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... TAPE DANS TES MAINS ! - Partie 6

« C'est une seule et même personne. » Silence.

« Pardon ?

— On a le même vieux.

— Oh... »

Il passa une main sur son visage.

« Et qu'est-ce que tu en penses ?

— C'est... »

Le caporal-chef fronça le nez.

« C'est étrange. Je ne m'y attendais pas. Kenny... Il aurait pu nous le dire plus tôt, jeta-t-il.

— Est-ce que tu pourras continuer à l'ordonner comme avant ? »

Quelques secondes.

« Je vais devoir m'habituer à l'idée. Je me doutais qu'on avait un lien de parenté, mais qu'il soit aussi proche...

— Peut-être qu'on devrait la déléguer à quelqu'un d'autre en attendant.

— Oui. Elle en aura besoin aussi.

— Caporal ! »

Ce dernier tourna immédiatement la tête vers l'entrée de l'infirmerie : Armin venait de débarquer. L'officier plissa les yeux. « Marion est... » En voyant leur air terriblement sérieux, il s'étrangla.

« Oh, rien, excusez-moi, je vais juste...

— Non. Tu disais ? »

Le soldat déglutit.

« Eh bien, Marion n'est pas très en forme...

— C'est-à-dire ?

— Elle est au milieu du réfectoire, et elle ne bouge plus.

— Si elle a fait un malaise, va juste chercher Weierstrass, lâcha le petit homme.

— Non, je veux dire, elle est debout, mais elle ne répond pas.

— Ah. »

Il ferma les paupières, et inspira profondément.

« Les gouttes sont dans mon sac, mon sac est un peu loin.

— Thomas est parti le chercher, intervint Erwin. Il devrait être de retour dans une heure.

— Il peut s'en passer, des trucs, en une heure. Qui est avec elle ?

— Eren, Mikasa, Annie. »

Il se pinça l'arête du nez.

« Une fine équipe, en somme. Où est Hansi ?

— Dans Shiganshina...

— Livaï. Est-ce que tu veux y aller ? »

L'intéressé réfléchit un instant. « Je mettrais trois ans à arriver là-bas... Je pense que Weierstrass peut s'en charger. Armin, tu sais ce que tu dois faire. » Celui-ci hésita un instant, le salua vigoureusement, repartit. Ils se retrouvèrent de nouveau seuls.

***

Armin entra bientôt dans le couloir de vieille pierre interminablement éclairé par des torches. Ses bottes de cuir claquèrent rapidement sur le sol de dalles froides, ses yeux bleus ne quittèrent pas la porte de bois sombre au bout du couloir. Derrière, il y avait Weierstrass, et il fallait absolument que le médecin se pointe.

Livaï était peut-être habitué à voir Marion bloquer en plein milieu d'un endroit improbable avec une expression complètement fixe, mais pour eux, c'était une autre histoire. Eren avait tenté de la secouer ; Mikasa, de lui donner sobrement un verre d'eau ; Annie, de lui parler en anglais. Rien n'avait fonctionné. Lui n'avait même pas essayé : il était plus utile à aller chercher de l'aide.

Ce fut donc en déglutissant une énième fois qu'il se planta devant le battant, et y frappa quatre coups – sa spécialité. Puis, il attendit, les mains derrière le dos. Une seconde voleta joyeusement ; une deuxième la rejoignit ; une troisième leur prit la main et commença une ronde ; une cinquième pointa le bout de son nez ; la septième les fit tomber comme autant de graviers.

Mais un n'est pas un nombre premier... pensa-t-il avant que Gelgar ne l'interpelle. « Arlert, tu cherches le médecin ? » Il le salua illico, et hocha la tête. L'autre passa sa main dans ses cheveux châtains coiffés en pompadour.

« Il n'est pas là, il est parti à la Garnison. Est-ce que c'est urgent ?

— Eh bien... »

Il repensa à la peau livide de Marion. Le caporal ne peut pas venir, Hansi et Weierstrass ne sont pas là, on n'arrive à rien tout seuls, résuma-t-il. « Est-ce que vous savez où est le chef d'escouade Mi... » Un miaulement l'arrêta net. Il se retourna lentement vers Marcel, qui le fixait de ses yeux verts.

Comme d'habitude, la méfiance était de mise sur sa tête fine et légèrement écrasée. Ils s'étudièrent un long moment, paupières plissées et dos hérissé. Une tension palpable s'insinuait déjà entre eux, et se fit aussi dense qu'une purée signée Hansi – elle n'avait décidément pas beaucoup de succès. « Euh, Arlert... Si tu cherches Mike, il est parti aux écuries... »

Mais déjà se jetaient-ils l'un sur l'autre. Armin s'accroupit brutalement, et lança ses doigts vers le félin. Celui-ci esquiva pour mieux dresser ses griffes. Mais le blond, après tant d'affrontements, connaissait ce mouvement par cœur : il pivota immédiatement sur ses pieds, abattit sa main, et le chopa par la nuque.

Marcel eut beau feuler, la victoire revenait indéniablement au soldat. Il se releva calmement. « Merci », dit-il à l'autre combattant, qui le regarda partir d'un air ahuri. Il évolua rapidement dans l'aile, et repassa devant l'infirmerie.

Il y jeta un œil : Livaï et Erwin étaient toujours assis entre deux étroites fenêtres, et parlaient d'un air grave. La pièce allongée aux nombreux lits alignés était plongée dans une semi-pénombre qui se faisait de plus en plus persistante. On va bientôt devoir allumer des torches... Il s'apprêta à continuer son chemin, lorsqu'on l'interpella.

« Armin », l'appela le caporal-chef. Il se tourna vers lui. Dans ses prunelles claires flottait un agacement manifeste. « Aux dernières nouvelles, Weierstrass est un humain. Qu'est-ce que tu fous ? » Il plaqua son poing contre son cœur, raide comme un piquet. « Il est à la Garnison, Caporal », balbutia-t-il. « Je me suis dit que Marcel pourrait être utile. »

Silence. L'autre finit par poser deux doigts sur sa tempe. « Essaie », lâcha-t-il. « Mais si ça ne marche pas, portez-la en sac à patates, et amenez-la ici. » Il acquiesça une nouvelle fois, reprit sa marche, arriva enfin au niveau du restaurant militaire.

Dans la vaste salle éternellement rectangulaire éternellement meublée de ses bancs et de ses tables éternellement longs se tenait toujours Marion. Mikasa fixait son verre d'eau avec une légère déception, Eren ouvrait et fermait la bouche, Annie paraissait plongée dans une profonde réflexion. Dès qu'il entra, son meilleur ami le gratifia d'un air stupéfait.

« Armin ? Qu'est-ce que tu fais ?

— J'utilise ça comme dernier recours, expliqua le jeune stratège. »

Il s'approcha de la chercheuse.

« Et le Caporal ?

— Il discute toujours avec le major...

— Et Weierstrass ? hésita-t-il.

— Parti à la Garnison, m'a dit Gelgar. »

Le semi-titan soupira, et laissa son camarade prendre sa place. Ce dernier se planta devant la scientifique toujours immobile. Il passa une main devant ses yeux verts : toujours aucune réaction. Alors, il souffla un coup, et fourra Marcel sur son visage stoïque.

Puisque c'était sa maîtresse qu'il avait en face, il ne se débattit pas ; non, il se mit à ronronner, de plus en plus fort. Un long moment passa, un long moment qui traduisit une attente à la limite du supportable. Finalement, les mains de Marion s'animèrent lentement, grimpèrent au niveau de sa face, et attrapèrent son animal de compagnie.

Son camarade le lâcha donc. Ce fut à une vitesse d'escargot qu'elle prit le chat dans ses bras, et posa ses pupilles voilées dessus. « Marcel », souffla-t-elle. Armin et Eren échangèrent un regard soulagé.

Elle commença à lui grattouiller l'arrière des oreilles ; il répondit en frottant son museau contre son poignet. Son pelage tigré était désormais calmement lisse. Est-ce que Leah aurait été aussi efficace ? se demanda alors l'explorateur. Il revit son visage doux, ses sourires apaisants, son expression particulièrement attentive lorsque Marion était près d'elle. Oui. Peut-être même plus...

Son cœur se pinça. La jeune femme leur manquait terriblement, même si cela faisait un an et demi qu'elle était morte. Après tout, avec Eren et Mikasa, ils avaient été amis d'enfance... C'est comme si l'un d'eux était mort. Il leur jeta un œil. L'inquiétude lui mordit la poitrine. Mais ils sont forts, désormais, se rassura-t-il. Leah l'a dit, dans la lettre. Il ne lui restait plus qu'à protéger Marion.

