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2. 運命

Octobre 1182 

Dans un village voisin, non loin de Kyoto, le soleil venait à peine de se lever qu'on entendait dans les rues courir la rumeur selon laquelle la guerre serait sur le point de reprendre. 

Tout cela lui était bien égal. Ce matin, Makoto avait été réveillée tôt, comme d'habitude. Ses servantes l'avaient aidée à sa toilette, puis elle était allée prier. Après sa prière, elle devait s'instruire, et le tuteur venait justement d'arriver. Ils s'installèrent dans la salle d'étude du grand pavillon. Cela devait faire bien 1 heure quand la mère de Makoto entra dans la salle, confiant une lettre reçue le matin même au tuteur. N'ayant jamais appris à lire elle était incapable d'en déchiffrer le contenu, elle n'avait que pu reconnaître le cachet officiel du clan Minamoto. Le professeur lut une première fois avant que ses sourcils se froncent et de lire une nouvelle fois. 

- Le clan Minamoto convoque le fils aîné de la famille à rejoindre les rangs du clan ou ceux des samouraïs pour les plus expérimentés d'entre eux. D'ici un mois. 

- La guerre va alors bel et bien reprendre. On s'en doutait... mais si tôt. S'attrista la mère. 

- La famine s'est calmée, mais pas les tensions. C'était inévitable. Le tuteur lui rendit la lettre. 

- Au moins je suis ravie d'avoir une fille. Je n'aurais pas à m'inquiéter pour elle au combat. Je vais laisser ça à mon mari, on ne sait jamais, il pourrait décider d'aller porter main forte au clan. 

Sur ces mots, elle quitta la salle, un sourire vers Makoto. Le professeur reprit ensuite son enseignement. La jeune fille se fit songeuse. La guerre allait reprendre, elle serait sans doute mariée dans la hâte pour gagner suffisamment d'argent pour se protéger en cette période. Son père devait revenir le soir même au pavillon après une visite commerciale à Kyoto, mais il n'irait pas à la guerre, du moins c'est ce qu'elle espérait car son géniteur se faisait âgé et malade. 

La session de cours prit fin et alors que le professeur rangeait ses affaires, la brune s'avança. 

- Sensei. Vous avez dit plus tôt que la guerre était inévitable ? Pourquoi ? 

- Vous vous intéressez à la politique Makoto ? Alors vous devez savoir que rien dans ce monde ne se règle par diplomatie. La violence et le sang sont inévitables. Il se tourna vers elle un instant. Dans un sens ça me rassure qu'une fille belle et intelligente comme vous soit sauvée de cette folie. 

Il quitta le domaine Uso alors que la jeune fille ruminait encore ses mots. Dans la soirée, comme c'était prévu, le chef de la famille revint au domicile. Le dîner fut alors animé par une discussion au sujet de la guerre. 

- J'irais sans doute. Si je ne suis pas capable de me battre je rejoindrais les stratèges. Affirma t'il en entamant son bol de riz. 

- Père, vous n'y pensez pas. C'est très dangereux, vous êtes épuisé rien qu'avec ce voyage jusqu'à Kyoto. 

- J'apprécie ta sollicitude Makoto mais je suis capable de m'occuper de moi. Concentre toi sur ta formation pour devenir une bonne épouse, c'est le plus grand service que tu puisses rendre à la famille.

Elle ne dit pas un mot supplémentaire. Elle ne s'était jamais trop battue pour quoi que ce soit. Et ici c'était un combat qu'elle perdrait à coup sûr. La nuit était tombée à nouveau et malgré les fraîches températures, la jeune fille était sortie pour réfléchir. Assise sur le péroné, les jambes se balançant au dessus des herbes du jardin, elle observait la lumière qui émanait du bureau de son père. 

Du haut de ses 22 ans, elle était promise depuis ses 18 à un empereur voisin comme concubine. Mais ce mariage et toutes ces préparations, elle les trouvaient abjectes. Ce n'est pas une vie que d'épouser un homme qu'elle ne connaît pas, de vivre par et pour des principes qui ne sont pas les siens. Une rage calme et silencieuse commençait à brûler en elle depuis quelque temps et l'étincelle de trop, c'était cette lettre arrivée ce matin. Si elle voulait sauver son père et gagner sa liberté il fallait qu'elle fuie. Et puis tout serait de toute façon plus intéressant que ses journées. 

En pleine nuit elle se faufila discrètement jusqu'à l'entrée du jardin ou elle aborda le garde de la maison. La famille Uso possédait une grande maison et avait embauché il y a longtemps un garde pour la sécurité. Il avait connu Makoto toute petite fille et avait veillé à sa protection. Alors quelle ne fut pas sa surprise quand cette même petite fille vint lui demander une chose pareille. 

- Tu veux que je t'entraîne ? Mais pourquoi donc Makoto ? 

- Shh, fais moins de bruit. Hiroto tu sais que je ne veux pas de ce mariage. Tu m'as toujours protégé... s'il te plaît, aide moi à gagner ma liberté. Tu es le seul vers qui je peux me tourner. 

- Ce que tu me demandes... Il soupira. C'est dans un sens trahir la famille que je sers. 

- Je suis la famille que tu sers. Tu ne trouves tout de même pas ça juste que je doive me marier contre mon gré ? 

- Non, évidemment. Mais tu hériteras de tous les biens en ton nom. 

- Ce n'est pas ça qui m'intéresse. Je t'en supplie. Elle prit ses mains dans les siennes. Ce n'est pas ça la vie que je veux, ne me condamne pas... s'il te plaît. 

Il ne résista que peu à sa demande au final. C'est ainsi que tous les soirs, une fois tout le monde couché, il venait la chercher à sa chambre pour rejoindre le fond du jardin et s'entraîner à deux malgré le froid et la neige qui commençait à arriver. 

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