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Chapitre n°2 : Un nouvel ami

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒏°2 :

+:。.。 𝑼𝒏 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒍 𝒂𝒎𝒊 。.。:+

*✿❀ 🌸 ❀✿*

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Époustouflée.

J'étais époustouflée.

En analysant plus distinctement les alentours, j'avais pu commencer à constater la propreté des lieux.

Je n'y avais pas trop fait attention en rentrant mais il semblait bien que Kaoru n'avait pas pris mes mots à la légère quand il disait pouvoir tout nettoyer en un clin d'oeil.

En parlant du loup, tandis que je demeurais figée d'émerveillement devant l'ampleur de son travail, ce dernier se montra, descendant les escaliers avant de me regarder, muni d'un grand sourire aux lèvres.

-"T'as vu, onee-san ? Je t'avais dit que je pouvais tout nettoyer tout seul comme un grand !" S'exclama-t-il fièrement, torse bombé et les mains posées sur les hanches.

Je lui souriai en retour avant de lui caresser les cheveux.

-"Je vois que tu as fait du bon travail, j'en suis ravie... En revanche..."

Je pointai du doigt les traces de poussières qui étaient visibles sur ses vêtements et son visage.

"Tu as oublié de te nettoyer, toi !"

-"Ah bon ?" Il n'avait pas l'air de s'en être rendu compte avec l'air étonné qu'il me lançait. Je décidai de ne pas en dire plus et de ricaner.

-"Allez viens, je vais te faire couler un bain."

-"Oh un bain ?! Oh trop bieeeen !"

Tout content, il se rua immédiatement vers la pièce où se trouvait celui-ci. Je me contentais de sourir face à son enthousiasme tout en prenant mon temps, contrairement à lui, pour y aller.

Une fois arrivée, tout ce que j'avais à faire était de remplir l'espèce de petit tonneau avec les sots d'eau qu'il restait - (il fallait que je les re-remplisse pour la semaine qui suivra) - , de chauffer le bain avec un peu de feu et de déshabiller mon petit frère qui... s'était déjà déshabillé car il était impatient. Je touchai l'eau du bain pour voir si il était assez chaud ou pas, une fois que ce fût le cas, j'hochai la tête pour l'inviter à aller se mettre dedans.

La seconde qui suivit, il était déjà dedans, commençant déjà à m'éclabousser malgré mes avertissements. Il avait fini par se retenir lorsque je commençai à le barbouiller de savon un peu partout tandis qu'il s'amusait à se parfaire une barbe en mousse. Je ne fis que lever les yeux au ciel en retour parce que ces gamineries lui donnaient un air débile. Voyant ma réaction, il me lança alors un regard boudeur que je pris soin d'ignorer jusqu'à la fin de son bain.

Ensuite, il partit prendre une serviette pour alla se sécher et s'habiller dans sa chambre pendant que je préparais le dîner de ce soir. Je préparais du riz au curry avec du maquereau grillé tout en espérant pouvoir faire sortir Eichi de sa chambre plus tôt car je savais que c'était l'un de ses plats préférés.

Comme prévu, l'odeur le fit sortir de sa chambre et le fit aller jusqu'à la cuisine pour observer ce que je cuisinais, et ce, sans pour autant que je ne remarque sa présence. En réalité, je savais déjà qu'il était là mais j'avais préféré rester focalisée sur la recette, maniant ingrédients et ustensiles de la manière la plus méticuleuse possible pour leur offrir le meilleur des repas.

Cependant, cela restait quand même assez difficile de rester concentrée quand la même personne demandait sans cesse quand le repas serait près, si elle pouvait m'aider à faire quoique ce soit, tout en me tiraillant le kimono comme si ça ne suffisait pas.

C'était bien du Kaori tout craché. Mais au bout d'un moment, il avait (enfin) fini par restreindre ses actions et donc aller s'asseoir à la table basse de la salle à manger sur l'un des coussins tout en attendant patiemment (et impatiemment) le dîner.

Plusieurs minutes avaient suivies et le dîner était enfin prêt, j'avais déjà tout posé sur la table sous les lèvres saliveuses de Kaori qui n'attendait que de se mettre tout ça sous la dent. Puis j'appelai Eichi pour qu'il vienne à table à son tour seulement pour constater juste après, en baissant les yeux, qu'il était déjà en train de manger à table, tout comme Kaori. J'haussai les épaules avant de faire de même, mon estomac n'allait pas être ravi sinon. Je regrettais toujours le fait que notre mère ne puisse pas nous rejoindre à table, ça rendait ce moment convivial beaucoup plus triste et silencieux.

Et comme toujours, personne n'avait dit un seul mot. Je ne pouvais qu'entendre le son de machouille répétitif de nourriture. Eichi ne semblait pas vouloir décoller son visage de la nourriture tandis que Kaori... faisait plus ou moins pareil, de manière un peu plus enthousiaste.

Le silence commençait à devenir pesant alors j'avais décidé de le briser en leur posant la première question qui m'était venue à l'esprit.

-"Alors euh... Comment s'est passée votre journée ?"

-"..."

-"..."

Le silence avait rapidement refait surface. Aucun de mes frères ne voulaient engager la conversation tant ils étaient déjà occupés à se goinfrer avec l'amas de nourriture qui se présentait sous leurs yeux.

(Ah les garçons...)

Je soupirai et décidai d'en faire autant. C'était une assez dure journée et je voulais au moins profiter du peu de temps libre qu'il me restait avant les corvées.

Être l'ainée était une lourde responsabilité, mais je ne m'en plaignai pas pour autant. Tout ce qui comptait était l'effet que mes efforts parvenaient à produire. Chaque fois que je rentrais à la maison après un dur labeur, la seule chose qui me donnait le sourire était de pouvoir revoir ma famille.

Nous n'étions plus exactement heureux, mais on savait tous qu'au fond, le lien qui nous unissait depuis toujours n'allait jamais se briser, quoiqu'il arrive. Car nous nous aimions, nous nous aimons et nous nous aimerons toujours.

Je crus déceler une once de curiosité dans les yeux de Kaori lorsqu'il me vit mâchouiller le même morceau de nourriture depuis un peu trop longtemps. Il avait dû croire que je rêvassais, comme j'en avais l'habitude.

Eichi se contentait de manger silencieusement et rapidement jusqu'à ce qu'il termine éventuellement son plat. Il ne dit pas un mot, se leva et s'en alla dans sa chambre. Kaori le rejoignit bientôt après m'avoir dit à quel point il avait aimé le dîner de ce soir. Je souriai face à la remarque mais l'instant d'après, je m'étais retrouvée seule.

Je commençai alors à débarrasser la table, empiler les assiettes et les couverts tour à tour et nettoyer la table.
Puis je pris les assiettes encore pleines qui restaient que je mis sur un plateau, ceux-là étaient pour ma mère.

Je sortis alors de la pièce pour me diriger vers sa chambre. Je toquai doucement avant d'entrer pour lui annoncer ma présence.

-"Bonsoir Maman. Je t'apporte le dîner." Dis-je en m'avançant.

Refermant la porte derrière moi, je pus constater la sombreté des lieux. Il n'y avait pas de lumière, ni de bruit. Je ne pouvais qu'entendre la lente respiration de ma mère qui était allongée sur son lit. Mais grâce à mes yeux spéciaux, je pus voir où elle se trouvait exactement pour lui poser le plateau de nourriture, sur son chevet.

Une fois cela de fait, je m'apprêtais à m'en aller lorsque j'entendis sa frêle voix m'interpeller.

-"...(T/p)"

Je me retournai, surprise.

-"Oui...?"

-"Je...te remercie... Mais s'il te plaît, ne te surmènes plus autant... pour nous..."

Je penchai la tête, perplexe.

-"Je... Comment ça ?"

Elle répondit avec un soupir.

-"Ça me peine tellement en tant que mère... de voir ma fille, si belle, si jolie, devoir s'adonner à des tâches aussi dures à cause de moi et de cette stupide maladie..."

"J'aimerais... J'aimerais tellement en venir à bout... mais je ne peux pas... Quoique je fasse, je reste inutile... Je ne veux plus vous voir souffrir..."

-"Maman..."

Bien qu'elle essayait de le cacher, mes yeux ne s'étaient jamais trompés : je pouvais voir des larmes couler le long de son visage malgré le peu de lumière qui illuminait la pièce. Son silence ne trompait personne ; les yeux avaient toujours été le miroir de l'âme. J'entendais même ses reniflements. Mais ça me peinait aussi de comprendre que depuis tout ce temps, j'ignorais que ce n'était pas que la maladie qui la faisait souffrir autant. Elle était si dure envers elle-même...

Au moment où elle avait commencé à tousser, j'arrêtai immédiatement de réfléchir et m'en allai lui apporter mes soins, lui donnant les médicaments que j'avais réussi à acheter grâce à mes efforts.

Elle regarda longuement le médicament des yeux avant de le mettre dans sa bouche à contrecoeur et de boire le verre d'eau que je lui tendais pour qu'elle puisse avaler le tout.

Les toussotements avaient rapidement cessés et elle remonta la couverture jusqu'à ses épaules, ses yeux cernés fixant à présent le plafond.

-"(T/p)... Merci pour tout..." Dit-elle avant de se redresser pour prendre le plateau.

Je lui souriai en retour.

-"Nul besoin de me remercier, maman. Après tout ce que tu as fait pour nous, c'est seulement normal que l'on te rende la pareille.

On t'aime beaucoup."

Puis je me relevai et m'en allai jusqu'à la porte, lui adressant un second sourire.

-"Bon apétit !"

Et avec un pas de plus, j'avais quitté la pièce.

Je soupirai en posant une main sur ma poitrine, là où se trouvait mon coeur.

Pendant combien de temps encore est-ce qu'on allait continuer à vivre ainsi ? J'avais beau faire mine que ma situation ne me dérangeait pas mais... au fond, ça m'épuisait plus qu'autre chose. J'avais rarement eu du temps pour moi-même depuis au moins deux ans, tellement que je n'avais pas pu me faire d'amis, m'amuser comme les autres enfants en ville.

J'y étais tellement habituée que j'en étais devenue une fille réservée, qui ne parlait que lorsque c'était nécessaire. J'en avais même oublié comment communiquer, sociabiliser avec les autres enfants de mon âge. Ça tournait toujours au malaise car je ne savais jamais quoi dire après, ni comment engager la conversation. C'était frustrant. Enfin bon... le garçon avec qui j'avais parlé aujourd'hui n'avait pas l'air de s'en soucier tant que ça, malgré le fait qu'il avait l'air assez embarrassé quand je lui avais adressé la parole.

J'espèrais qu'il serait de tournée demain matin aussi, j'aimais bien avoir l'occasion de papoter un peu plus en sa compagnie...

Enfin bon, trêve de rêvasserie, ce n'est pas le moment ! Je dois jouer mon rôle de grande soeur ! Je me secouai rapidement la tête pour écarter toutes ces idées de mon esprit puis je partis en direction des chambres de mes petits frères pour m'assurer qu'ils dormaient déjà paisiblement.

J'entrai d'abord dans la chambre de Kaori. En entrant, je pus constater que toutes les lumières étaient éteintes. Kaori était allongé sur son futon*, la couverture atteignant son nez pour le tenir chaud pendant qu'il dormait paisiblement.

Voyant qu'il ne semblait plus avoir besoin d'aide pour quoique ce soit, je m'approchai et me penchai pour l'embrasser le front, en espérant qu'il fasse de beaux rêves.

Arrivée ensuite dans la chambre d'Eichi, je vis qu'il dormait lui aussi mais la couverture était un peu sens dessus-dessous. Alors je l'arrangeai un petit peu de sorte à ce qu'elle couvre tout son corps jusqu'aux épaules et lui embrassai également le front avant de m'en aller.

En refermant la porte, je n'avais pas remarqué Eichi, quelques secondes après, soudainement se réveiller, touchant longuement son front avant d'aller se poser à son bureau pour dessiner après avoir ouvert la fenêtre.

De mon côté, j'avais descendu les escaliers et j'étais sortie de la maison un moment pour vérifier les pots contenant les fleurs de glycines qui étaient installés autour de la maison. C'était comme un rituel que je faisais chaque soir. Notre père avait l'habitude de le faire pour protéger la maison car, apparemment, c'était ce qui repoussaient les démons qui rôdaient la nuit.

J'avais préféré y croire, on est jamais trop prudent. Et pour m'en assurer, je m'étais même permis d'installer ces fleurs un peu partout sur les murs. Ça rendait la maison un peu plus jolie que d'habitude.

Alors, satisfaite de mes efforts, je rentrai à l'intérieur, fermant portes et fenêtres avant de me diriger vers ma chambre pour enfin profiter d'un long somme comme je l'avais amplement mérité.

