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Chap. 52: Glace et chocolat


•oOo•

NamJoon avait mal aux pieds. Mais vraiment mal aux pieds. Il sentait presque les cloques s'additionner sur ses talons douloureux. Enfin, peut-être pas tant, mais bref. NamJoon avait quand même vachement mal aux pieds. Les poignées des multiples sacs qu'il portait lui sciaient également les mains, mais ce n'était pas le pire.

Le pire, c'est que ce n'était pas fini.

« Regarde celui-là, Tae ! s'émerveilla SeokJin en indiquant un fraisier alléchant dans la vitrine d'une pâtisserie.

– Entrons ! »

Les deux frères, bras-dessus bras-dessous, semblaient synchronisés. Avec la même énergie et d'un commun accord, ils s'engouffrèrent dans le magasin de cette rue marchande, bourrée de touriste. NamJoon et HoSeok n'eurent pas d'autre choix que de les suivre, une fois encore.

Lorsqu'ils franchirent le seuil, SeokJin avait déjà réclamé le gâteau qu'il avait vu en vitrine. La vendeuse le lui prépara en le mettant dans une boîte cartonnée à l'allure si douce, d'un rose pastel très mignon. Aussi mignon que le reste de la pâtisserie, d'ailleurs. L'instant d'après, elle tendit la boîte joliment décorée. TaeHyung la réceptionna avant de la refiler à HoSeok dans la seconde, tandis que son aîné tendait quelques billets à la vendeuse, qui les prit joyeusement. NamJoon trouva cela curieux. SeokJin semblait tout de même avoir donné beaucoup d'argent, pour un simple gâteau...

Le majordome n'eut pas vraiment le temps d'y penser. Non seulement la douleur dans ses pieds et dans son dos le distrayait, mais les deux frères commandèrent encore d'autres douceurs et sortirent bien vite de l'établissement. La vendeuse leur dit au revoir sur un ton très chaleureux avant que la petite cloche ne sonne et qu'ils ne se retrouvent dehors. Dès lors, ce fut reparti pour un tour.

Un très, très long tour.

[...]

NamJoon arrêta le jet d'eau chaude, saisit une serviette avec laquelle il se sécha sommairement et fit un pas hors de la douche. Il enroula le linge autour de sa taille et en prit un autre pour éponger ses cheveux dégoulinants. Ses gestes étaient lents, empreints de fatigue, mais ils restaient méthodiques.

En se séchant, il jeta un coup d'œil au grand miroir de la salle de bain; la buée obstruait une partie de ce qu'il pouvait y voir. Il se regarda un instant, une vague pensée tournant dans son crâne. Peut-être devrait-il se refaire une couleur. La dernière qu'il avait faite –rose bonbon– ne ressemblait plus à grand chose. Ses racines commençaient même à être plutôt voyante. NamJoon rangea ce problème pour plus tard dans un coin de sa tête et quitta la pièce.

Sa chambre, aussi impeccable que le premier jour où on la lui avait confié, était vide de toute présence. Le soleil effleurait l'horizon, menaçant de disparaître d'ici quelques minutes, car il avait parcouru tout le ciel durant un après-midi interminable. NamJoon soupira. Lui aussi, il avait eut une journée épuisante. Mais sa douche avait réussi à adoucir l'amertume et l'épuisement d'une longue marche.

Ses valises étaient bien rangées dans un coin, ouvertes telles des plaies béantes. Il y alla et, après plusieurs minutes à se sécher et à se préparer, il fut prêt à changer de pièce. Vêtu simplement d'un jogging et d'un t-shirt large, NamJoon passa une main dans ses cheveux encore humides et s'échappa de sa chambre pour se faufiler dans celle, juste à côté, de SeokJin. Il jeta des coups d'œil à à chaque bout du couloir.

Il entra sans frapper, pressé par l'envie de ne pas être vu, referma doucement derrière lui et ne fut pas surpris de voir le châtain allongé sur son lit. Il était emmailloté dans un drap, tout ce qu'il avait acheté éparpillé autour de lui. L'écran incurvé projetait un programme télévisé quelconque, dont ni NamJoon ni SeokJin ne comprenait un mot.

Le majordome s'approcha et se laissa choir sur le lit, là où les vêtements et les babioles que son aîné avait acheté cet après-midi ne traînaient pas. SeokJin ne détacha ses yeux de la télévision que pour regarder l'autre dans les yeux. En face de lui, dans le carton rose pastel, il ne restait plus que la moitié du fraisier. Éclairs, cake au chocolat, tartes au citron et croissants fourrés à la crème attendaient également leur heure.

