Peter Parker rentre du lycée.

Peter : Salut, May.

May : Eh ! Ça s'est bien passé tes cours ?

Peter : Nickel. Il y a une voiture de folie garée dehors.

Il se tourne et trouve Tony Stark dans le canapé du salon avec sa tante.

Tony : Monsieur Parker.

Peter : Mais... Mais euh... Mais qu'est-ce que vous... Bonjour, appelez-moi Peter.

Tony : Tony.

Peter : Mais... Mais qu'est-ce que vous venez faire ici ?

Tony : Te rencontrer, tout simplement. Tu as reçu mes mails ?

Il lui fait un clin d'œil.

Peter : Oui. Euh... Au sujet de...

May : Je savais pas que t'avais gagné la bourse.

Peter : Euh... la bourse.

Tony : De la fondation Septembre. Voilà. Tu te souviens de ta candidature ?

Peter : Oui.

Tony : Je l'ai approuvé. Il ne reste donc plus qu'à nous mettre d'accord.

May : Mais pourquoi tu m'as rien dit ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu me caches des choses, maintenant ?

Peter : Bah, je sais que t'aimes beaucoup ce genre de surprises alors je me suis dit que... tu... C'est quoi exactement, la bourse ?

Tony : Je suis venu pour en discuter.

Peter : D'accord. En discuter. D'accord.

Tony : Et je t'avoue qu'à l'idée que May puisse être ta tante, je suis stupéfait.

May : Ah oui, c'est gentil mais y a pas qu'un modèle de tante, dieu merci.

Tony : Et j'ajoute que ce pain perdu maison est exceptionnel.

Peter : Je peux vous interrompre ?

Tony : Oui.

Peter : Est-ce que cette récompense... Est-ce que ça me donne droit à un avantage financier, non ?

Tony : Bien sûr.

Peter : Ah oui ?

Tony : C'est même une assez jolie somme. Tu sais à qui tu as affaire. Je peux lui parler 5 minutes ?

May : Bien sûr.

Tony et lui vont dans la chambre de Peter et Tony ferme la porte à clé. Puis il se précipite vers la poubelle et recrache le pain perdu.

Tony : Un pain perdu, dix de retrouvés, ça fait pas de mal. Whoa, regardez-moi ça ! Que de la technologie vintage. T'as trouvé ça dans les brocantes ? À l'armée du salut ?

Peter : Euh... Dans les poubelles, surtout.

Tony : Tu fais les poubelles ?

Peter : Ouais. Avant, je... Bon, excusez-moi mais je sais très bien que j'ai jamais été candidat à...

Tony : Ah, ah. Moi d'abord.

Peter : D'accord.

Tony : D'abord, une question qui n'en est pas une : C'est bien toi, n'est-ce pas ?

Il montre un hologramme de Peter dans un jogging rouge et un masque avec des lunettes qui se balance grâce aux toiles qu'il a créées.

Peter : Euh... Non. Pourquoi... Pourquoi...

Tony : Si. Regardez-le. Whoa, génial ! Une tonne et demi, 70 kilomètres heure. C'est du grand art. Tu es plus que doué.

Peter : Vous l'avez trouvée sur YouTube ? C'est ça ? J'imagine que ça vient de là. Ça, c'est un fake. Avec un ordi, y a rien de plus facile. C'est comme les... Ouais, les vidéos sur...

Tony : Ouais, ouais, ouais. Sur les objets volants non identifiés.

Peter : Voilà, exactement.

Tony prend un balai et ouvre une trappe dans le plafond. Un jogging rouge avec un masque tombe.

Tony : Qu'est-ce que c'est que ça ?

Peter : Non, non, non.

Peter le saisit.

Peter : Ça, c'est...

Tony : Alors ? Tu te prends pour une araignée ? L'araignée contre le crime ? T'es qui ? Spider-Boy ?

Peter : Spider-Man. L'homme araignée.

