Durant la nuit, Louise n'avait cessé de réfléchir à Marc. Etait-il vraiment un allié ou bluffait-il ? N'y tenant plus, elle décida d'aller espionner le champ des roses.

             Arrivée là-bas, elle se cacha derrière un rocher à proximité de Pamela, Christine et, comme elle l'espérait, de Marc. Là elle put entendre la conversation suivante :

           -Marc, je voulais te parler du plan. Tout d'abord, hier tu es allé voir les tournesols pour jouer l'espion. Tu l'as fait n'est-ce pas ?

           -Bien sûr que je l'ai fait. Continue.

           -Ont-ils accepté ?

           -Ils réfléchissent.

           -La suite du plan, donc... Mes amis lointains, les chardons bleus vont faire le voyage pour que les tournesols ne puissent pas passer le jour J, tu me diras quand. Tu sais, ces fleurs ont l'esprit guerrier. Les tournesols ne feront pas le poids. Certes ils sont plus gros, mais ils ne savent pas combattre.

          -Bien, je leur livrerai de fausses informations demain.

          Peu de temps après, Louise était retournée à son champ, bouleversée. Comment avait-elle put une seule seconde douter de sa culpabilité ? C'est une rose ! Il ne fallait pas s'attendre à autre chose !

          Dans l'après-midi, elle fut furieuse de voir arriver Marc dans leur champ. Cette fois ce fut Mireille et Alexandre qui allèrent l'accueillir.

         -J'ai des informations si vous permettez que je vous les livres.

           Louise leva les yeux au ciel en se demandant quelle bêtise ils allaient leur faire avaler.

          -Pamela et Christine vont appeler leurs amis lointains le jour de votre départ. Des chardons bleus.

            Louise n'en cru pas ses oreilles. Ca y est, elle avait compris.

          -On te prend. Tu seras notre espion !

          -Tu es sûre que ça va ? dirent en cœur ses deux amis

          -Bien sûr que ça va ! Le soleil est haut aujourd'hui !

          -Euh... D'accord je suis ravi que vous me fassiez enfin confiance ! Il faut que je leur livre une fausse information sur le jour du départ. Je leur dirais que c'est le lendemain au soir, comme ça, vous aurez le temps de filer la veille au soir. Ça vous va ?

          -Mais tu viens avec nous ! Pas question que tu meures ! s'écria Alex

          Il y eut un moment de silence gêné, puis Louise tonna :

         -Oui, vient avec nous. Nous partirons le Vendredi 13 Mai, 23h59. C'est bon pour toi ?

         -Ouais, je leur dirais Samedi 14 à la même heure. Je signalerais mon absence pour vous suivre en disant que je vais voir un ami malade. Elles ont le béguin pour moi, elles goberaient n'importe quoi !

         Alex baissa la tête.

         -...Mais je les déteste. Elles me dégoûtent.

         Alex retrouva sa joie de vivre instantanément. Suspect, non ?