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Chap. 35: Entrevue


•oOo•

NamJoon s'arrêta devant la porte imposante. Derrière lui, HoSeok était plus crispé et inquiet qu'il ne l'avait jamais été, toute situation confondue. Et il avait bien raison de l'être.

Car après tout, être convoqué dans le bureau du grand patron était, vous vous en doutez, loin d'être rassurant.

Cependant, NamJoon était nettement moins préoccupé que son collègue, pour la simple et bonne raison qu'il était déjà venu ici une fois. En soit, c'était il n'y a pas si longtemps, et par conséquent, il connaissait déjà un peu les lieux. Il savait également à quoi s'attendre. Pour HoSeok toutefois, cela semblait être une autre paire de manche.

De plus, NamJoon avait le sentiment qu'ils n'étaient pas là pour un éventuel renvoi. Car si cela avait été le cas, pourquoi une telle convocation ? Une simple lettre aurait suffit, comme pour Jae-Hwa. Le rose eut un pincement au cœur, mais n'y pensa plus. Le père de SeokJin ne se serait pas embêté à les faire venir pour ça. C'était donc autre chose, mais quoi ? Ça, ils n'allaient pas tarder à le savoir.

NamJoon s'avança en premier pour toquer trois fois à la porte à double battant. Il se souvenait bien s'être déjà tenu là, exactement au même endroit mais dans un état d'esprit différent. Comme de coutume, une voix les autorisa à entrer peu de temps après.

La pièce n'avait pas changée d'un poil. Toujours ces mêmes cadres aux murs, ces mêmes photos. À présent, NamJoon trouvait presque cela bizarre de voir ainsi SeokJin enfant, adolescent, jeune adulte. Toutefois, ce qui lui provoqua un véritable pincement au cœur, ce fut la fameuse photo où il se trouvait avec sa mère, lorsqu'il n'était encore qu'un bébé.

Ce cliché lui fit réaliser la perte que SeokJin avait subit, et sa compassion à son égard ne fit que grossir dans sa poitrine.

NamJoon ne tarda pas à reprendre du sérieux. Ce n'était clairement pas le moment de divaguer, là, il faisait face à l'homme le plus influent de la région, le propriétaire de Kim Industry, le père de SeokJin. Il ne devait pas merder. Sous aucun prétexte. Bizarrement, il désirait faire bonne impression.

« Je suis ravi de vous revoir, affirma amicalement l'homme aux cheveux grisonnants, debout derrière son éternel bureau en bois massif.

– Moi de même, répondit NamJoon, s'efforçant d'être sincère. »

Le vieil homme lui sourit et s'installa dans son fauteuil. Le cuir craqua sous son poids, tandis que son dos s'enfonça dans le dossier. D'un geste de la main, il invita les deux autres à s'asseoir sur les chaises prévues à cet effet. Les deux domestiques obéirent, et NamJoon se surprit à penser que son patron semblait plus sympathique que dans ses souvenirs. Peut-être était-il de bonne humeur, qui sait.

« Bon, si je vous ai fait venir, c'est parce que j'ai une requête à vous soumettre. Enfin, surtout pour vous, Monsieur Jung. »

HoSeok se raidit sur sa chaise. Il hocha la tête pour acquiescer, toujours loin d'être rassuré. Le vieillard, lui, était on ne peut plus calme, très tranquille.

« Vous le savez sûrement mais... L'homme sembla réfléchir. Les coins de sa bouche se plissèrent, marquant ses rides. Puis il chassa son indécision et continua. Ma femme et mon fils reviennent tout juste de voyage. »

Les deux autres ne firent aucun commentaire et le laissèrent parler sans interruption.

« TaeHyung est à présent plus qu'en âge pour commencer à devenir plus sérieux, à cesser ses enfantillages, dit M. Kim, les doigts emmêlés nerveusement. Et j'ai entendu dire, par l'un de vos collègue, qu'il ne s'était pas bien comporté, en arrivant ici. C'est pourquoi je vous demande à vous, Monsieur Jung, de devenir son majordome au même titre que votre collègue ici présent avec mon autre fils, SeokJin. »

Ce fut un choc total pour HoSeok. Son expression se décomposa, et il ne sut vraiment pas quoi en penser. Instantanément, il voulut décliner, mais d'un simple regard, NamJoon l'en dissuada. Ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait si facilement refuser. Il devait y réfléchir.

« Je ne sais pas trop, monsieur... Éluda-t-il, très incertain. Je ne pense pas être le plus qualifié pour cette tâche alors... Pourquoi moi ? »

Le vieil homme se balança doucement dans son fauteuil de cuir, les mains jointes. Il hocha la tête, compréhensif.

« Je conçois que cela puisse paraître ardu, mais je vous assure que vous êtes l'homme qu'il me faut, assura-t-il de façon convaincue. Vous êtes celui qu'il sollicite le plus, j'en conclus qu'il semble vous apprécier. Lui qui habituellement refuse catégoriquement d'avoir quelqu'un pour l'assister personnellement... »

Il marqua une pause, le temps qu'HoSeok saisisse ce qu'il disait, qu'il y médite. Puis il reprit.

« Si vous acceptez, vous en serez recomposé de façon méritante, dit l'homme pour cette fois, tenter de le convaincre lui. Et si ce qui vous inquiète est à propos de mon fils en personne, sachez qu'avec ce statut vous aurez le droit de le réprimander lorsque vous le jugerez nécessaire. Aucune sanction ne sera prise contre vous, je vous l'assure. »

Présentée ainsi, l'offre n'avait plus rien d'effrayant. HoSeok s'en rendit compte, et il prit quelques instants pour réfléchir. Il regarda NamJoon, lequel haussa faiblement les épaules. Finalement, il accepta timidement, et l'homme en parut ravi.

Puis, M. Kim extirpa une feuille parmi tant d'autre et la tendit au noiraud, lui donnant également de quoi signer.

« Voici les termes du nouveau contrat, présenta l'homme. Rien d'important ne change, vous avez juste plus de pouvoir en vos mains. Vous n'avez qu'à signer là, et je m'occupe du reste des formalités. »

HoSeok hocha la tête, prit le stylo qu'on lui tendait et signa sans tarder. Puis le vieil homme rangea toute la paperasse et se réinstalla confortablement dans son fauteuil.

« Bien, ce sera tout, dit-il comme pour conclure. »

Les deux domestiques se levèrent, mais alors qu'ils s'apprêtèrent à sortir du bureau, M. Kim interpella NamJoon.

« Vous, vous pouvez rester. Nous avons encore à discuter. »

Le majordome fit signe à HoSeok, qui le regardait d'une mine inquiète, de sortir. Les deux collègues se lancèrent un simple regard en signe d'au revoir et NamJoon se rassit sur sa chaise. Derrière lui, la porte se referma, et le silence tomba dans la petite pièce.

L'homme continua à se balancer un moment dans son fauteuil, tandis que le grand rose, lui, se tenait juste là, assis, les mains sur ses genoux. Il avait presque l'impression d'avoir fait un bon dans le temps et de se retrouver à l'école, dans le bureau du directeur pour être réprimandé.

Sauf que cette fois, il écoutait avec attention ce que ce vieil homme, détenteur d'une fortune colossale, allait lui dire. Tout le contraire de ce qu'il faisait lorsqu'il n'était qu'un adolescent idiot.

L'homme parut ne pas savoir comment débuter. Alors, le coin de la bouche plissée, il se redressa sur son fauteuil, arrêtant ses mouvements incessants, ses tics nerveux.

« J'ai entendu dire que vous avez eu un petit accident, l'autre jour, dit-il lentement. J'espère que vous vous en êtes remis.

– Ne vous inquiétez pas Monsieur, je vais parfaitement bien. »

Le vieil homme, songeur, hocha la tête machinalement. Ses doigts se touchaient à la manière de Sherlock Holmes en pleine réflexion, et il marmonna, d'un ton grave.

« C'est tout de même très fâcheux. Des billes dans les escaliers, c'est une farce loin d'être amusante. »

À sa manière de le dire, l'homme avait l'air de savoir de quoi il en retournait vraiment, qui était le responsable. NamJoon devint suspicieux. Alors comme ça, le grand patron était au courant de ce genre de chose, il s'y intéressait ? Voilà qui changeait un peu la donne. Quelqu'un avait dû rapporter cet incident, et bien d'autre chose encore, qui sait.

NamJoon se demanda qui avait bien pût lui dire. Il y avait tellement de domestique dans la demeure, difficile de deviner. D'autant plus que les informations couraient vites, dans ce nid avare et grouillant de ragots.

« Sinon, tout se passe bien avec SeokJin ? demanda soudain l'homme grisonnant, curieux. »

NamJoon, prit au dépourvu, sentit de la chaleur lui monter au visage lorsqu'il pensa à ce qu'il avait fait avec le jeune maître. Et dire qu'il se trouvait devant son père en ce moment même, en toute impunité, et que ce pauvre homme ne se doutait de rien. Enfin, le majordome espérait vraiment qu'il ne se doutait de rien.

« Oui, tout va bien, certifia NamJoon, moins clairement qu'il ne l'aurait voulu.

– Bien, c'est un pas de plus en avant ! s'exclama M. Kim, satisfait. SeokJin semble en effet avoir fait quelques progrès. Je ne le vois que rarement vous savez, mais déjà j'ai put noter qu'il se tient mieux. »

NamJoon cacha son étonnement du mieux qu'il put. Il ne se rendait pas compte de ces soit-disants progrès. Pour lui, SeokJin était juste un peu moins agaçant qu'avant. Il était plus doux, plus gentil, plus attentionné. Enfin, si on excluait son comportement depuis que TaeHyung était venu mettre son grain de sel. Dès lors, SeokJin était absent, indifférent. Peut-être se tenait-il mieux encore, mais ça, NamJoon ne pouvait pas le savoir.

Le majordome se racla la gorge, comme s'il avait soudain du mal à respirer. Quelque chose le dérangeait, dans tout ça. Il se dit que c'était peut-être juste la tension du moment qui le stressait, le fait qu'il se tenait devant quelqu'un de bien plus important que lui et qui pouvait, s'il le désirait, ruiner sa vie ainsi que celle de bien d'autres personnes sur un coup de tête. Oui, peut-être bien que c'était ça, finalement.

« C'est un gentil garçon, dit l'homme, plus pour lui-même que pour son interlocuteur. Mais il faut qu'il s'endurcisse, qu'il oublie la peine qu'il a put éprouver et qu'il grandisse. L'homme fixa alors NamJoon, dont le corps se raidit de façon indicible. C'est pourquoi vous êtes là, pour que mon garçon devienne un homme. »

NamJoon aurait bien voulu esquisser un sourire, mais son visage ne le lui permit pas. Il craignait de faire une horrible grimace à la place, car dans son esprit, les paroles de son patron avait une toute autre signification. Le majordome n'arrivait pas à freiner ses pensées, il voyait bien trop de sous-entendu involontaire.

L'homme, quant à lui, ne sembla pas se préoccuper du malaise de NamJoon. Il continua, plus dans ses pensées que sur terre.

« J'aimerais qu'il prenne le relai, lorsque je serai trop vieux. C'est beaucoup de responsabilité, mais c'est ainsi, hélas, éluda l'homme. Il s'en sortira. J'en suis sûr. »

Le silence se fit. NamJoon se sentait mal à l'aise sur sa chaise. En vérité, il avait plus que jamais envie de sortir d'ici, de retrouver SeokJin et de lui parler de tout. Il avait un besoin viscéral de tout mettre à plat, de livrer tout ce qu'il avait soudain sur le cœur. Mais qu'avait-il vraiment sur le cœur ? Le rose n'était pas certain de vouloir poser un mot en particulier sur ce sentiment. Du moins, pas maintenant, pas comme ça.

Lorsque l'homme eut enfin terminé son petit monologue sur les responsabilités de son fils, chose que NamJoon n'écouta qu'à moitié en se contentant de hocher la tête régulièrement, il libéra enfin le majordome de cette longue entrevue. Le jeune homme put enfin se lever.

Alors qu'il s'extirpa de sa chaise, le vieil homme fit de même. NamJoon le vit tendre sa main vers lui, comme s'il désirait échanger une poignée de main pour conclure la discussion.

Le majordome saisit la paume tendue, et les deux hommes se regardèrent droit dans les yeux. À ce moment-là, NamJoon sut qu'il devait dire quelque chose, assurer au père de SeokJin qu'il s'occuperait bien de son fils, qu'il était déterminé. Le grand rose rassembla donc tout son courage et affirma, d'une voix certaine:

« Je m'occuperai de votre fils aussi bien et aussi longtemps que je le pourrais, soyez-en sûr. »

L'homme sembla apprécier cela. Il hocha la tête et son sourire sincère fit apparaître les rides aux coins de ses lèvres. Étrangement, NamJoon se sentit presque mal. Il avait l'impression de faire quelque chose de mauvais, de déjà le trahir malgré toute sa bonne foi.

La poignée de main se finit, et le grand rose sortit finalement du bureau.

Dans le couloir, il n'eut même pas le temps de souffler qu'HoSeok lui sauta presque à la gorge. Ce fut limite si NamJoon ne fit pas une crise cardiaque.

Le noiraud s'excusa sommairement, une mine inquiète sur son faciès. Le rose, une main sur son cœur, songea que son collègue devrait vraiment arrêter de se faire autant de mourons pour tout et pour rien.

« Tout va bien ? Il ne t'a pas engueulé ou quoi que ce soit ? demanda HoSeok.

– Non non, c'est bon, répondit NamJoon d'un ton calme. »

Le noiraud soupira, soulagé malgré ses nouvelles responsabilités dont le poids ne l'atteignait pas encore. Toutefois, l'autre ne semblait pas aussi rassuré. À vrai dire, son expression fermée reflétait davantage une sorte de malaise, d'impatience refoulée. Il ne ressemblait pas à quelqu'un qui venait de passer un mauvais moment dans le bureau de son employeur, mais plutôt à quelqu'un de pressé, qui avait besoin de se livrer et plus particulièrement, de parler à une personne précise.

HoSeok garda le silence. Il ne fit aucun commentaire, tout simplement parce qu'il savait bien à qui est-ce que NamJoon pensait, en ce moment même. Et il savait aussi que pour son collègue, rien n'était aussi facile qu'il ne l'aurait espéré.

•oOo•

Pour quelqu'un d'absent, je suis plutôt présente.

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