
3. 離れる
Octobre 1182
Le mois s'était vite écoulé. Makoto avait fait quelques progrès, mais cela demeurait du niveau débutant pour ainsi dire. Toutefois elle rivalisait avec Hiroto. La lune était haut dans le ciel quand le bruit fracassant des katana en bois qui s'entrechoquent vint troubler le silence nocturne. Un combat faisait rage depuis plusieurs minutes. Les coups basiques se succédaient, une esquive, une parade, un coup latéral puis vertical. Quand soudain, au lieu de simplement dévier un coup, Makoto le repoussa avec une force nouvelle qui déstabilisa son instructeur, puis un coup de pied au plexus et il finit au sol. La jeune fille constata son exploit, à bout de souffle puis avec un fin rictus, pointa son arme factice vers la gorge de son adversaire. Ce dernier était comme tétanisé sur l'instant, pas à cause du Boken pointé sur lui mais à cause du simple fait d'avoir perdu. Ses yeux louchèrent sur le katana avant de remonter jusqu'au visage de la jeune fille. Quelque chose en elle avait changé depuis qu'il l'entraînait. En tout cas ses progrès ne laissaient pas place aux doutes. Elle était née pour se battre.
- Tu es prête Makoto. Il poussa l'arme du poignet et tendit sa main vers elle.
- J'ai confiance en mon instructeur. Elle saisit sa main pour l'aider à se relever. Maintenant il faut que je dérobe la convocation à mon père.
Ils se rendirent au bureau à la lueur d'une bougie et commencèrent à fouiller. T ellement investis dans leurs recherches ils n'entendirent pas le père approcher.
- Makoto ! Hiroto ! Qu'est-ce que vous faites ?
Ils se retournèrent immédiatement et tombèrent nez à nez avec le chef Uso. Furieux. Armé. Il s'avance vers le garde en dégainant son Laito. Il s'agenouille, résolut à son sort et baisse la tête. Aussitôt Makoto s'interpose en sortant son Boken qu'elle pointe vers son géniteur.
- Qu'est-ce que tu crois faire avec ça au juste ? Il dévia son arme d'un coup et l'attrapa par le coude pour l'agenouiller aux côtés d'Hiroto. J'avais bien senti que tu avais changé ces derniers temps. Je comprends mieux.
Elle jura et baissa les yeux, la colère bouillonnait et la peur de même. Si son père n'allait pas porter atteinte à sa vie, pour son instructeur secret ce serait différent. Elle allait se relever pour confronter son géniteur quand elle senti une main contre sa jambe, déposer un papier sur le sol derrière. Makoto laissa alors son père la sermonner, passant ses mains dans son dos pour récupérer la feuille qu'elle glissa et cacha dans la ceinture de sa tenue. L'Uso arrivait à la fin de son discours et ordonna au garde de pencher la tête en avant. Il comptait le décapiter.
- Père non ! C'est moi qui lui ai demandé ! Hiroto n'a rien fait de son plein gré !
- SILENCE MAKOTO.
- PÈRE !
A son cri de supplication il baissa sa lame sèchement et sectionna la cou du jeune homme sous les yeux terrifiés de sa fille. La tête, pas entièrement coupée, du garde pesait et heurta le sol en premier avant que le reste du corps suive et s'affale sur le côté dans une marre de sang qui arrivait jusqu'à elle. Dans cette flaque rouge elle put voir son reflet.
- Vois par toi-même où les décision stupides amènent ma fille. Regardes ce que tu as fait. A la moindre erreur tu mets en danger quelqu'un d'autre. Rappelle-toi en.
Pas un mot ne parvint à s'échapper de sa gorge nouée, le regard toujours fixé sur son reflet dans le sang de celui qui venait de lui offrir la clé de la liberté. Hors de question d'abandonner. Elle releva alors lentement les yeux vers lui à ses mots et hocha la tête. Avant de ravaler sa peur pour saisir l'arme à la ceinture du cadavre et se relever, tenant son géniteur en garde.
- Je n'ai pas envie de te blesser. Murmura t'il.
- Ça tombe bien, tu n'y arriveras pas.
Elle attaqua d'un coup frontal vertical en plein centre, coup qu'il évita en reculant. Plusieurs autres attaques suivirent, lui ne faisait que dévier ou esquiver sans jamais lui porter atteinte. Mais elle réussit à le repousser jusqu'à l'extérieur et le faire chuter du préau. C'était une petite chute mais le temps qu'il se relève elle put courir jusqu'à l'écurie, bondir sur un cheval non scellé et galoper jusqu'à la haie du jardin pour la sauter. Une fois dans les rues elle partit au grand galop sans se retourner une seule seconde, direction Kyoto.
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