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Recherche - Partie 1

Shiganshina, 20 juillet 852

Les yeux bruns d'Alma Ralle clignèrent avec confusion. Voici qu'elle se retrouvait dans l'office de rien de moins que la major du Bataillon. Elle ne savait pas où se mettre, entre les tas de papiers désordonnés, les meubles poussiéreux, un Moblit Berner impassible, et l'unique prunelle verte de Marion Griffonds rivée sur elle.

Le visage de la scientifique était affreux à voir, réalisait-t-elle pour la troisième fois. Sa rondeur triangulaire était détruite par cette sale entaille qui frôlait ses lèvres fines mêmes. Et son cache-œil blanc, lui, ne parvenait pas à dissimuler le vide de son orbite qu'on avait dit explosé lors d'une agression chez les américains.

Mais ce qui la perturbait le plus, dans l'histoire, était le combo Livaï Ackerman et Antoine Chaillot. Si le premier était adossé à côté de la fenêtre, les bras croisés sur sa chemise, le second était assis juste à côté de la borgne. Et ses iris clairs la quittaient peu. Ce n'était pas étonnant : deux espoirs de l'humanité dans la même pièce, deux génies des Murs, deux miracles tombés du vingt-et-unième siècle. Et on allait jusqu'à murmurer qu'ils entretenaient une relation secrète.

Enfin, amourettes ou pas, madame Griffonds ne cesse de me fixer...

« Née le trois décembre 837 », se mit subitement à résumer Hansi Zoe. La recrue se raidit illico, et resserra un peu plus le poing qu'elle maintenait bien plaqué contre son cœur. Son cœur, battant la chamade.

Qu'avait-elle fait de mal ? Elle avait bossé dur, jusqu'à glaner la septième place de sa promotion de cadets, jusqu'à intégrer l'ancien corps d'armée de sa demi-sœur. C'était un rêve qu'elle avait entretenu depuis ses six ans. Deux ans avant de s'engager, elle avait déjà commencé à travailler son endurance et sa musculature. Et, désormais qu'elle se retrouvait exactement où elle le voulait, poussée par une motivation d'autant plus renforcée par la mort de Petra... Je vais être sanctionnée dès mes premières semaines ici ?!

« A rejoint les Brigades d'Entraînement Ouest en 849, est entrée dans le top dix... Septième, tout de même », murmura la brune. Sous le regard d'Antoine, qu'Alma supposait intéressé, ses joues rosirent doucement. Non. Elle tenta de persévérer dans sa pseudo-confiance. Elle n'était plus une enfant, elle dépassait même l'adolescence, elle avait atteint ses quinze ans...

« 837 est peut-être un nombre premier, laissa subitement tomber Marion.

— Non, objecta le jeune Chaillot. C'est divisible par quatre-vingt-treize.

— Quatre-vingt-treize ! C'est injuste. Ça non plus, c'est pas un nombre premier.

— Tu as perdu tes talents en calcul mental ? railla-t-il. Huit plus sept, ça fait quinze, divisible par trois. Donc, 837 est également divisible par trois.

— Quatre-vingt-treize fois neuf. Trente-et-un fois trois au cube. Voilà, je l'ai décomposé en nombres prem...

— Vous allez la fermer ? lâcha sèchement le caporal-chef. »

Marion esquissa un faible sourire, son ami fronça le nez, Hansi cessa de pincer l'arête du sien. « C'est correct ? Alma. » celle-ci sursauta presque, puis hocha frénétiquement la tête.

« Bien. Nous allons te poser des questions sur ta famille.

— ... Compris.

— Le nom de tes parents ? »

Alma baissa le menton. Ses courtes mèches châtaines encadrant sa face ronde retombèrent de part et d'autre de ses tempes. Mais sa frange, elle, était trop courte pour dissimuler son expression mitigée. « ... Halszka Bronowski, et Iris Ralle », énonça-t-elle. A ces mots, Livaï releva le menton.

« Iris Ralle ?

— Oui, je...

— Hansi, trancha-t-il abruptement. Où sont les archives sur les anciens soldats du Bataillon ?

— Hein ? laissa tomber la brune. Dans la salle des archives, naturellement, mais si tu parles de Petra...

— Excusez-moi..., tenta Alma.

— Moblit, l'ignora l'officier. Tu peux aller y jeter un œil ?

