Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 26 : "Je suis désolé"

La nuit fut longue et animée de plusieurs rêves agités. Je me réveillais aux alentours de neufs heures du matin, accompagnée du chant des oiseaux. Il faisait gris et la pluie tombait doucement contre la fenêtre de ma chambre. Je me redressais dans le lit et observais distraitement le paysage. L'infirmière entra dans la pièce, un plateau de ravitaillement vital dans les mains. Il ne me restait plus que deux jours de répits avant de retrouver à nouveau dans la merde jusqu'au cou. Je soupirai malgré moi. 

- Voyons ma jolie, faites-moi un beau sourire !

Je lui adressais un rictus forcé avant de croquer dans la pomme chimiquement rendue rouge qui trônait sur mon plateau. SI seulement elle pouvait être empoisonnée ! Je pourrais rester plus longtemps ici... Mais évidemment, elle n'était pas empoisonnée, seulement acide... Je terminais de manger à contre-cœur tandis que l'infirmière me changeait mon cathéter.

- Votre amoureux a appelé pour prendre des nouvelles, je lui ai dit qu'il pourrait passer cet après-midi. 

Elle avait l'air très heureuse de m'annoncer ça. Moi, je l'étais beaucoup moins de l'apprendre. Elle sortit de ma chambre en emportant le plateau-repas avec elle. Je soupirais. 

Le temps est vraiment détestable. Quand vous voulez qu'il aille vite, il traîne les pieds et quand vous voulez qu'il prenne son temps, il tente de battre Usain Bolt à la course. C'est ce qui s'est passé ce matin. La matinée est passée à une vitesse affolante et quatorze heures pointait déjà son nez. Jeff n'allait plus tarder et moi, je tordais mes doigts dans tous les sens, faisant exploser les minuscules bulles d'air logées entre les os de mes phalanges. Une boule désagréable me bloquait l'œsophage. Les minutes semblaient s'affoler sur l'horloge et elles n'avaient pas l'air de se calmer lorsque je perçu les lourds et réguliers de Jeffrey dans le couloir. Il toqua à la porte de ma chambre et entra lentement. Il me sourit tendrement. Je restais crispée dans le lit. 

- Comment tu te sens mon ange ?
- Pas trop mal... 

Il se dirigea vers moi. Il posa un sac au sol et s'assit sur la chaise à côté du lit. Il me pointa le bagage du doigt. 

- Je t'ai apporté quelques affaires pour te changer, à moins que tu veuilles ressortir d'ici avec seulement mon t-shirt sur le dos...

Il m'adressa un clin d'oeil et se mit à rire. Je laissais un ricanement nerveux m'échapper. Très drôle tout ca... Je détournais le regard, gênée. Jeff prit ma main et tira doucement dessus pour m'interpeller. 

- Tu sais, j'ai beaucoup réfléchis hier soir, après être passé te voir. 

Miracle. 

Je le regardais sans rien dire, inquiète. Il caressait le dos de ma main avec son index. 

- Je comprend que tu ne veuilles plus que je t'enferme et que je sois dur avec toi...
- Tu es plus que dur, Jeff. Tu es violent

Ca m'avait échappé tout seul et je regrettais déjà mes paroles. Jeffrey avait délaissé ma main pour venir fixer son regard dans le mien. Il prit une grande inspiration et m'adressa un sourire tendu. 

- Oui, je comprend. C'est pour ça que j'ai décidé de faire des efforts. Comme tu me l'as dit une fois, quand on aime quelqu'un, on lui montre. 

J'étais perturbée. Jamais je ne pensais entendre ces mots sortir de la bouche de Jeffrey Woods. Je fixais sans rien dire. Il soupira un peu. 

- Jeff- Tu...
- Oui, t'as bien entendu T/P. Je veux changer, pour toi. 
- Mais tu m'avais dit que tu n'avais pas l'intention de-
- Je sais ce que j'ai dit.

Je baissais la tête. Jeffrey me la releva avec son pouce et son index et approcha son visage du mien. Lorsque nos lèvres se touchèrent, je fermais les yeux et je senti mes vertèbres se détendre. Je passais une de mes mains encore éraflées dans ses cheveux corbeau. Il recula au bout de quelques secondes, me laissant reprendre mon souffle. Je me senti sourire bêtement et je rougis instantanément. Jeff se mit à rire joyeusement. A près s'être calmé, il me prit les mains et me souris gentiment.

- J'aimerai qu'on recommence tout. Qu'on essai d'oublier mes conneries, que tu puisses enfin me faire confiance...

Il avait l'air sincère pour une fois. Aucune trace de la lueur rouge qui me terrifiait tant. Malgré mon envie de lui dire oui, une part de moi-même doutait terriblement. Et si ce n'était qu'une énième tentative de manipulation ? Je le regardais en face, indécise. 

- Jeff, je...
- Je sais que tu n'as pas confiance en moi, mais laisse moi te prouver que tu peux ... Je t'en pris...

Je souris un peu. J'ai peur de m'en mordre les doigts.

- D'accord. Je t'accorde une période d'essai. Mais je veux une garantie. 

Il fronça les sourcils et pencha légèrement la tête sur le côté. 

- Une garantie ? 
- Oui, si jamais tu n'arrives pas à changer, je veux que tu me jures que tu me laisseras partir.

