15. パス
Février 1184
La main de Ryuk tremblait tant qu'il blessa la brune, qui ne broncha pas pour autant. Prendre des vies il avait fait ça toute la sienne, pourquoi n'arrivait-il pas à s'emparer de celle là ?
Quelques secondes passèrent, secondes qui parurent des heures, avant qu'il ne lâche l'arme qui tomba au sol et qu'il enlace plus fermement son opposante, posant son front contre sa nuque.
- Je ne peux pas faire ça, Makoto. Murmura t'il, vaincu.
Le poignard glissa de sa main et finit au sol. La brune ne dit pas un mot, se contentant de soupirer, réalisant que les choses seraient plus complexes que prévu.
- Pourquoi tu ne peux pas ? Demanda t'elle innocemment, ne se doutant que trop bien de la réponse.
- Tu es la dernière raison qu'il me reste de m'accrocher à la vie. Murmura t'il en enlaçant avec douceur.
- Ta vie est fade au point d'avoir besoin de moi ?
- Tu n'imagines pas à quel point.
- Ryuk... c'est exactement ce que je craignais plus encore que la mort. Elle se défit de son étreinte et lui fit face. Il faut que je parte, et qu'on ne se revoit jamais, c'est la seule solution. Ils ne me laisseront pas partir avec ce que je sais, et s'ils savent que tu m'as aidé, ils te tueront sûrement.
- Tu es presque une prisonnière ici, ils te surveillent, tu n'échapperas pas à leur vigilance.
- Je trouverais un moyen. D'ici peu je viendrais te trouver pour t'avertir de mon départ... mais cela ne soulagera en rien notre peine.
- Notre ? Il prit sa main. Dois-je comprendre que j'ai réussi à me rendre important à tes yeux ?
- Tu ne l'avais pas encore compris ? Moi qui te pensais perspicace... Elle rapprocha son corps du siens.
- Savoir que tu es quelque part, en vie, libre.. dans le fond je crois que cela me suffit.
La seconde main de Ryuk vint se placer au creux des reins de la jeune femme, la pressant davantage contre lui. Il la regarda dans les yeux un long moment avant que son regard dérive sur ses lèvres.
Finalement elle regagna son dortoir sur un « bonne nuit », tachant de se faire discrète malgré les craquements du bois, elle ne se doutait pas encore que ses camarades étaient bien plus vigilants à ses allers-venues qu'elle ne le pensait.
Les jours suivants, entre deux entraînements, elle s'attelait à l'échafaudage d'un plan, partant en « balade innocente » pour repérer les sorties lui laissant les meilleures chances de survie. Il semblerait que la surveillance ait été renforcée ces derniers jours. Concentrée dans sa tâche, elle n'a probablement pas apporté suffisamment d'attention aux regards indiscrets autour. En réalité si certains points avaient piqué son attention, rien ne lui avait encore permis de relier les points du plan qui s'orchestrait dans l'ombre... seul son instinct lui hurlait que le temps pressait.
Il ne fallut pas plus d'une semaine à Makoto pour trouver plusieurs idées, et ainsi elle s'infiltra au beau milieu de la nuit dans le pavillon de Ryuk, qui, surprit par cette intrusion l'attendait, un poignard à la main.
- Makoto c'est toi... Il reposa son arme et souffla un coup en s'asseyant sur son futon.
- C'est moi, j'ai trouvé comment sortir d'ici. Elle vint s'asseoir sur le bord de son drap, face à lui. Le toit de l'armurerie est suffisamment proche de la muraille, si je monte sur le toit en pleine nuit, j'arriverais à sauter par dessus.
- Pour que tu te casses les deux jambes en atterrissant ? Pire, la nuque ? Il ne semblait pas convaincu.
- D'accord... Alors il y a une livraison de vivre dans 3 jours, je peux me glisser dans un des chariots couverts des marchands.
- Bien vu, le seul moment ou toute l'attention des gardes est concentrée sur ton plan.
- Pourquoi tant de sarcasme ? S'agaça t'elle.
- Tes idées ne fonctionneront pas, je veux que tu partes, pas que tu te tues ou te fasse tuer.
- Bon.. j'utilise un grappin pour escalader la muraille ?
- Il y a des gardes sur la muraille, tu n'arriveras pas à monter sans te faire prendre pendant leur ronde.
- Alors j'utilise les explosifs casser la muraille.
- Très discret comme option.
- Je ne sais pas je creuse un tunnel...?
- Vas-y, je te regarde.
- J'en ai assez Ryuk, si tu ne veux pas que je parte dis le moi maintenant, j'arrête de chercher.
- Ce n'est pas ça, mais jamais ces idées ne fonctionneront tu t'en rend compte ? Prend plus de temps et échafaude un meilleur plan.
- Mais du temps je n'en ai pas. Il est entrain de se passer quelque chose, je le sens.
- Que pourrait il se passer ?
- Je l'ignore. Mais je crois qu'autour de moi ils savent que je cherche une issue...
- Makoto, ne te fie pas à tes sentiments comme ça, sois rationnelle.
- Ce n'est pas un simple sentiment ! Je le sais ! Je te jure...
- Calme toi... je te promet que je t'aiderais, pour le moment retourne te coucher, la nuit porte conseil.
Elle hocha la tête et quitta le pavillon avec un désagréable sentiment d'échec. Il ne faisait aucun doute que le général, soucieux de sa sécurité, s'était montré intransigeant, mais ses idées n'étaient effectivement peut-être pas aussi bonne qu'elle l'eut cru. La brune repassa discrètement la porte coulissante du dortoir, mais à peine avait elle fait deux pas que la porte claqua brusquement. Elle porta instinctivement la main à sa ceinture pour saisir son tanto et découvrit en se retournant, deux de ses anciens camarades lui bloquant l'issue.
- On va quelque part mademoiselle Uso ? Murmura Usuiha Senso, le stratège militaire en sortant de l'ombre.
Elle se mit en garde. Si cela n'avait été que deux camarades, elle aurait pu se débrouiller, mais que le stratège soit ici signifiait qu'un plan pour l'éliminer avait été mis en oeuvre. Très vite les 5 autres du dortoir s'étaient levés et l'avaient encerclée. Cette fois elle était vraiment dans le pétrin.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro