Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 13_Amaryllis

▃▃▃▃Chapitre 13▃▃▃▃

⟶ Amaryllis ⟵

▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃

- qui es-tu ?! Demanda Rupert une nouvelle fois.

Mais Raffey était en beug et ne répondit rien.

- je t'ai demandé ton identité ! Cria t'il en sortant du lit violemment.

Cela sortit Raffey de son état de transe. Rupert ne devait pas sortir du lit, c'était trop risqué. Il venait juste de se réveiller de coma. Alors en le voyant chanceler elle le tint effrayée.

- N-non ! Tu ne peux pas bouger brusquement comme ça ! S'écria t'elle inquiéte.

Il lança un regard froid vers la main de la jeune fille posé sur son épaule.

- Georges ! Dit il finalement.

- o-oui ? Demanda celui ci perdu en s'avançant. Tu es réveillé ! Je suis si soulagé.

Le Calice s'était accroupie au niveau de Rupert souriant.

- tu agis comme si j'étais inconscient pendant dix ans...grommela Rupert ennuyé. Comment tu as fait pour vieillir comme ça en une nuit ?

Georges le regarda.

- à ton avis ! C'est mon inquiétudes qui m'a donné tant de rides ! J'étais inquiet moi ! Et puis ce n'était pas une nuit. Ça fait déjà dix jours que tu étais dans le coma !

Sylvie acquiesça tristement mais Raffey ne dit rien inquiete.

- quoi ? Demanda Rupert perdu. Sottises.

- comment ça sottises ?! S'écria Georges de nouveau.

Rupert l'ignora et jeta un regard vers Raffey.

- et pourquoi tu as laissé entrer des gens comme ça dans ma chambre sans ma permission ?!

- c'est pas comme si j'avais pu savoir tes intentions. Et puis je savais que ta fille serait inquiète.

Non...se dit Raffey horrifiée.

- elle était tellement en détresse face à ton état qu'on était obligé de la laisser entrer. Continua Georges bien qu'un peu perdu.

Non...se dit de nouveau Raffey. Ce n'était pas ce que Rupert voulait dire.

- juste...qui es tu ? Demanda son père de nouveau en la regardant vaguement. Si tu étais un assassin tu aurais été réduite en pièce au moment où tu aurais mis les pieds dans cette chambre. Mais de là à envoyer une petite vermine de ce genre ici...était ce vieux barbare de Montberke ? Où cet homme fou de Rahel ? Peu importe la personne, il devait être complètement taré. Faites parler le bâtard qui a eut l'idée de ce piège. Ordonna t'il.

Tous le regardèrent confus. Jamais il n'avait agis comme ça auparavant.

-...monsieur...seriez vous entrain de parler de votre fille, Raffey ? Demanda Micky inquiet en tenant les épaules de la concernée.

-...

- ma fille ?! D'où viendrait une voleuse si insouciante qui oserait tenter de s'introduire dans ce manoir ? Demanda Rupert complètement déboussolé.

- Pourrait ce ...que tu ne reconnais pas Raffey ? Demanda Ilona en tenant elle aussi la jeune fille.

- quoi ?! Es-tu une amie de cette gosse ?

Il était assis sur le lit, torse nu d'où les blessures étaient encore visibles dont plusieurs cicatrices que Bran lui avaient laissés quand ils étaient plus jeunes. Raffey, elle, était en pyjama et le regardait horrifiée. N'osant toujours pas parler.

- Rupert. Intervint Georges. Raffey Holly, ou de son vrai nom : Rosalinde Reeses. Est ta seule et unique fille ! Le sang de ton sang, la chaire de ta chaire ! Je pense que tu dois être un peu confus étant donné que tu viens juste de te réveiller...

- Georges as-tu perdu la tête ? Demanda Rupert en fronçant les sourcils.

-...

Tous étaient penchés sur lui horrifiés.

- Ru...commença Raffey avant de se faire couper par celui-ci.

- souhaiterais tu mourir ?! À qui penses tu t'adresser ?

Il la regardait de haut à présent et Raffey ne s'était jamais sentie aussi au fond du trou qu'à présent.

