ᴘᴇɢɢʏ ᴄᴀʀᴛᴇʀ
Rhodey : Le secrétaire d'État a été décoré de la médaille d'honneur du Congrès. Vous ne pouvez pas en dire autant.
Steve lit l'accord pendant que Sam et Rhodey se disputent. Alexa se trouve à côté du super-soldat.
Sam : Admettons qu'on signe ce document, bientôt ils nous mettrons des bracelets électroniques comme à de vulgaires criminels.
Tony, assis dans le canapé, lève les yeux au ciel en secouant la tête.
Rhodey : 117 pays sont d'accord pour signer ce texte. 117 pays ! Et vous êtes là : "C'est bon, on assure."
Sam : Quand est-ce que vous choisirez vraiment votre camp ?
Vision : Je vous propose une équation.
Sam : Ah. Eh ben, ça va nous détendre.
Vision : En 8 ans, après que monsieur Stark s'est fait connaître comme Iron Man, le nombre de personnes déclarées optimisées s'est accru de façon exponentielle. Et, au cours de la même période, on a constaté une duplication proportionnelle des situations de crises potentiellement apocalyptiques.
Sam : Ce serait notre faute ?
Vision : Le rapport de cause à effet n'est pas à écarter. Notre force en soi est un défi. Et tout défi a tendance à engendrer un conflit. Et les conflits... provoquent des catastrophes. En d'autres termes... Un regard extérieur sur nos activités peut avoir un certain intérêt.
Rhodey : Merci.
Natasha : Tony, cette absence totale de réaction oratoire ne vous ressemble pas.
Steve : Sa décision est déjà prise, apparemment.
Tony : Comme vous me connaissez bien ! Il se trouve que j'ai une migraine d'origine électromagnétique. C'est aussi bête que ça, Captain.
Il va vers la cuisine se servir un verre d'eau.
Tony : J'ai mal. Je me sens pas bien. Qui a versé du marc de café dans l'évier ? J'ai l'impression de tenir une auberge de jeunesse pour Hell Angels.
Il pose son téléphone et affiche la photo que la mère de la victime de Sokovie lui a donnée.
Tony : Ah oui... Ce garçon se nomme Charles Spencer. Un garçon épatant. Étudiant en informatique, très bien noté par ses professeurs. Un petit boulot d'appoint, en attendant un vrai poste à la rentrée. Mais d'abord, il a voulu voir du pays avant de s'enchaîner à un bureau pour la vie. Bourlinguer, quoi. Et pourquoi pas rendre service. Et il n'est parti ni à Las Vegas, ni en Floride ce que, moi, j'aurais choisi. Ni à Paris ou à Amsterdam pour faire la fête. Il a décidé de passer ses vacances à monter des logements pour les pauvres. Et où ça ? En Sokovie. Il pensait se rendre utile, sans doute. Malheureusement, on ne le saura jamais puisqu'on lui a balancé un immeuble sur le crâne, dans le feu de l'action.
En entendant ces mots, Alexa ne peut pas s'empêcher de se sentir coupable.
Tony : Cette discussion n'est même pas nécessaire. Nos activités doivent être contrôlées. Quelle que soit la forme que ça prendra, je jouerais le jeu. Si nous ne sommes pas capables d'accepter certaines limites, nous ne valons pas mieux que ceux que nous combattons.
Steve : Quand des gens dont on doit assurer la protection sont menacés, on ne les abandonne pas.
Tony : J'ai pas dit ça.
Steve : Mais ça revient à ça si nous ne pouvons plus décider d'agir. Ce document nous prive de nos responsabilités.
Rhodey : Pardon, Steve... Mais je sens une certaine arrogance de votre point de vue. Il s'agit des Nations-Unies. Pas du Conseil Mondial de Sécurité, ni du Shield, ni d'Hydra, ni de...
Steve : Je sais, mais les responsables politiques ont des centres d'intérêts qui changent.
Tony : Et c'est une bonne chose. C'est pour ça que je suis là. Quand j'ai compris quel usage des gens mal intentionnés pouvait faire de mes armes, j'ai décidé d'arrêter leur production.
Steve : Tony, c'est vous qui avez décidé de le faire. Si nous signons ça, nous perdons notre pouvoir de décision. Imaginez qu'on nous envoie sur un terrain où on ne veut pas aller ou qu'on nous laisse pas aller là où on estime que c'est nécessaire ? Nous ne sommes pas parfaits mais je crois que les moins dangereux, c'est encore nous.
Tony : Si on règle pas la question à l'amiable, ça nous sera imposé plus tard. C'est un fait. Et ça se passera mal.
Wanda : Ils viendront m'arrêter.
Lyna : Sûrement pas.
Alexa : Je ne les laisserais pas faire.
Vision : Nous te protègerons.
Natasha : Tony a sans doute raison. Si... Si on garde au moins une main sur le volant, on peut toujours conduire... Mais si on lâche tout...
Sam : C'est pas toi qui défiais tous les gouvernements, il y a encore quelques années ?
Natasha : Je... Je m'adapte au terrain. On a commis quelques erreurs en public. Il faut qu'on regagne le capital confiance qu'on a perdu.
Tony : Pardon ? J'ai du mal ou... Vous êtes d'accord avec moi ?
Natasha : Alors, je dois me tromper...
Tony : Ah non, non, non. Ce qui est dit est dit. Merci. C'est sans précédent. Bon, c'est réglé.
Le téléphone de Steve vibre et il regarde le message.
"Elle s'est éteinte dans son sommeil."
Peggy Carter est morte.
Steve : Je dois partir.
Il s'en va en laissant les autres en plan.
Il descend et s'effondre en bas des escaliers et pleure. Alexa le rejoint et essaye de le consoler du mieux qu'elle peut. Elle le prend dans ses bras.
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La cérémonie funéraire se passe à Londres.
Steve porte le cercueil de Peggy en pleurant.
Autour, il y a une chorale d'enfant qui chante.
Prêtre : Et maintenant, j'aimerais inviter Sharon Carter à venir prononcer quelques mots.
Sharon monte dans le pigeonnier du prêtre pour parler et Sam pousse Steve du coude. Steve lève la tête et regarde Sharon avec étonnement.
Sharon : Margaret Carter était connue comme membre fondateur du Shield. Mais, pour moi, elle était tante Peggy. Au mur de son bureau, il y avait une photo d'elle aux côtés du président Kennedy. Ça m'impressionnait beaucoup. Je me demandais si je ne serais jamais à la hauteur. C'est pour ça que je n'ai dit à personne que nous étions parentes. Un jour, je lui ai demandé comment elle avait réussi à maîtriser la diplomatie et l'espionnage à une époque où les femmes n'étaient les bienvenues ni dans l'une, ni dans l'autre. Elle m'a dit : "Tu dois d'abord faire ton devoir. Fais certaines concessions quand ça te paraît possible, sinon refuse. Même si on te dit que ce qu'on te demande de faire est juste. Alors que tu sais que ce n'est pas vrai. Même si tout le monde s'acharne à te le prouver, il est de ton devoir de rester droite dans tes bottes. De regarder les autres en face et de leur dire "Non, c'est à vous de céder."
Steve comprend alors ce qu'il doit faire.
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À la fin de la cérémonie, Alexa le rejoint.
Steve : Quand je suis sorti d'hibernation, j'ai cru que tous les autres étaient morts. Et puis, j'ai appris qu'elle était vivante. J'ai eu beaucoup de chance de l'avoir.
Alexa : Elle aussi, elle a eu de la chance.
Elle soupire en regardant la photo de Peggy choisie pour ses funérailles.
Alexa : C'était une belle cérémonie. Elle la méritait.
Steve : Qui a signé ?
Alexa : Natasha, Tony, Rhodey et Vision.
Steve : Clint ?
Alexa : Il n'est pas encore au courant. Lyna m'a dit qu'il est en mission pour le moment. Je crois d'ailleurs qu'il se passe un truc entre eux.
Elle sourit à cette pensée.
Steve : Wanda, Lyna et toi ?
Alexa : Elles n'ont pas encore décidés. Moi non plus, d'ailleurs. Je sais que Natasha part pour Vienne, pour la signature des Accords.
Steve soupire.
Alexa : C'est pas facile de prendre une décision quand on nous y force. Je crois que le plus important, c'est qu'on reste unis.
Steve : Peut-être, oui. Mais à quel prix ? Je peux pas signer ça. Je suis désolé.
Alexa : Je sais.
Steve : Alors, pourquoi tu es venue ?
Alexa : Je voulais pas te laisser seul. Et... Je tiens à faire quelque chose sinon je risque de le regretter.
Alexa s'approche de Steve et l'embrasse.
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