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Versatiles - Partie 4

Forêt des Arbres Géants, Mur Maria, la veille

Je ne sais pas. Je n'ai jamais su. Avoir confiance en ma propre force, ou en les décisions de mes camarades... Livaï serra les dents. Dire qu'il existe une situation dans laquelle cette merde ne s'applique pas... Je me suis pris pour quoi, un philosophe ? Il jeta un œil à Marion, qui le regardait tomber avec terrassement. Aucune parole n'allait pouvoir excuser ce qu'il s'apprêtait à faire.

Au prix d'un effort incommensurable, il se résigna à tirer une nouvelle épée, et à la balancer sur elle.

Je suis désolé. Il atterrit brutalement au pied d'un tronc ; là, il observa avec douleur la jeune femme esquiver l'attaque et foncer sur lui. Les tirs des américains avaient cessé sous la stupeur. Il planta son axe dans le front du plus proche, l'attrapa de son bras valide, et l'envoya entre lui et la chercheuse.

La lame de celle-ci s'enfonça intégralement dans l'abdomen de l'ennemi : il dut se baisser pour éviter qu'elle ne lui tranche la gorge au passage. L'arme se retira illico, et se leva une nouvelle fois. Il se protégea de justesse avec le cadavre qui les séparait.

Une femme cria alors quelque chose d'une voix déchirée, et fonça sur la scientifique avec haine. C'était de l'inconscience à l'état pur, mais il n'allait pas s'en plaindre. Il avait parié dessus, après tout... Et avec justesse : sa subalterne s'en prenait désormais à leurs adversaires.

Bordel... Il s'affaissa un peu plus, le dos contre l'arbre. Sa main tremblante se posa sur la plaie déjà sanguinolente. « Stop, don't harm her ! » Il observa le monstre qui leur servait de scientifique écraser violemment la face de quelqu'un, et se tourner en une fraction de seconde vers le reste du groupe.

Ils n'étaient plus que cinq. Cela aurait pu être impossible pour elle s'ils n'étaient pas dans l'obligation de la ramener entière. Ils ne purent rien faire lorsqu'elle en éclata deux autres. Chacun de ses gestes témoignaient de son instinct bestial. Elle fonçait tête baissée, mais sa force était assez décuplée pour lui sauver la mise.

Plus que trois... Mais l'un d'eux eut manifestement un éclair de génie, car il pointa de nouveau son flingue sur lui. Livaï plissa les paupières. S'il ne tirait pas, il allait de toute manière crever de la main de Marion...

Celle-ci qui arrêta brutalement de déchiqueter le visage de l'avant-dernière. Ses prunelles folles se posèrent sur le soldat américain. Le caporal-chef la regarda avec stupéfaction se ruer sur lui, et lui mettre un violent pain dans la face.

Il entrouvrit les lèvres. Après l'individu qu'elle était en train de défigurer, il y avait une jeune fille dans son viseur, qui se trouvait à un mètre à peine d'elle... Et elle s'en était prise à ce pauvre type ? « Essaye, et t'es mort ! » raisonna alors sa voix dans son crâne. Non... Et quand bien même, ce n'est pas normal.

Elle n'eut aucune difficulté à achever la survivante, tant la détresse de celle-ci était grande. Puis, elle atterrit grossièrement au sol, et regarda frénétiquement autour d'elle. Ses lèvres retroussées découvraient des dents serrées au possible, et ses membres étaient secoués de convulsions bestiales.

Elle avait définitivement perdu le contrôle d'elle-même. Lorsqu'elle posa ses yeux vidés de toute humanité sur lui, il crut bien qu'il était fini... Mais elle ne bougea pas. Elle se contentait de le fixer, parfaitement immobile. Il fronça les sourcils. « Marion ? » Elle choisit ce moment pour vaciller, et s'étaler par terre.

Il l'étudia un long moment, pour finalement descendre ses prunelles claires sur sa seconde blessure. Celle balle-là n'avait pas traversé sa peau, mais l'avait méchamment entamée. Il les reporta ensuite sur la clairière, principalement habitée par du sang et des cadavres. Quelques câbles sectionnés pendaient çà et là.

Il n'avait jamais connu un combat aussi éreintant. Les dix premiers ennemis l'avaient déjà inquiétés ; alors, lorsqu'il avait réalisé qu'ils étaient en réalité trente... Il en était désormais certain, c'était Stephan qui avait révélé leur date de sortie. Ce groupe d'américains, lui, avait dû arriver par un pan aléatoire du Mur Maria. Mais comment avaient-ils fait le chemin de leur base à ici ?

Ses paupières s'écarquillèrent. Ils n'avaient pas pu marcher, pas avec des titans prêts à les dévorer sur place. Il promena lentement son regard sur son environnement. Un bruit métallique s'éleva alors à sa droite ; il entama un brusque mouvement pour se redresser, mais ne récolta qu'une douleur fulgurante.

Il restait une personne, et elle n'allait certainement pas les attaquer au fusil.

Il regarda ses fourreaux vides, puis Marion. Aucun d'eux n'était en état de se battre de nouveau. Ils allaient devoir négocier... C'est du moins ce qu'il pensait jusqu'à ce que le silence revienne en maître, seulement brisé par sa respiration.

Il est parti ? Il posa sa main au sol, et s'appuya dessus pour s'accroupir laborieusement. Forcément... Il faut quelqu'un pour rapporter la situation... Il s'agrippa au tronc, se remit sur ses pieds, ignora le mal qui lui torturait la cuisse.

Il ne s'était jamais pris de balle avant, et comprit la douleur de ses alliés et ennemis lorsqu'il tituba jusqu'à Marion. La souffrance battait au rythme des pulsations de son cœur, et lui arrachait tant de grimaces que cette expression en devenait presque constante.

Dès qu'il arriva à sa hauteur, il se laissa retomber sur ses genoux. Elle était étalée sur le côté ; ses sourcils étaient légèrement froncés.

Froncés ? Il posa prudemment sa paume sur son épaule. A ce contact, elle entrouvrit un œil. Elle est encore consciente. « Livaï... » souffla-t-elle. Dans tous les sens du terme. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai super mal aux muscles... »

Il inspira profondément. « Je suis désolé. » Elle le gratifia d'une expression stupéfaite.

« Pourquoi ?

— C'est toi qui as fini le travail. »

Elle plissa d'abord les yeux... Pour les écarquiller la seconde d'après, et les poser sur ses mains. Ils virent le sang humain qui les souillait ; un hoquet d'horreur s'échappa de sa gorge.

« Non... » murmura-t-elle. Elle déglutit.

« Combien ?

— Six.

— Où est-ce qu'ils sont ?

— Quelque part autour. »

Elle contracta la mâchoire. « C'est pour ça que vous m'avez attaquée. » Il ne répondit pas ; elle se leva. « Ils sont tous morts ? » finit-elle par souffler. Il se remémora le combat un instant. « Non. Certains sont juste assommés. »

Il va falloir s'en occuper, d'ailleurs. S'ils reprennent conscience... Mais dans cet état, je ne vais pas pouvoir le faire. « Marion, tu... » Elle attrapa une arme avant qu'il ne finisse sa phrase. Ses yeux tournaient à l'humide, ses mains tremblaient légèrement, mais elle chercha tout de même les rares survivants.

Il observa sombrement sa subalterne en abattre un, et une larme couler sur sa joue. Elle s'approcha d'un second, fit de même, continua son affaire. Le spectacle était assez horrible : il le voyait, elle se faisait violence à chaque pas, à chaque geste. Il l'avait forcée dans un carnage qu'elle aurait voulu éviter à tout prix. Ce n'est pas à elle de tuer.

Elle éclata enfin la tête du dernier, et laissa le fusil d'assaut retomber à terre. Puis, elle s'immobilisa. Crise ? Il la scruta. Non, elle est juste... Elle releva subitement le menton, et partit dans une direction qui lui parut plutôt aléatoire. « Marion », l'appela-t-il. Mais à peine amorçait-il un geste pour se relever qu'elle revenait avec son sac désormais aussi boueux que leurs habits.