- je peux voir, rien que dans tes yeux que tu descend directement de la lignée des Reeses. Alors peut-être que tes les arracher devrait empêcher tes babillages imprudents.

Raffey le regard perdu. Son cœur battait bien trop rapidement elle ne comprenait pas. Elle ne voulait pas comprendre. Sylvie la tenait près d'elle d'une manière protectrice. Y avait il ne serait ce qu'une fois...où son père lui avait parlé ainsi ?

- attends...murmura Rupert finalement.

Raffey cru que sa mémoire lui revenait mais non. Il voyait quelque chose de vert flotter près du coeur de la jeune fille. Une aura, ou une boule d'énergie. Il sembla le reconnaitre et se leva subitement.

- Que fait ma magie à l'intérieur de cette fille ?!

Mais à peine levé, il ressentit comme un électrochoc que Raffey avait sentie souvent auparavant. Électrochoc toujours suivit de crachotements de sangs. C'est ce qu'il se passa. Rupert mis un main sur sa bouche et commença à tousser du sang abondamment. Le liquide rouge jonchait à présent le sol sans s'arrêter. Tout le monde le regardait avec terreur et Georges courra vers lui.

- Rupert !

L'homme regarda sa main d'où giclait son propre sang. Il semblait complètement déboussolé.

- pourquoi est-ce...

- le docteur ! Je vais appeler le docteur ! Cria Micky en sortant de la pièce à toute vitesse.

Raffey ne bougeait pas. Prise en état de choc. Plus le sang tombait, plus son propre espoir s'anéantissait. Ce n'était pas possible. C'était un cauchemar. Rien qu'un cauchemar...elle allait se réveiller. C'était certain.

Rupert était maintenant au sol entouré de son propre sang tandis que Georges le tenait fermement pour qu'il puisse encore respirer.

Raffey avait la bouche ouverte. Inspirant et expirant de l'air à une allure folle. Son regard était toujours fixé à un seul point. Sa tête tournait affreusement et son cœur battait au rythme d'une batterie d'un groupe de rock. La jeune fille sentit finalement des larmes lui monter aux yeux. Et elle se laissa tomber au sol.

Bizarrement son père souffrait d'amnésie. " si tu valorise ta vie ne serait ce qu'un tout petit peu. Tu ne laisseras même pas une seule mèche de tes cheveux quitter ce manoir. Si tu te montres devant moi, une fois de plus, je te tuerais. " lui avait il dit.

Son père l'avait épargné pour n'importe quelle raison mais sous la condition de l'enfermer à jamais.

Enfermement qui l'avait même empêchée de se rendre à l'enterrement d'Helena. Son amie qui avait vécue à ses côtés pendant deux ans. Ainsi elle avait demandé à Duncan de déposer une fleur pour elle à la tombe de la jeune femme.

Tout le monde était brisé.

C'était étrange. Jusque-là elle avait été anormalement heureuse. Pourquoi est ce qu'elle avait l'impression que les choses qu'elle aimait ne cessaient de disparaître ? Ce qui lui était précieux continuaient de lui être enlevés.

- allez..ça fait des jours que tu ne cesses de me raconter la même choses. Encore et encore...se plaignit Rupert alors que Georges le suivait à travers les jardins du manoir Calice.

- qu'est-ce que c'est que cette blague débile encore une fois...

- je ne rigole pas ! Protesta le blond. Je te l'ai déjà dis une centaine de fois ! Raffey est ta seule et unique...

- Georges...ne test pas ma patience...je ne suis toujours pas complètement rétablie et si tu continues de m'ennuyer avec ça je...

Le blond le prit par le bras et lança :

- la raison de tes problèmes de santé est parce que tu as risqué ta vie pour sauver Raffey ! Même quand j'essayais de te retenir comme ça, tu as enlevé la main pour entrer dans l'orage de magie, tout ça pour Raffey, n'est-ce pas ?

Rupert le regarda perdu avant de sortir de son emprise et de soupirer.

- tu es devenu fou...arrête de dire n'importe quoi.