— Je voudrais dire...

— Compris. Qu'est-ce que vous voulez que je cherche ?

— Le nom des parents de Petra.

— Caporal-chef...

— J'y vais de suite.

— Bien. Pendant ce temps...

— ... on la laisse parler, soupira Marion. Elle a une bouche, des cordes vocales, tout pour causer. Elle doit la connaître, Petra Ralle. Non ? »

Immobilisme, silence, le bras droit de Hansi s'arrêta avant d'avoir franchi la porte. « ... Certes » fut tout ce que sortit leur supérieure hiérarchique avant de se tourner de nouveau vers la plus jeune.

« Son nom te dit quelque chose ?

— Oui.

— Développe.

— C'est... ma sœur.

— Ta sœur ? lâcha Livaï. Son père n'a mentionné qu'une fille.

— Ma demi-sœur, murmura tragiquement Alma. Nous avions la même mère... mais j'ai vécu chez mon père. Petra ne devait pas même être au courant de mon existence, puisque je suis née d'une adultère. Cependant, moi, je la connaissais sans même la voir, et c'est pourquoi...

— Abrège le discours tristounet, la coupa-t-il. »

Cela lui cloua sèchement le bec. Ses bras retombèrent le long de ses hanches étroits.

« Oui, compris, pardon, débita-t-elle. Donc, nous avions la même mère, Iris Ralle. Mon père, Halszka Bronowski, ne m'a rien cachée de leur aventure. Je ne l'ai pas beaucoup vue, ma mère, ce qui coule de source...

— Où habite ton père ?

— A Karanes.

— Et ta mère ?

— De même... avec son compagnon, Albert Pfund.

— Ils sont toujours en contact ?

— Ils l'étaient au moins il y a trois ans. J'ai retrouvé des lettres, à la maison. Du reste, je ne sais pas, puisque je ne suis pas rentrée pour revoir pap... Mon père.

— D'accord. Marion, enchaîna Hansi. Tu peux me dire ce qui te fait penser à Leah, chez elle ? »

Leah ? Et déjà la défigurée se levait-elle de son siège dans un raclement qui lui hérissa les poils. Elle s'approcha d'elle, et l'étudia comme un bout de cristal de titan Mural. « Là », dit-elle enfin en montrant la courbe de ses paupières. « Fins sur le côté, et pourtant relativement grands. Presque en amande. Et son nez. Même arête élégante. Ses oreilles ont un lobe tout aussi court ; elle fait la même taille, et son bonnet correspond à celui que Leah devait avoir à quinze ans. »

Sur cette dernière remarque, Alma manqua de s'étouffer avec sa salive. La borgne lui tapota simplement le dos, sans jamais la quitter du regard. Son œil intact était plissé au possible ; dedans, une tristesse et une nostalgie mal dissimulées. Et, pendant ce temps, tout le monde se murait dans un silence témoin d'une réflexion profonde.

« Et elle a aussi la même tronche que Petra », jeta enfin le petit homme. « Hansi. Il va falloir aller rendre visite à cette Iris Ralle et ce... Halszka Bronowski. » Elle hocha simplement la tête.

« Une dernière chose, Alma. Est-ce que tu connais la famille Walmsley ?

— Walmsley... ? »

Elle passa une main sur son front. Le nom lui était légèrement familier. L'avait-elle lu, voire entendu ? Elle ne voulait pas sortir des simagrées alors que le sujet paraissait d'une si grande importance. Elle s'en serait presque sentie exceptionnelle, avec tous ces regards posés sur elle. Sauf celui d'Antoine. Il était entièrement concentré sur Marion, laquelle se tenait toujours face à elle, le menton bas.

Oui, je l'ai définitivement entendu. « Oui, mais je ne sais pas d'où. » La chercheuse écarquilla lentement ses paupières restantes. L'espoir modelant ses traits aurait presque pu être captivant. « Vraiment... ? » souffla-t-elle. « Tu les connais ?! Une fille, du nom de... »

Elle s'étrangla avant d'avoir fini sa phrase. Elles furent deux à sursauter en voyant Livaï juste à côté, une main sur l'épaule de la jeune Griffonds. « Pour plus tard, les révélations. On a fini », articula-t-il. « Tu peux débarrasser le plancher, Alma. » Alors, cette dernière plaqua son poing sur son torse, et fit volte-face.

Elle rejoignit le couloir des officiers. Dehors, il faisait gris. Des camarades à elle passèrent à droite et à gauche sans qu'elle ne les remarque. Cet entretien avait été profondément perturbant pour une raison inconnue. Non, peut-être était-ce l'attitude de la chercheuse. Elle avait paru... Si étrange...

Elle secoua vigoureusement la tête, et se dirigea vers le hall carré. Paraissait-il que, dans le rez-de-chaussée, les vétérans se remémoraient de mauvais souvenirs. Un assassinat, si elle se souvenait bien. Cette petite pensée distraite fut toutefois brutalement engloutie par une autre, bien plus forte.

Walmsley... Elle s'arrêta net, les lèvres entrouvertes. Elle s'en rappelait, désormais : ce nom de famille n'avait eu de cesse de revenir dans les écrits d'Iris datant d'avant la chute du mur Maria. Puis, après, plus rien.

Est-ce que je devrais leur dire ? Le chef d'escouade Mike Zacharias choisit ce moment pour débarquer de l'extérieur, et poser un regard parfaitement impassible sur elle. « Membre de l'équipe de Thomas », repéra-t-il. « Ils ne t'ont pas attendue pour s'entraîner sur les maquettes. » Blocage. Plutôt bref. Elle se dérouilla dès qu'elle pensa au retard qu'elle allait prendre sur les autres, et notamment, principalement, surtout Henri.

Alors, elle repoussa ces lettres en pattes de mouche dans un coin de sa tête, et se dirigea vivement vers la cour.

***

« Mike », soupirait Hansi. Elle se retenait manifestement de se prendre la tête dans les mains. L'intéressé le voyait, malgré l'obscurité de son bureau, seulement brisée par la flamme tremblotante d'une lampe à huile. Elle éclairait à peine la face ovale de la major, et exposait en réalité bien plus celle, rectangulairo-triangulaire, de Moblit, qui se tenait debout dans un coin.

« D'après Marion, il y aurait une branche de la Résistance qui se cacherait dans les Murs. Liée à la famille de Leah. Elle l'a reconnue au travers d'Alma Ralle... Livaï, lui, a surtout vu la tête de Petra. Bon sang... », marmonna-t-elle. Elle commença à passer une paume sur son front, mais se retint de justesse.

Ne pas montrer que tu flanches, hein.

« Alma serait la demi-sœur de Petra. La file d'Iris Ralle et de... Halszka Bronowski. Et Alma aurait entendu parler des Walmsley, le nom de couverture de la famille de Leah. Est-ce que tu pourrais... t'en occuper... ? » souffla-t-elle.

Le chef d'escouade ferma très brièvement les paupières. « Si je pars de Shiganshina, il y aura un vétéran de moins pour garder la cité, et pour gérer les recrues. Il serait risqué que je me le permette. » A ces simples mots, il put presque voir les traits de sa collègue s'assombrir.

« Toutefois, reprit-il donc, je peux contacter un autre membre de la Résistance pour qu'il fasse le travail à ma place.

— Et si tu tombes sur eux... ?

— Les parents de Leah sont repartis au vingt-et-unième siècle. A l'heure actuelle, sans compter Antoine et Kenny, j'en connais quatre que je peux encore contacter. Si je tombe sur eux... ça sera une aubaine pour nous. Mais si la théorie de Marion est correcte, il resterait bien plus que quatre Résistants. »

Court silence.

« Pourquoi ? Ils pourraient appartenir à la famille d'Alma.

— Deux d'entre eux sont dans un corps d'armée. L'autre n'est en contact avec personne. Le dernier membre, lui, travaille également en solitaire, aux dernières nouvelles. Mais je ne suis peut-être pas au courant de tout.

— En bref, pas de quoi remplir une lignée à part..., songea Moblit. Ça vaut le coup d'essayer, Hansi, non ? »

Celle-ci observa longuement sa paume désormais ouverte. De longues secondes coulèrent, dans le mutisme de la nuit du quartier général. « Bien. Faisons comme ça... » Elle retourna un papier, et raya quelque chose – une phrase, manifestement. Ça ressemble étrangement à une to-do list.

« En espérant que ça porte ses fruits », murmura-t-elle simplement.

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