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2- Woosan [Irréversible]

Annyeong les p'tits loups ! Je vous présente un nouvel os aujourd'hui qui est une Woosan ! J'espère qu'il vous plaira, :) Je tiens à dire que je ne suis pas du tout habituée à écrire des os, donc j'espère que vous serez indulgent/es. Certains ne seront pas parfaits, mais je ferai de mon mieux..!! En tout cas, bonne lecture à vous !

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2- [Irréversible] WOOSAN Wooyoung + San (Ateez)

C'était une fin d'après-midi qui semblait être comme les autres, en rentrant chez moi mon père m'avait fait des remarques sur la manière dont je m'habillais puis après un échange assez froid j'étais allé m'enfermer dans ma chambre pour écouter de la musique.

Aujourd'hui ça faisait une semaine jour pour jour que mon père était au courant que je donnais rendez-vous à un garçon, qui s'avérait être le fils d'un de ses principaux concurrents pour le travail. J'avais vingt ans, mais mon père gardait toujours un contrôle très ferme sur ma vie, comme s'il voulait me prendre la jeunesse qu'il n'avait pas pu avoir à cause des lourdes études qu'il a dû suivre afin d'en arriver où il était maintenant. Lorsque je m'assis sur le bord de mon lit, je sentis mon téléphone vibrer entre mes mains. Lorsque je vis son prénom éclairer mon écran, un sourire crétin se dessina sur mes lèvres. San.

Nous n'avions pas « officiellement » dit que nous étions ensemble. Personne dans notre entourage ne savait que nous avions un attachement réciproque l'un envers l'autre ou que nous étions tous les deux très jaloux et possessif avec l'autre.

Je déverrouillai mon téléphone pour regarder ce qu'il avait à me dire. Il me manquait énormément, même si cela ne faisait que deux jours que nous ne nous étions pas vus.

San : Mon père est au courrant pour l'appartement, il est allé faire un tour sur mon compte en banque récemment et il a vu mes derniers retraits d'argent.

Mon cœur se mit à battre plus rapidement après avoir lu ses mots et mes mâchoires se serrèrent entre elles malgré moi. Je n'avais jamais rencontré les parents de San, mais il avait parfois évoqué ce dont son père était capable dans ces moments-là. Surtout qu'il n'acceptait pas l'homosexualité de son fils, comme mon père. J'avais peur pour San, peur qui lui soit arrivé quelque chose.

Moi : San, dis-moi que tu vas bien s'il te plait.

San : On peut se voir ?

Cette réponse fit redoubler mon anxiété, je me pinçai légèrement les lèvres sans savoir quoi répondre à San. Mon père m'avait déjà menacé plusieurs fois d'aller le voir personnellement si je lui désobéissais. Mais San avait besoin de moi. Que devais-je faire ? Le laisser seul dans sa situation, ou sortir au risque de nous mettre tous les deux en danger ? Une deuxième vibration vint interrompre mes pensées.

San : Mon père vient de me virer de la maison. Je suis au parc, à notre banc.

Je fermai les yeux et me pris la tête dans les mains. Son père l'avait viré de chez lui... A cause d'une putain d'histoire d'appartement. Ce n'était pas comme s'il manquait d'argent. Je savais qu'on aurait jamais dû acheter cet appartement, j'avais prévenu San que ça finirait mal. Je sentis mes mains trembler légèrement, mais je pris mon courage à deux mains et ravalai ma peur de mon père et répondis à San.

Moi : Ne bouge pas, je suis là dans cinq minutes.

Je mis mon téléphone dans la poche arrière de mon jean et attrapai ma veste en jean. Mon père détestait que je la porte, il disait que cela faisait trop « efféminé » pour un garçon, mais je m'en fichais complètement. Je sortis de ma chambre et descendis les escaliers. En arrivant en bas, mon père me demanda où je comptais aller, mais je ne pris pas la peine de lui répondre et claquai la porte derrière moi. Ma priorité était ailleurs, j'avais juste besoin de le voir le plus vite possible.

Je marchais vite en bousculant les gens sur mon passage, ce qui me valut plusieurs remarques ou des regards méprisants. Je mis mon égo de côté et ne les pris pas en compte. Après quelques minutes de marche, j'arrivai enfin devant l'entrée du petit parc. Je regardai partout autour de moi en le cherchant du regard. J'avais un mauvais pressentiment et je détestais ce poids sur ma poitrine qui m'empêchait de respirer convenablement.

Soudain, je vis au loin une ombre solitaire assise seule sur un banc. Un gros sac à dos noir était posé à ses pieds, je le reconnus tout de suite bien que je ne vis pas son visage. Je rejoignis rapidement le banc. San m'entendit arriver et releva son visage vers moi. Mon cœur se serra lorsque je vis son visage. Du sang avait coulé de son nez et du bord de sa lèvre et son œil avait déjà commencé à gonfler.

-Tu es venu. me dit-il en souriant légèrement

-San... Je suis désolé. répondis-je

Ma voix se brisa lorsque je prononçai ces mots. Je sentis ma gorge se serrer et les larmes montèrent d'un coup. C'était trop, cela faisait trop longtemps que je les retenais. Ce n'était pas la première fois que je voyais ce visage aussi abîmé, et j'aurais donné n'importe quoi pour remonter le temps et avoir été là à temps avant que tout cela ne se réalise. Je baissai la tête et fixai mes chaussures pour qu'il ne voie pas mes larmes, je savais très bien qu'il n'avait pas besoin de ça mais je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi. San se leva et prit doucement mon menton entre ses doigts pour relever mon visage vers lui. Je savais que mes joues étaient déjà rougies par l'émotion. On se regarda quelques instants dans les yeux sans rien dire.

Je détaillai chaque trait de son visage avec attention et de plus près, je remarquais que plusieurs marques de coups commençaient à rougir son visage. Je le pris dans mes bras et le serrai contre moi.

-Je suis vraiment désolé... répétai-je d'une petite voix

-Arrête de t'excuser, ce n'est pas de ta faute. me répondit-il

J'admirais sa force, il ne s'était jamais plaint des coups de son père et je ne l'avais jamais vu pleurer. Même là, alors qu'il venait de se faire rejeter de sa propre maison, il gardait la tête haute. Alors qu'il me suffisait de le voir blessé pour fondre en larmes.

-Si c'est de ma faute...dis-je, Si on n'avait pas acheté cet appartement, il ne t'aurait pas fait autant de mal...

San prit mon visage entre ses mains et me regarda quelques instants. Malgré mes efforts pour me retenir, quelques larmes avaient déjà commencé leur course le long de mes joues. Mon hyung les chassa avec ses pouces et me sourit doucement.

-C'est peut-être pas si mal au final. me dit-il

-Comment tu peux dire un truc pareil ? demandai-je en reniflant légèrement

-Pour le moment, je suis tranquille. sourit-il, Et on a toujours l'appartement, on devrait en profiter au lieu de pleurer, tu ne penses pas ?

-Je ne veux plus te laisser tout seul maintenant. répondis-je

San colla son front contre le mien, je pris ses mains dans les miennes.

-Et si je te proposais une soirée en tête à tête, tu dirais quoi ? de demanda-t-il

Je souris doucement à mon tour.

-A ton avis ? demandai-je à mon tour

Il embrassa tendrement mon front et attrapa son sac à dos qu'il enfila sur une épaule. Il passa un bras autour de mes épaules.

-Je prends ça pour un oui. me dit-il

-Bien sûr que c'est un oui, idiot. répondis-je

San passa son pouce sous mes yeux pour sécher mes dernières larmes. Puis, on se mit en route, il garda son bras par-dessus mes épaules lorsqu'on se mit à marcher. J'adorais quand il me prenait comme ça contre lui, la chaleur de son corps m'enveloppait et avec lui je me sentais en sécurité. J'étais tellement chanceux de l'avoir à mes côtés. Je savais très bien que toutes ces disputes avec son père avaient un impact sur lui, mais il ne voulait pas me le montrer comme s'il ne voulait pas que je voie cette faille. Mais je le connaissais mieux que personne et même si je ne disais rien, je remarquais quand-même ses changements d'attitude.

Notre appartement se situait dans un petit immeuble à dix minutes à pieds du parc. Nous l'avions acheté il y a deux mois, c'était un peu comme notre repère, notre endroit à nous où on se rendait quand on voulait s'éloigner du monde qui nous étouffait. Quand on voulait être seuls, comme en cet instant.

Après quelques minutes, on arriva devant l'entrée de l'immeuble, San me tint la porte pour me laisser passer, ce que je fis. Puis, on monta jusqu'au septième étage à pieds, parce que l'ascenseur était toujours en panne. Mais cela ne nous dérangeait pas, tant qu'on pouvait passer du temps ensemble. Arrivés devant la porte, San sortit les clés et ouvrit l'appartement. On y entra, et je pus détailler à nouveau ce petit intérieur chaleureux que nous avions pris le temps de choisir ensemble. L'appartement n'était pas grand, mais c'était notre lieu préféré à tous les deux. Il était comme un refuge où nous avions l'impression d'être à l'abris de tout.

Je m'avançai, San ferma la porte derrière lui et posa son sac dans un coin avant de me prendre par l'épaule. Je ne pourrais pas expliquer comment, mais une sérénité bienveillante se dégageait de ce lieu, et la présence de San me rassura. J'avais enfin un espoir que les choses pourraient s'arranger. Je me tournai vers San et lui souris.

-Ca m'avait manqué de te voir. lui dis-je

-Maintenant, on ne se lâche plus hein ? me demanda-t-il

-Je te le promets, je ne te laisserai plus. Même si c'est pour une journée. répondis-je

Je le pris dans mes bras, il posa ses lèvres contre les miennes avec tendresse. Elles avaient un léger goût de sang, mais leur douceur était toujours la même.

-Je vais te soigner tout ça. dis-je en caressant doucement la joue de mon hyung

Il hocha la tête, je me dirigeai à la petite salle de bain pour aller y chercher la trousse à pharmacie. Lorsque je revins, San était assis sur le bord du lit, le dos courbé et le visage rivé vers le sol. Je m'approchai doucement de lui et passai une main sur son épaule. Il passa une main sur son visage avant de se tourner vers moi. Ses yeux étaient légèrement rouges. Je soupirai légèrement et m'assis à côté de lui.

Je le regardai quelques instants, voyant s'il allait me dire quelque chose. Mais rien ne vint alors je pris de la crème que j'appliquais sur les quelques rougeurs déjà apparues et autour de son œil heurté. San ne disait rien, il me laissait faire en me regardant. Je faisais attention à être doux dans mes gestes pour ne pas lui faire mal. Mais il grimaça légèrement lorsque je vins nettoyer la plaie qu'il a au niveau de la lèvre.

-Je t'ai fait mal ? demandai-je

-Non, ne t'inquiète pas. me répondit-il

Je savais qu'il disait ça juste pour me rassurer. Je fini de soigner ses plaies, une fois que son visage fu nettoyé, il me sourit et me remercia.

-Est-ce que tu as mal autre part ? demandai-je

San me regarda et hocha légèrement la tête.

-Où ? demandai-je

Il prit doucement ma main dans la sienne, je le laissais faire sans rien dire. Il amena ma main à son cœur, je lui souris légèrement.

-Je te promets qu'un jour je pourrai soigner cette douleur. dis-je

Il baissa la tête, je me rapprochai de lui et pris son visage entre mes mains, déterminé.

-Je te le promets San. répétai-je

Il me sourit tristement et passa une main dans mes cheveux avant de se lever. Il alla à la salle de bain sans rien dire. Je le regardai faire et m'allongeai sur le lit en fixant le plafond. J'entendis la porte de la salle de bain se fermer. Je donnerais n'importe quoi pour le voir sourire, ce mec était tout ce qu'il y avait de plus important pour moi et le voir comme ça était la pire des choses. Je fermai les yeux pour essayer de chasser mes pensées sombres. Parce que malgré tout, nous avions la chance d'être ici ensemble. Je ne savais pas combien de temps cela durerait, alors il fallait en profiter un maximum.

Après une dizaine de minutes, la porte de la salle de bain s'ouvrit à nouveau, je tournai mon regard et vit San sortir de la salle de bain. Il venait de prendre une douche mais n'avait pas remis son haut, je sentis mes joues devenir brûlantes en le voyant et détournai le regard. San vint me rejoindre sur le lit, la tristesse que je lisais sur son visage tout à l'heure semblait avoir disparu.

Il remarqua ma gêne et rit légèrement.

-Je peux savoir ce qui te fait rougir comme ça ? rit-il

Je roulai sur le côté et cachai mon visage en baragouinant une phrase incompréhensible. J'entendis à nouveau le petit rire de mon hyung, c'était l'une des choses que je préférais au monde avec son sourire. San attrapa mon épaule pour me mettre sur le dos et se mit à califourchon sur moi pour m'empêcher de partir. Heureusement, j'avais toujours mes mains.

Mon hyung me pinça légèrement les côtes, ce qui me fit légèrement glousser. Il se baissa vers moi et retira mes mains de devant mon visage.

-Depuis quand tu es aussi timide ? me demanda-t-il

-Je ne le suis pas. répondis-je

Il me sourit. Mes yeux dévièrent sur son torse et je pu constater qu'il était coloré de plusieurs bleus, lui aussi. Je savais que la père de San était violent, et j'aurais préféré que son fils se confie plus à moi à ce sujet. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir de vouloir m'éloigner de ça.

San remarqua que mon expression avait de nouveau changé. Il prit à nouveau ma main et la pausa contre lui. Je lui souris légèrement.

-Ca va aller, Woo. me dit-il

Je savais que c'était impossible, mais pour une fois j'avais envie d'y croire.

-Je t'aime. ajouta-t-il

-Je t'aime aussi. répondis-je

Il me sourit et posa ses lèvres contre les miennes, je fermai les yeux en répondant. Nos lèvres se mirent à bouger ensemble, doucement et silencieusement. Comme notre amour. San passa une main sous mon tee-shirt et caressa mon dos avec tendresse, ce contact me ficha un frisson mais je ne le trouvai pas désagréable pour autant. Je le pris dans mes bras en penchant ma tête sur le côté. J'entrouvris légèrement les lèvres au contact de ses caresses et sa langue vint enlacer la mienne. C'était dans ce genre de moments que je me disais que ça valait la peine de se battre, juste pour avoir quelques secondes comme celles-ci.

De violents coups frappant la porte d'entrée interrompirent cet instant. J'ouvris à nouveau les yeux, San se détacha de moi et me fit signe de ne rien dire. Je tournai mon regard en direction de la porte. Plusieurs coups frappèrent à nouveau le bois de la porte, à en entendre leur force les personnes derrière ne frappaient pas seulement avec leurs mains.

-San, ouvre tout de suite cette porte je sais que tu es là ! retentit une voix masculine

Mes membres se crispèrent, mon hyung jura et se leva pour enfiler un tee-shirt. Je me redressai et le regardai, entre l'appréhension et la panique.

-C'est ton père ? demandai-je

-Ça va aller, je te l'ai promis. me répondit-il

Il se dirigea vers la porte d'entrée, je me levai en vitesse et le suivis. San alla ouvrir la porte, je restai derrière lui. Un homme de grande taille vêtu d'un riche costume ouvrit vivement la porte qui vint se claquer contre le mur. Derrière lui, je reconnus le visage de mon père et mon cœur se serra tellement fort dans ma poitrine que j'en eus du mal à respirer.

-Espèce de petit con, tu pourrais répondre quand je t'appelle ! lâcha le père de San

Mon père le bouscula et entra dans la pièce. Il saisit fermement mon poignet.

-Que t'avais-je demandé au sujet de ce garçon ? me demanda-t-il

-Lâche-moi. parvins-je à articuler

-Non, je ne te lâcherai pas ! me rembarra mon père, Je refuse que tu traînes avec ce type, tu entends ?

-Tu me fais mal. dis-je

-J'aurais dû me douter que serais avec lui ! retentit la voix du père de San

Un bruit de claque retentit dans la pièce, cela donna la mauvaise idée à mon père de m'en mettre une, lui aussi. Je parvins enfin à le faire lâcher prise. Je ne l'avais jamais vu autant en colère, et voir enfin le visage du bourreau de celui que j'aimais ne me laissais pas indifférent.

-Pourquoi t'encombrer de ce genre de personne ? me lança mon père, Je ne te suffis pas, c'est ça ? Bon Dieu, qu'est-ce que j'ai fait de mal pour que tu deviennes comme ça !

-Ce n'est pas toi papa... répondis-je, Je l'aime c'est tout.

Le père de San eut un rire mauvais.

-Tu veux surtout profiter de mon argent. me dit-il

Je vis San serrer les poings. C'était notre dernière chance de les convaincre, il fallait que ça marche. Alors je laissai ma peur de côté pour les convaincre tous les deux.

-Non monsieur Choi, je me fiche de votre argent. dis-je, Ce qui m'importe le plus c'est votre fils parce que je l'aime. C'est lui la richesse la plus importante pour moi, votre argent vous pouvez vous le garder. Je n'en ai rien à faire.

-Wooyoung, ferme là ! me coupa mon père

San bouscula vivement son père qui se cogna contre le mur. Il me regarda et saisit mon poignet fermement, on échangea un rapide regard. Je compris qu'il fallait que je le suive. Quelque chose que je n'avais encore jamais vu émanait de son regardait et ça me terrifiait. Monsieur Choi s'avança pour protester tandis que mon père me hurla de m'éloigner de San. La père de San s'avança pour nous séparer, mais son fils se fit plus rapide et se mit à courir. Je le suivis. On quitta l'appartement et on se mit à courir dans les escaliers. Mais au lieu de descendre pour sortir du bâtiment, San emprunta les escaliers qui menaient au toit de l'établissement.

Je n'osai rien dire, complètement retourné par la scène qui venait de se produire. San était le dernier élément auquel je pouvais me rattacher. Les larmes me brouillèrent la vue. Après quelques minutes, on arriva sur la toit de l'immeuble. La nuit avait maintenant masqué le ciel de noir et plongé la ville dans l'obscurité. Seules les lumières du bas pouvaient nous éclairer. Nous étions à bout de souffle, San lâcha mon poignet. Je me laissai tomber sur le sol pour reprendre ma respiration, mes larmes me glaçaient les joues.

Lorsque San vint vers moi, je vis que lui aussi pleurait. C'était la première fois que je le voyais pleurer et cette vision ne fit que plus m'attrister. Il vint s'accroupir en face de moi. Il prit mon visage entre ses mains et colla nos fronts l'un contre l'autre.

-Woo, ça va... Je te promets que ça va aller... me dit-il dans un murmure

Je ne répondis rien, j'en étais incapable. Je ne pensais pas que nos pères nous pousseraient à un pétage de plomb aussi intense. San prit mes mains dans les siennes et m'aida à me relever. Il s'avança jusqu'au bord de la barrière, je le suivis. Il regarda la ville aux allures festives se dessiner en bas. Mais le ciel au-dessus de nous ne dégageait que de la fraîcheur qui me glaçait le cœur. San releva la tête et se tourna vers moi.

-Tu me suivras partout où j'irai ? me demanda-t-il

Je hochai la tête et parvins enfin à le regarder. Les larmes courraient sur ses joues, j'avais envie de les sécher mais je n'en avais plus la force.

-On sera toujours ensemble, quoiqu'il arrive pas vrai ?

-Oui, je resterai toujours avec toi où que tu ailles. répondis-je

-Si je saute, tu me suivras toujours ? me demanda-t-il

Au point où nous en étions, c'était peut-être même la meilleure des solutions. Peut-être que si on revivait dans une autre vie les choses seraient différentes ? Peut-être que nous aurons enfin le droit au bonheur. Je regardai San la gorge serrée et hochai la tête.

-Si on se recroise dans une autre vie, tu te souviendras de moi ? demandai-je

-Jamais je ne t'oublierai. me répondit-il

Des bruits de pas lointains nous coupèrent, c'était nos deux géniteurs qui allaient nous rejoindre. Je posai une dernière fois mes lèvres contre celles de San qui me serra contre lui. On s'approcha tous les deux de la barrière et je me penchai légèrement pour regarder le bas.

La hauteur de la chute me donna le vertige, mais bizarrement je n'avais pas peur. Au contraire, je ressentais au fond de moi une sorte de sérénité malsaine que j'avais moi-même du mal à comprendre.

Les pas se rapprochaient de plus en plus. Je tournai mon regard vers San qui passa par-dessus la barrière, je fis de même. Une légère brise soufflait, sûrement pour nous donner l'espoir qu'on pourra s'envoler. Les voix de nos deux pères s'entendaient maintenant nettement. San prit ma main dans la sienne.

Aucun de nous ne parla, on échangea seulement un signe de tête. Alors que nos deux pères firent irruption sur le toit, ils n'eurent pas le temps de protester pour nous convaincre de rester. On sauta en même temps, sans se poser de question et je serrai fortement sa main dans la mienne en entendant maintenant les cris de nos pères.

Si on avait de la chance, on se retrouverait sûrement. Et si c'était la mort qui nous attendait, je savais que dans tous les cas nous pourrions enfin être réunis d'une manière ou d'une autre. Et pour moi c'était tout ce qui comptait. Être avec lui, juste avec lui. Si on ne se retrouvait pas dans une autre vie, on se retrouverait au Paradis ou en Enfer pour nos pêchés.

Si aimer était un crime, je préférais mourir plutôt que de me plier aux règles.

Pardonne-moi, papa mais j'avais fait mon choix depuis longtemps.

Et mon choix c'était lui.

Butterfly~

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