Celle-ci qui promena d'ailleurs lentement son regard sur eux. Elle parut reprendre peu à peu conscience, car son air se fit navré. L'asiatique lui tendit une énième fois le verre d'eau qu'elle tenait entre ses doigts fins et pâles. « Tu en veux ? » L'intéressée la remercia dans un murmure – et, bien entendu, ne remarqua pas l'œillade méfiante d'Annie.

« Mikasa », l'appela-t-on alors. Tous se retournèrent vers l'entrée. C'était Livaï qui se tenait sur le palier, appuyé sur sa béquille. Heureusement pour lui, c'était son bras gauche qui était en écharpe, et sa cuisse droite qui avait souffert de la seconde balle. Les blessures étaient au moins équilibrées.

Le major apparut à son tour : le petit groupe les salua. « Il faudrait qu'on te parle. Vous allez devoir venir aussi, mais ça pourrait être pire. Marion sait déjà tout. » Froncement de sourcils de la part de l'orientale, qui dévisagea la chercheuse. Cette dernière baissa le menton, manifestement mal à l'aise.

Qu'est-ce qu'il se passe ? s'inquiéta Armin. On les invita à les suivre, et ils obtempérèrent. Ils durent avancer à la vitesse du caporal-chef ; c'était une aubaine qu'il maîtrise déjà l'art du « je boîte à cause de trente points de suture ». Il atteignait presque sa vitesse normale, ce qui était tout à fait respectable.

Ils retournèrent à l'infirmerie. Autour du lit de l'officier avaient été ramenés six tabourets de bois. « Asseyez-vous », lâcha-t-il. Une fois les fesses sur son propre matelas, il tendit sa jambe valide, et posa la canne près de sa table de chevet. Le blond eut à peine le temps de remarquer la singularité de cette vision que son supérieur ouvrait déjà la bouche.

« J'ai des choses à te raconter sur ta famille. » Il vit son amie se raidir, et remettre machinalement en place son écharpe rouge, puis sa mèche de cheveux devant sa cicatrice. « Oui », répondit-elle ensuite de son calme habituel. Elle ne doit pas trop aimer les révélations là-dessus...

... et cette théorie se vérifia tout à fait lorsque le petit homme leur fit le récit qu'il avait très certainement déjà raconté à Erwin. A chaque phrase, sa face et celle des deux autres membres du trio se décomposait un peu plus. Stéphane Bern a caché une bonne partie de la vérité... Elle n'a pas été directement modifiée... Il serra les dents. Et son lien de parenté avec Hajime Isayama ?

« En 2001, mon père a fricoté avec ma mère, puis l'a larguée dès qu'il a appris que j'existais », dit-il enfin. « Il s'appelait Philippe Chaillot. Il est parti se plaindre comme une gonzesse à Kenny, puis s'est rabattu en 2002 sur la sœur de Hajime Isayama, un peu avant ma naissance. Cette fois-ci, il n'a pas renié son gosse. En bref, tu es née en 2003, tu t'appelais Kyouko Chaillot, et tu es ma demi-sœur. »

Cette seule phrase les frappa de plein fouet ; le choc modela brutalement ses traits usuellement si impassibles de la soldate. Elle hoqueta, écarquilla les yeux, ouvrit la bouche, s'étrangla. Le plus petit, lui, détourna simplement ses prunelles claires. Il paraissait profondément désolé, et n'eut pas besoin de mots pour le faire comprendre.

L'adolescente finit par baisser le menton. « Je vois », souffla-t-elle. « Et Kenny est aussi mon oncle. D'accord. » Elle qui pensait qu'Eren était sa seule famille restante... Et elle est loin d'entretenir un lien fraternel avec le caporal. Kenny, n'en parlons pas. Je n'imagine même pas ce que ça lui fait...

Il reporta ses yeux troublés sur le semi-titan, qui était à peu près aussi interloqué que leur amie. Et Mikasa est la sœur adoptive d'Eren... Par extension, qui est le caporal, pour lui ? Il serra les dents. Ce n'est pas lui qu'ils ont adopté. Il est juste son supérieur. Mais quand même...

« Il y a d'autres choses à aborder », intervint le major. « Les modifications génétiques de votre grand-mère ont apporté quelques particularités à votre famille. A propos de cela, c'est un sujet délicat... » Car leur lien de parenté, non ? « ... donc les autres peuvent sortir si tu le souhaites. » Elle ferma les paupières. « J'aimerais en entendre plus avant », décida-t-elle.

Sur un simple signe de l'homme, les quatre sortirent de la pièce. Ce fut Marion qui ferma la porte de bois, puis s'adossa contre le mur à côté d'Annie. Dans le corridor désormais plongé dans la pénombre, le silence fut de mise durant une bonne minute.

Finalement, Eren passa une main dans ses cheveux bruns. Ils avaient poussé, depuis un mois : ils descendaient jusqu'en dessous de ses oreilles en de fines mèches foncées. Armin non plus n'avait pas pris le temps de couper les siens... Et ils allaient bientôt atteindre ses épaules. Mais Marion se l'est permise, elle, pensa-t-il pour se changer les idées. Un carré qui dépasse encore un peu sa mâchoire... Est-ce qu'elle est allée chez le coiffeur ?

« C'est pas possible... » siffla alors le plus grand. « Ils en ont vraiment fait des armes de guerre... » Il observa sa propre paume, celle qu'il mordait toujours pour se transformer.

« Et Annie et moi aussi...

— Ce n'est pas comme si on avait eu le choix, dit sobrement celle-ci. Et puis, nos capacités au corps-à-corps ne viennent que de nous.

— Quand même... Vous avez de la chance, Armin et Marion.

— Ils ont aussi bidouillé mon ADN, contra celle-ci dans un faible sourire. »

Quatre pupilles stupéfaites la dardèrent.

« Sérieusement ? souffla-t-il.

— Mes capacités intellectuelles et mon instinct sont artificiels. »

Elle rit jaune. « De base, je ne suis qu'une pauvre fille qui n'a rien à foutre ici... » Il y eut un silence. Elle baissa le menton, lèvres pincées ; ses mèches ondulées retombèrent devant son petit visage rond. Quelques instants passèrent encore. Armin se résolut à ouvrir la bouche, mais la blonde agit avant lui.

Elle se plaça devant la chercheuse, et l'étudia un long moment avec impassibilité. « Your cuteness doesn't come from their modifications, though. » La scientifique entrouvrit les lèvres, rougit brusquement, tenta de bafouiller quelque chose. Qu'est-ce qu'elle a dit ?

Il n'eut pas le temps de poser la question : le major venait d'ouvrir le battant. « Vous pouvez revenir. » Ils acquiescèrent, et reprirent leur place. Le caporal-chef haussa un sourcil en voyant l'air imperceptiblement satisfait dont la blonde le gratifia, et celui toujours embarrassé de Marion.

« Tu es sûre de vouloir leur dire ? » lâcha-t-il ensuite à Mikasa, dont la face était à la limite du livide. Elle acquiesça, et inspira légèrement. « Peu m'importe. Le « lien Shihong », ou « lien Chaillot », ou « lien Ackerman » comme ils diraient dans le manga, peu importe, c'était un imprévu. On s'attacherait à une personne pour le restant de notre vie, d'après un scientifique qui a participé à l'expérience. Il manque une case dans notre cervelle, en somme. Voilà tout », abrégea-t-elle. « Ce n'est pas très important. Le reste, vous connaissez. Sens surdéveloppés, aptitudes physiques à la limite de l'humain, réactivité. Je ne vous apprends rien. »

C'est pour ça que Mikasa tient tant à Eren. Et le caporal ? Comme pour lui répondre, Armin vit Marion détourner le regard, et Livaï fixer sa main. Non. Là, je dois mal interpréter les choses, trancha-t-il. Le caporal n'a pas du tout l'air lié à Marion comme Mikasa l'est à Eren. Peut-être même qu'il n'a personne...

« Mikasa sera sous l'autorité de Mike durant quelques temps », annonça le petit homme. « C'est tout ce qu'on avait à vous dire. Vous pouvez aller manger... Et allumer les torches, aussi. » Ils obtempérèrent dans un mutisme de plomb.

« Et pour toi ? entendit-il tout juste Erwin demander une fois en-dehors.

— On n'avait jamais modifié la mémoire d'un Chaillot avant. Mon cas... »

Le reste fut étouffé par la porte.

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