Je priais pour faire de beaux rêves cette nuit.

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-"Eichi ! Kaori ! Prenez-soin de la maison ! Je vous ai préparé le petit-déjeuner, à ce soir !" Criai-je en sortant de la maison.

Il était déjà neuf heures lorsque je m'étais préparée pour rejoindre la ville.

Dehors, le vent soufflait plus fort que jamais. Il neigeait abondamment et il y faisait un froid de canard. Heureusement, la prévoyante que je suis m'y était préparée avec toutes les couches de vêtements que je portais.

La route restait néanmoins pénible ; je sentais mes bottes s'enterrer dans le sol à cause de l'épaisseur de toute cette neige. Mais je ne m'en plaignai pas et me contentai d'observer les environs.

La neige avait presque tout enveloppé, tout était blanc. Les branches d'arbres, les toits des maisons, les fleurs, l'herbe... C'était si beau et captivant que j'avais oublié de regarder devant moi. Je trébuchai sur un caillou et tombai alors de la manière la plus ridicule possible, la tête la première.

Je soupirai avant de retirer toute la neige qui avait atterrie sur mes vêtements. On dirait que la maladresse était bien héréditaire chez nous.

Quelques pas plus tard et j'étais enfin arrivée en ville, celle-ci étant toujours aussi animée que d'habitude. Je remontai promptement les bretelles de mon sac à dos avant de me diriger vers le premier stand que j'avais en vue ; le stand de poissons.

-"Alors, ma petite (T/p) ! Déjà de retour ? Qu'est-ce que tu voudrais m'acheter aujourd'hui ?" S'exclama gaiement le pêcheur en me souriant.

-"E-Et bien... Je voudrais... euh... cinq de ces poissons là..." Je pointai du doigt certaines de ses marchandises par-ci par-là. Il m'adressa un grand sourire, ravi de voir que sa cliente préférée apprécie et récompense son travail. Mais au moment où j'allais lui donner l'argent requis, il attrapa mon poignet pour m'en empêcher. Surprise, je levai la tête pour obtenir une réponse.

-"Ahah (T/p), pas la peine de sortir autant d'argent !"

Il mit une main verticale à un coin de sa bouche pour me chuchoter : "Je t'offre les deux derniers poissons gratuitement pour te remercier d'être une cliente aussi fidèle."

Au début, j'étais surprise. Mais rapidement, la confusion et la désapprobation prirent le dessus. Je poussai un peu plus ma main pleine de pièces vers lui et insistai.

-"M-Mais Yumehara-san-"

-"Ah non ! Tu ne vas pas continuer à m'appeler par mon nom, je t'ai déjà dis que tu pouvais m'appeler Makoto !" S'écria-t-il d'une manière assez enfantine, un réaction qui me fit lâcher une goutte de sueur d'exaspération.

Pas habituée du tout à devoir montrer autant de familiarité aussi abruptement, je me mis à rougir considérablement et à balbutier dans tous les sens, ne sachant pas comment répondre. D'un côté, je savais que si je l'appelais par son nom de famille, ça l'agacerait, mais d'un autre côté, si je l'appelais par son prénom, ce serait trop impoli et c'était la dernière chose que je voulais !

Apparemment, ma réaction avait l'air d'amuser le pêcheur jusqu'aux larmes qui faisait face au même type de dilemme. Il ne savait pas ce qui était le plus drôle ; les phrases incohérentes qui sortaient de ma bouche, mon visage tout rouge ou alors mes nombreuses vaines tentatives de lui donner l'argent que je tenais dans la main depuis un bon moment maintenant.

Au final, il prit l'argent mais laissa quelques pièces sur le comptoir, ce que j'assumais être le montant des deux poissons à présent gratuits.

Évidemment, je n'étais toujours pas d'accord mais après un bon moment d'hésitation, je pris l'argent et le remis dans mes poches, honteuse d'abuser autant de sa gentillesse.

Le pêcheur ria une nouvelle fois avant de reprendre la conversation.

-"Tu sais, tu me fais beaucoup penser à Tanjiro. Toujours aussi entêtés à vouloir etre polis..."

"Je suis sûr que vous vous entendrez à merveille... Enfin pour ça, il va falloir que tu t'affirmes un peu plus !"

-"Que je... m'affirme ?" Répétai-je, confuse.