SeokJin planta sa fourchette en plastique dans une fraise avant de vaguement l'agiter sous le nez de NamJoon, lequel refusa la proposition muette.

« Non merci, dit-il alors que le châtain se concentrait à nouveau sur la télévision. »

NamJoon regarda le bordel sur le lit et entreprit de déplacer certains objets. Il remit des vêtements neufs dans l'un des sacs, le posa par terre sur la moquette et se traîna jusqu'à la tête de lit. Il se permit même de mettre un gros coussin sous son dos, pour que ce soit moins rude. Il soupira sans bruit.

Parfait. Sa douche l'avait nettoyé et rafraîchi, et le matelas était d'un moelleux. Un régal pour ses reins douloureux et ses pieds fatigués ! Il avait bien mérité ce repos.

SeokJin roula sur le côté sans écraser ses mets, fixa un instant encore l'écran mais s'y désintéressa étrangement. Il devait y avoir quelque chose de plus passionnant encore. Il regarda NamJoon et lui donna des petits coups de pied. Le majordome ne fut pas agacé, mais il répondit quand même.

« Quoi ? »

SeokJin roula encore, de l'autre côté cette fois.

« Je pensais à un truc, avant.

– D'accord.

– Tu ne veux pas savoir ce que c'est ? questionna le châtain. Il s'attendait sûrement à ce que l'autre montre de la curiosité. Ou du moins un peu plus que ça.

– Je sais que tu vas me le dire, de toute manière. »

SeokJin fronça ses sourcils épais. Son visage de joli cœur afficha un air de léger dédain. Mais il ne nia pas.

« C'est vrai. »

D'un coup, il se redressa sur son séant et se laissa dramatiquement retomber, mais dans les bras de NamJoon, lequel fut forcé de l'accueillir malgré tout. C'était ça ou il se faisait écraser. Il frotta sa paume contre le crâne du châtain, fourrageant machinalement ses cheveux alors qu'il faisait volontairement inattention à ses gestes. SeokJin se lova contre lui, sa tête entre son épaule et son torse. Il sentait bon le shampoing.

« Je pensais au moment où on était dans la roseraie, tu sais. »

NamJoon se remémora l'instant. Il ne se souvenait pas exactement de ce qu'ils s'étaient dit, mais ce souvenir s'accompagnait d'un sentiment curieux dans sa mémoire sélective. Son front se plissa imperceptiblement. Il se souvint, et comme si SeokJin avait capté sa pensée, il dit tout haut:

« On avait dit qu'on partirait. »

Ce rappel agit telle une piqûre sur NamJoon. S'il ne s'était pas sentit dérangé par cette proposition lorsqu'elle fut formulée la première fois, à présent il en voyait les problèmes. Il les voyait même trop bien.

D'un air qui suggérait que SeokJin n'avait pas capté le désagrément de l'autre, le châtain prit un ton rêveur. La joue contre son torse, une main sur son ventre, il fixait l'écran de la télévision sans le voir, accordant sa respiration à celle de son domestique.

« C'est faisable, dit-il alors, plein d'un espoir naïf.

– Tu as pensé à ce que à ce que ton père dirait ? suggéra NamJoon. Il cacha partiellement son inquiétude à ce sujet.

– Non, avoua SeokJin. Mais ce n'est pas important. Je n'aurai qu'à lui dire que je m'en vais, que je veux faire ma vie de mon côté. Et puis, je ne vais quand même pas rester au manoir pour toujours. »

NamJoon se mordilla la lèvre. Ça semblait si simple, dit comme ça. Mais SeokJin ne savait pas dans quoi il s'engageait. À moins que ce ne soit le majordome qui réfléchissait beaucoup trop ? Pas sûr. Après tout, il avait raison de s'inquiéter. Le châtain ne devait pas oublier qu'il était l'héritier de sa famille. Et comment son père, M. Kim, prendrait-il le fait que son fils parte avec son majordome, un homme qui plus est ? À moins qu'il ne soit le paternel le plus cool de la Terre, il y avait peu de chance qu'il prenne bien l'idée.

« Si tu veux vraiment partir, commença NamJoon en tachant de prendre une voix dénuée de préoccupation. Il faudra penser à où tu iras, comment, ce que tu prendras avec toi et ce que tu feras ensuite. »

Un silence plana et passa entre eux, le temps que SeokJin réfléchisse à ces modalités. Il leva les yeux pour que son regard embrasse le visage de son cadet. Et dire qu'il pensait à ce genre de problèmes, alors qu'il était plus jeune que lui. NamJoon était tellement plus méthodique que lui. Il semblait connaître tant de chose. En y songeant, le grand brun parut se rembrunir. Soudainement, il trouvait son projet bien moins facile à réaliser.

« Alors tu m'aideras, hein ? »

NamJoon ne répondit pas tout de suite, de peur de lui donner de faux espoirs ou de faire une promesse qu'il ne pourrait tenir. Son mutisme ne rassura pas SeokJin, mais il ne pouvait faire autrement. Il fallait être réaliste.

« Je t'aiderai autant que possible, finit-il par dire. Mais promets-moi de réfléchir à tout ça avant de faire quoi que ce soit. »

Il n'espérait pas qu'il change d'avis, mais juste qu'il y pense. NamJoon voulait être certain que SeokJin ne fasse rien d'idiot par sa faute. Il s'en voudrait toute sa vie sinon. De plus, ce fut triste à réaliser, mais il voulait que le châtain soit sûr de vouloir rester avec lui, qu'il tenait assez à lui pour laisser tomber sa vie d'aujourd'hui.

NamJoon avait du mal à se le dire, même à lui-même, mais il craignait que l'autre se lasse de sa personne.

« Tu voudrais bien aller me chercher de la glace ?

– Tu n'as pas déjà assez à manger ? s'étonna NamJoon. Il était bien ici, avec le châtain contre lui. Et puis, il réfléchissait à des choses sérieuses. Pourquoi s'en aller ?

– Moui, admit SeokJin. Mais ça irait tellement bien avec du gâteau au chocolat... »

Il appuya ses dires en montrant une part de cake qui attendait sagement, parmi les autres pâtisseries. Il y avait de quoi attraper le diabète rien qu'en regardant.

NamJoon se plaignit vaguement de devoir bouger, surtout maintenant, mais il le fit tout de même en fin de compte. Il ne pouvait rien lui refuser. Normal, il restait son majordome après tout. Alors, il s'extirpa du lit après avoir embrassé son front et quitta la chambre.

À pieds nus dans le couloir, il se traîna sans se presser jusqu'à l'ascenseur. Il appuya sur le bouton pour descendre, et attendit que la cage de métal veuille bien venir le chercher. Il patienta.

Son talon tapait à un rythme régulier sur le tapis épais. Les bras croisés, NamJoon jeta de longs coups d'œil au bout des grands couloirs. Les allées bordées de portes closes étaient vides. Pas un chat à cet étage. Ce devait être le plus calme d'entre tous.

Un kling sonore fit revenir l'attention de NamJoon sur l'ascenseur. Ce dernier s'ouvrit machinalement, il s'y engouffra et la machine l'emmena en bas sans s'arrêter une seule fois. Traçant son petit bonhomme de chemin, le jeune homme alla à la réception pour formuler sa demande. Il devait bien admettre qu'il ne savait pas où aller chercher de la glace à une heure pareille. Si SeokJin arrêtait de désirer tout et n'importe quoi n'importe quand, le monde tournerait plus rond.

La réceptionniste lui indiqua gentiment qu'il devait y avoir ce qu'il voulait dans l'un des distributeurs, près de l'entrée. NamJoon s'y déplaça et se retrouva donc devant une vitre derrière laquelle était exposé toute sorte de petit en-cas. Le majordome fronça les sourcils et parcouru les paquets à la recherche de glace, l'air concentré.

Ce n'est que lorsqu'une voix grave l'interpella qu'il releva la tête en vitesse, très étonné de voir le père de SeokJin s'avancer vers lui d'une démarche penaude. NamJoon se demanda un instant si l'homme venait vraiment dans sa direction. Malheureusement oui.

Son patron, une mine contente sur son visage habituellement si strict et si ridé, parut très heureux de le voir. NamJoon en fut d'autant plus décontenancé.

« Beau début de soirée, n'est-ce pas ? lança l'homme aux cheveux grisonnants, très détendu dans sa chemise hawaiienne.

– Oui monsieur, très certainement, baragouina NamJoon en retour. »

L'homme tapa amicalement sur son épaule. C'était comme s'ils étaient amis, et non plus patron et employés.

Les vacances ont un étrange effet sur cette famille, pensa NamJoon.

« Allons allons, inutile d'être aussi tendu ! L'homme eut un rire sympathique. J'espère que vous passez un bon séjour, et que mon fils n'est pas plus pénible que de coutume. »

NamJoon contesta d'un signe de main un peu brusque. S'il savait ce que son fils projetait de faire...

« Non non, il n'est pas du tout pénible, assura-t-il. Bien au contraire.

– Très bien, dit M. Kim, satisfait. Il enfonça ses mains dans ses poches. Cela faisait un moment qu'on ne l'avait pas pris avec nous en voyage. »

NamJoon trouva sa remarque très étrange. Sa famille laissait donc SeokJin seul à la maison pendant des semaines ? Pas étonnant qu'il n'ait aucune limite. Était-ce dû à son caractère ?

« Je vois, marmonna-t-il en réponse. Est-il si... pénible ?

– Vous savez, débuta l'homme sans paraître gêné de parler ainsi de son fils. Il ne se tenait vraiment pas de façon adéquate. Enfin, avant votre arrivée, bien entendu. À présent, je vois bien que SeokJin mûrit. Et je vous en remercie. »

NamJoon hocha la tête, sans savoir quoi dire de plus. Il n'avait pas vraiment le sentiment d'avoir accomplit ce pourquoi on le remerciait. D'autant que SeokJin lui paraissait toujours aussi capricieux. Peut-être qu'il s'y était fait, au final.

« Je ne suis pas sûr d'y être pour quelque chose, Monsieur.

– Ne soyez pas modeste, répondit l'homme en tapotant son épaule. Ah, d'ailleurs, cela me fait penser; pourquoi ne viendriez-vous pas prendre un verre ? Le casino de l'hôtel sert du très bon whisky.

– Je vous remercie pour l'offre, mais le jeune maîtreenfin, votre fils m'attend.

– Je vois, dommage, répondit M. Kim, sincère. Une autre fois dans ce cas ?

– Avec plaisir, Monsieur.

– Que dites-vous de demain soir ? proposa M. Kim. »

NamJoon acquiesça. Il ne pouvait décemment pas refuser, même s'il aurait préféré dire non.

« Bien, je vous laisse à présent, bonne soirée. »

Et il salua NamJoon tandis que ce dernier lui rendit son interjection. Il le regarda s'éloigner vers le restaurant. Il devait passer tout son temps là-bas, à jouer aux cartes avec d'autres personnes de son rang. Peut-être était-il même avec sa femme. Ou bien il s'empiffrait juste à longueur de temps, comme son fils.

En pensant à SeokJin, NamJoon se gratta le front. Il se retourna vers le distributeur et trouva enfin la glace. Une fois cette dernière acquise, le jeune homme retourna à l'ascenseur. Il s'y engouffra alors que d'autres clients de l'hôtel en sortait, lui laissant ainsi le champ libre.

Le pot de glace froid entre les mains, NamJoon attendait patiemment au rythme de la petite musique de l'ascenseur. Puis, alors que la boîte de métal traçait son chemin vers l'étage désiré, il s'arrêta plus tôt que prévu. Le majordome se recula, prêt à laisser entrer une ou plusieurs personnes, il ne savait pas encore. Les portes s'ouvrirent mécaniquement.

Le regard de Mme Kim croisa celui de NamJoon, et l'espace d'un instant, rien ne se passa. Puis la femme entra dans l'ascenseur sans un mot et se plaça à côté du majordome. Elle appuya sur un bouton. Un étage plus haut que celui du domestique. Alors que les portes se refermaient, elle jeta un dernier coup d'œil au fond du couloir qui leur faisait face.

Aucun mot, aucune expression ne fut échangé. Durant le temps d'un étage, rien d'autre que le silence ne régna. NamJoon restait interdit, à fixer le cadran qui indiquait successivement des chiffres. Le temps semblait s'écouler plus lentement et plus difficilement en présence de cette femme. Son parfum chatouillait son nez, mais cela n'avait rien d'agréable. Elle était habillée de façon très chic.

Que faisait-elle à cet étage ? Il n'y avait personne de sa famille ici. La chambre de TaeHyung se trouvait non loin de celle de SeokJin et celle des parents était à un niveau au-dessous. Alors que faisait-elle ? Elle n'était sûrement pas en promenade.

Plongé dans ses pensées suspicieuses, NamJoon remarqua légèrement en retard qu'il était arrivé à son étage. Là, il se tourna vers Mme Kim. Elle lui sourit amicalement.

« Bonne soirée, dit-elle poliment. »

Le majordome se pencha par automatisme et lui souhaita également une bonne soirée, bien que sa voix fut moins forte, plus hésitante. Il sortit. La porte de l'ascenseur se referma derrière lui.

NamJoon, anxieux quant à ce qu'il venait de vivre, aurait voulu ne pas penser plus loin, ne pas émettre d'hypothèse dont il n'avait aucune preuve et dont les pistes étaient trop vagues.

Mais il n'arrivait pas à s'en empêcher.

•oOo•

Je voulais appeler ce chapitre "diabète".

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