Elle s'agenouilla devant lui, posa le contenant à côté, et fouilla dedans. Elle trouva immédiatement sa trousse de secours : elle l'avait mise tout en haut. « Comment est-ce qu'on fait, déjà, en cas d'hémorragie... ? »

A cette évocation, il ne put retenir le grognement qu'il tentait d'étouffer jusque-là. « Ah, oui », se souvint-elle. « Il va falloir que vous vous asseyiez contre l'arbre... » Elle n'attendit pas qu'il bouge pour tenter de l'aider à se remettre sur ses pieds... Mais manqua elle-même de tomber. Elle n'a pratiquement plus d'énergie.

« Je suis désolée, murmura-t-elle.

— Tu n'y peux rien.

— Certes... »

Elle dut se contenter d'ouvrir la sacoche et d'en retirer un nécessaire de soins.

« Est-ce que tu peux enlever ma chemise ? » Son expression se fit lugubre.

« Pardon ?

— Enlever ma chemise, pour dégager mon bras.

— Oh... »

A noter : ne pas faire d'avance à Marion, pensa-t-il. Il va falloir que j'en prévienne une. Elle détacha son manteau, et défit son haut pour découvrir le membre en question. Du moins, si on revient vivants... Après avoir désinfecté leurs mains, elle lui laissa une compresse trempée par le produit.

Le caporal-chef inspira un long moment... Au bout duquel il se fit violence, et la posa sur la plaie. « Bordel », jeta-il immédiatement. Il tenta de serrer le poing, mais la douleur se fit d'autant plus forte : il ne put que contracter la mâchoire.

Mais il eut beau tenter de nettoyer tout ce sang, l'alcool brûlait trop bien ses chairs pour qu'il arrive à faire quoi que ce soit. Il finit par s'arrêter, et souffler longuement.

« Marion, il va falloir que tu t'y colles.

— D'accord. »

Elle prit donc le pansement, et se pencha sur lui. Après le carnage qu'elle vient de voir...

Myope comme elle l'était, elle dut d'abord étudier le trou pourpre avec précision avant de faire quoi que ce soit. Finalement, elle s'approcha un peu plus, jusqu'à ce que ses cheveux trempés lui chatouillent le menton. Elle en arriva même à poser sa paume sur le haut de son torse pour ne pas perdre l'équilibre.

Face à ce florilège de contacts physiques, il se raidit. « Désolée », marmonna-t-elle avant de caresser la blessure - assez délicatement pour qu'il ne sente quasiment rien. La minute qui suivit lui parut plutôt rapide, mais il fut manifestement le seul à la ressentir ainsi, car la scientifique finit par se redresser avec mécontentement.

« Je n'arrive pas à nettoyer comme ça. Ça ne vous dérange pas, si j'y vais un peu plus fort ?

— Vas-y. »

Ça ne peut pas être si terrible que... Il poussa une exclamation de douleur. Elle s'était mise à frotter l'ouverture avec acharnement.

« C'est ça, que t'appelles « un peu plus fort » ? jeta-t-il entre ses dents serrées.

— C'est la définition même.

— Tu... s'étrangla-t-il.

— Livaï.

— Quoi ?

— Cinq fois six ?

— Tu te fous de ma gueule ?

— Cinq fois six, répéta-t-elle dans le plus grand des sérieux.

— Trente.

— Onze au carré.

— Cent-vingt-et... »

Il retint un second cri.

« Cent-vingt-et-quoi ?

— Cent-vingt-et-un, marmonna-t-il avec difficulté.

— Erwin. Quelles proportions ?

— Un mètre quatre-vingt-huit, quatre-vingt douze kilos.

— La première chose que vous m'avez dite ?

— « Je te demande pardon ? », quelque chose du style.

— Faux.

— Non, contra-t-il.

— Eh si. Vous m'avez juste dit « je ne sais pas ».

— Qu'est-ce que...

— Vous aviez quatre ans. Je vous avais demandé pourquoi vous n'aviez jamais cassé de têtes avant.

— C'est traître, articula-t-il.

— De quoi ? De casser des têtes ?

— Non. Ta question.

— Ah, c'est vrai... Mais vous n'avez rien senti, lui fit-elle remarquer.

— Hein ? »

Il la regarda avec stupeur lui montrer la gaze, désormais imbibée de sang. Il soupira longuement. « Ça valait la peine de me rappeler que mes souvenirs sont erronés ? » lâcha-t-il. Elle haussa les épaules, et chercha des bandages.

« Désolée si ça vous a blessé. Votre bras... Vous pouvez le bouger ?

— Non. »

Il remarqua que son air s'était assombri lorsqu'elle appliqua un pansement imbibé d'alcool à quatre-vingt-dix degrés sur ce qu'il restait de son biceps.

« On était censés rentrer d'une traite... souffla-t-elle. Mais les chevaux ont dû se tailler...

— On peut toujours les appeler. »

Il la laissa refermer sa chemise. Ses doigts lui effleurèrent la clavicule : il constata sans mal qu'ils étaient glacés. Sa douleur avait dû être sacrément intense pour qu'il ne les ait pas sentis avant. Elle lui prêta enfin son écharpe pour qu'elle soutienne son bras.

Elle descendit son regard sur la seconde plaie.

« La balle n'est pas rentrée ?

— Non.

— J'avais cru... Vous voulez vous en charger ?

— Je n'ai qu'une main de disponible. »

Marion obéit si simplement à son ordre implicite qu'il fronça de nouveau les sourcils. Habituellement, face à quoi que ce soit qui touchait à des coupures ou à des chairs ouvertes, elle avait un temps d'hésitation... Mais là, rien du tout. Elle déchira les tissus autour de la plaie et nettoya celle-ci presque par automatisme, puis rangea le tout. Là, elle planta de nouveau ses yeux verts dans les siens. Elle est vraiment fatiguée...

Elle se leva pourtant. Ce fut avec une certaine surprise qu'il la regarda entasser les armes des morts dans un coin, et en ramasser une. Elle retourna ensuite le voir : une seconde plus tard, elle lui tendait la main.

« Tu as assez de force ? » Elle acquiesça ; il s'en saisit donc, et la laissa le soutenir avec son épaule. Ils retournèrent ainsi lentement vers le chemin central de la forêt. A son grand bonheur, la pluie avait cessé.

« Les chevaux devraient pouvoir nous entendre... dit-il. Tu sais siffler ?

— Non.

— Moi non plus. »

Ils restèrent plantés là un moment. Finalement, la chercheuse mit sa paume libre en porte-voix. « Bartholo ! » Elle attendit quelques instants : rien ne vint. « Bartholo ! » cria-t-elle plus fort... En vain.

« Peut-être qu'avec le votre...

— Il ne répond pas à son prénom. »

Ils échangèrent un long regard. Le sien se fit presque désespéré.

« Il nous reste trop de kilomètres... gémit-elle.

— On a déjà fait le chemin à pied.

— Vous ne vous étiez pas pris deux balles...

— On ne peut rien faire d'autre. Autant avancer avant qu'il fasse nuit. »

Il la vit pincer les lèvres. « Oui... C'est vrai. Je suis désolée. » Ils reprirent leur marche.

« Arrête de t'excuser.

— Je veux bien essayer, mais vous êtes quand même méchamment blessé.

— Ce n'est pas de ta faute.

— Un peu. Si je ne vous exposais pas à des risques comme ça...

— Ce sont les ordres.

- Pas au point de...

— Ce sont les ordres, la coupa-t-il de nouveau. Et, de toute manière, on est quittes.

— Hein ? »

Il se rendit compte que du sang coulait encore de ses entailles à l'arcade et à la joue, et l'essuya du revers de la manche. « Tu m'as sauvé deux ou trois fois la mise. Les câbles, la pierre... » Elle baissa le menton. « ... et ton état à la fin, même si je t'y ai forcée. »

Elle resta muette un instant. « Certes » fut tout ce qu'elle finit par laisser tomber. Elle étudia ensuite les arbres titanesques qui les entouraient.

« Peut-être que je pourrais passer en manœuvre tridimensionnelle...

— Il te reste assez d'énergie pour ça ? Tu vas devoir me porter.

— Qui ne tente rien n'a rien. »

Il plissa les yeux. « Essaye déjà seule. On verra ensuite. » La scientifique l'amena donc contre un tronc, et prit ses manettes de commandement, avant de faire volte-face. Elle planta son axe, s'éleva de terre, retomba sur les fesses trois mètres plus loin. « Aïe », grommela-t-elle, plus pour la forme qu'autre chose.

Elle revint vers lui d'un air dépité, et le soutint de nouveau. « Va pour la marche... »

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