-"Et oui, tu m'as bien entendu ! Enfin bon, je ne vais pas prendre plus de ton temps. Je crois d'ailleurs qu'il est encore de tournée aujourd'hui ! Tu ferais mieux d'aller le voir !"

Je demeurais figée pendant un moment avant de finalement faire ainsi. Je lui dis un timide au revoir avant de continuer ma route. Cependant, ces mêmes mots trottaient dans ma tête.

"Plus m'affirmer" ? Comment ça ? Est-ce qu'il voulait dire que je devrais parler un peu plus ? Mais je ne veux pas être une pipelette ! Et puis, je n'ai jamais grand-chose à dire... Peut-être qu'il voulait dire que je devrais m'ouvrir ? Mais comment...?

Une série de questions envahissaient mes esprits, coupant de nouveau mon attention sur le chemin devant moi lorsque je sentis quelqu'un se cogner contre mon torse et tomber en arrière.

(Encore ?)

L'impact ne m'avait pas fait trébucher, il ne pouvait donc s'agir que d'un enfant. Ce dernier était assis par terre, tenant douloureusement sa main sur laquelle une plaie toute fraîche venait de se former. Le pauvre était au bord des larmes et reniflait déjà en permanence pour retenir ses pleurs, la blessure devait sûrement provenir de sa chute.

Paniquée à l'idée que c'était de ma faute, je m'accroupis immédiatement et analysai un peu plus scrupuleusement la blessure.

-"J-Je suis désolée ! Est-ce que ça...va ?" Balbutiai-je en prenant instinctivement sa main blessée. Le garçon leva timidement la tête pour au moins voir le visage de la personne qu'il avait percuté avant de se remettre à pleurer.

-"Ç-Ça fait maaal !"

Ses pleurs commençaient à devenir de plus en plus bruyants et je pouvais déjà sentir quelques regards se tourner vers nous. J'avais terriblement peur d'attirer l'attention alors je pris les devants pour essayer de l'apaiser.

-"A-Attends je vais te soigner !"

Déposant mon sac par terre, j'en sortis un rouleau de bandage, du coton, des mouchoirs et du désinfectant. J'essayais d'être rapide et efficace mais au moment d'appliquer le désinfectant, le garçon ne pût s'empêcher de lâcher un cri, attirant encore plus d'attention. Cela me fit sursauter, si bien que je lachai accidentellement le coton, rendant le procédé deux fois plus long et plus pénible.

Une fois la plaie bandée, je pris le temps de ranger tout le matériel dans mon sac et de me retourner vers le garçon en essayant de le rassurer tandis qu'il me regardait avec des yeux humides.

-"Ça y est. Est-ce que tu vas bien maintenant ?"

Il baissa les yeux.

-"E-Euh oui... Je crois... Merci beaucoup, m-mademoiselle."

-"Pas de soucis !" Je lui adressai mon plus beau sourire en le voyant se relever et s'en aller aussi rapidement qu'il était venu pour s'amuser avec ses amis situés un peu plus loin et qui semblaient l'attendre depuis un bon moment déjà.

Heureusement que j'avais un kit de soins sur moi. J'en apportais toujours un en cas d'imprévus, principalement dus à ma maladresse car il n'était pas rare que je trébuche et me fasse mal, à force de rêver en marchant. Ma mère m'avait déjà appris beaucoup de bases, sachant qu'elle était médecin. C'était assez ironique de savoir que même avec toutes les vies qu'elle avait sauvé en exerçant simplement son métier, personne ne lui venait en aide pour sauver la sienne. C'est ce que je détestais par-dessus tout ; l'injustice.

Le monde se résumait à ce même vice. Mais après tout, c'était comme ça, c'était la vie. Qui étais-je pour ordonner un changement ? Il fallait vivre avec, rien de plus.

Comme d'habitude, je fis le tour de la ville, accomplissant des tâches, gagnant de l'argent, le dépensant dans des courses et achetant même des petits cadeaux pour mes frères avec l'argent de poche qu'il me restait. C'était bientôt l'après-midi et je n'avais même pas encore pris mon déjeuner, comme d'habitude. Mon ventre commençait déjà à gargouiller mais encore, ce n'était rien que je ne pouvais pas supporter. Néanmoins, il me restait quand même un peu d'argent de poche si on mettait de côté l'argent que j'avais gagné avec les petits boulots.