Lui ? Être inconscient pendant dix jours pour sauver sa fille ? Risquer sa propre vie pour sauver une gamine ? Si Rufus savait il se moquerait de lui, c'est sûr. Mais la voix de cette fille lui revint "Rupert..." avait elle murmuré. Si elle était vraiment sa fille, pourquoi l'avait elle appelée par son prénom et non pas "papa" ?

Il semblait s'être réveillé 14 ans dans le futur ou était ce des milliers d'années ? Il n'en savait plus rien. La dernière date qu'il avait en tête était le 16 juin 1452...ou peut-être le 3 janvier 1948 ? non...peut être bien le 29 mai 2014 ? Pourquoi son esprit était il si vide et embrouillés. Comme si il avait trois puzzles en une seule boite.

Cette fille, était elle une sorcière ? Un piège comme celui ci nécessiterait de grands pouvoirs...

- tu vois ? Je t'avais dis que tu avais perdu la mémoire ! S'exclama Georges fièrement.

Mais Rupert l'ignora et jeta un regard à travers sa chambre avant de tomber sur un deuxième siège.

- pourquoi y a t'il deux sièges ? Personne ne reste jamais assez longtemps pour avoir besoin de s'asseoir...

- on l'a mis ici pour que Raffey puisse s'asseoir pendant que tu t'entraînes ! Sourit Georges joyeusement.

- quoi ?

- oui ! Vous êtes allés le choisir ensemble exprès ! Regarde bien le siège ça ne te rappelle rien ? Raffey s'asseyait là souvent et regardait travailler en mangeant des flans ou en lisant.

-...

Il y eu un silence et Rupert dit finalement :

- cette blague n'est pas très amusante tu sais...

- CE N'EST PAS UNE BLAGUE ! Désespérait Georges.

Raffey était assise sur le canapé bleu d'un des salons du manoir Calice et réfléchit en regardant le plafond. En y repensant bien...n'était ce pas confortable de vivre ainsi ? Des journées certes montones mais calmes et paisibles.

- Raffey ! Je t'ai apporté à manger...sourit Micky en entrant.

Mais son humeur changea rapidement en voyant Raffey si désespéree. Il posa le plateau sur la table basse et sortit vite. La jeune fille regardait le mur en soupirant. Depuis le début son but avait été survivre. Agir gentiment...agir joyeusement...peu importe à quel point elle avait passé de bons moments avec son père elle ne devait pas oublier qu'elle avait pu vivre sans lui pendant plusieurs années. Et qu'elle avait très bien vécue ! Il avait dit qu'il ne la tuerait pas tant qu'il ne la voyait pas. Donc tant qu'elle restait ici, au quatrième étage du manoir Calice, là où il ne venait jamais, son but était complet.

Une vie saine et sans travaille était tout ce dont elle avait toujours rêvé ! Tenta t'elle de se convaincre.

Derrière la porte tout le monde l'observait inquiets.

- Raffey ne va pas bien...murmura Ilona.

- faites quelque chose !

Pendant ce temps Rupert se baladait dans le manoir Calice complètement perdu.

- depuis quand ce tableau est ici ? Demanda t'il en pointant une toile avec un flan géant dessus du doigt.

- c'est Raffey qui la peint il y'a un an. Sourit Georges. On avait tous peint quelque chose. J'avais fais un arbre, Sylvie un oiseau, Duncan quelque chose qui ressemble à un banc, Liam une banane, Ilona un nuage et toi un bonhomme grincheux ! Tu te souviens ?

- ne me fait pas rire...je n'ai jamais peint quoi que ce soit.

- oui bien sûr, puisque tu as perdu la mémoire je te dis !

- tu recommences avec ces sottises...soupira Rupert d'une voix froide e levant les yeux au ciel.

Maintenant ils marchaient dans les jardins.

- l'odeur de fleurs ? Demanda le brun en se retournant.

Il fit face à plusieurs allées de fleurs en pleines croissances.

- Rupert. Dit Georges une énième fois. C'est toi qui en avait acheté beaucoup pour Raffey quand tu l'as vue aider Micky à jardiner. Tu l'avais entendue dire qu'elle aimait beaucoup les Amaryllis, donc le jour suivant tu lui en avais acheté pour qu'elle et Micky puissent les planter ! Et leurs jardins est le plus beau de tout le manoir ! Tu ne te souviens vraiment pas ?

Rupert commençait à fuir mais Georges le suivait en babillant continuellement :

- pas seulement ça ! Mais tu lui as aussi donné accès à ton compte bancaire pour qu'elle puisse acheter tout ce dont elle a envie bien qu'elle n'a cessé de refuser d'en faire quoi que ce soit ! Tu as un album photo avec des photos de ta famille dont des photos d'elle ! Avec en dessous des citations de Shakespeare, souviens toi !

- Georges. Dit froidement Rupert en le regardant avec un regard de la mort.

- aussi malheureux soit il les choses ne changeront pas en me regardant comme ça. Répliqua son ami froidement.

Rupert ne dit rien et continua son chemin avec ennuie. Il se rendit à sa chambre en grommelant :

- entendre tous ces bavardages fastidieux me fatiguent.

- je ne fais que mon travail en tant que ton ami ! Protesta Georges. Tu as perdu la mémoire et je n'arrêterai pas tant que tu ne l'auras pas retrouvé !

- sort. Gronda le brun en prenant sa tête de nouveau entres ses mains.

Mais son regard fût attiré par des feuilles éparpillés sous la couette de son lit. Pleins de dessins d'enfant.

- que sont ces choses ? Des talismans vodoo ? Demanda t'il perdu en regardant Georges. Ça devrait être la preuve que cette gosse vous a tous ensorcelé.

- mon dieu ! Sourit le blond aux anges. Il courra vers les feuilles et les montra à Rupert joyeusement. Tu les a gardé tout ce temps ? Tu as vraiment dû chérir tout ça !

Puis il continua en voyant le regard perdu de Rupert.

- ce sont les dessins que Raffey a fait petit et que Liam a gardé ! Tu as dû utiliser ta magie pour les préserver, ils sont si vieux et pourtant pas un seul pliage !

Rupert était complètement déboussolé. Les garder en sécurité ? Il avait été effrayé que ces dessins se détruisent qu'il avait jeté un sort de protection dessus ?! Avec ses propres mains ?!

- c'est trop mignon ! Sourit Georges. Tu les a rangé du plus vieux au plus récent, très bon travail ! Ah étant donné que tu ne t'en souviens pas peut-être que je devrais appeler Liam pour qu'il t'explique quand et dans quels contextes Raffey les a dessiné...il doit être occupé mais si je me souviens bien le premier représente elle et Liam entrain de jouer à la balançoire quand elle avait cinq ou six ans...ah et le deuxième c'était quand elle avait rêvé de voler dans le ciel avec ses parents. Ah et celui-ci c'est elle qui voulait aller dans le monde des flans...

Folie...de la folie totale...se dit Rupert. Soit il était devenu fou ou alors lui l'était devenu.

- ah ça me revient ! Dit Georges joyeusement. Tu veux regarder l'autre peinture ?

- autre ? Tu veux dire qu'il y a plus...non. ne dit plus rien je ne veux plus voir aucun de ces dessins complètements fous.

- non ! C'est un portrait ! Fait par un peintre professionnel.

Rupert se tourna vers Georges sous le choc.

- j'ai commandé une peinture ?

Deux minutes plus tard il se trouvait devant un portrait de lui et cette fille. "Je ne souhaite qu'une seule chose..." sa voix tournait en boucle dans sa tête alors qu'il regardait le tableau. Pourquoi ? Pourquoi avait il cette expression sur le visage ? Ce visage serein et paisible. Impossible. Jamais il n'avait eu cette expression. Il avait été ensorcelé c'était la seule explication possible. Il devrait aller chercher cette fille et la tuer sur le champs.

- je vais attendre dehors. Dit Georges en sortant.

