
chapitre 2_the other side
▃▃▃▃Chapitre 2▃▃▃▃
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Madame Proust la nouvelle professeur d'allemand marchait dans un vieux parking souterrain.
Seuls se faisaient entendre ses talons qui claquaient contre le sol humide.
Elle marcha jusqu'à une camionnette blanche à laquelle elle toqua frénétiquement.
- mot de passe ? Demanda une voix à l'intérieur.
- arrête de faire l'idiot un peu. S'énerva t'elle en ouvrant la portière violemment.
Dans la camionnette se tenait un homme chauve en tenue de rock star.
- t'as trouvé quelque chose ?
- non, rien dans les dossiers d'inscriptions. Repondit la soit disante professeur.
- rien ? Répéta l'homme. Rien du tout ?
Madame Proust secoua la tête négativement.
- alors elle n'y est pas. Alors on a fait tout ça pour rien. Désespéra le chauve.
- non nigaud ! Ça veut dire qu'elle est inscrite sous un faux nom. Elle soupira énervée avant de sortir trois photos de sa poche. Il y'a trois nouveaux, enfin deux maintenant que l'une d'eux s'est suicidé il y'a quelques jours. Une élève dans cette école nous rapporte cinq millions facile.
Le lendemain. Toute la classe de Raffey était dans les cuisines entrain d'éplucher des pommes de terre. En effet après que Gladys leurs cuisinière les ai quittés, Micky avait bien voulu prendre le relai mais voilà que les cours d'histoire avec monsieur Harvey étaient devenus des cours d'épluche légume.
- allez allez ! Tous le monde a faim les enfants. Les pressait le professeurs en épluchant lui-même quelques patates.
Il portait un tablier avec écrit dessus :
"They see me rollin'
They hatin' "
Sûrement un tablier acheté par Tiana songea Raffey amusée.
Monika regardait les patates avec dégoût. Elle s'était attachée les cheveux avec des nattes et ne portait même pas de tablier.
- on doit nourrir un total de 2 357 pensionnaires. Sourit Micky avec enthousiasme. Si on s'y met tous on y arrivera !
Monsieur Harvey souleva une poile ce qui fit jaillir pleins de flammes Raffey qui était juste devant recula et évita de mourir brûlée de justesse. Elle sentit Liam avoir un mouvement de recul à côté d'elle. La peur des flammes ne s'était pas estompée avec le temps.
Monsieur Harvey était beaucoup trop stressé. Il passait entre les rangs. Consolait Ilona qui coupait les oignons. Secouait son torchon devant ceux qui papotaient et faisait des danses de la victoire quand il réussissait à cuire quelque chose.
Pendant tout ce temps Raffey sentait le lourd regard de Giovanni sur elle. Elle crut presque mourir d'angoisse.
Il lui avait donné la merveilleuse idée d'hypnotiser la plupart des gens en leurs faisant croire que Elizabeth s'était suicidée et grâce à sa magie c'était à peine comme si elle n'avait jamais existé.
Bien que Duncan ne semblait pas vraiment y croire c'était une parole contre le reste de l'école. Rien ne pouvait mal se passer...
- et quand est ce qu'on aura cours ? Demanda Monika ennuyée.
- mais c'est ça le cours ! S'exclama monsieur Harvey en secouant son torchon.
- moi ça me va ! Dit Candice derrière eux en rigolant.
- oui, la cuisine c'est toutes les matières en un. Approuva Micky. La biologie, les maths, l'histoire ,le français...
- je me demande bien ce que le professeur Montrose pense de ça. Rigola Liam en regardant Raffey.
Et en effet celui-ci n'était pas content du tout. Que monsieur Harvey transforme ses cours en activité de cuisine soite. Mais pas si cela devait détruire son propre cours.
Il tapait ses doigts frénétiquement sur son bureau en regardant la classe de science vide devant lui.
Bran jeta un coup d'oeil vers sa montre avant de se lever avec un grognement.
Pendant ce temps monsieur Harvey et les élèves s'amusaient bien. Ils faisaient de la guitare avec les ustensiles.
Et pendant que celui ci s'éclatait tout seul il ne remarqua pas le four qui commençait à lâcher des étincelles.
- euh monsieur. Dit Micky en regardant le four.
Mais monsieur Harvey continuait sa danse alors que le four était maintenant entrain de fulminer.
- monsieur regardez !
Aussitôt le professeur d'histoire se tourna vers le four et cria en essayant d'ouvrir celui ci.
- non non non non non...
Il sortit du four un plat de patates noirs comme de l'ébène et tout le monde se mit à tousse à cause de la fumer.
Raffey voulut prendre la fuite mais alors monsieur Harvey la remarqua et s'exclama :
- ah Raffey ma chouchou, mélange les oignons s'il te plaît.
Elle leva les yeux au ciel et fit ce que son oncle lui dit.
- et comment ça va se passer avec les entraînements de hoquet ? Demanda Liam une spatule à la main.
- pour l'instant les moutons ne sont pas notre priorité. Dit monsieur Harvey en jetant les pommes de terres trop cuites. Donc pas de hoquet cette année.
- quoi ?!
- on est censé faire quoi alors nous ? On veut faire du sport. Se plaignit Coll.
Il y eu un moment de silence et Monika dit avec un sourire narquois :
- Duncan et Giovanni peuvent nous apprendre à faire de l'escrime.
Tout le monde regarda les deux garçons.
- quoi...non ! S'exclama Duncan aussitôt.
Giovanni ne sembla pas vraiment s'en soucier.
- et pourquoi pas mon chouchou. Dit monsieur Harvey en regardant Duncan. L'escrime c'est un sport comme un autre. Peut-être qu'il nous reste des épées, dans la cave de l'ancien théâtre.
C'est ainsi qu'après le moment cuisine toute la classe se faufilant vers la cave à costume.
Ils trouvèrent de tout, Monika mit une couronne. Candice portait des ailes d'anges et un chapeau melon.
Elle et Micky s'embrassèrent brièvement lorsqu'elle mit les ailes.
Celui ci avait trouvé une épée et une tenue de cow boy.
Liam ouvra un coffre et trouva une énorme tête de lapin qu'il enfila directement.
Tout le monde était déguisé en tout et n'importe quoi sauf certains dont Raffey, Giovanni et Coll.
Elle était juste pas d'humeur.
Duncan et Giovanni se mirent l'un après l'autre à leurs montrer des échauffements.
Pendant le tour de Giovanni, Raffey murmura à Duncan :
- il faut prouver que Monika n'est pas vraiment tu sais qui.
- on peut regarder dans le livre des grandes lignées que t'avais utilisé pour démasquer Rupert. Suggér Ilona.
- arrêtez de parler d'elle dans son dos. S'énervait Jack. Monika ne mérite pas ça.
Raffey leva les yeux au ciel et prit une épée qui traînait par terre, ce qui attira l'attention de Giovanni.
- pardon mais il faudrait que tu reposes ça ma chère. Dit il en s'avançant vers elle.
Raffey le défia du regard.
- je croyais que tu allais nous apprendre à faire de l'escrime.
- Raffey...La prevint Liam.
Mais celle ci l'ignora et insista. Giovanni semblait mal à l'aise mais Raffey savait qu'il faisait semblant.
- je...je dois vérifier vos conditions physiques avant.
- merci monsieur je sais tout mais si on est déjà près pour le hoquet, alors on est aussi bien assez près pour jouer avec des petites épées en plastique.
Il y eu un moment de silence et aussitôt Giovanni prit une épée qui était par terre et avec rictus mauvais l'attaqua.
Il lui donna quelques coups ce qui la faisait reculer de plus en plus avant de la faire tomber dans la fontaine.
Elle remonta à la surface et recracha l'eau qu'elle venait d'avaler de travers alors que toute la classe la regardait.
Bran l'avait vu faire depuis son bureau et se rendit aussitôt dans les cuisine. Là il vit monsieur Harvey entrain de désespérer sur un centième plat de pommes de terres brulés.
- donc en plus de l'histoire et de la cuisine vous êtes aussi responsable du sport maintenant. Remarqua Bran en croisant les bras.
Mais il ne savait pas que Micky avait tout prévu. En effet le majordome avait préparé tout un nouveau stock de légume en voyant leurs professeur d'histoire dans cet état il s'agenouilla près de lui et lui tendit un mouchoir.
- monsieur ne vous inquiétez pas. Dès demain vous aurez du poulet frit avec des épices mexicains, ça vous va ?
Monsieur Harvey acquiesça en se mouchant et essuyant ses larmes.
- vous pourriez juste me commander du poulet ?
- du poulet ? Répéta monsieur Harvey.
Grande erreur.
Car à peine quelques heures plus tard ce fut en effet du poulet qui arriva à l'académie. Mais des milliers poulets vivants.
- des poulets vivants ? Demanda monsieur Harvey en blemissant.
- vous vouliez des poulets frais n'est ce pas ? Demanda le livreur.
- oui, euh non.
Le livreur semblait complètement perdu.
- je devrais les ramener dans ce cas ?
Monsieur Harvey acquiesça et le livreur jeta un coup d'oeil aux milliers de poulets présents dans le tracteur avant de secoua la tête et de dire :
- nan.
Faits que Bran ne s'était pas empêché de filmer.
Après l'escrime Raffey et ses amis étaient tous motivés pour prouver que Monika n'était pas Roslinde.
Et pour ça Liam et Ilona regarderaient dans les livre des grandes lignées pendant que Raffey et Duncan fouilleront dans les affaires de celle ci.
Candice et Micky étaient déjà trop occupés en cuisine.
- pourquoi on ne lui demande pas juste devant Coll et Jack ? Proposa Ilona.
Duncan Liam et Raffey se regardèrent avant d'éclater de rire.
- nonnn jouer aux détectives c'est bien plus amusants..
Duncan et Raffey entrèrent dans la chambre. Monika était hors de vue.
La chambre était grande et un peu mal ordonnée.
En voyant le deuxième lit où devait dormir Elizabeth Raffey ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu coupable.
Ils fouillerent tout. Ses sacs à mains, ses valises.
Duncan se sentait mal à l'aise de faire ça mais cela ne gêna pas Raffey, au contraire. Elle prit bien la peine de se moquer de chaque affaire, chaque chaussette ou ruban qu'elle trouvait dans les valises de Monika.
- tu sais où elle a mit son sac à main principal ? Demanda t'elle en lançant un regard en coin vers Duncan.
- je crois qu'elle l'a emmené quand elle est allée prendre sa douche.
Et alors Raffey eut une illumination.
Elle entra dans les cabines de douche féminine de l'académie. Là Monika fredonnait une chanson en rythme. Raffey allait enfin atteindre son sac à main quand la porte s'ouvrit une nouvelle fois et elle fut obligé de se cacher dans une cabine de douche à coté de celle de Monika.
Elle s'accroche au tuyau de douche pour éviter de se faire voir tandis qu'elle entendit des bruits de talons claquer sur le sol.
Raffey ne vit pas madame Proust empoisonner un coton de somnifère pour kidnapper Monika.
Elle entendit simplement le son de la douche de celle ci s'arrêter et le tuyau de douche où elle s'accrochait qui commençait à lâcher.
Mais alors que la fausse professeur d'allemand allait passer à l'action, Raffey tomba et cassa les tuyaux en même temps.
L'eau coulait partout sur le sol et elle était toute aussi trempée que Monika qui sortait de sa cabine de douche enroulée dans une serviette.
- qu'est-ce que vous faites encore ici ? S'empressa de leurs crier dessus madame Proust.
- c'est une école ou la prison ici ?! Ironisa Monika en prenant son sac à main et sortant par la même occasion.
Raffey était encore par terre et regardait la nouvelle professeur avec un regard meurtrier.
- et alors quoi ? Sort d'ici ! Ordonna l'adulte d'une voix outrée.
- et vous ? Qu'est-ce que vous faites ici ? Insista Raffey avec sarcasme.
Elle ne lui répondit pas et se comptenta de sortir avec un pas dédaigneux.
Raffey se releva difficilement et trouva le coton de somnifère destiné à Monika..
Elle le renifla instinctivement et se sentit aussitôt tourner.
Pendant ce temps Liam, Ilona et Duncan qui les avait rejoints, regardaient le livre des grandes lignées.