Alors je pris la décision d'aller vers le stand de nouilles le plus proche, commençant déjà à fatiguer avec toute la marche et le poids de mon sac qui me détruisait le dos avec toutes les courses que je venais de faire.

Je m'asseyai épuisement sur l'un des tabourets et commandai au gérant un bol de nouilles.

-"Oki doki !" Il commença aussitôt à préparer le bol tandis que j'en profitais pour poser ma tête sur le comptoir afin de me reposer un peu. Mais alors que je m'apprêtais à fermer l'oeil, je vis avec grande surprise le fameux garçon aux cheveux bourgognes dans la même position que moi, les bras croisés sur le comptoir et le visage endormi. Il avait l'air si paisible en dormant, j'avais du mal à m'imaginer le réveiller, ce n'était même pas dans mes intentions. Son sac qui autrefois était rempli de charbon était maintenant vide. Le pauvre garçon avait dû travailler dur pour réussir à tout vendre en un jour. Ça se voyait rien que sur son visage tacheté de traces de suie et de charbon.

Tanjiro expiait tant de mystères et de questions que je voulais en apprendre plus sur lui. Mais quelque chose me disait que ce sentiment était réciproque.

Je crois...

...

N'importe quoi ! Pourquoi est-ce qu'il voudrait en savoir plus sur moi ? Je ne suis même pas intéressante, ni même sociable, je-

-"Oi, Tanjiro. Ton bol de nouilles est prêt." Le gérant avait posé le bol juste devant sa tête affalée sur le comptoir. Au moment où il ouvrit les yeux, par pur instinct, je m'étais subitement retournée pour ne pas qu'il s'aperçoive que je le fixais depuis deux minutes.

Ça avait l'air de marcher car il n'avait même pas fait attention à moi et s'était contenté de remercier le gérant et de commencer à déguster ses nouilles juste après.

Mais tandis que j'attendais mon bol, le son de sa bouche gobant la nourriture s'était arrêté, j'entendis des reniflements à la place. Et à peine deux secondes plus tard, je sentis un regard posé sur moi. Il me fallut que peu de temps pour comprendre à qui celui-ci appartenait.

-"...(T/p)-san ?"

Oof. Il m'avait reconnu.

Mais je me demandais comment...

-"...O-Oui...?" Répondis-je timidement, ne daignant toujours pas me retourner.

En reconnaissant ma voix, il sourit.

-"(T/p)-san ! Pendant un instant, j'ai cru que je m'étais trompé mais c'est bien toi ahah !"

-"..." Je ne savais même pas quoi répondre. Le féliciter pour un tel exploit serait trop... étrange, non ?

Il ricana tout seul pendant un moment jusqu'à ce que ma commande soit enfin terminée.

-"Tiens ton bol de nouilles, jeune fille."

Le plat en soit avait l'air succulent. Rien que l'odeur me donnait l'eau à la bouche mais la paire d'yeux qui était constamment fixée sur moi m'empêchait d'aller plus loin. Tanjiro me regardait toujours, le sourire aux lèvres plutôt que de continuer à déguster son repas à moitié fini. Ce garçon mangeait plutôt vite.

Je pouvais même voir une teinte de rouge se former sur ses joues.

Est-ce qu'il était malade ?

-"...Tanjiro... Est-ce que tu vas... bien ?"

Il cligna plusieurs fois des yeux avant de changer complètement d'expression en réalisant enfin qu'il me fixait depuis un peu trop longtemps.

-"A-Ah d-désolé !"

Et comme si de rien n'était, il se remit immédiatement à manger dans son bol de nouilles mais bien plus rapidement cette fois-ci. Les bruits que cela produisait étaient presque insupportables mais je pris l'occasion pour faire pareil jusqu'à finir mon bol de nouilles. J'étais quasiment rassasiée après.

Ensuite, en voyant que j'avais terminé de manger, Tanjiro en profita pour lancer la conversation d'une manière étrangement hésitante.

-"Alors euh... Comment vas-tu ?" Me demanda-t-il.

-"Euh... Je vais bien...merci..."

-"..."

"Il fait beau aujourd'hui n'est-ce pas ?"

Le gérant, qui était toujours présent ne pouvait s'empêcher de ricaner devant une conversation aussi terriblement malaisante.

-"Mon dieu... Vous êtes si...malaisants !" S'écria-t-il.

Tanjiro cligna des yeux puis ricana nerveusement en répondant par un timide "ah bon ?" tandis que je restais figée avec un visage plus rouge que jamais.

-"Bon, je vois que vous avez fini vos bols... Allez vous promener ou quelque chose comme ça au lieu de rester planter là..."

-"Hai !"

Le garçon hocha de la tête en un prompt mouvement avant de descendre du tabouret, présenter l'argent sur le comptoir et m'inciter à faire de même. Je le fis, ne m'attendant cependant pas à ce qu'il me prenne la main juste après pour m'emmener je ne sais où.

Sa main était très chaude mais également anormalement épaisse et dure pour un enfant de treize ans. C'était la main d'un travailleur, il n'y avait pas de doute là-dessus.

Durant la marche, il prit la peine de me parler un peu de sa vie. Je l'écoutais alors attentivement.

-"À propos de moi... Moi et ma famille on vend du charbon pour gagner notre vie. Ce n'est pas énorme mais c'est assez pour nous rendre heureux." Dit-il en souriant.

"Je vis d'ailleurs dans une famille nombreuse ; j'ai cinq frères et soeurs. Et c'est moi l'aîné ! Mais après, il y a Nezuko qui n'a qu'un an de moins que moi qui doit parfois prendre le relais pour s'occuper des plus jeunes. Ah, comme ils grandissent si vite !"

Il avait l'air si passionné dans ses mots que je ne pus m'empêcher d'écouter avec plus d'intérêt, jusqu'au moment où il me dit ceci :

-"Et toi, (T/p)-san ?"

-"...Moi ?"

Il hocha la tête, toujours souriant. Il avait sûrement hâte d'en apprendre plus sur moi.

-"Bah, euh... Il n'y a pas grand chose à savoir... Je suis la fille d'un médecin, j'ai deux petits-frères aussi. Mais comme ma mère est malade, en tant qu'ainée je me dois de veiller sur la famille, ce qui consiste à devoir travailler, faire les courses, faire les corvées et plus encore..."

Le sourire de Tanjiro s'estompa pour laisser place à une expression étonnée.

-"On est pareils en fait !" Ricana-t-il, en plançant ses bras à l'arrière de sa tête.

"Je pourrais te présenter ma famille un de ces jours, je suis sûr que mes frères et soeurs s'entendront bien avec les tiens."

-"Moi...aussi..."

-"Je demanderais à ma mère si vous pourrez nous rendre visite, d'ailleurs, je pense que Nezuko et toi vous vous entendrez à merveille !"

-"Je l'espère aussi, héhé."

Son enthousiasme était ce que je trouvais de plus mignon chez lui, je remarquais aussi que son sourire était parfois contagieux car sans le savoir, mes lèvres s'étaient courbées vers le haut en le voyant marcher et papoter aussi gaiement, les joues roses pour marquer sa joie durant la promenade.

Mais soudain, il s'arrêta et leva la tête pour observer le ciel.

-"Le soleil ne s'est pas encore couché, ça nous laisse du temps devant nous." Il jeta un coup d'oeil à ce que je portais.

"Oh mais, j'avais pas remarqué que tu portais quelque chose ! C'est pas trop lourd ? Laisse-moi t'aider-"

-"A-Ah, non ! Pas besoin, ils ne sont pas si lourds... Mais merci, je... J'apprécie la proposition." Répondis-je en reculant instinctivement quand je le vis s'approcher.

Il leva un sourcil.

-"Mais pourtant, ces sacs ont l'air lourds ! Laisse-moi en porter au moins deux !"

-"N-Non, je t'assure que-"

-"J'insiste !"

-"Mais-"

Sans attendre mon approbation, il prit deux de mes sacs de courses, ignorant mes complaintes.

-"J'avais bien raison ! Ces sacs sont lourds !" S'écria-t-il en gémissant un peu face au poids des deux sacs qui le fit tituber durant trois petites secondes.

Je voulais les lui reprendre mais je soupirai, ce ne serait pas très poli et puis, il avait l'air content de les porter pour une raison que je ne connaissais pas, alors je le laissai faire.

La conversation continua jusqu'à ce que nos pas s'arrêtèrent devant une vallée. Sans le vouloir, ce garçon m'avait raccompagné chez moi. Mon regard était tourné sur les nombreux arbres fruitiers qui étaient autour et qui semblaient attirer l'attention de Tanjiro à son tour.

-"Oh des arbres fruitiers ! Il y en a rarement près de là où j'habite !"

La seconde qui suivit, je crus voir ses yeux sortir de leurs orbites lorsqu'il me vit donner un coup de pied à l'un des arbres, faisant ainsi tomber tous les fruits que celui-ci portait. Il était surpris de voir que je pouvais taper aussi fort dans un arbre pareil.

-"Tu.. veux cueillir des fruits avec moi ?"

Il hocha la tête et accepta presque immédiatement. Et sans la moindre hésitation, il alla vers les autres arbres et voulut me recopier en foutant un coup de pied dedans, mais tout ce qu'il avait réussi à faire était de se faire mal au pied. Je m'apprêtais à aller lui demander si ça allait mais il se remit immédiatement sur pieds et réessaya de cueillir les fruits en utilisant diverses techniques. J'étais si impressionnée par sa détermination que je décidai de le laisser se débrouiller.

Je le regardais faire avec amusement tandis que j'utilisais toujours la même technique.

Et après un certain temps, une bonne heure passa et nous avions fini par réussir à remplir nos sacs de fruits divers (divers/d'hiver haha). Tandis que je souriais fièrement, Tanjiro paraissait être le plus heureux d'entre nous, son sac qui était vide était à présent rempli de fruits.

-"Merci beaucoup de m'avoir montré cet endroit, (T/p)-san ! Mes frères et soeurs vont être tellement contents !"

Tous ces remerciements me rendaient mal à l'aise.

-"A-Ah ! Nul besoin de me remercier...vraiment... Je suis contente de t'avoir été utile..."

Pendant un instant, je crus voir son sourire s'élargir et son visage rougir mais il me répondit ceci :

-"Dans ce cas..."

Il s'inclina subitement et me tendit la main.

-"Soyons amis (T/p)-san !"

-"...Amis ?"

-"Oui !"

-"Et bien... euh..."

"..."

"B-Bien-sûr !"

Je m'étais efforcée de répondre de manière un peu plus enjouée pour lui faire comprendre que c'était ce que je souhaitais aussi. Ma réponse avait du lui faire plaisir car il s'était tout de suite redressé, les yeux tout pétillants de joie. On aurait dit un enfant qui venait de s'être fait offert une glace.

Il prit soudainement mes mains entre les siennes avant de se pencher vers moi avec un sourire encore plus éclatant.

Je pouvais voir son aura devenir plus grande, il avait l'air si heureux et rien que le fait de savoir que j'en était la raison me rendait encore plus gênée que jamais. Je ne savais plus où me mettre.

-"(T/p)-san, merci encore ! Je te revaudrais ça !"

Et alors que je commençais à m'habituer à la chaleur de ses mains, je sentis celle-ci m'abandonner, de même pour son aura qui avait soudainement rétréci. Il m'avait fallut du temps pour comprendre qu'il était déjà en train de partir. Il se retourna encore pour me saluer une dernière fois, sa voix se faisant déjà lointaine. Je fis un bref signe de la main en retour avant de le regarder s'en aller. La minute qui suivit, sa silhouette avait disparu, camouflée par la neige qui enveloppait les lieux.

Ce fût aussi à ce moment-là, en parcourant mes esprits, que je réalisai que Makoto avait raison ; on allait bien s'entendre.

Je souriai sans le savoir et un nouveau sentiment prit part en moi.

J'étais heureuse.

J'espèrais que ça durerait cette fois.

Mais une autre pensée me préoccupait ;

Il fallait aussi que je lise la lettre de mon père...

.。゚+..。 𝑨̀ 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒓𝒆 ゚+..。*゚+

【。。】 5036 𝒎𝒐𝒕𝒔 【。。】

Heeeey ! Alors qu'en pensez-vous ? J'ai trop hâte d'écrire la suite ! Et ne vous inquiétez pas, cette fanfiction suivra l'intrigue présente dans le manga (et l'anime). Pour l'instant, on est encore à quelques mois avant le début de la série mais pas de soucis, notre jeune (T/p) partira à l'aventure dans très peu de temps ! Alors tenez bon !

(Flemme de faire des questions cette fois alors dites-moi simplement ce que vous pensez, vos questions etc... Je suis toute ouïe !)

Sayonaraaa~(๑'ᴗ')ゞ🌺

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