" j'ai un souhait..." dit une voix dans sa tête. Stop. Cette folie devait s'arrêter. Cette fille ne devait plus l'influencer. " j'aimerais un portrait de nous...toi et moi, ensemble...comme toutes les autres grandes familles d'hypnose." Pourquoi devrait il penser à ça plus longtemps ? Si cela l'ennuyait il devrait s'en débarrasser. Pourquoi cela aurait il de l'importance ? Il regarda la peinture de nouveau. Pourquoi un vulgaire tableau aurait de l'importance ? Pourquoi la personne sur cette peinture aurait de l'importance ? "Rupert..." l'avait elle appelée inquiète. Encore une fois...ce n'était pas "papa" comme l'aurait dû l'appeler son propre enfant. Mais elle n'était pas sa fille. Il avait perdu la boule...

Après cela, Rupert souffra de terribles insomnies.

"Je souhaite pour sa majesté d'aimer cette enfant, comme vous m'aimez j'espère que vous pourrez partager cet amour avec l'enfant précieux à naître." dit une voix féminine dans sa tête alors qu'il tentait de dormir. Cet esprit le suivait partout. Qui était elle. Pourquoi l'appelait elle majesté ? Il n'était que lui...Rupert ou n'était il pas celui qu'il pensait être ?

- ne te moque pas de moi...murmura t'il à la nuit sombre. Même si tu es morte tu as choisis de mourir sans ma permission. Je n'ai aucun souvenir de ma fille.

L'esprit se changea en celui de sa femme, Luana. Ces deux femmes se ressemblaient tellement et pourtant semblait si differentes. Luana le regarda sans rien dire. Un air déçu plaqué au visage. Et elle commença à s'évaporer.

Rupert se leva et courra vers elle.

- attends ! Ne part pas...

Pleurait il en voulant prendre l'esprit dans des bras. Mais celle-ci disparue aussitôt. Le laissant seul avec sa douleur.

Voilà pourquoi il les détestait ces émotions qui jouaient avec lui continuellement.

Tour ce qu'il pouvait faire c'était souffrir infiniment tandis que ces émotions se moquaient de lui sans s'arrêter.

Il ne pouvait que les supplier en vain et en vain jusqu'à en perdre la boule.

Déjà le matin...qu'est-ce que c'était que cela...

Trois heures plus tard il se retrouvait assis devant une foule d'inconnus mais tous haut placés dans le monde hypnotique. Ils lui souhaitaient tous des "joyeux anniversaire docteur Reeses". Pourquoi l'appelaient ils ainsi ?

Georges était assis à côté de lui et le regardait inquiet. Combien de temps Rupert n'avait il pas fermer l'oeil ? S'était il dit inquiet. Jamais encore Rupert n'avait voulu fêter son anniversaire. Il avait toujours préféré le fêter en petit comité ou pas du tout. Ce changement de comportement ne lui ressemblait pas du tout.

- j'aurais pensé que votre fille serait présente. Lui dit un vieil homme.

Et Rupert lui lança un regard de mort.

Raffey était assise nonchalamment sur le même canapé que sur lequel elle s'allongeait depuis des semaines pendant des heures.

Elle regarda par le fenêtre où était penché un petit oisillon. Soupirant doucement elle ouvrit la fenêtre et laissa entrer l'animal. D'un mouvement lent elle lui donna quelques graines.

- tu avais faim...

Peut-être que si elle l'entraînait elle pourrait le transformer en oisillon voyageur. Comment l'entraîner...?

- Raffey je peux entrer ? Demanda Candice derrière la porte.

- oui...tu peux...

Elle était vraiment fatiguée et ennuyée. Elle n'avait envie de rien.

- tu es fatiguée ? Demanda la jeune fille aux cheveux violets. Je t'ai apporté des madeleines...

- ah ça a l'air délicieux. Sourit Raffey doucement en fourrant une madeleine entres ses dents. Peut-être que c'est moi...mais le manoir est drôlement calme aujourd'hui...

- ah oui ! Il y'a une "fête" dans la partie nord du manoir. Ils avaient besoin d'aide donc Micky est allé les aider et les Calice étaient invités. Donc on est que entres nous.

Ah oui, aujourd'hui c'était l'anniversaire de Rupert. Ils étaient supposés le fêter ensemble mais elle n'avait même pas reçue d'invitation.

- tout le monde doit être très occupé...murmura t'elle tristement.

- ...je. commença Candice gênée. J'ai fais de mon mieux pour cuisiner un repas bien. Comme ça on pourra le manger ensemble tout à l'heure si ça te dit ?

Candice était inquiète que Raffey ne commence à pleurer...la jeune fille la regarda et eu un sourire triste.

- merci Candice...

- Halte. Dirent des policiers derrière eux en faisant irruption dans la pièce.

- que voulez vous ? Demanda Candice en se plaçant devant Raffey avec inquiétude.

Les deux policiers à l'avant les regardèrent un instant. Le policier de gauche donna un coup d'épaule à celui de droite pour qu'il parle. Puis le policier de droite fit la même chose pour le policier de gauche. Tous les deux semblaient ne pas vouloir dire quelque chose.

- le docteur Reeses a exigé la présence imminente de Raffey Holly.

Quelques minutes plus tard. La jeune fille se trouvait là...au milieu d'une foule d'inconnus qui la regardaient comme un animal au zoo.

- mademoiselle...R-Raffey Holly. Bégaya un des hommes.

Raffey regarda son père assis sur son siège à la regarder de haut. Son regard glaciale la fixant avec haine.

-hm...mademoiselle...bégaya le policier à sa gauche gêné, agenouillez vous.

Sans rien dire elle obéit, sous les murmures perdus des gens aux alentours " je ne savais pas qu'il avait une fille..." ils devaient le confondre avec Rufus qui avait pris sa place en tant qu'héritier devant le public. Ils semblaient tous si effrayés de lui. Et pour la première fois de sa vie. Rupert lui rappelait plus Rufus...que Rupert lui-même.

- Raffey Holly...j'ai été bien trop généreux, en te laissant toi, la jeune fille qui m'a ridiculisé, vivre.

Duncan voulut courir vers elle mais Sylvie le retint.

- mais même pendant les jours comme ceux ci. Continua Rupert froidement. Tu déranges ma tranquillité, que vais je faire de toi ?

- monsieur ! Protesta Micky offusqué. Monsieur, s'il vous plaît...calmez vous.

- Micky Meekles. Répliqua l'amnésique froidement. Souhaiterais-tu te faire tuer pour trahison ?

-...

Micky se tut et regarda Raffey inquiet.

- mais son imprudence ne serait elle pas dû à ceux l'ayant considéré comme héritière jusque là ? Demanda t'il à la foule avant de se tourner vers le vieil homme qui lui avait parlé de Raffey au début de la fête. Que pensez vous de la jeune fille agenouillée devant moi ?

- n'est-elle pas Raffey Holly ? Votre fille comme le dise les rumeurs et ancienne actrice de Broadway...?

- faux. Répliqua le brun. Cette gamine n'est ni ma fille ni une actrice.

Les murmures s'intensifierent.

- la personne agenouillée devant moi n'est rien d'autre qu'une pécheresse.

Pourquoi cette scène lui semblait si familière ? S'agenouiller devant un père la rejetant. Comme une vermine sans rêve ni ambitions. À parcourir les rues sous le flot de la trahison...

- mon intention était de la tuer si jamais elle se montrait devant moi ne serait ce qu'une nouvelle fois.

Comme une sculpture de glace. Sans aucune goutte de sang dans les veines...

- mais ce serait une honte de faire jaillir le sang en ce jour festif. Mon intérêt s'est estompé, la fête est terminée.

Quelqu'un qui n'a jamais appelé le nom de sa fille avec chaleure et amour. L'empereur sans-coeur du conte de la clé.

- jetez cette jeune fille hors de ma vue.

- monsieur ! Tenta de le resonner Micky une nouvelle fois.

Mais c'était trop tard et les policiers avaient déjà agrippés Raffey par le bras pour la soulever loin de la fête.

- les ordres du docteur Reeses...se justifiaient ils auprès d'elle.