Ma voix s'était faite hésitante et Jeff le remarqua. Il me sourit doucement. 

- Je te promet que si j'échoue, je te laisserai partir.

je lui rendit son sourire timidement.

- Merci.
- C'est normal, mon chat. 

Un silence un peu gênant emplit la pièce, aucun de nous deux ne bougeait. Quelques longues minutes s'écoulèrent avant que Jeff n'ose prendre la parole.

- Il faut qu'on mette les choses à plat.

Je relevais la tête vers lui.

- Ok ?
- Je te tue des gens T/P. Je suis un tueur en série... Je suis atteint du trouble de la personnalité bordeline et j'ai des tendances psychotiques...

Je le savais déjà, et depuis belle lurette en plus, mais le fait de l'entendre le dire me fit l'effet d'une décharge électrique. 

- Mais tu le savais déjà, non ?
- Je m'en doutais fortement on va dire...

J'avais du mal à le regarder en face et mes mains tremblaient un peu. Je savais qu'il était fou, qu'il avait des problèmes mais les choses prennent de l'ampleur lorsqu'elles sont exprimées. Jeff, lui, ne paraissait pas perturbé le moins du monde. Il regardait distraitement par la fenêtre de la chambre. 

- Oh, il s'est remis à pleuvoir. 

C'est tout ce qu'il avait ajouté. Je voulu parler à plusieurs reprises mais ma voix se brisait avant d'avoir pu atteindre la barrière de mes lèvres. Ces dernières étaient soudainement desséchées, comme si toute l'eau de mon organisme s'était évaporée. Mon corps tremblait frileusement et il m'était impossible de couvrir les frissons qui m'envahissaient.

- Tout va bien, mon chat ?

Oui, le gars qui se veut être mon petit ami est littéralement un tueur en série timbré mais oui, je vais on-ne-peut-mieux !

- Oui, ça va, je suppose.
- Je suis désolé.

Oh ! Des excuses ! Bien sur, quelle bonne idée ! Je sentais la tension me monter, me tordant les muscles et les boyaux au passage.

- Désolé de quoi ?
- De tout...

La colère descendit d'un coup, laissant place à l'attendrissement et à la pitié. Jeffrey me regardait tristement. Ses cheveux lui retombaient délicatement devant les yeux et chatouillaient presque ses épaules. Une pensée idiote mais sincère m'envahit : il faudrait vraiment qu'il aille chez le coiffeur... Je soupirais un peu avant de lui adresser un sourire. 

- J'ai vraiment envie d'être avec toi Jeff...
- Mais ?

Mon sourire s'effaça d'un coup, sans même que je ne m'en rende compte. 
- Mais... J'ai peur que tu n'arrives pas à changer. 

Ce fut au tour de Jeff de soupirer. Il baissa la tête et ses cheveux cachèrent complètement ses yeux azurs. Je pris timidement sa main et enroulais nos doigts. Il me regarda faire sans rien dire, se contentant de caresser le dos de ma main avec son pouce. 

- Tu sais, j'ai peur d'avoir des problèmes...
- Quels problèmes ? 

Jeffrey me regarda sans comprendre, je dégluti avant de poursuivre ma phrase. 

- Tu vois le syndrome de Stockholm ? 

Il fronça les sourcils mais ne m'interrompit pas. 

- Eh ben, j'ai peur de l'avoir développé... 
- Tu sais que c'est pas très malin de ta part de lâcher des trucs pareils ? 

Il avait l'air visiblement amusé et je me sentais déjà ridicule. Jeff se pencha vers moi et tira sur ma main pour m'obliger à m'approcher aussi.

- Dis le directement que t'es dingue de moi, poupée.

Mes joues semblaient menacer de prendre feu. Je détournais le regard et gonflais les joues. Je retirais ma main de la sienne. 

- Je ne suis pas "dingue" de toi ! Je te l'ai déjà dit !

Enfin, si, j'étais raide dingue de lui mais il était hors de question que je lui avoue.

- Mmh... J'en suis pas si sûr moi. 

Il ricana quelques secondes avant de se calmer. Mon visage cramait totalement maintenant. 

- Arrête de te moquer de moi !

Je soupirais intérieurement. J'avais l'impression désagréable d'être une de ces cruches qui gloussent dès que le garçon populaire passe à côté d'elles. Ressaisis toi T/P ! Non... Ca aussi c'était une réaction de cruche ... Jeff, lui, restait assis sur sa chaise, les avant-bras  appuyés sur ses genoux. 

- Alors, t'es toujours sûre de pas m'aimer ?
- Si, je t'aime ! Voilà, t'es content ?
- Très !

Il afficha un sourire satisfait et se redressa pour caler son dos contre le dossier de la chaise blanche de l'hôpital. Je râlais un peu et croisais les bras. Il regarda le cadran de l'horloge sur le mur d'en face qui affichait déjà seize heures quarante-cinq. Il se leva et enfila sa veste en cuir noir puis remonta son masque au dessus de son nez. 

- Bon, je dois y aller, j'ai des choses à régler.
- Tu vas encore commettre un meurtre ...?

Je rentrais un peu la tête dans les épaules et Jeff éclata de rire. 

- Non, mon chat ! Pas à cette heure-ci voyons !

Son regard bleu semblait briller.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro