9- Minsung [Aliénés]
hello les p'tits potes ! ça y est je viens juste de trouver l'inspi (et le temps) pour écrire l'os d'avril ! aujourd'hui, j'ai décidé d'écrire sur le syndrome de stockholm, j'espère que ça vous plaira :) profitez bien de vos vacances et reposez vous ! bonne lecture <3
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9- [Aliénés] Minsung ( Lee Know + Han ) Straykids
Lorsque j'ouvris les yeux, je ne vis que l'obscurité envahir mon champ de vision. J'essayai de bouger, avant de me rendre compte que mes mains étaient attachées derrière mon dos, mes jambes étaient elles aussi liées entre elles.
Mais qu'est-ce que c'est ?
Où suis-je ?
Pourquoi moi ?
Depuis combien de temps étais-je ici ?
Je ne savais pas combien de temps j'étais resté seul dans l'obscurité avant de me réveiller. Ni même combien de temps je dû attendre avant d'entendre une porte s'ouvrir. Je sentis un courant d'air passer sur mes jambes, ce qui me fis frissonner.
-Il y a quelqu'un ? demandai-je
Aucune réponse. Seulement l'impact d'un objet qui se posa au sol.
-Il y a quelqu'un ?
Je sentis quelqu'un desserrer les liens qui maintenaient mes mains jointes, puis la porte se referma. Je mis un moment avant de parvenir à me dépêtrer de ce qui me retenait. Je retirai ensuite le bandeau que j'avais sur les yeux avant de découvrir pour la première fis l'endroit où j'étais.
Une pièce entièrement vide, sombre, sans aucune fenêtre ni aucune once de lumière. Je voulu me relever pour voir si la porte était restée ouverte, mais je tombai par terre car j'avais oublié de retirer les liens que j'avais aux pieds.
Je frappai contre le bois de la porte.
-Faites-moi sortir ! Je sais qu'il y a quelqu'un ici ! Revenez !
Pourquoi moi ?
Pourquoi maintenant ?
[...]
Cela devait faire plusieurs jours que j'étais là, et les quelques provisions que l'ombre était venue m'apporter l'autre jour étaient déjà épuisées. Comme il n'y avait aucune fenêtre, je ne pouvais même pas voir lorsqu'il faisait jour ou nuit dehors. Je ne pouvais me guider qu'avec les fins traits de lumière qui parvenaient à se frayer un chemin sous la porte.
Est-ce que je vais devoir rester ici encore longtemps ?
Pourquoi me garder dans cet endroit, sans aucune explication ?
J'entendis la porte s'ouvrir à nouveau et relevai la tête, j'étais assis dos contre le mur et les genoux repliés contre moi. Une silhouette de grande taille descendit les quelques marches pour venir jusqu'à moi.
Lorsqu'on fut plus proches, je pu distinguer les traits de son visage. Je remarquai même la petite coupure qu'il avait sous l'œil.
Et je sentis que mon cœur fut pris d'une sensation étrange.
-Qui êtes-vous ? demandai-je
-Crois moi, t'en as rien à foutre.
Il se releva après avoir rechargé en eau et en nourriture les récipients vides. Je voulu me relever, mais le manque de lumière et de nourriture m'avaient fait perdre pas mal de forces. Je retins l'homme par la jambe pour l'empêcher de partir.
-S'il te plait, je veux savoir ton prénom. insistai-je
-Lâche-moi.
-Pourquoi tu me gardes ici ? demandai-je
-Ce n'est pas moi, mais le gang.
-Un gang ?
-Laisse tomber Jisung, lâche-moi.
Il se retira de ma prise d'un geste simple avant de se diriger à nouveau vers la porte.
Jisung... Il connaissait donc mon prénom ?
-Eh, attends ! Comment tu connais mon prénom ?
Cette fois-ci, je parvins à me relever pour le retenir. Il soupir agacé et me repoussa violemment. Je me retrouvai le cul par terre, avec une grimace de douleur suite au choc.
Il referma la porte derrière lui. J'étais de nouveau seul dans l'obscurité.
[...]
Cette fois, j'en étais presque sûr. Ils m'avaient au moins laissé tout seul pendant une semaine. Je n'avais pas revu l'homme de l'autre jour. Il était comme une illusion.
J'étais vers la porte, et j'essayais avec un bâton qui traînait dans un coin de débloquer la serrure. Je savais que c'était peine perdue, mais je ne pouvais pas rester assis gentiment et attendre. D'autant plus que je ne savais pas ce qui m'attendais.
Un gang, pour quoi faire ?
Pourquoi m'avoir littéralement kidnappé ?
Je n'avais rien à voir avec ce milieu.
J'étais tout ce qu'il y avait de plus banal.
Je sentis des pas se rapprocher de la porte et me reculai en sentant mon cœur se mettre à battre comme un dératé. Merde.
La personne essaya d'enfoncer une clé dans la serrure, mais restai tétanisé.
-Jisung, qu'est-ce tu fous bordel ?
Cette voix... C'était lui, j'en étais sûr.
-Laisse-moi ouvrir cette putain de porte.
-Non ! répondis-je, Si tu ne m'explique pas ce qui se passe, je n'ouvrirai pas !
-Très bien, dans ce cas crève.
Quoi !?
J'entendis ses pas s'éloigner. Je frappai contre le bois de la porte.
-Attends reviens ! Non, ce n'est pas ce que je voulais dire !
Mais rien, il était parti.
[...]
J'étais allongé sur le côté, les jambes recroquevillées contre moi. Je voulais éviter les tremblements de mon corps à cause de la fatigue et du manque de nourriture. Je ne comptais même plus les jours, car je n'avais plus de réelle notion du temps. Je dormais en pleine journée, et je ne fermais pas l'œil de la nuit.
J'ai faim.
J'ai soif.
J'ai faim.
J'ai froid.
J'ai soif.
J'ai peur.
J'ai faim.
J'ai froid.
J'ai peur.
J'ai soif.
J'entendis la porte grincer, mais je ne me retournai même pas. Je fermai les yeux. J'entendis deux claquements contre le sol : un pour chacun des récipients.
Les pas s'éloignèrent, je frissonnai.
La personne revint sur ses pas.
-Jisung, t'es mort ?
J'aurais préféré que ça soit le cas.
-Merde.
Je le sentis s'approcher de moi, je forçai sur mes paupières pour garder mes yeux fermés. Je sentis sa main chaude se poser contre mon bras.
Et là, adrénaline.
Je me retournai et l'attrapai par la gorge en le plaquant contre le sol.
-Maintenant, tu vas me dire pourquoi je suis ici !
Le jeune homme eût le souffle légèrement entrecoupé et me regarda.
-Tu comptes faire quoi là ? me demanda-t-il
-Si tu ne me le dis pas...
-Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu ne tiens même pas sur tes jambes.
Je serrai légèrement mes doigts autour de son cou avant de venir déposer mes lèvres contre les siennes. Son corps se raidit instantanément à ce contact. Il me mit un coup de poing en plein visage, ce qui me fit lâcher prise. Lorsque j'amenai ma main à l'endroit heurté, je me rendis compte que je saignais du nez.
Il s'essuya la bouche du revers de la main avant de se relever. Je me relevai également en le regardant.
Arrivé devant la porte, il se tourna à nouveau vers moi. Il arriva vers moi et attrapa mon visage d'une main avant de me plaquer contre le mur.
Ce fût à son tour de déposer ses lèvres contre les miennes.
Mon cœur palpita.
Je fermai les yeux, en profitant de ces quelques secondes. Puis, il se détacha de moi.
-Personne ne me plaque contre un mur. me dit-il
Il me lâcha et referma la porte derrière lui.
Peut-être que je devrais être en colère contre lui.
Mais non, je souriais comme un con.
[...]
-Et n'oublie pas Minho, ça sera pour fin de semaine.
Je fronçai les sourcils et sursautai en entendant la porte s'ouvrir. Le jeune homme habillé de noir vint, comme à son habitude, recharger mes réserves.
-Minho... C'est ça ton prénom ? demandai-je
Il ne répondit rien, j'en conclu que j'avais raison.
-De quoi te parlais cet homme ? continuai-je
-Laisse tomber Jisung.
Quand il se redressa, je remarquai que de nouveaux bleus parsemaient son visage.
-Ils t'ont fait du mal pas vrai.
Il ne répondit toujours pas. Je m'approchai de lui, son visage ne montrait aucune émotion. Est-ce qu'il avait peur que je perce son secret ?
J'ai envie de l'embrasser. Encore une fois.
-T'es vraiment bizarre Jisung.
-Pourquoi ? demandai-je
-Je te traite comme une merde, et tu t'inquiètes pour moi.
Comment avait-il deviné ?
J'étais si prévisible que ça ?
-Oui, je m'inquiète pour toi Minho.
Je ne sais pas pourquoi, mais je le pris dans mes bras. Peut-être que ses mots me disaient l'inverse, mais je savais au fond de moi qu'il en avait besoin.
Je l'avais ressenti.
[...]
Lorsque je relevai la tête, Minho était là. C'était la deuxième fois de la semaine. Mais cette fois, il n'était pas venu avec des provisions. Il referma la porte derrière lui et vint s'adosser au mur en s'asseyant à côté de moi.
Je le regardai.
Que faisait-il ici ?
Il ne disait rien, sa tête était légèrement penchée vers l'arrière, ses yeux étaient clos. Je pouvais admirer les traits de son visage sans avoir peur qu'il ne fasse de remarque. Je détaillai silencieusement son visage.
Ses lèvres appelaient les miennes.
Je me penchai vers lui pour venir poser mes lèvres contre les siennes. Il passa une main derrière ma nuque.
Et pour la première fois, il répondit à mon geste.
Il se détacha de moi, je le regardai.
-Qu'est-ce qui ne va pas ? demandai-je
-Je m'inquiète.
-Pourquoi ?
-Pour toi.
Je le regardai sans comprendre. Il se tourna vers moi.
-Ils ont prévu de te vendre en fin de semaine.
Quoi !? C'était donc ça.
-Pourquoi ? demandai-je
-Je ne sais pas, et je n'ai pas envie de savoir.
J'étais l'être le moins signifiant de ce monde.
Pourquoi moi ?
-Pourquoi moi ? demandai-je
Ce fût à son tour de me regarder.
-Parce que tu es exactement le genre de profil qu'ils recherchent.
-Ou parce que je suis le seul à être assez inutile pour qu'on ne remarque pas son absence.
Je soupirai. Minho prit mon visage entre ses mains. Ça me fit tout drôle au fond de ma poitrine. D'habitude, il rejetait tous mes contacts. Là, c'était lui qui venait de faire un pas vers moi.
-Répète ça, et je te plaque contre un mur.
Je souris légèrement, parce que rien que pour ça j'étais à deux doigts de le répéter.
-Ta famille s'inquiète pour toi Jisung. ajouta Minho, Ils ont lancé des avis de recherche dans la Corée toute entière, tu es même passé aux informations pour disparition inquiétante. Il y a des affiches de toi partout. Ta famille s'inquiète.
Et moi qui pensais qu'ils ne me cherchaient même pas.
-Je vais t'aider à sortir d'ici. me dit Minho
-Pourquoi tu ferais ça ? demandai-je
Il me regarda, nos yeux s'accrochèrent.
-Parce que je ne veux pas que ça arrive. Je veux que tu retrouves une vie normale.
Parce que tu penses que je pourrai retrouver
une vie normale après t'avoir rencontré Minho ?
-On pourra se revoir ? demandai-je
-Non.
-Dans ce cas, je ne veux pas.
-Pourquoi ?
-Je t'aime Minho.
Et je ne veux pas d'une vie où tu serais quelque part dans ce monde loin de moi.
-Je préfère un monde où tu es loin de moi plutôt qu'un monde où tu serais malheureux. me dit-il
-Dans ce cas, viens avec moi.
Je pris ses mains dans les miennes.
-Partons tous les deux, loin de tout ça et loin de ce monde. Juste un endroit où on pourrait être tous les deux. Qu'est-ce que tu en dis ?
Il me regarda.
Et pour la première fois, je le vis sourire.
Ce sourire qui me confirma bien que Minho était la seule et unique personne que je voulais, et que je voudrai jusqu'à la fin de ma vie.
Papillon
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