Tony : Un homme qui porte des collants.

Peter : C'est pas des collants. Franchement, monsieur Stark, tout roulait trop bien depuis ce matin. J'avais pas loupé mon train, y avait ce super lecteur DVD qui m'attendait là, et au contrôle d'algèbre, j'ai tout déchiré.

Tony : Des gens sont au courant ? Combien ?

Peter secoue la tête.

Peter : Non, personne.

Tony : Même pas la délicieuse tante May ?

Peter : Non. Non. Non. Non, non. Si elle savait, elle flipperait à mort. Et moi, quand elle flippe, je flippe encore plus.

Tony : Tu sais ce qui m'épate le plus ? Ce matériel.

Il le lance à Peter qui rattrape aussitôt.

Tony : Sa résistance à la tension dépasse tout ce qui a été fait dans le genre. Qui a mis ça au point ?

Peter : Moi.

Peter lance le truc dans un casier dans un placard.

Tony : Et pour grimper aux murs ? C'est quoi, ton truc ? Des gants adhésifs ?

Peter : C'est une longue histoire... En fait, j'ai été...

Tony prend le masque.

Tony : Eh bah, dis donc ! T'arrive à y voir, avec ces trucs ? Ah, je suis aveugle !

Il met les lunettes et Peter lui retire.

Peter : Oui. Oui. Oui. J'y arrive très bien.

Il range le costume.

Peter : J'ai aucun souci question vision. Ça va. Mais, quand il se passe ce qu'il se passe, c'est comme si on tournait le bouton volume à fond. Tout à coup, y a trop d'informations qui m'arrivent. Et sans les lunettes, j'arrive pas à focaliser.

Tony : Une mise à jour drastique me semble s'imposer. Tout le système, des pieds à la tête. Il faut tout reprendre à zéro. Je suis là pour ça.

Peter s'assied sur son lit.

Tony : C'est quoi, ta motivation ? Il y a bien une chose qui te motive chaque jour à te lever de ton petit lit.

Peter : Bah... Je sais pas, je... Avant, j'étais comme j'étais avant. Et là, ça fait 6 mois que j'ai ses pouvoirs. Je lis plein de bouquins, je bricole des ordis. Et je voudrais bien jouer au foot, moi. Mais avant, je pouvais pas et maintenant, c'est trop tard.

Tony : Parce que tu es différent.

Peter : Exactement. Mais cette chose-là, il y a personne à qui je peux la dire. Si on la capacité que j'ai et que... On les utilise pas. Quand on voit ce qui se passe, on culpabilise.

Tony : Donc, tu veux défendre le faible contre le fort, contribuer à rendre le monde meilleur, c'est ça ?

Peter : Ouais, ouais, défendre le faible. Ouais, c'est ça. C'est exactement ça.

Tony se lève d'une chaise qu'il a pris. Il se dirige vers le lit où est Peter.

Tony : Je vais m'asseoir là, si tu veux bien te pousser.

Peter se pousse et Tony s'assied à côté de lui.

Tony : T'as un passeport ?

Peter : Euh... Non, non. J'ai... J'ai même pas le permis de conduire.

Tony : T'as déjà été en Allemagne ?

Peter : Non.

Tony : Non ? Tu vas adorer.

Peter : Mais non. Non, je peux pas y aller.

Tony : Pourquoi ?

Peter : Bah... J'ai des devoirs.

Tony roule des yeux.

Tony : Je ferai comme si j'avais rien entendu.

Il se lève.

Peter : Non mais, sans blague, c'est vrai quoi. Je peux pas disparaître comme ça.

Tony : Ça peut être un peu dangereux, il vaut mieux dire à ta jolie tante que...

Peter se lève et tire une toile et attache la main de Tony à la poignée de porte.

Peter : Vous dîtes rien à May.

Tony : Très bien, Spider-Man. Bon, tu me libères ?

Peter : Oh, pardon.

Il s'approche pour défaire la toile.