excuser pour avoir parlé de toi sans ton autorisation..." Dit-il en baissant la tête pour s'excuser.

Je voulais encore moins le faire sentir coupable alors naturellement, je m'étais mise à paniquer.

-"N-Non, c-c'est pas ce que j-je voulais- Tu- Non ne t'excuse pas ! J'étais simplement... curieuse..."

Je crus voir mon monde entier s'écrouler lorsque je l'entendis émettre de petits ricanements alors que je me retenais de crier face à une situation aussi gênante. La situation n'était, d'ailleurs, pas si gênante en soit. J'avais juste toujours eu le défaut d'être facilement gênée pour n'importe quelle raison, et le fait de ne pas savoir quoi faire pour ne pas tout empirer m'enfonçait encore plus dans le mur. Autant dire que c'était peine perdu et que la meilleure option pour moi restait le silence, même si elle était quand même bien pire qu'une simple succession de "désolée".

Enfin bon, le malaise avait rapidement disparu lorsque Tanjiro eût la brillante idée de changer de sujet.

-"Au fait, (T/p)-san, je voulais te faire la proposition depuis un bon moment déjà...mais..." Il prit une pause pour se tourner vers moi et reprit.

"Comme c'est bientôt l'anniversaire de Nezuko, je me demandais si tu voudrais bien venir en tant qu'invitée comme ça vous pourrez enfin faire connaissance, sans que je n'aie à intervenir cette fois...ahah..." Dit-il en ricanant nerveusement.

"J'en ai déjà parlé à ma mère hier soir et elle est d'accord, maintenant il ne reste plus que ton accord."

J'écarquillai les yeux face à cette requête. Il venait de m'inviter chez lui ? Comment pouvais-je refuser ? Moi qui tenais tant à rencontrer sa famille, c'était l'occasion rêvée ! Plusieurs questions me tourmentaient déjà l'esprit : comment étais-je censée m'habiller ? Quel cadeau devais-je ramener ? Est-ce que je devais me maquiller aussi ?

Mais la question principale restait : est-ce que ma mère allait accepter ? Elle avait tendance à être un peu une mère poule quand il s'agissait de sortir ne serait-ce que pour une minute. Mais maintenant qu'elle était malade... elle n'avait plus eu la même force pour argumenter qu'auparavant. Cependant, je ne comptais pas utiliser sa maladie à mon avantage, ce serait trop cruel. Je lui demanderais une fois à la maison.

-"Je... Il faut que je vois avec ma mère... mais merci beaucoup pour ta proposition." Dis-je finalement.

-"Oh je vois, je comprends. Ne t'inquiète pas, tu peux toujours me donner ta réponse demain ! Oh et ne t'inquiète pas non plus pour le cadeau, tu n'es pas obligée d'en préparer un, ta simple présence nous rendra heureux !"

Il pouvait bien le dire mille fois, je me sentais évidemment obligée et j'allais bien évidemment lui en préparer un. Le problème restait de savoir quoi lui offrir, j'avais déjà donné l'idée du collier à Tanjiro, je n'allais pas le copier. Peut-être une peluche ? Un parfum ? Ou un kimono ? Je verrais...

Après une longue discussion passée à parler de tout et de rien (Tanjiro parlant le plus), on s'était finalement dit au revoir en voyant que le soleil commençait déjà à se coucher vers l'ouest et chacun retourna chez soi dans le plus grand des calmes.

Depuis ces derniers temps, mes petits-frères et même ma mère avaient commencé à remarquer un changement considérable dans mon comportement. Je rentrais toujours le sourire aux lèvres, je riais plus souvent et je leur montrais plus d'affection que je ne le faisais déjà.

Eichi était le premier à l'avoir repéré, lui qui d'habitude ne parlait pas beaucoup et se la jouait solitaire. L'affection que je lui donnais, en revanche, semblait l'agacer. Il n'était pas trop du genre à aimer les bisous et les câlins et tentait souvent de me repousser dès qu'il en avait l'occasion. Je le trouvais mignon à gonfler ses joues d'énervement mais étant tout de même raisonnable, quand je voyais que je le dérangeais, je ne me posais pas de questions et le laissais tranquille.

Mais pour ce qui en était de Kaori, il était assez content de recevoir autant d'affection. Il rigolait beaucoup lorsque je lui faisais des câlins et il trouvait que mes bisous le chatouillaient. Il me demandait même de continuer parfois, surtout au moment de dormir. Il me disait souvent qu'il ne voulait pas que je lui lise d'histoire pour l'aider à s'endormir car il se considérait assez "grand" pour y arriver tout seul et au final, il finissait toujours par se réveiller au beau milieu de la minuit pour aller dormir dans ma chambre.

Puis ma mère avait l'air d'apprécier. Elle détestait devoir rester clouée au lit toute la journée alors un peu d'affection la rendait heureuse de temps en temps, c'était même agréable. Néanmoins, parfois elle ne s'en sentait pas digne car elle ne parvenait pas à s'occuper de nous comme elle pense qu'il le faudrait malgré le nombre de fois où je lui avais dit que ce n'était clairement pas de sa faute et qu'elle n'y pouvait rien.

On était toutes les deux très têtues mais l'une restait quand même plus raisonnable que l'autre. Mais aujourd'hui, c'était le jour où je devais lui demander la fameuse permission de sortie et cette fois, il fallait qu'elle soit raisonnable.

Cela faisait maintenant deux semaines et demi que Moi et Tanjiro nous sommes rencontrés. Ça pouvait paraître peu pour certains, beaucoup pour d'autres, mais moi, malgré le peu d'expérience que j'avais dans le milieu, j'étais persuadée que c'était le temps exact qu'il fallait pour fonder une amitié avec quelqu'un.

Toute souriante, je chantonnais doucement un petit air pendant que je traversais le couloir de la maison. La soirée venait à peine de commencer mais aucun bruit ne se faisait entendre à l'intérieur, tout était silencieux. J'en conclus que tout le monde était occupé et j'en profitai donc pour me faufiler doucement dans la chambre de ma mère, refermant de la même manière la porte derrière moi. Elle était assise sur son futon, en train de lire un livre. Mais lorsqu'elle entendit le son de mes pas, elle se retourna presque immédiatement, à la fois ravie et confuse de me voir.

-"Hum, bonjour ma chérie... Tu es venue pour m'apporter mon médicament ?" M'interrogea-t-elle avant de poser un marque-page sur la page qu'elle lisait.

Je secouai la tête.

-"Non... A vrai dire, c'était pour demander ta permission pour... quelque chose..."

Elle haussa à nouveau un sourcil.

-"Ma permission ? Pour quoi ?"

-"E-Et bien... euh..." Mon coeur commençait déjà à se serrer à l'idée qu'elle puisse refuser, mais je n'étais sûre de rien, il fallait quand même que j'essaie !

"U-Un ami euh... fête l'anniversaire de sa soeur e-et euh... il m'a invité... Je me demandais si je pouvais...venir ?" Je fis de mon mieux pour lui montrer mon meilleur visage de chien battu possible pour essayer de l'amadouer.

Mais elle avait totalement ignoré mon expression et semblait plutôt surprise par la nouvelle que je venais de lui annoncer.

-"Un... ami ?"

J'hochai la tête pour le confirmer.

-"Qui ça ?" Demanda-t-elle, de plus en plus étonnée.

-"Il s'appelle Kamado Tanjiro, il vient d'une famille de vendeur de charbons et vit dans la mon-"

-"Mais c'est formidable !" S'écria-t-elle soudainement, en se redressant sur son futon malgré son corps encore fébrile. Mon coeur en avait raté un battement tandis que je la regardais, abasourdie.

Une aura de bonheur était apparue autour d'elle pendant qu'elle se dandinait de joie, munie d'un grand sourire aux lèvres.

Puis tout à coup, elle s'approcha de moi pour m'attraper les joues et les pincer comme si j'étais un bébé. Je restais là, figée face à sa réaction que j'essayais de comprendre. Mais finalement, elle prit la parole avant que j'en ai eu le temps.

-"Tu t'es enfin faite des amis ?! Ooh je suis si contente pour toi ! Tu grandis si vite !"

-"Mais je croyais qu'il n'y avait pas d'âge pour avoir des a-"

-"Alors ? Comment est ce jeune homme que tu as rencontré ? Est-ce qu'il est gentil ?" M'interrompt-elle un nouvelle fois en me regardant avec de grands yeux (c/y) curieux.

-"Et bien... Euh... Oui, il est très gentil... Il est serviable...généreux..."

-"Oooh je vois ! Et depuis quand vous vous connaissez ?"

-"Depuis... Euh... Environ deux semaines et demi ?"

-"Ooouh ! Une amitié toute fraîche à ce que je vois !"

Elle avait continué à s'extasier tandis que je fis une moue boudeuse. Elle s'éloignait un peu du sujet et ça commençait à devenir assez pénible (et embarrassant), alors je repris la parole.

-"Alors, je peux y aller ?"

-"Aller où ?"

Je me facepalm.

-"Chez lui, pour fêter l'anniversaire de sa soeur...

Je peux y aller s'il te plaît ?"

-"Hmm..." Elle mimiqua un moment de réflexion, positionnant son menton entre ses doigts avec les sourcils froncés.

Je baissai les yeux, priant pour qu'elle dise oui.

-"C'est d'accord !"

J'écarquillai les yeux.

-"V-Vraiment ?"

-"Oui ! Mais à une condition."

Mon sourire s'estompa un peu et je fronçai les sourcils. Évidemment qu'il y aurait une condition, sinon ce serait trop facile. Tout ce que j'espérais, c'était que ça ne soit pas une condition pénible.

-"Quelle condition ?"

Elle sourit.

-"Tu devras amener tes petits-frères avec toi."

C'était pas prévu ça-

-"Qu-Quoi ? Mais je ne l'ai même pas prévenu et je ne suis même pas sûr qu'il-"

Avant que je ne puisse terminer ma phrase, j'entendis des bruits de pas provenir de derrière la porte. C'est là que je vis une paire d'yeux (c/y) qui ne pouvait qu'appartenir à Kaori dans l'entrebâillement de la porte. Dès que nos regards se croisèrent, il partit en courant, probablement parti informer Eichi à propos de la fête à laquelle il n'était lui-même pas invité.

Et moi qui croyais pourtant avoir bien fermé la porte ! Maintenant c'était fichu, Kaori allait sans doute m'harceler encore et encore pour y aller. Je soupirai. Mon air désespéré avait l'air d'amuser ma mère qui reprit la parole juste après.

-"Crois-moi (T/p), si c'est un bon garçon, il acceptera, surtout si c'est pour faire plaisir à une fille aussi jolie que toi. Et de toute façon, tu ne peux pas les laisser ici, je ne pourrais pas m'occuper d'eux comme tu le fais et tu le sais très bien. Je pense aussi qu'il serait plus judicieux si vous y passez la nuit aussi, on ne sait jamais ce qui vous attend dehors..."

"Tu devrais apporter des pots de fleurs de glycines, tu n'as pas intérêt à partir sans en avoir au moins cinq sous la main, c'est compris ?"

J'hochai la tête plusieurs fois de suite sans hésiter.

"Bien. Et surtout, si ils te posent des questions sur ces fleurs, dis-leur simplement que ce sont des porte-bonheurs qui permettent chaque nuit de faire de beaux rêves."

J'hochai la tête une nouvelle fois et elle sourit.

Il était vrai que très peu de gens en ville croyaient en l'existence des démons et nous n'étions pas sûre que ce soit le cas pour ce charmant vendeur de charbons. Mais je m'étais faite à l'idée qu'il en ignorait complètement l'existence vu que ça n'avait jamais été le sujet de nos discussions.

Peut-être que je me trompais mais je préférais quand même prendre mes précautions au cas où, comme toujours.

Une fois la conversation terminée, elle se rasseya sur son lit et poursuivit la lecture de son livre tandis que je sortis de la chambre en m'assurant de bien fermer la porte cette fois.

Puis le reste de la journée se passa comme à son habitude, j'avais préparé le dîner, mangé, vérifié les pots de fleurs de glycines à l'extérieur, donné un bain à Kaori et mis tout le monde au lit.

Je me levai le lendemain à sept heures. J'éxécutai ma routine matinale un peu plus rapidement que d'habitude, pressée de pouvoir donner ma réponse à Tanjiro. Mais je me demandais surtout comment il allait la prendre. Je ne pensais pas qu'il aimait particulièrement les imprévus et le contraire m'étonnerait.

Et j'étais étonnée.

-"Oh ? Tes petits-frères viennent aussi ? Génial, ça fera du monde !" S'écria le garçon, sautillant de joie.

J'étais bouche bée.

-"M-Mais... Ça ne te dérange pas...?"

-"Non pourquoi ?"

-"...Laisse tomber."

Il avait l'air bien heureux à l'idée de ramener deux étrangers chez lui alors je décidai de laisser couler, ne voulant pas ruiner sa bonne humeur. Mais quel garçon naïf faisait-il parfois.

-"Alors c'est bon ? Tu peux venir ?" Me questionna-t-il, l'air de plus en plus excité.

J'hochai lentement la tête en réponse et il hurla un grand "Youpi !", les bras en l'air pour manifester sa joie.

-"Et... Quand est-ce qu'on rej-"

-"Ah, ne t'inquiète pas pour ça. Je t'accompagnerais le moment venu." Dit-il avec un sourire confiant.

"Tu verras, mes frères et soeurs sont tous adorables !"

Son sourire m'avait contaminée.

-"Je n'en doute pas..." J'évitais son regard pour ne pas qu'il me voit rougir. À chaque fois qu'il souriait, avec ma vision je pouvais voir son aura l'envelopper et l'éclairer pour le rendre plus mignon qu'il ne l'était déjà. Quelle galère.

Et dire que j'allais rencontrer le reste des Kamado dans une semaine, je parie qu'ils sont tous plus mignons les uns que les autres...

Bref, une fois que Tanjiro avait fini de vendre son charbon, on s'était posé au même stand de nouilles que la dernière fois. Une fois le déjeuner terminé, la discussion se perpétua dans le rire et l'enthousiasme. Cependant, j'étais loin d'être aussi bavard que lui ; je me contentais seulement d'hocher la tête face à ses remarques et de sourire à ses blagues. Je ne parlais que très peu mais heureusement, ça n'avait pas l'air de le déranger plus que ça. Il trouvait cela même très remarquable qu'une fille se montre aussi attentive et intéressée à ce qu'il avait à dire.

Le problème était que je ne parlais pas beaucoup de moi, il voulait insister pour que j'en fasse autant mais je ne disais pas grand-chose, ou alors je répétais ce qu'il savait déjà alors qu'il voulait désespérément en apprendre plus... Et pour ce faire, il profiterait du moment qu'on allait passer ensemble chez lui, pendant l'anniversaire de Nezuko.

Et j'étais loin de me douter de ce qu'il préparait dans sa tête.

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-"Eichi, tu es sûr de vouloir ven-"

-"Je viens."

-"Mais, je croyais que tu voulais rester ?"

Le garçon haussa un sourcil.

-"Je n'ai jamais dit ça..."

-"Oh..."

Cela s'avérait étonnement vrai. Il n'avait jamais dit qu'il ne voulait pas venir mais d'une manière ou d'une autre, je croyais que la réponse était évidente sachant qu'il n'était pas un fan des sorties.

-"Mais alors... Tu as déjà préparé un cadeau ? Ce ne serait pas très aimable de débarquer à l'improviste sans rien apporter..."

Je crus l'entendre soupirer lorsqu'il leva les yeux au ciel, probablement ennuyé par la question.

-"Oui..." Dit-il d'un air indifférent.

Il se leva de sa chaise pour pointer du doigt un espèce de petit paquet enveloppé d'un emballage rose bonbon posé sur son bureau.

"Je n'avais aucune idée de ce qu'une fille que je n'ai jamais rencontré peut bien aimer mais... grâce à toi, j'ai eu ma petite idée."

-"Oh ? Comment ça ?" Demandai-je, en penchant curieusement la tête.

À peine avais-je posé la question qu'il baissa brusquement la tête, ne voulant pas se justifier car il savait que si il le faisait, j'allais l'assommer de compliments et il ne savait jamais comment y répondre, alors il préférait rester silencieux.

Il réfléchissait toujours avant d'agir. Il avait beau n'avoir que onze ans, il était assez mature pour son âge.

-"Je... Tu n'es pas obligée de savoir."

J'inclinai la tête en signe d'incompréhension mais n'insistai pas plus. Je savais que ça ne ferait que l'énerver. Alors je conclus la conversation avec un hochement de tête et quittai la pièce tout en lui disant que j'allais préparer le dîner.

Il me répondit brièvement avec un "d'accord" avant que je ne ferme la porte.

Quelques pas plus tard et j'étais dans la cuisine, en train d'attacher la ceinture de mon tablier (c/p) autour de ma taille et prête à me mettre aux fourneaux avec les aliments que j'avais acheté durant la journée.

Posant mes mains sur le comptoir, je tournai lentement mon regard en direction de la fenêtre située à l'autre bout de la pièce.

Le ciel avait pris une teinte bleu marine, éclairé par les nombreuses étoiles qui le peuplaient. Le paysage autour était sombre. On pouvait cependant distinguer les silhouettes d'arbres au loin, menant vers la vallée d'arbres fruitiers à plusieurs centaines de mètres de là. C'était l'un des seuls endroits de la ville où l'on pouvait récolter des fruits car, aussi étrange que cela puisse paraître, depuis des centaines d'années, ces arbres s'adaptent au froid et font pousser leur fruits toute l'année. On ne connaissait pas trop la raison mais c'est pour cela que les gens au village l'avaient nommé le "Jardin D'Éden".

J'y allais souvent pour me balader et cueillir des fruits avec Tanjiro. Je me souvenais encore du moment où il avait croqué dans une pomme qu'il avait cueilli et littéralement hurlé de joie pour me faire comprendre à quel point c'était bon et juteux.

Mais ce paysage me rappellait aussi quelque chose : il fallait que je ferme cette fenêtre.

Je me souvenais que mon père avait l'habitude de les fermer en beau milieu de la nuit, pendant qu'on dormait, même durant l'été. C'était à cause des démons. Même avec toutes les fleurs de glycines installées à l'extérieur, nous n'étions jamais en sécurité face à ces mangeurs d'hommes, de femmes et même d'enfants.

Et nous étions très vulnérables au vu de la très grande distance qui nous séparait de la ville.

Alors je ne me posai pas plus de questions ; j'avançai lentement vers la fenêtre et la refermai.

Je comptais fermer toutes les autres fenêtres juste après, en pensant que c'était pour notre sécurité, mais j'étais loin de me douter qu'il existait bien d'autres raisons pour laquelle mon père prenait autrefois toutes ces précautions.

*✿❀ 💮 ❀✿*

Une semaine s'était écoulée et vint finalement le jour où j'allais rencontrer la famille Kamado. J'étais à la fois impatiente et stressée.

Je ne savais pas comment m'habiller, comment me préparer, ni même comment me présenter devant les personnes que j'allais recontrer. Fallait-il que je me maquille aussi ? Je ne savais pas mais je ne voulais pas tellement le faire non plus car ça pourrait être trop...formel ? Et les cadeaux que j'avais mis tant de temps à trouver, fallait-il que les donne directement ou après ? Trop de questions rôdaient dans ma tête alors que je venais à peine de me réveiller !

Le soleil semblait lui aussi tout juste se lever, il devait être à peine six heures.  Je me levais d'habitude à sept heures pour faire les corvées mais un petit changement dans ma routine ne me ferait pas de mal, n'est-ce pas ? Puisque j'étais déjà réveillée, autant me lever maintenant.

D'un bond, je me levai du futon, sortant rapidement de ma chambre et descendant les escaliers pour aller à la cuisine. Connaissant mes petits frères, je savais qu'ils ne se réveilleraient qu'à dix heures si je ne les réveillais pas moi-même alors je pouvais prendre mon temps.

Je fis la vaisselle et fis un peu le ménage dans toute la maison en prenant soin de tout remettre à sa place, y compris les nombreux jouets que Kaori laissait souvent trainer par terre. Je lui avais prévenu plusieurs fois que si je les voyais encore par terre, j'allais les jeter mais cette tête de mule n'en faisait qu'à sa tête, comme d'habitude.

J'ouvris ensuite les fenêtres pour permettre à la lumière du soleil de venir éclairer l'intérieur de la maison. Une fois toutes ces manoeuvres effectuées, je revins dans la cuisine et me vêtis de mon tablier (c/p) pour commencer à préparer le petit-déjeuner.

Un peu plus d'une heure et demi était déjà passée. J'avais encore le temps de tenter de nouvelles recettes sachant que d'habitude, on mangeait toujours la même chose : du riz, du poisson, de la soupe miso et parfois même des fruits. Je me demandais si l'ajout d'un peu plus de sucre leur ferait plaisir, comme des panne...caiques ? Ou plutôt pancakes, je crois qu'on prononce ce plat comme ça.

J'avais lu la recette en lisant dans le livre de recettes que j'avais trouvé dans la bibliothèque, près de la chambre de ma mère. C'était une spécialité occidentale que j'avais hâte d'essayer de préparer, et ça tombait bien, j'avais déjà acheté les ingrédients requis la veille.

Alors, posant le livre sur le comptoir et l'ouvrant à la bonne page, je me mis aux fourneaux.

Je pris soin d'utiliser chaque ingrédients et ustensiles comme il le fallait mais j'étais loin de me douter que la recette serait plus complexe que je ne le pensais. Il fallait plusieurs ustensiles que je n'utilisais même pas avant et m'assurer de tout un tas d'autres choses, comme la quantité de sucre en poudre à verser etc. Autant dire que c'était une véritable aventure culinaire pour moi, mais aussi une expérience des plus divertissantes même si au fond, j'espèrais quand même que ce soit comestible.

Une demi-heure plus tard et j'avais terminé. Les "pancakes" en soit n'étaient pas parfaites mais tenaient la route et l'odeur était délicieuse. J'en bavais déjà mais je ne pouvais pas en manger maintenant, il fallait que j'aille d'abord réveiller mes frères.

Après cela de fait, ils vinrent se mettre à table sans broncher, accueillis par la belle odeur de pancakes qu'ils n'avaient encore jamais sentis avant. Ils étaient même assez surpris ; Kaori cherchait désespérément l'origine de cette odeur mais fût confus en voyant le nouveau plat que je venais de concocter et pencha la tête. Pour lui, on aurait dit des espèces de pâtes marrons empilées les unes sur les autres, mais il voulait quand même vérifier si l'odeur était à la hauteur dgoût et c'est ce qu'il fit, tout comme Eichi.

À la première bouchée, les deux garçons me regardèrent avec de grands yeux ébahis. Au début, je crus que le plat avait finalement un goût bizarre (je n'avais pas encore goûté pour le savoir) mais je changeai rapidement d'avis lorsque je les vis en reprendre. J'en profitai pour prendre ma part et garder celle pour notre mère avant qu'ils ne finissent tout.

Kaori était le plus bruyant à table : il n'avait absolument aucune manière. Il en mettait partout en s'empiffrant des restes de ses pancakes et en parlant la bouche pleine pour susurrer des "umai"* et me montrer qu'il aimait ce qu'il mangeait. Quand certaines des miettes restaient collées sur son visage, d'autres lui échappaient de la bouche pendant qu'il parlait et atterrissaient parfois sur le visage à Eichi qui, par dégoût et colère, lui asséna des coups de coude et le sermonna en le traitant de gros cochon dégoûtant avant de s'essuyer avec un mouchoir.

La scène était drôle à regarder, c'était rare de les voir interagir comme ça. J'espèrais avoir droit à ce genre de moments plus souvent, si seulement...

Après avoir mangé, comme d'habitude je debarassai la table et apportai le petit-déjeuner à ma mère (qui était encore endormie). Ne voulant pas la réveiller, je décidai de lui laisser une petite note sur son plateau pour l'informer de notre absence au cas où elle aurait oublié.

Puis j'allai vérifier si tout le monde était prêt. Eichi et Kaori venaient de terminer de s'habiller et avaient déjà mis leur sac-à-dos. Il ne manquait plus que moi, qui galérais toujours autant à choisir une tenue. J'avais abandonné l'idée du maquillage parce que, de toute façon je n'en avais jamais mis et je n'en mettais jamais, ça n'allait pas changer aujourd'hui. Mais j'hésitais toujours entre deux kimonos, alors je pris la decision de choisir à la plouf et ça avait marché.

Je pris ensuite mon haori blanc avec des motifs de lycoris bleu, me chaussai de mes sandales (c/p) et pris mon sac à dos avant de descendre les marches des escaliers pour rejoindre mes petits-frères devant l'entrée qui avaient l'air terriblement ennuyés et avant de soudainement pousser un long soupir à ma venue.

Je n'avais pas pris tant de temps que ça, si ?

En tout cas, une chose était sûre, cette journée s'annonçait longue et riche en rebondissements.

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【。。】 5191 𝒎𝒐𝒕𝒔 【。。】

𝑳𝒆𝒙𝒊𝒒𝒖𝒆 :

- "Umai" : "Miam" en japonais

- futon : lit japonais traditionnel composé d'un matelas plat

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Heeey ! C'est encore moi !

J'espère que vous appréciez mon histoire jusque-là. J'ai vraiment hâte d'entendre vos avis ! Et n'hésitez pas à me poser des questions si vous avez des doutes sur quoique ce soit.

Et d'ailleurs, je viens de remarquer que j'ai fait une faute dans les chapitres précédents ; le nom de votre petit-frère est bien Kaori et non Kaoru !

Sur ce, à bientôt pour le prochain chapitre !

(๑'ᴗ')ゞ🌺

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