12. 勇気
Janvier 1184
Le général des samouraïs se refusait à la vision qui s'offrait à lui. Il était strictement impossible qu'elle ait survécu à ses blessures, seule dans la forêt au début de l'hiver. Ce n'était pas elle, elle était morte il le savait. Pourtant c'est bien Makoto qui avançait vers lui, la tête haute, ses longs cheveux foncés relevés en une queue de cheval au vent alors qu'elle faisait tourner la poignée de son sabre dans sa main. La femme se planta devant lui, le regardant sans une once de peur.
- Tu es devenu sourd ? Affronte moi.
Makoto n'était plus un homme, s'il l'avait était, il n'aurait pas hésité une seconde. Mais sa féminité maintenant pleinement assumée, elle avait un quelque chose de déstabilisant. Selon ses principes on ne touche pas au sexe opposé... mais dans la mesure où elle a un niveau équivalent au siens... ses principes pouvaient ils être ignorés ? Il peinait même à croire qu'il était entrain de se poser cette question.
- Il n'y a pas moyen qu'une femme comme toi existe. Souffla t'il, déboussolé.
Un sourire se dessina sur ses lèvres, elle se hissa alors sur la pointe de ses pieds pour venir lui murmurer à l'oreille
- Je te perturbe à ce point ? Viens te battre, tu verras à quel point je suis réelle.
Puis elle recula et partit se placer au bout du terrain avant de se mettre en garde. L'hésitation persista chez l'homme... mais il finit par l'imiter, en se disant qu'il en aurait vite finit de ce combat.
Elle charge la première avec une prise haute de l'arme pointée vers son torse. Les coups pointés ont tendance à être plus difficiles à parer, elle attend donc de lui une esquive afin qu'il se déstabilise brièvement. Il ne lui fera pas ce plaisir et reste bien encré dans le sol, ne pivotant que le haut de son corps et parant le coup à la verticale pour envoyer sa lame sur le coté. Cependant alors qu'il fait attention à la lame, il n'est pas vigilant rapport à ses jambes et elle en profite pour reculer son corps et lui mettre un coup de pied violent dans les côtes. Elle s'est déstabilisée aussi alors elle pose une main au sol et recule, il ne peut que profiter de cette occasion pour poser son pied sur la lame et la pousser d'un coup de coude.
Au sol et désarmée, elle grogne et passe sur un genoux pour shooter dans sa propre arme et l'envoyer assez loin pour qu'il ne puisse pas la récupérer. Contre deux armes, ce serait devenu dangereux. En parlant de ça il s'avance et vient soudainement planter sa lame dans le sol mais loin de sa tête.
- Tu as perdu Makoto.
- Ah bon ?
Elle attrape d'une main son poignet sur le manche de sa lame, de l'autre le coude du même bras pour le tirer au sol avec elle où elle parvient à le prendre en prise de soumission. Pris par surprise. Il lutte un moment et parvient à se défaire de la prise alors il se retourne et envoi un coup de poing au visage qu'elle se prend dans l'arcade. Déboussolée par ce coup elle ne le voit pas approcher et venir plaquer son avant bras sur sa gorge pour la plaquer au sol et l'étrangler.
Le combat semble terminé, il est encore en meilleur posture.. Mais Makoto a beaucoup appris. Elle saisit sa jambes avec les siennes et utilise le poids de son corps pour le retourner et le plaquer au sol, récupérant l'arme de Ryuk plantée non loin pour la poser contre sa gorge.
- J'ai perdu ? Demande t'elle d'un air condescendant.
Les sourcils de son adversaire se froncèrent. Discrètement il passa son bras libre derrière son dos pour récupérer un kunai caché dans sa ceinture et tenter de venir lui mettre sous la gorge aussi mais elle intercepta son bras avec une vitesse inattendue et le plaqua au sol avec une forte poigne. Ryuk laissa échapper un grognement mais finit par s'avouer vaincu.
Un grand silence avait prit place autour d'eux. Le publique était il époustouflé par le combat ou mitigés quand à la position dans laquelle se trouvaient les combattants ? Bonne question. Quoi qu'il en soit Makoto l'avait emporté et avait mérité sa place au sein de l'équipe samouraï.
Le soir même elle avait regagné le dortoir avec son ancienne équipe. Mais personne ne lui adressait le moindre regard. C'était prévisible. Elle l'ignorait mais la soirée de Ryuk ne se déroulait pas mieux. Ses supérieurs seraient bientôt au courant qu'il a laissé une femme entrer dans l'armée, mais pour le moment c'est ses conseillers qui se permettaient milles reproches qu'il n'écoutait que d'une oreille. Peu importe ce que pouvait bien dire le monde autour, il savait de quoi était capable son apprenti.. enfin son apprentie, E.
Les jours passèrent et la tension s'installa progressivement au sein du campement. Bien que la situation ne surprenait ni Makoto ni Ryuk, l'un comme l'autre n'imaginait pas être confrontés à une telle situation. Était-ce le sexe de Makoto le problème ? Ou le mensonge ? Difficile de savoir, l'unité entière s'était plongée dans le mutisme rapport à ce sujet précis, se tenant aux communications obligatoires avec elle.
Dorénavant le général et la jeune femme passaient le plus clair de leur temps ensembles, comme avant en réalité, car ils étaient déjà proches, mais quelque chose avait changé dans leur relation. Ryuk se sentait maintenant investit d'une sorte de mission de protection envers elle, chose qu'à maintes reprises elle lui avait demandé d'éviter.
Les jours d'hiver coulaient, ils méditaient et priaient ensembles, mangeait ensembles dans le pavillon du général et s'entraînaient ensembles comme plus personne ne voulait faire équipe avec elle aux exercices. Bien qu'ils étaient toujours ensembles, ils parlaient peu, mais se regardaient beaucoup. Le calme ne les empêchait pas de communiquer, au contraire, un regard suffisaient à ce qu'ils se comprennent.
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