- LÂCHEZ MOI ! Cria Raffey.

Une onde de magie les electrocutant tous un par un. Une vague de froid envahie son corps. Sa magie jaillissaient de tous les côtés sous les regards effrayés des invités.

- je ne vous ai pas permis de poser vos mains sur moi. Declara Raffey du même ton glaciale que Rupert venait d'employer pour la décrire.

Une tornade de magie électrique flottait autour d'elle comme une barrière de protection. Les policiers reculerent effrayés.

- vous n'avez pas besoin, de m'escorter dehors. Je quitterais cette salle à l'aide de mes propres jambes.

Rupert la regarda les yeux écarquillés. La pièce entière était devenue silencieuse. Raffey prit sa robe entres ses mains et fit une révérence sarcastique.

- je doute que vous accepteriez mes vœux pour cette occasion si joyeuse. Comme vous le désirez cette imposture prendra congé. bénédiction et gloire sur la lignée des Reeses, je vous félicite sincèrement avec votre anniversaire, monsieur.

Elle lui jeta un regard. Plus froid et distant que jamais. Rupert se sentie immédiatement emplie par un étrange sentiment de regret en voyant le regard de cette jeune fille. Il se reconnu dans ce regard et se souvint de sa signification. Ces yeux représentaient une révolution de l'esprit. Comme les siens l'avaient étés auparavant.

Raffey sortit en courant à toutes jambes. Ses chaussures claquants dans le sol marbré du manoir Calice. Mais ses orteils heurtèrent le sol et elle perdit équilibre. La jeune fille tomba au sol tremblante. Sa chaussure tombée.

- Raffey ! Cria Duncan derrière elle. Raffey Holly !

Il s'agenouilla à ses côtés et lui remit sa chaussure doucement.

- tu te sens bien...? Demanda t'il mais s'arrêta en voyant des larmes jaillire des beaux yeux de la rousse.

Non, rien n'allait bien.

- je ne pleure pas...alors ne me regarde pas comme ça...murmura t'elle tristement.

Depuis que Rupert avait perdu la mémoire plus rien n'allait bien. Au départ tout ce qu'elle voulait c'était survivre. Elle avait toujours été seule. Elle s'était toujours demandée comment les humains pouvaient être si heureux. Mais depuis trois ans elle était devenue celle qui ne cessait d'être indéfiniment heureuse. Mais à présent quelque chose n'arrêtait pas d celui arracher des étoiles à sa nuit étoilées de joie.

- je n'ai rien vu. Mentit Duncan.

Mais alors qu'il dit ces mots Raffey sentit sa vue s'embrumer. Comme la mer ravagée par les vagues tous disparaissaient dans l'oublie.

Rupert ouvrit la porte de sa chambre violemment. Il jeta son manteau sur le lit avant de se pencher sur son bureau et de prendre sa tête entres ses mains. Le visage de cette fille tournait en boucle dans sa tête. Ce regard...son regard ! Qu'est-ce que c'était...qu'est-ce...il avait l'impression d'avoir perdu quelque chose d'important.

Le lendemain il était assis dans ce même siège et regardait le mur. Même si il n'avait pas dormi depuis des jours son esprit était très claire. Il se leva nonchalamment. Si c'était le cas alors il devrait se debarasser de la vermine qui perturbe son sommeil.

Raffey, elle, était entrain de longer les buissons fleuris qu'elle avait plantée avec Micky dans les jardins du manoir Calice. Son regard émeraude se posa sur une des Amaryllis blanches. Elle la prit entres ses mains douces d'un air rêveur avant de l'arracher violemment. Elle continua son chemin et arracha chacune des fleurs. Tout cela lui rappelait trop de souvenirs heureux. Et à présent plus rien ne serait pareille. Chaque fleur tombée était comme un poids soulevé de son cœur pendant quelques instants.

Chaque fleur sur son passage y passa. Elle continua son chemin avant de tomber sur Rupert la fixant froidement. Elle ne voulut même pas le regarder. Sachant parfaitement ce qu'il allait se passer.

Aucun d'eux ne bougea. Leurs regards se croisèrent comme la foudre.

- comme je me disais...je n'aurais pas dû te laisser vivre. Si je t'avais éliminée de ma vue la première fois, il n'y aurait pas eu de raison pour que ce visage hante mon esprit nuit et jours.

Lentement il leva la main vers lui et sa magie commença à attaquer la jeune fille.

Raffey ne réagit pas mais une barrière de protection dorée se jeta autour d'elle.

- comme c'est marrant...cette barrière de protection empêche ma magie de te toucher...lança Rupert froidement en levant la main de nouveau.

Raffey était dos à lui. La protection qu'il avait lui-même lancé sur elle pour la protéger, jeté comme un mur derrière elle. Ne souvenait il pas ? Elle était sa fille ? Comment pouvait il la pousser hors de son monde ? En mentant à son sang et sa chaire. Levant la main sur ceux qu'il avait juré d'aimer. Si jeune quand la douleur a commencé à présent toujours effrayée d'être aimée.

- la magie ne ment pas. Dit son propre père en voulant la tuer. J'ai dû être la personne à mettre cette barrière de protection sur ce corps si faible. Pourtant je serais celui à le détruire. Quel sort absurde.

Son regard n'était plus celui du père doux et aimant qu'elle avait connu. Mais celui d'un fou furieux. Les éclats de magies continuaient et Raffey ne disaient rien. Les yeux éblouis par tous ces flashs.

- ce visage...cette expression...murmura Rupert en l'attaquant de nouveau et de manière incessante. Ils sont offensifs...dans ce cas si je m'en débarrasse ça devrait se finir.

Raffey ne voulait pas l'entendre prononcer tant d'atrocités et mis ses mains sur ses oreilles alors que son père l'attaque de nouveau. Du sang jaillissait de sa main tant il avait abusé de sa magie.

- ce sentiment de suffocation...à chaque fois que ton visage traverse mes pensées. Disparaîtra bientôt quand tu seras partie.

Raffey savait qu'elle se faisait punir maintenant. Entres les éclaires verts et jaunes des attaques incessantes de Rupert dans ce jardin fleurit. Sa main était près de son visage mais ne parvenait toujours pas à l'atteindre.

Son père avait été blessé en voulant protéger parce qu'elle ne pouvait pas contrôler sa propre magie.

- meurt...maintenant.

Avait il dit en parvenant presque à passer à travers la barrière de protection. Même si il la traitait ainsi, il était toujours son père. Tous les souvenirs qu'ils avaient eux ensembles revinrent en mémoire de la jeune fille alors qu'elle serrait la fleur qu'elle venait d'arracher avant qu'il n'arrive entres ses mains pâles. Les épines transpercerent sa peau, alors que des petites gouttes de sang jaillissaient de celles ci.

Oh Rupert, s'il te plait père...elle adorait le laisser tranquille mais elle ne pouvait pas le laisser partir. Oh Rupert, s'il te plaît père...pose ta main pour l'amour d'une fille...

Elle ne voulait pas mourir ainsi. Pas des mains de son père. Elle le repoussa avec sa magie et recula, tremblante.

Les pétales de fleurs aux alentours tourbillonnent autour d'eux.

Raffey le regarda les larmes longeant zes joues roses.

Elle lui sourit, tristement. Un sourire pleins de regrets et de douleur. Submergée par la lumière or aveuglante.

- au revoir...papa.

L'avait elle appelée pour la première fois de sa vie avant de disparaître dans un flash de lumière jaune.

De cette jeune fille téméraire,
ne restaient qu'un portrait évanescent,
et une explosion d'amaryllis dans le jardin.

∴ ════ ∴ ❈ ∴ ════ ∴

Heyy voilà c'est le dernier chapitre de l'acte 4, j'espère sincèrement qu'il vous a plu ;^; moi je suis en pleur

➤ Que pensez vous des illusions de Rupert ?

Raffey a t'elle évoluée logiquement durant ce chapitre ?

quel est le rapport avec le conte de la clé dans tout ça ?

Voilà c'est tout pour moi, Ciao !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro