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Il faut sauver le soldat Marion - Partie 5

C'était Marion qui se tenait là.

Son souffle se saccada. Elle fut incapable de réagir lorsque la première se jeta sur la seconde avec rage. Elle ne vit que maintenant le poignard qu'elle tenait. Elles chutèrent à terre, et la chercheuse armée leva le couteau.

« Arrêtez... » murmura-t-elle. Elle l'abattit sur sa victime, qui esquiva de justesse. « Non, arrêtez ça... » Celle-ci poussa brutalement son alter-ego, et recula, tremblante de terreur. « Stop... » Mais elle n'eut pas le temps de se relever : la plus tarée des deux se mit de nouveau à califourchon sur elle.

« Stop ! » hurla-t-elle. Au même instant, une silhouette déboula, et mit un violent coup de pied à la meurtrière. Elle se vit projetée à deux bons mètres de sa proie. C'était Sasha qui avait débarqué.

Mais elle parut ensuite réaliser ce qui était en train de se passer, car elle écarquilla les yeux. « Qu'est-ce que... » Annie en profita pour courir vers le corridor. « Marion... Marion ?! » Elle se posta devant la première Marion, face à la seconde qui se relevait tout juste.

Cette dernière planta son regard dans le sien. « Annie. » La folie la dévorait un peu plus chaque seconde, mais une once de détresse persistait chez elle. « Tu ne comprends pas », murmura-t-elle. « Écarte-toi. »

Est-ce que je vais devoir me battre contre elle ? « Annie », répéta-t-elle plus sombrement. L'intéressée ferma les paupières un court instant. Puis, elle dressa les poings, et fléchit les jambes. Il y eut un silence.

L'autre la scruta un moment. Elle fut prise d'un rire plus détruit encore. « Un cadavre, ça ne se bat pas. » L'intéressée n'eut pas le temps de froncer les sourcils que son opposante balançait son couteau sur elle. Elle l'esquiva de justesse, et entendit une exclamation de douleur. Elle jeta un rapide coup d'œil derrière elle : Sasha venait de tomber à genoux, et plaquait une main déjà pourpre sur le côté de son crâne.

Cette demi-seconde de distraction manqua de sonner sa défaite. La scientifique courait vers elle à pleine vitesse, le poing dressé et la face enragée. De toute évidence, elle n'était toujours pas douée en combat : elle amorçait une attaque directe, sans aucune stratégie.

Elle se décala donc au dernier moment, et balança sa jambe vers ses tibias... « Annie, non ! » ... qu'elle n'atteignit jamais. Ses yeux s'écarquillèrent. Marion venait de se décaler de manière complètement aléatoire, et se ruait de nouveau sur son alter-ego.

Elle a prédit mon mouvement ?! Elle fit immédiatement volte-face, se saisit de son coude, et passa de justesse son bras autour de sa gorge. Elle la retint ainsi avec force. Elle fut surprise de la puissance avec laquelle sa camarade se débattit.

« Vous êtes tous morts ! » se mit-elle à hurler. Annie sentit ses larmes mouiller la manche de son sweat-shirt. « Vous êtes tous morts, à cause de moi ! » Elle serra les dents. « Je suis un désastre ! » Même sans voir son visage, elle percevait à quel point l'esprit de sa camarade était démoli. « Je n'aurais jamais dû naître ! »

Elle vit Sasha se redresser avec peine. « Tuez-la... » Il ne restait de son oreille qu'une auréole sanguinolente. « Tuez-moi ! » Elle ne semblait plus en état de réfléchir, ni même d'aider l'autre Marion à se relever. « Vous êtes fous ! » Les yeux de celle-ci étaient écarquillés d'horreur, et elle ne put que reculer, tremblante de tous ses membres. « Je vous ai vus... »

La voix de la première chercheuse se brisa. « Tous... Je vous ai vus... » Puis, elle se contenta de pousser des plaintes déchirantes, qui firent douloureusement écho dans la poitrine de l'ex-ennemie. Il faut qu'on aille chercher un officier, parvint-elle à penser. Est-ce que je l'assomme ?

Mais l'idée ne fit que passer furtivement dans son esprit. La force de la future meurtrière paraissait décuplée. Elle-même avait du mal à la tenir immobile : ses biceps la brûlaient déjà, mais la lâcher était de la pure folie. Elle contracta la mâchoire, et tenta une nouvelle fois de chasser la compassion torturante qu'elle ressentait pour son adversaire d'un soir. Un peu plus, et elle aurait pu jurer que son cœur était en train de passer au hachoir.

« Sasha, articula-t-elle donc. Il faut que tu partes voir Mike, ou Hansi, ou n'importe...

— Annie, Sasha, écartez-vous d'elle ! »

Mike venait de débarquer, essoufflé. Il venait certainement d'un bâtiment voisin. Historia suivit, et observa la scène avec effroi.

« Deux Marion ? Et Sasha, tu es blessée ?!

— Annie, Sasha, répéta-t-il d'un ton pressant.

— Je veux bien, répondit la première, mais si je la lâche... »

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Le chef d'escouade venait de s'avancer à grands pas, et d'écarter fermement la blonde de la scientifique. Celle-ci s'apprêta à agresser de nouveau sa victime : il passa immédiatement ses bras sous ses aisselles, et poussa un grognement. Lui-même devait faire de sérieux efforts pour la contenir.

Elle continuait de s'égosiller, de baragouiner des choses incompréhensibles, de tirer de toutes ses forces pour se défaire de son emprise. Ses prunelles folles et assassines n'étaient fixées que sur Marion. « Reculez », ordonna-t-il. La blonde se dirigea vers ses deux camarades, et aida la plus petite à se relever. Ses jambes étaient flageolantes. Elle dut la soutenir jusqu'à l'autre bout du long corridor. Une fois arrivée, elle se laissa de nouveau tomber sur le sol de pierre.

« Historia », énonça ensuite Mike au-dessus des hurlements de l'alter-ego. « Prends le poignard. » L'intéressée écarquilla les paupières.

« Pardon ?

— Prends le poignard !

— Vous voulez la tuer ?! »

Il manqua de laisser la jeune femme s'échapper.

« On pourrait lui demander ce qu'il se passe ! » protesta la soldate. « Elle a forcément des choses à dire ! » Il ferma les paupières un instant. Lui-même ne sait pas quoi faire...

« Marion », finit-il par laisser tomber. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » Elle ne répondit que par des cris. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! » Le silence s'installa subitement. Le changement fut si brutal que tous faillirent sursauter.

« Ce qu'il s'est passé... » Elle baissa la tête. « Ce qu'il s'est passé... » Un gloussement mêlé à un pleur s'échappa de sa gorge.

« Je suis en Enfer. Vous ne devriez pas être là. J'ai tout détruit. Je ne sais pas. C'est de ma faute. Je crois que c'est de ma faute. J'ai tout détruit. Je suis une boîte de Pandore. Sans moi, c'est mieux. Je suis en Enfer. Vous ne devriez pas être là. Débarrassez-vous de moi. C'est mieux. C'est meilleur pour la santé.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Hansi par terre. Armin par terre. Livaï par terre. Mauvais endroit. Des 'ricains partout. Partout. Vous avez essayé. Ils étaient trop. C'est pas comme Papa dans Maman. C'est plus compliqué. Des 'ricains partout. Partout...

— Où est-ce que c'était ?

— Partout...

— Marion, où est-ce que c'était ?

— Tuez-moi ! hurla-t-elle de nouveau. »

Elle recommença à se débattre comme une furie. La face du chef d'escouade se tordit de douleur lorsqu'elle lui asséna un coup de talon dans le tibia. « Si Livaï était là... » Il jeta un œil à Annie. « Aide-moi. Je ne vais pas tenir très longtemps. » Elle posa un dernier regard sur son amie recroquevillée sur elle-même, et rejoignit son supérieur. Ils se saisirent chacun d'un bras.

« Historia, c'est à toi.

— Vous êtes sûr de vous ?

— C'est un ordre ! »

Elle plissa les yeux. De longs instants, particulièrement fastidieux pour eux, coulèrent : l'autre commençait à proférer des menaces à une vitesse hallucinante. On aurait presque dit que sa gorge était sur le point de se déchirer. A cette vision, l'exploratrice serra les dents, et raffermit son emprise sur le manche de l'arme.

« Très bien », jeta-t-elle. Elle inspira un coup, et se lança vers l'insensée dans un cri. Mais à la seconde où elle entamait un mouvement pour l'achever, Marion se dégagea, esquiva de justesse, et lui mit violemment son poing dans la tempe.

Historia tomba à terre, assommée. Lorsqu'elle s'apprêta à sauter sur Annie, Mike s'interposa. S'il parvint à bloquer le premier coup, il ne put que se plier en deux au second. Elle dirigea alors ses ongles vers son visage. Non ! Ni une ni deux, l'ex-ennemie fonça sur elle, et l'envoya bouler avec son genou.

Lui, il ne peut pas se régénérer... Elle regretta toutefois rapidement de s'être impliquée là-dedans. Son opposante s'était déjà redressée, et fondait sur elle dans une exclamation bestiale. Elle serra les dents, et se décala juste à temps. L'autre fit immédiatement volte-face.

Ses réflexes étaient littéralement décuplés. Elle sent qu'elle est en danger de mort. Lorsque la blonde lança sa jambe sur elle, elle s'en saisit, bloqua l'impact avec une force insoupçonnée, et la fit basculer par-dessus bord. Le dos d'Annie rencontra douloureusement le sol.

Mais alors qu'elle allait se faire exploser le ventre, le chef d'escouade retint la chercheuse de justesse. C'était exactement ce qu'elle voulait : elle se remit immédiatement sur ses pieds. Elle est occupée à lui défoncer la tronche. Elle attrapa rapidement le poignard, et l'abattit sur leur adversaire... qui poussa brutalement l'homme, se saisit de son poignet, et le tordit sèchement.

La douleur la força à lâcher l'arme. L'autre s'en saisit : elle eut à peine le temps d'écarquiller les yeux que la lame s'enfonçait dans le côté de son abdomen. Elle poussa un cri de douleur. Marion la retira sans attendre. Elle laissa la blonde tomber à genoux, et attaqua de nouveau Mike.

Son geste de recul le sauva presque. Seule sa cuisse fut entaillée, mais le sang giclant sur le sol témoigna de la profondeur de la plaie. Elle leva de nouveau le couteau, et l'envoya vers son ventre. Il ne l'atteignit pas. Livaï venait tout juste de débarquer, et d'empoigner puissamment l'avant-bras de sa subalterne.

Celle-ci se tourna vers lui comme une furie. Elle tenta de l'envoyer balader de l'autre côté : peut-être y serait-elle parvenue si l'autre officier ne l'avait pas ceinturée. Voir les deux soldats les plus forts de l'humanité trembler en tentant de maîtriser une pauvre Marion était un spectacle invraisemblable.

Finalement, le caporal-chef resserra sa prise, retourna son coude, et lui fit une clef-de-bras des plus réussies. Il plaqua la scientifique à terre sans ménagement, et lui prit l'arme sans attendre. Annie et Mike laissèrent échapper un soupir de soulagement.

Celle-ci se retint de vomir du sang, et se concentra sur la régénération de sa plaie, qui chauffait de plus en plus. Bravo, mon grand, pensa-t-elle tout de même. Même si tu viens de maîtriser une pauvre fille chaste et... Elle fronça les sourcils. Non. Est-ce qu'elle est vierge, au moins ?

« Bon », lâcha-t-il. « Quelqu'un m'explique pourquoi Marion a pété un câble ? » Il y eut un petit silence. « Eh bien », souffla finalement son collègue, qui se tenait la jambe en grimaçant, « si tu regardes au fond du couloir... »

C'est ce qu'il fit. Ses yeux s'écarquillèrent.

« Attends. T'es en train de me dire qu'il y a deux Marion ?

— Manifestement.

— Et qu'est-ce que tu fous là, toi ? demanda-t-il à la première.

— Non, intervint le plus grand, c'est une très mauvaise id... »

A peine prononça-t-il ces paroles qu'elle se débattit violemment, et poussa des hurlements inintelligibles. Le petit homme serra les dents. « Putain, c'est qu'elle a de la force », jeta-t-il par-dessus ses rugissements. « Mike, t'as une explication, n'est-ce pas ? »

Celui-ci posa des prunelles fatiguées sur la jeune femme. « Je ne sais pas. » Il dut hausser le ton pour se faire entendre. « Je crois qu'à cause des modifications qu'ils ont faites dans son ADN... Doublées des traumatismes qu'elle a manifestement subis juste avant de se faire transférer ici... Elle est devenue folle à lier. »

Il marqua une pause.

« Livaï, on ne peut pas garder deux Marion ici. J'ai essayé, et tu le vois bien : on ne tirera aucune information d'elle. Elle nous a blessés, Annie et moi. Même à deux, on n'a pas réussi à la maîtriser. Elle a réussi à trancher l'oreille de Sasha, et à assommer Historia. Elle est plus qu'instable. Il faut...

— Oui, il faut, le coupa-t-il avant qu'il n'en dise plus. Annie. »

Elle pinça les lèvres. C'est à moi de le faire... Elle regarda douloureusement sa camarade. Est-ce qu'elle en était seulement capable ? Elle attrapa le couteau, et en observa la lame sanglante un court instant. Puis, elle jeta un œil au second alter-ego, dont les traits étaient figés en une expression d'horreur.

Elle ferma les paupières, et inspira un coup. Comme si j'avais le choix. Elle attendit que sa plaie se referme, et s'agenouilla à côté de la chercheuse à terre. De toute façon, elle est juste derrière moi. Elle leva l'arme... Elle ne mourra pas. ... et l'abattit sèchement sur sa nuque.

Un jet vermeil gicla sur ses habits. Ses cris cessèrent, son corps se tordit brièvement. Tous la regardèrent sombrement agoniser. « A... » s'étrangla-t-elle alors. Mike écarquilla les paupières. « Là-bas... »

Puis, son souffle se coupa, et sa tête retomba à terre. Toute vie disparut de ses yeux.

La semi-titan pinça les lèvres, et détourna ses prunelles. La vision de la chercheuse baignant dans une mare de sang était particulièrement atroce. Quelques secondes passèrent : elle ne remarqua qu'à cet instant-là que l'autre Marion se tenait la gorge en s'étouffant.

Elle esquissa un pas vers elle, mais Isaac y était déjà. Il vient tout juste d'arriver. Un génie, en somme. Elle fut toutefois surprise de le voir s'agenouiller devant elle, et poser ses mains sur ses épaules. « Marion », dit-il de sa voix éternellement efféminée. Elle le fixa avec panique. « Marion, tout va bien. Inspire. Tu n'as rien à la gorge. Inspire, ça va aller. »

Elle se mit à trembler : il serra doucement ses doigts dans les siens. « Inspire », répéta-t-il. Elle hocha frénétiquement la tête, et obtempéra du mieux qu'elle le put. « Voilà, c'est bien. Expire, maintenant. » Elle réitéra. Son souffle était affreusement saccadé, mais elle parvint tout de même à trouver de l'air.

Les minutes passèrent. Elle retrouva peu à peu son calme, et appuya sa tête contre la poitrine de l'albinos. Elle était manifestement épuisée... Mais dès qu'elle entra en contact avec le corps de l'autre, elle laissa échapper un hoquet de surprise. « Isaac... » murmura-t-elle. « Tu... »

Il se leva, et s'épousseta les genoux.

« Non.

— Mais, ta...

— Ça ne veut rien dire, ça. »

Elle baissa le menton. « Oui. » Oh, comprit la blonde après quelques instants de réflexion. Son corps étrangement élancé, son visage et sa voix féminines... Lui aussi, c'est « une pauvre fille chaste et innocente ». Elle l'observa se diriger vers le cadavre sanguinolent. Il était étrangement calme, pour un yandere mal rafistolé.

Livaï lui jeta un regard qui oscillait entre le méfiant et le blasé. L'albinos l'ignora, et scruta le corps un instant. « D'accord » fut tout ce qu'il finit par laisser tomber. Expressif. Les deux officiers échangèrent un coup d'œil. Puis, le caporal-chef se leva. La fatigue pointait dans ses traits.

« Encore une fois... On va aller voir Erwin. »

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