Liam tourna les pages et ils virent la photo d'un vieil homme portant un monocle et un air sévère :
- psst. Dit il en tapant l'épaule d'Ilona pour attirer son attention. À ton avis ça peut-être Monika ?
Ilona éclata de rire doucement soudain la porte derrière eux s'ouvrir violemment.
- Raffey ! S'exclama Duncan aussitôt en se tournant vers elle. Ça va ?
Celle ci commençait à voir en pixels et avait du mal à marcher. Elle semblait ne pas les reconnaître.
- on dirait que tu viens de voir un zombie. Remarqua Liam en s'avançant vers elle.
Raffey dû s'appuyer contre un bureau de la bibliothèque pour ne pas tomber.
- on va dormir ? Demanda t'elle avec une voix chantonnante.
Ilona et Duncan se lancèrent un regard en coin.
- Raffey. Insista Liam.
Raffey mit sa main sur son front pour se souvenir de quelque chose qui lui restait hors de portée.
- madame...
Sa respiration était saccadée.
- quoi ? Quelle madame ? Demanda Duncan mais alors Raffey tomba dans les pommes dans ses bras.
Ils se dirigèrent directement vers l'infirmerie. Raffey était à nouveau au bord de l'inconscience et Duncan fut furieux de ne trouver personne à l'intérieur.
- Madame l'infirmière ! s'exclama Ilona.
Sortant de son bureau, l'infirmière demanda :
- Que se passe-t-il ?
- Raffey est blessée, dit sèchement Duncan comme si c'était une évidence. Occupez-vous d'elle.
- Allongez-la ici, répondit l'infirmière sans faire cas de son ton rageur.
Duncan déposa délicatement Raffey sur le lit indiqué et la dame s'affaira autour d'elle en demandant :
- Que lui est-il arrivé ? Pourquoi est ce qu'elle est trempée.
- Dans les salles douches. Elle a dû se prendre un produit mais on ne sait pas lequel. Elle a dit que c'était une professeur.
- Elle a l'air de s'être cogné violemment la tête. Et elle a la jambe profondément ouverte. Vous dites que c'est une professeur qui lui a fait ça ?
- On s'en fiche ! s'exclama soudain Duncan. Soignez-la !
- Du calme, Mr Calice. Je m'occupe d'elle, alors retournez à vos cours.
- Vous croyez vraiment que je peux encore travailler après ça ? demanda-t-il en serrant les poings. Je ne bougerai pas d'ici !
- Alors restez silencieux ! Je vais lui donner un produit anti douleur. Cette pauvre jeune fille doit souffrir atrocement.
Revenant rapidement avec la potion, elle tenta de la faire boire à Raffey. Mais celle-ci, à demi consciente, n'aurait pu avaler quoi que ce soit.
- Miss Holly ! dit l'infirmière désemparée. Reprenez-vous, vous devez boire cette potion ou vous allez beaucoup souffrir...
Soudain, Duncan lui arracha la fiole des mains, et il prit une gorgée de medicamenrt.
- Mais qu'est-ce que vous faites ?! s'écria l'infirmière stupéfaite.
Sans répondre, Duncan pencha sur Raffey et lui releva la tête. Posant ses lèvres sur les siennes, il la força à avaler la potion. L'infirmière rougit en le voyant faire, Ilona et Liam resterent bouche bée. Lorsqu'il fut sûr que Raffey avait bien avalé le liquide, il se redressa et rendit la fiole à l'infirmière.
- Maintenant, soignez-la, ordonna-t-il.
- Ou... oui... répondit elle faiblement les joues toujours rouges en retournant aux côtés Raffey.
- monsieur Calice ! s'exclama Bran en entrant suivit de Harvey et de leurs amis.
- Professeur, dit Liam. Raffey a été attaquée...
- Comment va Raffey ? demanda Harvey inquiet en regardant Duncan.
- Elle dors. Elle a été blessée à la tête et à la jambe.
- Je ferais mieux d'aller prévenir mon beau-père, décida t'il. Tu restes avec elle, Duncan?
- Oui.
- Je vous serai gré de l'empêcher de faire sauter la grille d'entrée, dit Bran alors qu'il s'éloignait.
- Comptez sur moi ! dit Monsieur Harvey en disparaissant dans le couloir.
Ils parlèrent encore un peu Bran avait dit qu'il préviendrait Rupert. Et chacun commença à sortir de l'infirmerie.
- J'ai dit à monsieur Harvey que je restais ici, leurs fit remarquer Duncan.
- Dans ce cas, tenez votre promesse. Nous reviendrons demain.
Avant de sortir, Ilona lui dit :
- On te la confie, Duncan.
Candice et Micky la fixèrent surpris. Mais Duncan acquiesça et ils sortirent tous. Lorsque l'infirmière eut fini de prodiguer ses soins à Raffey, il demanda :
- Elle va mieux ?
- Je l'ai soignée mais elle a une commotion cérébrale. Et bien que refermée, sa jambe risque de la faire souffrir encore quelques jours.
- Je vois... dit-il en fixant la jeune fille endormie.
- vous pouvez attendre sur le lit d'à côté, je vous laisse.
L'infirmière repartit dans son bureau et Duncan prit place sur le tabouret au chevet de Raffey. Il prit délicatement la main de Raffey et soupira en la regardant. "Pourquoi je n'étais pas avec elle ? Ça ne serait pas arrivé si seulement j'étais resté avec elle !" En effet ni Monika, ni cette femme qui avait agressée Raffey n'étaient en faute. C'était lui et seulement lui. Il aurait pu voir directement que le produit qu'elle s'était prit était mauvais. Tout ce qu'il avait à faire, c'était rester près d'elle. "J'ai promisqu'il à son père qu'il ne lui arriverait rien ! Qu'est-ce que je vais lui dire quand il arrivera demain pour me tuer ? Désolé, je l'ai ignorée ? Tout ça à cause de ma foutue fierté !" Il serra un peu plus la main de Raffey dans la sienne. "Je m'en fiche si je te dégoûte. Du moment que tu restes en vie. Du moment que tu restes ici... avec moi". Il déposa un baiser sur le dos de la main de la jeune fille. Car Duncan Calice avait commencé à développer des sentiments pour elle dès l'instant où elle l'avait defendue après leurs premier et seul spectacle. Elle ne s'était pas plainte alors qu'elle en avait tous les droits. Elle avait pris sa défense face à tant de personnes bien qu'elle était constamment terrorisée à l'idée que lui-même pourrait la trahir. Il pouvait toujours la trahir. Mais elle restait à ses côtés. Elle lui faisait suffisamment confiance. "Et moi je l'ai laissée seule..." et dire qu'il avait cru qu'elle avait tué cette pauvre Elizabeth. Bien sûr qu'elle n'y était pour rien. Raffey ne serait jamais capable de quelque chose de ce genre.
Lorsqu'elle ouvris les yeux, elle pris conscience d'un poids sur son ventre. Clignant des paupières, Raffey distingua avec surprise le visage de Duncan endormi. N'osant pas bouger de peur de le réveiller, elle essaya de se rappeler des évènements de la veille."On faisait des recherches... je me suis faite attaquer...un mouchoir ?"
Elle avait du mal à se souvenir. Pourtant elle se rappelait avoir entendu la voix rassurante de Duncan. Se rendant compte qu'elle était à l'infirmerie, elle fus encore plus surprise de la présence de Duncan à ses côtés. "Il est resté ici toute la nuit ?"
Du coin de l'oeil elle vit Rufus qui semblait vouloir lui rappeler la promesse qu'elle s'était faite : celle de ne plus vouloir finir avec Duncan Calice.
Elle mordit sa lèvre inférieure, elle ne savait pas quoi faire.
Une partie d'elle lui disait d'écouter Giovanni et Rufus et d'accepter les ténèbres en elle, mais ce jolie blondinet qu'était Duncan, devenait une barrière entre tout ça.
Ou plutôt un pond qui la conduisait vers sa santé mentale. Inconsciemment elle leva sa main devant son visage. Elle était encore chaude. Son mouvement sembla l'avoir réveillé, car il se redressa lentement en clignant des yeux.
- Bonjour... dit elle faiblement.
Il se rendit enfin compte qu'elle était réveillée et demanda aussitôt :
- Tu te sens bien ?
- Je ne sais pas trop... dit elle en essayant de se redresser. Ah...
Sa tête lui faisait toujours horriblement mal.
- Reste allongée, dit-il en me repoussant doucement sur le coussin.
Il mit sa main sur son front avec espoir que sa magie la soignerait mais cela ne semblait pas avoir d'effets.
- Vous avez attrapé Monika ? demanda t'elle en soupirant.
- Ce n'était pas elle.
-Tu es sûr ?
- Oui. Je n'aurais pas dû te laisser seule.
- J'étais pas vraiment seule, je suis jamais seule.
- Je n'aurais pas dû partir quand même !
Raffey le fixa bouche bée. Pourquoi s'emportait-il ? Puis, sesouvenant de la chaleur de sa main, elle se demanda :
- Dis Duncan... est-ce que tu m'as tenu...
- Raffey ! La coupa la voix de Amon qui entra dans l'infirmerie suivi de sa femme et de sa fille et de son beau fils.
Il se précipita de l'autre côté du lit et lui prit la main.
- Comment tu te sens ? Tu as mal quelque part ? Où est l'infirmière ? Mila appelle l'infirmière !
- Calme-toi Amon, dit Milana. C'est toi qui va la rendre encore plus mal. Alors, comment te sens-tu Raffey ?
- J'ai très mal à la tête. Et à la jambe droite aussi. Mais je survirai, dit Raffey en souriant.
Rupert avait déjà sortie la pierre vitale de son caducée et voulut la soigner mais la pierre n'avait plus de pouvoirs. Ceux ci étaient tous dans le corps de Duncan.
Il caressa ses cheveux avec désespoir.
- Raffey... pleura presque Amon. Ma pauvre enfant... comment ça a pu arriver ?
Raffey vis Duncan se raidir à côté de moi et elle s'empressai de dire :
- J'ai été imprudente. Je suis sortie toute seule. J'aurais dû accepter que quelqu'un vienne avec moi.
- Je suis désolé, monsieur, dit tout de même Duncan. J'aurais dû être avec elle.
- Oh tu l'as très bien protégée jusqu'ici Duncan. Sans toi, je suis certain qu'elle aurait été attaquée plus tôt.
- Bonjour à tous, dit monsieur Harvey en entrant suivit des amis de Raffey et de Bran. Heureux de te revoir Amon.
Il prit Tiana dans ses bras.
Bran jeta un regard meurtrier à Rupert.
- Bonjour Thomas, répondit Amon en lui serrant la main. Ah et bonjour Bran, comment vas tu ?
- Je me suis levé et la grille d'entrée était toujours en place. Alors je suppose que je vais très bien. Je vais peut-être même donner une augmentation à monsieur Harvey pour vous avoir contenu jusqu'ici.
- Enchantée de vous l'entendre dire professeur, dit monsieur Harvey entres ses dents.
- Ne te moque pas, Bran, soupira Rupert. Tu sais à quel point nous tenons à elle.
- Oui et lui aussi, dit sombrement le professeur.
- Qu'est-ce que c'est que tout ce monde ? s'exclama l'infirmerie en sortant de son bureau. Professeurs, je vous rappelle qu'il s'agit d'une infirmerie et...
Elle se tut soudain en apercevant les Mirovia et Rupert.
- Bonjour, dit jovialement Amon. Merci de vous être occupée de ma petite-fille.
- Bonjour... je vous en prie.
- Duncan l'a aidée, fit remarquer Liam avec un petit sourire.
- Vraiment ? demanda Rupert en jetant un regard en coin protecteur vers le blond.
- Oh... dit l'infirmière embarrassée. Il l'a portée jusqu'ici.
- Je te remercie Duncan, dit Amon en lui donnant une tape sur l'épaule. Heureux que tu fasses bientôt partie de la famille.
- Apparemment ce ne sera pas avant très longtemps, dit-il avec un sourire crispé en citant les mots de Raffey.
Celle ci évita de le regarder.
- Bon ! s'exclama l'infirmière. Tout le monde dehors ! Elle doit encore se reposer.
- Mais combien de temps elle va rester ici ? demanda Candice alors que l'infirmière les poussait tous vers la sortie.
- Le temps nécessaire, Miss Weissman. Quelques jours. Vous pourrez venir la voir.
- On ne pourrait pas rester encore un peu ? tenta Amon.
- Non, Mr Mirovia. Je suis certaine que vous trouverez de quoi discuter avec le nouveau directeur.
- On reviendra ce soir, Raffey, dit Micky en lui faisant signe.
Raffey le lui rendis en souriant. Et avant que la porte se referme sur eux, elle pus croiser le regard bleu de Duncan. Il avait l'air infiniment triste et coupable.
Lorsque tout le monde fût parti, elle sourit avec victoire.
Enfin seule. Soupirant elle se rallongea sur le lit, Rufus à côté d'elle. Car ce que Duncan ne savait pas c'était qu'elle avait simulé son mal-être ce matin. Voilà pourquoi la magie de Duncan n'avait pas marché sur elle, parce qu'elle n'était plus malade.
Soudain les portes de l'infirmerie s'ouvrirent sur Giovanni.
- laisse moi tranquille. Grommela t'elle en caressant un des nombreux poulets qui marchaient partout dans l'académie.
Giovanni l'ignora et se planta devant elle avec un sourire narquois.
- Juste ici, là maintenant...je te propose une offre.Je ne veux pas te brusquer mais je sais que tu vois ce que je veux dire.
Raffey roula les yeux alors que Rufus sembla attentif à ce que disait Giovanni.
- travailles pour moi, ma chère, et je te liberais des corvées et des murs qui bloquent ton potentiel.
Elle s'enfonça d'avantage sous les couettes de son lit d'infirmerie mais Giovanni les souleva aussitôt et les jeta par terre.
- il a raison. Intervint Rufus. Tu pourrais échanger ta vie ennuyante et typique pour quelque chose de merveilleux.
Raffey lui lança un regard meurtrier en se redressant.
- ma chere, tu peux la jouer raisonnable, une reine du conventionnelle, ou tu peux tout risquer et voir...
Giovanni fit un saut sur le lit d'à côté et la regarda de haut.
- ne veux tu pas t'éloigner du même vieux rôle qu'on t'oblige de jouer ? Parce que j'ai tout ce dont tu as besoin, alors viens avec moi, de l'autre côté de l'histoire.
Il lui tendit la main mais Raffey ne bougea pas pour la lui serrer.
Il lâcha un grognement rageur et sortit une des affiches de recherches de Raffey de sa poche.
- regarde, ma chère, tu peux continuer à agir inconsciemment ou tu peux faire comme moi. Tu peux rester dans ta cage ou enfin saisir la clé.
Il ferma le poing et fit une boulette de papier avec l'affiche et la jeta dans la poubelle.
- tu découvriras un autre point de vu de l'histoire. Avait-il dit en se retournant vers elle de nouveau avec un sourire en coin.
Raffey se leva et se frotta les mains avec ennuit.
- ok, mon cher, se moqua t'elle en récupérant son drap et refaisant son lit. Tu veux m'engager, eh bien je suis désolé de devoir te le dire, mais ça n'arrivera pas.
Une fois finis elle s'avança vers lui et fit mine de voir lui serrer la main avant d'enlever sa main au dernier moment.
- alors merci, mais non. Je pense que je vais me débrouiller toute seule, parce que vois tu, je commence à bien aimer la vie dans laquelle tu me dis enfermée. Dit elle en songeant à Duncan.
Giovanni allait dire quelque chose mais elle le coupa en mettant son index sur ses lèvres. Il fut un peu décontenancé par cela et elle sourit fièrement.
- maintenant je dois admettre que je t'admire, toi et ce spectacle que tu prépares. Tu tiens quelque chose, c'est sûr.
Elle prit un air offensé.
- ne sais tu pas que cette vie me convient très bien ? Parce que j'ai ce dont j'ai besoin, je n'ai pas envie de voir l'autre coté de l'histoire.
Elle commença à partir de l'infirmerie pour prendre l'air, quand elle entendit Giovanni derrière elle dire :
- Est-ce vraiment comme ça que tu souhaite passer tes journées ? À te cacher, te faire dénigrer ?
Raffey lui jeta un regard en coin et soupira :
- si ils me voyaient faire, ils voudront m'envoyer dans les prisons du ministère. Je serais disgracié, renié, une autre des embrumeuses.
Giovanni secoua la tête avec un rictus étrange.
- mais tu pourras enfin vivre un peu, sourire de temps en temps. Laisse moi te donner la liberté de rêver.
Raffey s'arrêta un moment, elle commençait à réfléchir sérieusement à son offre.
- non. Finit elle par dire froidement.
- très bien.
- bien.
- très très bien.
- bien bien.
- hm.
- hm.
Et avec un roulement de yeux elle sortit de l'infirmerie en faisant claquer la porte violemment.
En sortant elle se rendit compte qu'elle avait manqué tous ses cours du matin. Tempis, elle rattrapera le tout plus tard. Pour l'instant elle voulait juste prendre l'air. Enfin c'était ce qu'elle allait faire jusqu'a ce qu'elle tourne au détour d'un couloir suivit de quelques poulets. Elle entendit des voix venant de la bibliothèque.
- froid comme le fer. Chantait mal un homme en faisant de la guitare.
Sa voix était robotisée comme en haut parleur dans un appel avec quelqu'un.
Pour faire moins de bruits, Raffey enleva ses chaussures et continua sur la pointe des pieds.
- ok, donc ça ne peut pas être cette Monika. Dit madame Proust en appel vidéo avec un homme dans la bibliothèque. Ça veut dire que ça doit être une des élèves déjà présente dans l'école.
Raffey ouvrit la porte et regarda la soit disante professeur d'allemand de haut en croisant les bras.
Celle-ci se retourna aussitôt vers elle avec un sourire crispé.
- hey...qu'est-ce que tu fais encore ici ? Tu devrais pas être en cours ?
- et vous ? Demanda Raffey avec un haussement de sourcil.
- eh bien..je n'ai pas besoin de te répondre, je suis professeur.
- professeur ? Ah oui ? J'avais pas remarqué. Vous enseignez quoi déjà ? Ironisa t'elle en faisant mine de réfléchir.
Proust se levait dangereusement et la defia du regard :
- retourne dans ta classe, immédiatement. Sinon...
- sinon quoi ? La defia Raffey en répondant à son regard meurtrier.
Et puis avec un sourire satisfait elle sortit.
Les jours passaient et ne cessait de garder un œil sur cette soit disante professeur d'allemand.
L'école était vraiment devenu un bazar monstre. Tout le monde ratait ses cours pour faire de la cuisine ou se battre avec des épées à dispositions.
Et Bran ne se gênait pas pour tout filmer.
Il y'avait des fuites d'eau un peu partout après ce qu'avait fait Raffey dans les cabines de douches.
Ils faisaient cours avec des poulets et des moutons.
Il était entrain de faire son meilleur vlog des salles de classes détruites quand il vit monsieur Harvey passer par là et dû arrêter son enregistrement.
- ah mon cher collègue. Grogna t'il entres ses dents. Comment vas tu ?
- ...
Monsieur Harvey ne lui répondait pas, il était tout pâle.
- tu t'occupes si bien de cette école, je suis certain que madame Walton adorerait.
Le nouveau directeur le regarda :
- quel jour sommes nous aujourd'hui ? Jeudi soir, ou vendredi week-end ?
- mercredi. Repondit Bran avec un sourire en coin. Mais les salles de bains sont complètement dévastées, mais je suis sûr que tu as déjà pensé à appeler un plombier ?
Et ainsi, monsieur Harvey blemit de nouveau. Tous ses animaux lui donnaient une faim de loup, littéralement.
Micky et Candice étaient assis dans un parc près de l'académie entrain de faire un pique nique.
Micky regagnait Candice doucement alors qu'il se préparait à lui faire sa demande en mariage.
Mais à chaque fois qu'il voulait parler il y'avait quelque chose qui l'interrompait.
- il faut chaud non ? Demanda t'il en riant gêné.
- Micky, on est dehors en plein automne. Rit Candice doucement.
Elle était vraiment rayonnante, avec sa robe bleu qui faisait ressortir ses yeux et la fleur blanche qui retenait ses cheveux violets, songea Micky.
- mais je trouve cet endroit romantique. Ajouta Candice avec un petite sourire.
- ah ? Micky la regardait avec espoir que ce soit le bon moment.
- je trouve, oui. Acquiesça Candice. Tu ne trouves pas ?
- si si. Je me sens romantique parce que...eh bien, comme tu dis...cet endroit est romantique aussi et...Il était entrain de bégayer mal à l'aise et n'osait plus la regarder tellement il rougissait. Et je suppose que je voulais...je voulais te demander...
- hm ?
Candice le regardait avec un grand sourire.
- je voulais te demander quelque chose. Répéta Micky.
- oui ! S'exclama Candice aussitôt comme si Micky avait déjà fait sa demande, avant de se reprendre et de murmurer plus doucement. Je veux dire...ok.
- tu as mal au ventre ? Demanda Micky aussitôt.
- oh euh non ?
- je me sens pas très bien. Bégayait le blond au bord des larmes.
- tu veux que j'aille te chercher un médicament ? Dit Candice en commençant à se lever.
- non ! Je veux dire...non merci.
Micky commençait vraiment à désespérer. Il l'aimait, il le savait...il était juste tellement nerveux.
- pourquoi est ce que c'est si compliqué...pensa t'il à voix haute.
Et aussitôt Candice se renfrogna.
- compliqué ? Je suis désolé je...
- non non c'est pas toi ! S'exclama Micky aussitôt avec panique. C'est moi !
Il se leva et montra le parc d'un mouvement de bras.
- le timing et le décor ne sont pas comme je l'avais prévu. De toute façon il y'a probablement quelqu'un de mieux pour toi quelque part.
Il commença à partir tristement.
- peut-être que j'ai juste besoin d'être seul.
Micky s'arrêta aussitôt. Non, ce qu'il devait faire c'était se lâcher et dire ce qu'il pensait sans réfléchir.
- je veux bien faire les choses, mon ange. Je veux te faire sourire comme tu le mérites.
Il lui prit les mains et la fit tourner sur elle-même en chantonnant.
- je veux t'epater, chérie. Dit Micky en sortant une violette qu'il avait prit de sa poche. J'ai juste du mal à me mettre sur les nerfs.
Candice allait la prendre mais aussitôt il décida qu'une seule violette n'était pas assez pour elle.
- je veux te donner ce que tu veux. S'exclama t'il alors qu'il cueillait toute un bouquet d'un buisson à côté d'eux, avant de décider qu'un bouquet n'était pas assez et qu'il lui offrit le buisson entier.
Il voulait être l'homme qu'elle choisit.
- je veux te faire tomber amoureuse.
Micky porta Candice en mode princesse comme lorsqu'ils s'étaient revus quand ils étaient petits.
- sans vomir sur tes chaussures.
Et il la reposa aussitôt en sentant sa tête tourner de nouveau d'anxiété. Peut-être qu'il ferait mieux avec les bougies parfumées qu'il avait préparé. Tout devait être parfait.
Il sortit les bougies du panier à pique-nique et les alluma. Causant ainsi un incendie dans le parc.
Candice voulut intervenir mais il posa sa main sur la sienne.
- Non, non, non, reste là où tu es, je vais éteindre le feu mon amour.
Il prit les bougies et les jeta dans le lac d'à côté avec un rire nerveux.
Et alors Micky entraîna Candice dans une danse maladroite.
- je veux te bercer avec ma romance novice.
Il voulait créer une bonne ambiance, mais il commençait vraiment à transpirer de pression.
- tu vas bien ? Demanda Candice en voyant à quel point Micky était pâle.
Micky acquiesça aussitôt, pressé.
- j'avais prévu d'écrire un poème. Je pensais jouer un peu de luth...
Ok, phase numéro...il ne savait plus vraiment combien de son plan. Il sortit la luth du panier et commença à jouer mais aussitôt les fils de l'instrument se déchirerent.
Mais il ne désespéra pas pour autant, car il eut une illumination.
Micky se mit à genoux devant Candice et commença à sortir la bague de sa poche.
- oh attends ! J'ai une bague ! Que j'ai oublié d'emmener...dit il en réalisant qu'en effet la bague n'était pas dans sa poche.
Il tentait de sourire malgré le désespoir et se releva aussitôt avec un sourire presque effrayant.
- ouais...ça c'est très bien passé, à demain. Dit il avec un faux sourire avant de commencer à partir, dépité.
Rien ne s'était passé comme prévu.
- Micky ! Ça va ! Reviens ! S'écria Candice derrière lui inquiéte.
Il n'avait jamais été amoureux avant, il n'avait aucune expérience. Il n'avait jamais été très mondain dans les manières de séduction. Il gâchait tout ,tout le temps sans faire exprès.
Mais Micky savait à quel point il était chanceux d'aimer Candice.
Il se tourna vers elle de nouveau et compta sur ses doigts :
- tu es magnifiques, drôle, courageuse, brillante, belle et fairait toujours tout pour tes amis.
Candice le regarda attendrie.
- aw.
- je veux faire les choses bien ! Je veux t'aimer de la meilleure des façons possibles.
Il la regardait avec un grand sourire :
- je veux te faire pleurer !
En se rendant compte de ce qu'il venait de dire il s'empressa d'ajouter :
- d'une bonne façon, en te prouvant que je pourrais être le mari parfait pour toi !
Son destin était de l'écrire dans le ciel, de se mettre à genoux. Il promettait d'essayer, de devenir l'opposé de ce qu'il était.
Micky prit les mains de Candice dans les siennes et la regarda avec un doux sourire :
- mais Candice, je t'aimerais de toute mon âme. Je te promet, ici.Il mit sa main sur son cœur. Que c'est la vérité.
En voyant que Candice ne répondait pas il la lâcha et commença à partir de nouveau.
- peut-être qu'on devrait faire ça un autre jour. Dit il tristement.
- attends ! S'écria Candice derrière lui en prenant un rose et se mettant à genoux. Lord Micky Meekles, voulez vous m'épouser ?
Micky s'arrêta aussitôt.
- je le veux !
Et aussitôt il la prit dans ses bras et la fit tournoyer sur elle-même alors qu'ils s'amusaient en rythme.
- je vais te ravir comme tu le mérites. Souriait Candice.
- on va bien faire les choses, lady ange.
Il l'embrassa furtivement en mettant la violette qu'elle tenait dans ses cheveux.
- Tant que nous serons ensemble tout ce passera bien. Approuva la louve.
- je veux être l'homme parfait pour toi. Avoua Micky et Candice lui ebourifia les cheveux.
- devine quoi ? Tu l'es déjà !
- je veux rendre ta vie si belle ! S'écria Micky avec enthousiasme.
- tu t'en sors plutôt bien jusqu'à présent ! Ria Candice.
Ils avaient déjà passé le plus dur, tout irait bien.
Ensembles ils y arriveraient.
Tristan était assis sur une place à quelques rues de l'entrée de l'académie. Il regarda entres ses CD et à son vieux lecteur dvd.
Depuis un moment il avait décidé qu'il voulait devenir danseur et Duncan l'avait beaucoup inspiré.
Alors il s'était installé sur une place assez spacieuse pour pouvoir s'entraîner.
Ses yeux parcouraient les nombreux numéros musicaux lorsqu'une voix dis derrière lui en pointant le cd qu'il tenait du doigt :
- j'aime bien celui là.
Tristan se tourna vers l'arrivant.
Un jolie garçon aux cheveux blonds presque blanc et de grands yeux rouges. Il avait un air curieux naturel et des lunettes rondes qui lui donnaient un air rêveur. Il lui faisait penser à un petit lapin.
Tristan regarda le cd puis le garçon :
- je sais pas...la musique est plutôt lente j'ai peur de vouloir trop brusquer les choses.
Cela fit rire l'autre doucement alors qu'il lui rendit le cd.
- parfois il vaut mieux prendre les choses lentement plutôt que de foncer la tête baissée.
Tristan acquiesça et lança la musique qui se diffusa dans l'air pendant un instant. C'était une musique classique qui pourrait se danser sur une valse sûrement.
Il voulu dire quelque chose au garçon mais celui-ci avait déjà commencé à partir.
- m'accorderez vous cette danse, monsieur...?
Le blond se tourna vers lui avec un grand sourire.
- Laurens à qui ai-je l'honneur ?
- Tristan.
Laurens eut un sourire en coin et lui tendit la main.
- eh bien Tristan, je serais flatté de partager cette danse avec toi.
Et ainsi la musique commença. Doucement Tristan mit une main sur la taille de Laurens, Laurens garda son autre main dans son dos tandis que leurs mains restantes s'entrelacerent. Tristan guidait Laurens dans une danse douce et distinguée.
Avec un sourire Tristan fit tourner Laurens sur lui-même et leurs regards s'entrechoquerent.
- tous le monde te regardent...murmura Laurens en jetant un regard à la foule qui commençait à les filmer et regarder avec admiration.
- oh non crois moi, c'est toi qu'ils regardent. Sourir Tristan en l'entraînant dans un nouveau tournoiement.
Tristan gardait toute son attention sur Laurens et tous les deux n'arrêtaient pas de se sourire.
Tout cela avait une ambiance féerique.
Laurens avait ces réactions naïves et ses petits soupirs surpris quand il le faisait tourner que Tristan ne pouvait empêcher de trouver mignon.
Il avait l'habitude d'être entourée de personnes fortes comme Abigail, Lottie, Raffey et Liam.
Alors il avait cet instinct protecteur et naturel envers Laurens.
La musique commença à s'arrêter et à la fin de la danse Tristan fit un baise main à Laurens et toute la foule les applaudis
- accepteriez vous de partager une nouvelle danse avec moi demain ? Même heure ? Demanda Tristan avec un sourire en coin.
Il n'eut même pas besoin d'attendre car à sa plus grande joie, Laurens s'empressa de dire :
- oui ! Avec plaisir monsieur Tristan. S'amusa t'il.
Et tous les deux se perderent de nouveau dans les yeux de l'autre.
Madame Proust était assise dans sa camionnette entrain de boire un Starbucks tandis que son frère reaccordait sa guitare électrique à côté d'elle.
- cette Raffey Holly...Grogna t'elle en prenant une nouvelle gorgée de sa boisson chaude. Elle n'arrête pas de me suivre. Cette petite peste.
Elle regardait droit devant elle en secouant son vert en plastique avant de boire une nouvelle gorgée.
- elle sait quelque chose. Finit elle par dire.
- quoi donc ? Demanda son frère en la regardant curieusement.
- oui quoi idiot ?
La fausse professeur d'allemand levais yeux au ciel alors qu'elle finit son café.
- c'est pour ça qu'elle doit disparaître. Là, tout de suite.
De colère, Proust cassa le verre en plastique qu'elle tenait.
- comment ça disparaître ? Demanda son frère un peu idiot.
- c'est toi qui va le faire. Finit par dire sa sœur en se tournant vers lui avec un sourire en coin.
Il posa une main sur son torse, mal à l'aise.
- qui...moi ?
Comme réponse, madame Proust acquiesça.
Raffey marchait dans les couloirs de l'académie quand elle vit Candice sortir du bureau de son oncle, Thomas Harvey.
Elle sortit avec un grand sourire et curieusement Raffey toqua au bureau.
- entrez.
Dis la voix de son oncle alors qu'elle ouvrait la porte. Il était assis à un fauteuil près de son bureau, tout aussi heureux que Candice.
Raffey n'avait jamais vu son bureau auparavant. Il était très chaleureux, dans les tons marrons crèmes. Il y'avait deux fauteuils dans un coin de la pièce, et sur son bureau en bois sombre trônait une tasse de café encore chaude et une page de journal ouvert en plein millieu.
- ah Raffey ! Tu te sens mieux ? Demanda monsieur Harvey avec un ton joviale.
Raffey acquiesça aussitôt.
- oui, ça va. Merci pour toutes votre aide, à tous. Dit elle avec un petit sourire nerveux.
- c'est normal, tu voulais me dire quelque chose ? Demanda monsieur Harvey en lui présentant le fauteuil d'à côté, où Candice avait dû s'asseoir auparavant.
- oui, je me demandais ce dont vous parler tout le temps avec Candice ? C'est sûrement privé et je ne devrais pas mais...
Raffey fit semblant d'être gênée pour soutirer des informations.
- oh non ne t'inquiète pas. S'empressa de dire monsieur Harvey en prenant une gorgée de son café. Honnêtement je ne sais pas vraiment, elle me voit comme une figure paternel et j'imagine que je la vois comme l'enfant que je n'ai jamais eu.
En effet quelques minutes plus tôt Candice était venu demander à monsieur Harvey si il voulait bien être celui qui l'emmènerait jusqu'à Micky dans la chapelle, lors de leurs mariage. Étant donné que son père est mort.
- ah oui ? Dit Raffey intéressée en réalisant qu'en effet, ni Tiana ni lui n'ont jamais parlé d'avoir un enfant.
Monsieur Harvey acquiesça avec un sourire mélancolique.
- je pense avoir un fils quelque part, mais qui sait ce qu'il fait en ce moment même. Avoua t'il tristement avant de regarder Raffey. Tu sais, c'est horrible de le dire ainsi mais ta naissance est à la fois un miracle et un désastre.
Raffey le regarda en fronçant les sourcils et son oncle s'empressa de s'expliquer :
- chaque naissance est un miracle, ne me méprend pas. Mais qui sait si le bébé né en ce moment même n'est pas le prochain dictateur qui détruira notre terre ? Tu fais partie de ces enfants aux destins incertains je pense. À toi seule tu es capable de sauver le monde et à la fois de le détruire. C'est sûrement pour ça que Rufus a peur de toi.
Raffey le regarda un instant sans comprendre et se leva, hors d'elle.
- Thomas, j'ai du mal à comprendre. Il a peur...de moi ? Mais enfin...
- Raffey, détends toi. L'apaisa le professeur en levant les deux mains, signe qu'elle devait se rasseoir. Oui en effet, Rufus Reeses a bien peur de toi. Car tu représentes tout ce que il n'est pas. Et tout ce qu'il n'a pas...ajouta t'il après un petit moment de réflexion. De plus tu possèdes beaucoup de talents, cachés pour la plupart mais qui mettent déjà en alerte le pire hypnotiseur de tous les temps.
Il caressait d'un geste absent sa bague de fiançailles.
- Toi et Rufus, soupira Monsieur Harvey. Je suppose que ce n'est pas seulement la peur qui se joue de vous. Raffey, tu fascines Rufus car tu ne cesses d'échapper à la mort, tu le fascines parce que tu es humaine. Beaucoup plus humaine que la plupart des gens et infiniment plus humaine que lui.
Le professeur jeta un coup d'oeil à l'horloge qui trottait dans un angle obscur de la pièce et sursauta.
- il est déjà tard Raffey, tu ferais mieux d'aller dormir.
La jeune fille se leva. Réalisant soudainement à quel point elle avait sommeil.
- bonne nuit oncle Thomas.
- bonne nuit Raffey. Lui sourit il en réprimant un bâillement.
- mon oncle.
La main droite posée sur la porte à moitié ouverte, Raffey se retourna, une expression décidée sur le visage. Prête à poser la question qui la taraudait depuis une dizaine de minutes déjà.
- qu'est il arrivé à votre fils ?
Thomas Harvey poussa un soupir pensif avant d'adresser un dernier regard à sa protégée. Il semblait infiniment triste dans son fauteuil en cuir.
- une autre fois Raffey, une autre fois.
Sur ce, le nouveau directeur enjoignit sa nièce a retourner chez elle.
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Heyy voilà c'est le second chapitre, j'espère sincèrement qu'il vous a plu :D Raffey devient de plus en plus intéressante à écrire et j'aime vraiment beaucoup sa relation avec monsieur Harvey. Ça contreverse vraiment avec Rufus *^*
➤ Qui devraient être témoins au mariage de Micky et Candice ?
➤ qu'est il arrivé au fils de monsieur Harvey ?
➤ Raffey pourrait elle accepter l'offre de Giovanni et pourquoi ?
Voilà c'est tout pour moi, Ciao !
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