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Une femme joue du piano et chante. Elle est accompagnée par une jeune fille brune qui chante aussi. Un homme entre et soulève une couverture du canapé où quelqu'un est endormi.

C'est Tony et Aïlynn plus jeunes et ses parents.

Maria : Réveille-toi, mon chéri. Dites au revoir à votre père, tous les deux.

Tony plus jeune, avec un bonnet de père Noël, se lève.

Howard : Tu savais qu'il y avait un sans-abri sur le canapé ?

Aïlynn : Papa.

Tony : C'est pour ça qu'Aïlynn et moi adorons venir pour Noël... juste avant que tu t'en aille.

Maria : Sois indulgent, Howard, ils font leurs études à l'étranger.

Howard : Avec des étrangères, ça veut dire. Quel est le nom de la dernière ?

Il enlève le bonnet de la tête de son fils.

Aïlynn : Elle s'appelle Candice !

Tony : Merci, Aïlynn.

Aïlynn : Mais de rien.

Howard : Je ne te demande qu'une chose, Tony, essaye de ne pas mettre le feu à la maison d'ici lundi.

Tony : Ah, vous rentrez que lundi. C'est une excellente nouvelle. Je vais pouvoir inviter toute ma promo à enterrer l'année.

Aïlynn : Vous allez où ?

Maria : Votre père m'offre une petite escapade aux Bahamas.

Howard : En chemin, nous ferons une courte escale.

Tony : Au Pentagone, c'est ça ? Tu vas adorer, il paraît que le menu du réveillon à la cantine est exceptionnel.

Aïlynn : Ne commence pas, grand frère.

Howard : Et on dit que le sarcasme est la marque d'un fort potentiel. Si c'est le cas, tu as un grand avenir devant toi. Je descends les bagages.

Howard part. Tony va dans un coin.

Maria : Vous lui manquez beaucoup, quand vous n'êtes pas là. Et je peux vous assurer que c'est nous qui allons vous manquer.

Maria se lève du piano et se dirige vers son fils. Aïlynn la suit.

Maria : Pensez que c'est la dernière fois que nous sommes réunis tous les quatre. Vouz savez ce qui va se passer, n'est-ce pas ? Dites-lui un mot gentil. Si vous ne le faites pas, vous le regretterez.

Howard revient avec des bagages.

Tony : On t'aime, papa.

Aïlynn : On sait que tu as fait ce que tu pouvais.

Leur mère les embrasse sur la joue. Puis ils s'en vont et le jeune Tony et la jeune Aïlynn sont seuls.

Le Tony de nos jours se tient derrière. Il porte des lunettes spéciales. Il s'avance.

Tony : On aurait voulu que ça se termine comme ça. Le Variateur Optionnel de Mémoire Intégrée ou V.O.M.I. L'acronyme n'est pas heureux, je sais, mais c'est, en gros, un procédé extrêmement coûteux de prise de contrôle de l'hippocampe pour... recréer les souvenirs douloureux.

Tony se penche sur le piano et souffle les bougies. Le décor se désagrège un peu.

Tony : Ça ne change rien au fait qu'ils ne sont jamais arrivés à l'aéroport. Ni à tout ce que ma sœur et moi avons fait ensuite pour éviter d'affronter notre deuil.

Il enlève ses lunettes et le décor disparaît.

Tony : Non. Et ajoutez à ça, les 600 millions de dollars que m'a coûté ce petit gadget thérapeutique. De toute façon, aucun être sensé ne l'aurait financé. Euh... Aidez-moi. Quelle est la mission que s'est fixée le M.I.T, déjà ?

Il se met sur le côté de la scène d'un amphithéâtre.

Tous : "De générer, de transmettre et de préserver la connaissance."

Aïlynn fait son entrée sur l'estrade de l'amphithéâtre.

Aïlynn : "Et de travailler avec d'autres, pour répondre aux plus grands défis du monde." Et ces autres, en l'occurrence, c'est vous. Et, tout à fait entre nous, les défis qui vous attendent sont les pires que l'humanité est jamais à affronter. D'autant que vous êtes tous fauchés.

Tout le monde rit.

Aïlynn : Pardon. J'aurais dû dire, vous étiez tous fauchés. Car, si on vous a réunis aujourd'hui, c'est pour vous annoncer que la fondation Septembre vous a accordé à tous la première bourse de son histoire. Ce qui veut dire, que tous vos projets sont approuvés et financés.

Tony : Aïlynn Stark, mesdames et messieurs.

Tout le monde applaudit.

Tony : Pas de limites, pas de taxes... Tout ce qu'on vous demande, c'est de reformater l'avenir ! Et ça commence maintenant.

Sur l'écran s'affiche : "Je veux maintenant vous présenter la présidente de la fondation : Pepper Potts."

Le sourire d'Aïlynn s'efface. Elle regarde son frère.

Mais Pepper et Tony s'étant séparés, Pepper n'est pas là.

Tony : Allez casser des œufs.

Une musique retentit et tout le monde se lève pour applaudir.

Tony et Aïlynn sortent de la scène. Cette dernière essaie de consoler son frère.

Aïlynn : Je suis désolée, Tony.

Directeur : Alors là, j'en ai le souffle coupé. J'aurais du mal à m'en remettre. Tony ! Quelle générosité ! Et quelle somme ! Waouh ! Juste par curiosité : Est-ce qu'une partie de cette somme pourrait également profiter aux enseignants ? Vous vous dites : houlà. Oui je sais, mais je vous explique, il se trouve que j'ai un projet génial d'appareil à réchauffer les hot-dogs au moyen d'un petit détonateur chimique...

Tony : Les toilettes, c'est par là ?

Directeur : Oui, un petit détonateur...

Une femme se place devant Tony.

Femme : Je suis désolée, monsieur Stark, pour le prompteur. Je ne savais pas du tout que mademoiselle Potts avait annulé. Je n'ai pas pu corriger le texte.

Tony : C'est... Pardon, je reviens.

Tony sème le directeur et il se dirige vers un ascenseur. Aïlynn part de son côté pour téléphoner à Clint.

Une femme noire attend.

Femme : C'est formidable, ce que vous avez fait pour ces jeunes.

Tony : Parce qu'ils le méritent. Et ça m'allège un peu la conscience.

Femme : On dit qu'il y a toujours un fond de culpabilité dans la générosité. Mais si vous en avez les moyens... continuez de faire vos omelettes en cassant des œufs. C'est ça ?

Tony s'approche et appuie sur le bouton de l'ascenseur.

Tony : Vous montez ?

Femme : Non. Je suis exactement où je veux être.

Elle fouille dans son sac et Tony lui saisit le poignet.

Tony : Non, attendez !

La femme le regarde.

Tony : Je vous demande pardon. Déformation professionnelle.

Femme : Je suis fonctionnaire au Département d'État. Un travail de bureau. Ennuyeux à mourir. Mais ça m'a permis d'élever un fils toute seule. Un merveilleux garçon dont j'étais extrêmement fière.

Elle sort une photo et la plaque sur le torse de Tony.

Femme : Il s'appelait Charles Spencer. Vous l'avez tué. En Sokovie. C'est ce que vous appelez casser des œufs. Vous prétendez vous battre pour nous. Mais en réalité, vous vous battez pour vous-même. Vous nous dites que vous êtes des vengeurs, mais nous, qui nous vengera ? Mon fils ne reviendra pas. Et c'est votre faute.

Elle se tourne et s'en va.

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