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Chapitre n°15 : Les enfants au masque ; un amour dévoilé

+:。.。 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒏°15 : 。.。:+

+:。.。 𝑳𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒂𝒖 𝒎𝒂𝒔𝒒𝒖𝒆 ; 𝒖𝒏 𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 𝒅𝒆́𝒗𝒐𝒊𝒍𝒆́ 。.。:+

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-"Pardon ?!"

J'avais à peine eu le temps de rétorquer que je sentis un poids, une masse très lourde m'enfoncer in extremis dans le sol avec une force phénoménale. L'arrière de ma tête fût la première partie de mon corps à ressentir le choc que m'infligea alors la chute.

Elle se fracassa par terre en un quart de seconde où je vis toute ma vie défiler devant mes yeux. L'impact fût tel qu'il produit un son terriblement désagréable qui résonna dans mes oreilles pendant ce qui sembla durer une heure alors qu'il ne s'agissait que de quelques vulgaires secondes. J'aurais juré avoir viré dans l'inconscience durant ce petit laps de temps ; j'avais à peine compris ce qui m'était arrivé lorsque ma vision se fit enfin plus nette et me délivra de cet état d'étourdissement et d'incompréhension.

Affalée par terre, ce fût en levant la tête que je me retrouvai nez à nez avec le visage masqué de mon présumé assaillant aux cheveux roux.

-"Bah alors ? Qu'est-ce que t'attends ? Debout !" S'écria-t-il d'un ton aussi sec que la première fois où il m'avait adressé la parole. Je déglutis face au ton qu'il avait employé ; cela n'annonçait rien de bon. Et comme si ce n'était pas assez stressant comme situation, il m'avait fallu que très peu de temps pour comprendre pourquoi son visage me paraissait si proche.

Il était accroupi juste au-dessus de moi.

-"A-AAAH!" Je lâchai un cri strident de détresse, poussant rapidement mes pieds pour me sortir de cette position et m'éloigner le plus loin possible de cet homme qui en plus d'être bizarre et complètement taré, n'était sans doute pas plus qu'un sale pervers !

J'avais commencé à courir à toute allure, sans même regarder derrière moi tant j'espérais pouvoir fuir cet individu au masque de renard. Et maintenant, j'en voulais à mourir à Urokodaki !

Il ne nous avait jamais dit que des fous rôdaient dans cette montagne !

Je sentis la cadence de mes pas s'accélérer au fur et à mesure que je courais, évitant toutefois arbres et rochers assez maladroitement, toujours abasourdie par l'évènement passé, ce qui ne manqua pas de me ralentir à plusieurs reprises. Mais alors que je pensais l'avoir sufisamment semé, à peine eus-je jeté un coup d'oeil à ce qui se tramait dans mes arrières que je fus stoppée net par la sensation d'un épais bout de bois se pousser contre ma gorge. Heureusement que je m'étais arrêtée par réflexe, sinon j'y serais passée !

-"Une vraie guerrière ne refuse pas un combat !"

Sa voix me perça les oreilles plus que son sabre me bloquait le cou. Je savais que si je tentais de faire quoique ce soit de plus, je finirais battue à mort, et ne connaissant pas les intentions de cet homme, j'avais décidé de rester dans la même position, sans bouger d'un poil. Il me fallût acquérir beaucoup de courage pour enfin lui poser la question :

-"Qu'est-ce que vous me voulez ?!" M'exclamai-je, en le fixant d'un regard noir auquel il ne sembla pas réagir.

-"Ce que je te veux ? Qu'est-ce que tu faisais tout à l'heure, dis-moi ?" Me demanda-t-il d'un air assez hautain que je n'appréciai pas beaucoup.

-"Ce que je faisais ? Je m'entraînais ! Et vous m'avez interrompu sans raison ! Espèce de malade !"

Il avait, encore une fois, décidé de ne pas réagir à mon mécontentement, encore moins à l'insulte que je lui avais faite. Il devait sans doutre être "au-dessus" de tout ça comme il semblait si bien le prétendre.

-"Tu t'entraînais, hein ? Et bien, bats-toi. Bats-toi contre moi,

fillette."

-"Fillette ?!"

Alors là, ça commençait à bien faire. J'avais beau essayer de comprendre, je n'y arrivais toujours pas. Cet homme était bien un puzzle vivant. En plus d'arriver de nul part, de m'agresser sans raison, il se moque de moi et veut à présent que je m'engage dans un combat ? Quelles étaient donc ses intentions ? Est-ce qu'il était vraiment fou ? Est-ce qu'il connaissait Urokodaki ?

"Pourquoi je me battrais contre vous ? Qui êtes-vous au juste ?! Seriez-vous, par hasard, un ancien disciple de-"

Il pointa soudainement son arme à mes lèvres, en un mouvement si brusque qu'il me fit taire instantanément.

-"Cesse de chouiner et montre moi ta vraie valeur."

Je déglutis à nouveau. Quel tête de mule celui-là ! Répondre à au moins une de mes questions, était-ce trop demandé ? Peu importe, si c'était un combat qu'il voulait alors qu'il en soit ainsi.

Je ne comptais pas y aller de main morte.

-"Très bien. Mais après ce combat, j'exige des répon- AH !"

Si je m'attendais à ça ! Cette enflure avait profité du moment où j'avais le dos tourné pour m'asséner un coup de pied en plein dedans, m'éjectant à toute vitesse dans la direction opposée où nous étions, c'est-à-dire vers les deux rochers situés au milieu de la forêt.

Heureusement, mes réflexes s'étaient réveillés avant que je ne puisse encore me fracasser par terre et laisser le temps à une nouvelle douleur de s'emparer de mon corps. En quelques mouvements, je m'étais reprise et j'avais réussi à réaliser quelques saltos arrière avant d'atterrir sur mes deux pieds, accroupie juste devant l'un des deux rochers.

Je levais la tête pour faire face à mon adversaire qui avait apparemment pour unique but de me défier.

En le voyant arriver à toute vitesse, mon sang ne fit qu'un tour ; sans réfléchir, j'attrapai le manche de mon sabre et parai immédiatement son attaque à l'aide d'une main. L'impact qu'avait reçu mon katana était si fort que je ressentais déjà de la douleur au niveau du poignet. Toutefois, je décidai de l'ignorer, mon regard était bien plus focalisé sur l'arme avec laquelle il avait essayé de m'attaquer.

Comment pouvais-je rencontrer autant de difficultés contre quelqu'un qui ne tenait qu'un vulgaire sabre en bois ?

Il semblait avoir remarqué la stupéfaction que je ressentais tant il avait commencé à rire aux éclats, ce qui me fit davantage froncer les sourcils.

-"Tiens, tu as l'air étonnée que je puisse te tenir tête avec un simple sabre en bois ! Tu dois même te demander "comment cela est-il possible ?"... Et bien, figure-toi que la réponse est très simple :

Tu es trop faible !"

Ces mots-dits, je sentis une nouvelle force inconnue se projeter sur mon sabre, à tel point qu'il en devenait impossible de le contrer tant la douleur se faisait plus forte sur mon poignet. Je finis par lâcher prise peu de temps après, en espérant pouvoir trouver une ouverture sur ses côtes. Je fus prise de stupeur lorsque je réalisai que ses réflexes s'avéraient bien plus avancés que je ne le pensais car, en à peine une milliseconde, son corps s'était retourné pour me refaire face. Je pouvais voir son regard me fusiller à travers son masque dès lors qu'il tenta de m'asséner un coup à la mâchoire.

Je réussis à l'esquiver de justesse, baissant ma tête avant même que son arme puisse frôler mon visage. J'en profitai alors pour enchaîner avec un coup de pied en une pirouette mais qu'il évita également sans recontrer le moindre problème avant d'aterrir juste derrière moi.

Cet homme, ou plutôt ce garçon en vu de sa taille, était doté d'une si grande abilité qu'espérer même de gagner ce combat me parût impossible. Alors que j'enchaînais coups après coups, devenant chaque fois plus rapides, il éxecuta des mouvements semblables à celles d'une mouche ; imprévisibles, hasardeux et coordinés. Il évitait et parait toutes mes attaques avec une telle facilité que j'eus pensé, à un moment, que derrière ce masque de renard se cachait en fait un sourire moqueur.

Rien qu'en l'imaginant se tordre de rire face à mes difficultés fit monter en moi beaucoup de rage, une colère intense qui se manifesta par une poigne plus serrée sur la manche de mon sabre, un regard assombri et des attaques de plus en plus féroces. Cette fois-ci, mon but n'était plus de me défendre mais de le vaincre. Je voulais le voir à terre, couverts de bleus et de blessures comme moi. Je n'en pouvais plus de me sentir aussi faible face à lui alors que fournissais tant d'efforts. Ainsi, je continuai de frapper, encore et encore, tant que mon énergie me le permettait.

Ce garçon là n'avait pas l'air perturbé si ce n'était qu'un tout petit peu. Au bout d'un moment, il lâcha un simple bâillement bien clair et bien grave pour que je l'entende. Je le pris seulement comme un signalement pour y donner plus de force, mais ce fût également à ce moment-là que je compris que j'avais atteint mes limites.

Je ne parvenais pas à frapper plus fort et je sentais toute mon énergie commencer à me quitter petit à petit. Ainsi, je sentis ma cadence ralentir, mon rythme me quitter en même temps que ma force.

Je pus entendre un léger ricanement provenir de mon adversaire qui profita alors de ce moment de faiblesse pour prendre l'offensive à son tour ; il para mon dernier coup pour ensuite m'asséner un coup de coude en plein dans l'estomac. J'avais failli en recracher mon déjeûner. Puis il enchaîna, pendant que j'essayais de calmer la douleur, avec un autre coup, cette fois-ci en utilisant son arme, dans la hanche.

Puis il m'asséna un dernier coup dans l'abdomen. Celui-là fût si fort que mon corps se retrouva éjecté en arrière à une grande vitesse jusqu'à ce que mon dos percute un arbre de plein fouet.

Le choc m'avait fait rater plus d'un battement et la douleur se propageait dans l'ensemble de mes membres. Ma gorge était devenue irritante, le goût du fer émergeait déjà dans ma bouche et du sang finit par en couler. Ma respiration devenait difficile à maintenir, d'autant plus que le peu d'air dont disposait la forêt n'arrangeait rien du tout.

Je commençais alors à voir flou, les mains tremblantes et mon corps perdant peu à peu toutes ses forces. À peine avais-je cligné des yeux que l'instant d'après, je vis le même garçon au visage masqué se dresser devant moi, d'ailleurs un peu trop proche de moi. Nos nez se touchaient presque.

Tandis qu'il restait planté devant moi, à me fixer sans dire un mot, j'haletais en essayant de regagner ma respiration et de m'habituer à nouveau au peu d'air qu'il y avait.

Peu de temps passa où le seul son qui faisait vibrer mes tympans était mon halètement interminable. Mes yeux se projetèrent ensuite sur lui, mais plus particulièrement sur son bras droit qui me parût positionné étrangement, comme si il en manquait une partie.

Ce fût en tournant légèrement la tête que je compris que sa main était en fait placée sur l'arbre, à seulement quelques petits millimètres de mon visage. Quoique je faisais, il me retenait prisonnière, démontrant très clairement qu'il avait remporté la victoire.

Je soupirai alors, attendant patiemment qu'il prenne la parole pour s'en vanter.

-"Tu déclares forfait ?" demanda-t-il d'un ton presque moqueur.

Je soupirai une seconde fois, levant les yeux au ciel face à la débilité de cette question.

-"Ai-je vraiment le choix ?" 

J'avais décidé d'employer un ton sarcastique pour le lui faire comprendre, mais il n'avait pas l'air de l'avoir écouté d'une bonne oreille. Je pouvais le voir froncer les sourcils à travers son masque lorsque s'en suivit un long et pénible silence, un silence qui devenait de plus en plus bruyant à chaque seconde, jusqu'à ce qu'il finisse sur ces mots :

-"On a toujours le choix."

Et avant que je ne puisse rétorquer quoique ce soit, il m'infligea un coup de baton à la tempe, d'une violence à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Je n'avais pas le temps de m'attarder à la douleur que je vis mon monde entier virer au noir et le même bruit assourdissant résonner dans mes oreilles.

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-"...Je n'aurais jamais cru que tu oserais frapper une fille..."

-"Makomo, je te la laisse. Occupe-toi d'elle comme avec Tanjiro."

-"...Très bien."

Je n'étais pas sûre du temps exact qu'avait duré mon séjour dans l'inconscience, sûrement une heure ou deux, mais quoiqu'il en soit, ce fût l'un des sommes les plus inconfortables de ma vie. En plus du froid, mon corps semblait avoir cherché toutes les méthodes possibles pour amplifier mon mal-être ; ma gorge me faisait mal, mes oreilles bourdonnaient comme pas possible et j'avais subi une espèce d'apnée du sommeil à cause du manque d'air dans mes poumons.

Au final, tout cela m'avait réveillé assez rapidement. Je m'étais réveillée en toussant à plusieurs reprises, irritant davantage ma gorge, ce qui me força alors à déglutir pour apaiser la démangeaison. Mis à part cela, du sang séché restait collé à un coin de mes lèvres et au niveau de ma tête. Mes cheveux étaient tout décoiffés sans que je ne m'en rende compte, l'élastique avec lequel je les avais attaché avait disparu sans laisser de trace. Cela compliqua alors mes mouvements lorsque j'essayai de me redresser. Je compris toutefois que j'étais toujours au même endroit, contre l'arbre.

Il me fallût peu de temps avant de pouvoir me débarrasser du flou qui s'était emparé de ma vision. Et je fus surprise de voir un nouvel étranger se pointer devant moi, ou plutôt, au-dessus de moi...?

Mais cette fois, son visage n'était pas couvert et il n'avait rien de masculin. Il s'agissait d'une fille à la peau pâle et au visage assez enfantin. Je ne lui donnais pas plus de douze ans. Et la manière dont elle me regardait avec ses grands yeux d'un bleu hypnotisant et me souriait me fit croire pendant un instant que je rêvais. Mais je repris rapidement mes esprits lorsque je me souvins de ce qui m'était arrivé plus tôt.

Je me redressai aussitôt et fis quelques pas en arrière pour avoir une meilleure vue sur mon potentiel nouvel adversaire.

Mais en regardant de plus près, j'avais trouvé que cet adversaire... n'avait en fait rien d'un adversaire. Elle s'était doucement relevée en me voyant prendre du recul pour m'adresser un sourire encore plus beau. Mon air craintif avait l'air de l'amuser, mais ce ne fût pas pour autant que j'avais décidé de baisser ma garde.

(Surtout, ne pas se fier aux apparences...) C'était la phrase que je répétais sans cesse dans ma tête en me concentrant sur l'apparence de la personne qui se tenait devant moi. En plus de paraître jeune, elle était bien plus petite que moi.

Pendant une seconde, je déglutis, ne sachant pas trop comment réagir si ce n'était rester sur mes gardes. Mais la fille elle-même ne réagissait pas.

Alors je pris une grande inspiration avant d'enfin lui poser la question :

-"...Qui es-tu ?"

Elle resta silencieuse pendant un moment. Son visage n'avait presque pas changé d'expression, mis à part le fait que son sourire se soit élargi pour une raison que je ne connaissais pas.

Puis à un moment donné, elle fit quelques pas vers moi. Ses attentions m'étant inconnues, je serrais une fois de plus mon emprise sur la manche de mon sabre, prête à parer si elle venait à m'attaquer.

Mais au lieu de ça, elle avait curieusement inclinée sa tête pour prendre le temps d'analyser mes traits avant de finalement parler :

-"Tu es jolie."

Cette réflexion, en plus d'être inattendue m'avait fait rougir. Alors que j'essayais de comprendre, je sentais mes mains lentement perdre leur emprise sur mon arme. Je la rattrapai immédiatement avant de reculer.

(Qu'est-ce que ça veut dire ?!)

-"Euh... M-Merci ?"

Elle échappa un léger ricanement, ma réaction ayant l'air de l'avoir amusé. Puis elle s'inclina légèrement en signe de politesse.

-"Je m'appelle Makomo. Et le garçon que tu as affronté tout à l'heure s'appelle Sabito."

En voyant qu'elle avait fait l'effort de se présenter, je décidai de lâcher mon arme un instant pour faire de même.

-"(T/p). (T/n) (T/p)."

-"Enchanté."

Elle m'avait répondu d'une nonchalance sans pareille. Ce qui était sûr, c'est qu'elle était bien plus différente de ce présumé Sabito qui m'avait assailli sans raison. C'était assez reposant, mais bon, elle restait tout de même un étranger à mes yeux.

Mais je ne m'attendais pas du tout à ce qu'on entame une conversation aussi rapidement. Nous nous étions retrouvées assises l'une à côté de l'autre, et elle avait commencé en disant qu'elle avait pu observer mon combat de plus loin.

Cela m'avait intéressé alors j'avais tendu l'oreille pour en savoir un peu plus. C'est ainsi qu'elle décrit unes à unes les erreurs que j'avais faites, notamment avec le maniement de mon sabre qui s'avérait encore assez fragile tant je ne frappais pas assez fort.

Puis j'en avais perdu la notion du temps lorsque j'avais commencé à les noter très soigneusement dans ma tête de sorte à ce que je ne puisse plus les oublier et pouvoir y remédier.

Un moment fallut-il que je m'en aille, lorsque je vis le soleil sombrer dans le crépuscule. Ainsi, je dis au revoir à la jeune inconnue qui en retour m'adressa un sourire avant de disparaître en un clin d'oeil. Épuisée, je ne m'attardai pas trop à cela et décidai de partir tout aussi rapidement en espérant pouvoir rentrer à la maison avant Tanjiro.

Cette journée fût des plus étranges mais une part en moi me disait que ce ne sera pas la dernière fois que je rencontrerais ces deux-là.

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-"(T/p)-san ? Où étais-tu ?" Me questionna Tanjiro, l'air plutôt inquiet.

-"Je... m'entraînais avec- euh le rocher. J'essayais de le couper."

-"Oh... Je vois." Répondit-il avec un sourire compréhensif. Cependant, dès que j'eus le dos tourné, il en profita pour changer immédiatement d'expression et donc montrer un visage interrogateur, se demandant pourquoi j'avais menti.

J'étais bien trop fatiguée pour y prêter attention mais pas pour terminer ma journée avec des tâches ingrates. Tanjiro était rentré bien plus tôt que moi ; il avait passé la journée à s'entraîner à descendre de la montagne pour essayer d'améliorer sa force et son endurance.

Alors je ne fus pas surprise de voir son haori de nouveau dans le linge sale alors que je l'avais pourtant bien lavé le soir d'avant. Mais peu importe, je pris le panier de linge sale et me dirigeai aussitôt vers la porte d'entrée, voyant que Tanjiro était bien trop occupé à s'occuper de sa soeur endormie sur le futon.

Toutefois, à peine avais-je franchi le seuil de la porte que Tanjiro me barra la route tel un enfant, avec une expression bien étrange.

-"O-Où tu vas (T/p) ?"

Je levais curieusement un sourcil.

-"...Laver le linge. Pourquoi ?"

Il déglutit un bon moment avant de finalement trouver le courage de me répondre.

-"Je- Tu es sûre de ne pas vouloir te reposer ?"

-"...J'aimerais bien mais je repartirais la conscience tranquille si je lave ça maintenant."

-"Non ne t'inquiète pas, je vais m'en charger."

-"Tu as l'air encore plus fatigué que moi."

-"N-Ne t'inquiète pas je te dis ! Je vais m'en ooooOoh-...occuper...!" Répondit-il, interrompu par un bâillement.

Connaissant Tanjiro, je savais que cette conversation allait durer un bon moment avant que je finisse par accepter. Ce garçon avait toujours le chic d'être têtu comme une mule lorsqu'il était question du bien-être des autres.

Alors j'avais fini par céder et accepter sa requête, qui s'était d'ailleurs transformé au fur et à mesure en ordre. Tanjiro avait alors échappé un soupir de soulagement pour je ne sais quelle raison et ainsi, à peine quelques minutes plus tard, je m'étais retrouvé à marcher à ses côtés, dans le silence glacial de la forêt brumeuse.

Tanjiro me suivait ; c'était la première fois qu'il m'accompagnait pour les tâches ménagères. Habituellement, il était toujours trop occupé à s'entraîner, à veiller sur sa soeur et à écrire alors c'était souvent moi qui m'y collait, sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. J'aidais Urokodaki à entretenir la maison, cuisiner et bien-sûr, à faire le linge.

Ce soir, j'avais décidé de prendre de l'avance pour pouvoir m'entraîner plus tard les jours qui suivaient.

Ainsi, je marchais, perdue dans mes pensées, ignorant par la même occasion que Tanjiro avait les yeux rivés sur moi depuis le début. Mais il s'était repris avant que je ne le remarque et n'avait pas osé dire un mot durant le trajet.

Lui qui d'habitude était toujours aussi ouvert à toutes discussions, je me demandais bien ce qui lui était arrivé.

Enfin, après quelques minutes passées à marcher parmi d'innombrables arbres, je pus finalement apercevoir briller au loin le lac que j'utilisais pour nettoyer les vêtements.

Sans plus tarder, je me hâtai vers celui-ci, tenant le panier de linge sale à deux mains pour éviter de le faire tomber, et ce, avant de le poser tout près de la réserve d'eau qui, de toute sa splendeur, reflétait la lune et les multiples étoiles qui décoraient le ciel.

La vue m'hypnotisa pendant quelques instants jusqu'à ce que je me souvins ce que j'étais venue faire ici. Je me tournai alors vers Tanjiro qui s'était fait une place juste à côté de moi, lui aussi visiblement subjugué par la beauté de cette nuit.

Puis il tourna aussi la tête pour me regarder une nouvelle fois avec une expression changée. Il me partageait un sourire qui melangeait bienveillance et une émotion que je n'arrivais pas à définir. Et son aura dégageait une couleur particulière ; elle était toujours aussi lumineuse, mais dès l'instant où il avait posé les yeux sur moi, elle avait prit une couleur un peu plus rosée, semblable au rougissement d'un nourisson. Si pure et si douce qu'elle me fit rougir à mon tour.

Cependant, elle me rendait tout de même perplexe. J'avais bien une petite idée, mais je n'arrivais pas à savoir ce qui causait ce changement.

-"Hum... Tanjiro, est-ce tu vas bien ?" Lui demandais-je d'une voix peu confiante.

À ma surprise, il ne réagit pas tout de suite à ma question en balbutiant subitement qu'il allait bien, qu'il était perdu dans ses pensées ou je ne sais quelle autre bonne raison comme habituellement. À la place, il avait continué à me sourire puis quelques secondes après, il décida de me répondre, de manière complètement relaxée :

-"Oui, ne t'inquiète pas. Je trouvais juste que... tu étais très jolie quand tu regardais le ciel de cette manière."

Si je m'attendais à ça ! Lorsque cette phrase avait finalement pris sens dans mes esprits, j'avais commencé à sentir que mes oreilles chauffaient et que mes joues avaient déjà virées au rouge. Cette vue sembla amuser le principal concerné lorsqu'il laissa échapper un léger ricanement.

-"M...Merci beaucoup."

Et juste après ces mots, j'avais tout de suite procédé à retirer le ligne du panier pour ainsi balayer toute la gêne que m'avait causé cette conversation en faisant autre chose.

Comme Tanjiro insistait pour m'aider, je lui avais assigné quelques vêtements à nettoyer, toutefois, ceux-ci s'avérant bien moins nombreux que les miens pour ne pas trop le charger. Je ne me fis pas plus de soucis en sachant qu'il apprenait vite et qu'il n'aurait qu'à me regarder faire pour savoir comment procéder.

Alors uns à uns, je prenais les habits et les plongeais dans le lac, les recouvrant de savon pour ensuite les frotter, retirant ainsi les différentes tâches avec efficacité. Tanjiro avait l'air de comprendre et faisait de même de son côté sans rencontrer trop de difficultés.

Le temps passa et j'en étais à mon dernier vêtement qui n'était autre que le haori à Tanjiro. Cette fois-ci, je mis un peu plus de temps à le laver pour m'assurer qu'il soit aussi propre que si il était neuf. J'avais également constaté qu'il y avait des déchirures à certains endroits, je m'étais dites que je le recoudrais plus tard.

En parlant de ce dernier, il avait l'air d'avoir terminé sa corvée depuis un bon moment déjà et était plutôt intéressé à l'idée d'attendre en m'observant dans le plus grand des silences.

Cette fois-ci, je l'avais remarqué, tout comme les nombreuses fois où il avait jeté un coup d'oeil dans ma direction pendant qu'il effectuait sa tâche (joli jeu de mot) et ça avait tendance à me rendre mal à l'aise car je n'avais toujours pas saisi ce qui lui prenait à me scruter de la sorte.

Je pris un instant pour soupirer, cherchant dans ma tête le meilleur moyen d'aborder le sujet en étant la plus polie possible.

-"...Dis, Tanjiro... Je t'ai vu... me fixer plusieurs fois à certains moments maintenant, est-ce que j'ai fait quoique ce soit qui ait pu t'offenser ?"

Tels des ballons, je vis les yeux de Tanjiro s'écarquiller jusqu'à ne plus pouvoir avant que son expression ne suive le mouvement, pour laisser place à un Tanjiro anxieux que je reconnaissais bien mieux.

-"N-Non ! Non, non ! Pas du tout ! C'est juste que... euh..." Il ne pût terminer sa phrase ; il n'arrivait pas à trouver ses mots, ce qui le mettait dans une position fort incomfortable car il ne pouvait à présent plus trouver d'autres excuses mis à part la précédente, qui le rendrait d'autant plus suspect.

Plusieurs secondes passées à jouer nerveusement avec ses doigts, à fuir mon regard et à rougir comme pas possible, il se résoud enfin à prendre son courage à deux mains en me regardant droit dans les yeux avec une expression des plus déterminées.

Alors que j'étais accablée d'incompréhension, je commençai à paniquer lorsque je le vis s'approcher lentement de moi qui étais toujours assise au bord du lac.

Une fois qu'il fût en face de moi, il saisissa doucement mes mains pour les serrer entre les siennes, me rendant encore plus embarrassée si ce n'était pour ce qu'il allait dire ensuite :

-"(T/p)-san,

Je-

C'est assez étrange de le dire comme ça mais... J'ai ce sentiment depuis quelques temps maintenant."

-"...?"

Voilà qu'il se mettait à rougir, même si il essayait de le cacher. Je pouvais bien voir à quel point lui aussi était gêné, mais encore fallait-il savoir où il voulait en venir ?

-"Je... On se connaît depuis presque un an et pendant tout ce temps, je me suis beaucoup attaché à... toi. Ça peut paraître soudain mais je trouve que tu es une personne formidable, compréhensive, attentionnée et...

t-très jolie..."

Je fus si étonnée par cet aveu que mon coeur en rata un battement. Je me sentais rougir une nouvelle fois tandis que mes esprits se retrouvaient parsemés de confusion.

-"Je- À c-ce point ? Hum, merci mais... qu'est-ce que tu insinues par là ? Je- Je n'arrive pas à compr-"

-"Ce que je veux dire..." M'interrompt-il en tournant son regard vers mes mains qu'il tenait toujours serrées entre les siennes.

"C'est que, j'y ai beaucoup réfléchi et... euh... je crois que j'ai commencé à développer des sentiments pour toi."

-"...Des sentiments pour moi ?"

-"Oui ! C'est dur de le dire si fort mais, (T/p)-san, tous les jours, je n'arrête pas de penser à toi, à ta façon d'être, à ton visage et à ton odeur et- Ah, pardon ! Ça a dû sonner bizarre.."

Paralysée par la force de ses mots, je ne fis que secouer la tête pour lui affirmer le contraire. Il se manifesta par un soupir de soulagement et une posture plus relaxée.

"Tu sais, j'ai eu vraiment très peur pour toi lorsque ce démon t'avait attaqué avant d'arriver chez Urokodaki. Maintenant qu'il ne me restait plus que vous, j'avais très peur de vous perdre, et de te perdre..."

"Et à présent, je veux devenir quelqu'un de plus fort pour pouvoir te protéger, toi et tout le monde. Tu m'as aidé, soutenu et écouté un nombre incalculable de fois et j'aimerais te rendre la pareille."

"Je sais que cette requête te paraîtra égoïste mais j'aimerais que nous soyons... plus proches."

Je clignai des yeux.

-"Plus proches ? Tu veux dire... en tant que meilleurs meilleurs amis ?"

-"Hein ? N-Non ! Pas ça... Je voulais dire... d'un point de vue plus...

romantique."

-"...Romantique ?"

Il hocha la tête avec un regard déterminé, malgré le rougissement évident sur ses joues.

-"Oui. (T/p)-san, est-ce que tu voudrais bien...  que l'on soit... euh..."

-"Ensemble ?"

-"...Un peu plus que ça."

J'émis instinctivement un halètement de stupeur en réfléchissant à la relation qu'il voulait entretenir. Rien qu'en y pensant, je me couvrais le visage tant le mot penait à sortir de mes lèvres.

-"T-T-Tu veux d-dire q-que tu- tu

Tu veux me courtiser* ?!"

À ma surprise, Tanjiro n'hésita pas une seule seconde avant d'hocher la tête, les sourcils toujours aussi froncés de détermination.

-"Oui, c'est ce que je veux. Enfin... Si tu es d'accord..."

Je pus à peine l'écouter tant sa réponse m'avait abasourdi à tel point que je pouvais m'évanouir à tout moment. Ma tête tournait et il n'en fût pas long avant que Tanjiro ne s'en rende compte, avec mon silence qui était suspect.

-"(T/p)-san, est-ce tu vas bien ? Je peux comprendre que tu sois gêné mais laisse-moi au moins voir ton beau visage..."

Il saisissa mes poignets pour doucement les éloigner de mon visage rougissant et de nouveau me faire part d'un sourire angélique.

(C'est pour me tuer ça ! Depuis quand est-ce qu'il est devenu aussi confiant ?!)

J'avais beau le voir comme le jeune garçon que j'avais connu à treize ans, il fallait que je me fasse à l'idée qu'il était maintenant devenu un homme et qu'il avait changé. Mais le redécouvrir ainsi, c'était assez pour me tuer de stupéfaction.

Après quelques secondes passées à mourir d'embarras, je décidai qu'il était temps pour moi de faire preuve d'autant de courage que lui.

-"Tanjiro, p-pour être honnête avec toi...

Je... J'éprouve des sentiments à ton égard aussi..."

Je pus voir son sourire se transformer en un grand "o" et ses yeux s'écarquiller de stupéfaction.

-"C'est vrai ?"

J'hochai la tête avant de poursuivre mes aveux.

-"Je t'aimais depuis le moment où tu m'as présenté à ta famille, à Nezuko et... je n'ai jamais pris compte de ses sentiments jusqu'à présent.

Tu as toujours été une grande inspiration pour moi et... tu es un très bel homme, courageux, attentionné et tu as plein d'autres qualités. Mais j'ai l'impression que tout ce temps, nous étions tous les deux tellement occupés à atteindre nos objectifs que nous avions pas pensé une seule seconde à nous-mêmes..."

Il rougit face aux compliments avant de reprendre une expression sérieuse.

-"Alors, tu...?"

Je lui fis alors part d'un grand sourire, un sourire qu'il n'avait encore jamais rencontré si ce n'était des sourires timides, aussi petits qu'illisibles. Celui-ci était bien différent : son sens n'avait de secret pour personne car il s'agissait bien d'un sourire de joie.

C'était bien la première fois que mes lèvres étaient devenues aussi sincères. Avant, je ne souriais que pour les autres et jamais pour moi.

Alors je n'avais pas eu de doutes lorsque je lui répondis, tout aussi sincèrement :

-"Tanjiro-kun, j'accepte ta requête et je te répéterais un million de fois oui si il le faut. Je veux te rendre heureux et... moi aussi."

-"A-Alors, tu veux bien..-?"

-"Oui, je t'aime aussi."

Ces mots dits, c'était comme si le temps s'était arrêté. Il y eût un silence où seul le son de notre respiration et des sifflement des lucioles retentissaient dans la nuit.

Je crus voir pendant un instant des petites larmes déborder des yeux de celui que j'aimais lorsque soudain, je sentis ses bras m'envelopper et me rapprocher de lui.

Je pus écouter le son des battements de son coeur apaiser mes oreilles. Puis sa douce voix intervint pour me dire ceci :

-"Merci, (T/p)-san. Merci pour tout."

Je lui caressai le dos pour le réconforter.


"Est-ce que tu veux bien que l'on se fasse une promesse...?"

-"Oui, quoi donc ?"

Il se pencha pour me la chuchoter dans l'oreille, et une fois que sa phrase fût répétée assez de fois dans ma tête, je finis par sourire de plus belle et ne lui adresser qu'un seul mot :

"Oui !"

Ravi, il me serra encore plus fort.

Et jamais les étoiles n'avaient autant brillées que cette nuit-là.

.。゚+..。 𝑨̀ 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒓𝒆.. ゚+..。*゚+

【。。】 5379 𝒎𝒐𝒕𝒔【。。】

☆.。.:* 𝑴𝒊𝒏𝒊-𝒍𝒆𝒙𝒊𝒒𝒖𝒆 *:.。.☆ :

💕 𝑪𝒐𝒖𝒓𝒕𝒊𝒔𝒆𝒓 : 𝑨̀ 𝒍'𝒆́𝒑𝒐𝒒𝒖𝒆, 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒕𝒊𝒔𝒆𝒓 𝒔𝒊𝒈𝒏𝒊𝒇𝒊𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒉𝒆𝒓𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒂̀ 𝒑𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒔 𝒂𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍'𝒆𝒔𝒑𝒐𝒊𝒓 𝒅𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒓𝒊𝒆𝒓 𝒖𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓.

.。゚+..。 . ゚+..。*゚+

Hellooo ! J'espère que je vous ais (pas) manqué xD J'espère également que vous avez passé un Joyeux Noël pour ceux qui le fêtent et que vous avez reçu des bons cadeaux ! Voici le mien qui est donc ce chapitre xD Il était censé sortir plus tôt mais merci à mes menstru, j'ai pas pu le terminer à temps ! :(

Enfin bon, j'espère que vous ne trouvez pasa chute de cet épisode trop soudain, il fallait bien que ça arrive à un moment où à un autre ¯\_( ͡° ͜ʖ ͡°)_/¯ Mais ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas déçus de la suite !

Il se peut, selon vos choix, que (T/p) se retrouve avec quelqu'un d'autre... Mais cependant, je ne ferais pas de relations poly amoureuse, désolée ! >.<

Ensuite, j'ai fait beaucoup de recherches sur comment se passaient les relations amoureuses dans l'ère Taisho et figurez-vous que je n'ai absolument RIEN trouvé donc je me base uniquement sur mes connaissances en écrivant tout ça (d'où le terme courtiser). Je sais juste qu'on se mariait assez tôt dans cette période et que le divorce n'existait pas xD Mais sinon, j'y irais à l'improvisation pour compenser de mon manque de connaissances.

Et si vous en avez, j'aimerais bien que vous m'en fassiez part !

D'ailleurs, hors sujet mais comment imaginez vous votre (T/p) niveau apparence ? Je suis curieuse !

Et comme d'habitude, n'hésitez pas à laisser votre avis en commentaires, ça me ferait hyper plaisir, et sur ce,

Bisous ! ( ˘ ³˘)ℒ❁Ѵ℮

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