*•̩̩͙✩•̩̩͙* 𝚑𝚘𝚖𝚎 𝚓𝚊𝚌𝚔𝚒𝚗𝚐 *•̩̩͙✩•̩̩͙*
C'était un jour banal pour le jeune homme : il était allé en cours toute la journée, était rentré fatigué de son insomnie de la nuit précédente et de son cours de taekwondo et avait salué ses parents. Il prit un goûter et, ne mangeant pas le soir, il monta s'enfermer dans sa chambre. Il reprit ensuite la composition d'un morceau sur lequel il travaillait depuis un moment, et à une heure plutôt raisonnable, il alla se coucher.
Mais il ne se nommerait pas Bang Chan s'il ne faisait pas à nouveau une insomnie, se retournant encore et encore dans son lit, ne trouvant pas le sommeil. Ou peut être était-ce tout simplement ce dernier qui ne voulait pas de lui ?
Quoi qu'il en soit, il se retrouva bien vite en boule sous sa couette, les paupières résolument closes. Mais pourtant son coeur battait malgré lui à 200 à l'heure, tandis que son cerveau n'en menait pas large, se mettant à penser à toutes sortes de choses, comme par exemple à des questions rhétoriques. Et soudain...
Un léger bruit raisonna dans la pièce, provenant de sa fenêtre entrouverte à cause de la chaleur de l'été qui arrivait. Ecarquillant les yeux, cessant de penser à toutes ces questions, Chan se concentra sur les bruits de sa chambre, à l'affût. Sa perception s'en retrouva accrue malgré le fait qu'il était sous sa couette.
Le léger bruit recommença et un courant d'air frais s'infiltra jusque sous sa couverture, le faisant frémir. Que se passait-il... Il n'osait plus bouger, totalement pétrifié par un semblant de peur et d'appréhension.
Il sentit ensuite l'adrénaline s'infiltrer dans ses veines quand un bruit plus discret se fit entendre, comme si... Quelqu'un entrait...?
Et bien, effectivement, quelqu'un entrait dans sa chambre, s'apprêtant à cambrioler l'endroit malgré la présence des maîtres de la maison à l'intérieur.
Il comptait seulement prendre toute la monnaie qu'il pouvait trouver : il n'était pas méchant, il avait juste très faim et cherchait de quoi se sustenter. Il ne faut pas croire que c'était une habitude et que c'était une excuse qu'il se donnait. C'était la toute première fois qu'il s'osait à faire un tel geste qu'il exécrait pourtant... Mais il n'y pouvait rien, faire le mendiant, ça n'était pas une réussite.
Alors qu'il commençait à avancer petit à petit vers le bureau de la chambre dans laquelle il était, le voleur se cogna alors le petit doigt contre le meuble, se faisant extrêmement mal. Il étouffa comme il put son gémissement de douleur, plaquant sa main contre sa bouche.
Mais bien évidemment, un petit couinement passa tout de même la barrière de ses lèvres, arrivant aux oreilles aiguisées de Chan, qui resta surpris. Il avait analysé la situation, et se doutait qu'il était en train d'assister à un cambriolage. Il y en avait beaucoup à Séoul, étant une grande ville. Cependant, il ne s'attendait pas à se retrouver avec un gugusse pareil, qui arrivait à se faire mal en essayant de lui dérober ses biens. C'était étonnement ridicule, et Chan eut du mal à se retenir de rire.
Faisant comme s'il était endormi, il gigota doucement, sortant donc la tête de sa couverture afin de pouvoir voir la scène.
Le cambrioleur se figea et ne bougea plus d'un pouce. Il tourna son visage effrayé vers le lit, la main toujours plaquée sur ses lèvres en une position indubitablement hilarante.
Puis, voyant que le propriétaire de la chambre ne bougeait pas, il entreprit de fouiller son bureau. Mais sans qu'il ne s'en aperçoive, Chan s'était levé dans un mouvement bien plus discret que lui, s'approchant de l'inconnu, avant de plaquer sa main sur ses lèvres et de lui faire une clé de bras de l'autre.
Oui, Chan était effrayé et avait peur que le voleur ait une arme, cependant il n'allait pas le laisser lui voler son argent à sa barbe.
Le voleur se tendit immédiatement et chouina de douleur. Parce que une clé de bras, ça fait mal. Il commença à se débattre, mais il n'arriva pas à se défaire de la poigne de fer de son vis-à-vis. Il ne bougea donc plus et laissa la victime le déplacer tandis qu'il retenait ses larmes. Evidemment, qu'est ce qu'il lui avait pris. Il n'allait certainement pas réussir à cambrioler du jour au lendemain. Il n'avait jamais fait ça et il était totalement maladroit. Il allait finir en prison, et il aura définitivement perdu sa liberté.
Elle fut courte, mais tout de même salvatrice, et il s'en contentra... Cependant, il ne comprenait pas vraiment ce que faisait l'autre. Il l'écrasait de tout son poids, et semblait chercher quelque chose autour de lui.
Effrayé, le jeune voleur ne disait rien, se contentant de retenir ses sanglots. Puis, quand il senti un tissu se glisser autour de ses poignets qui avaient été tirés vers le haut du lit, et qu'a présent, il était attaché aux barreaux du lit, il se figea.
Il ne comprenait pas du tout ce qu'il se passait dans la tête de sa sensée victime. Pourquoi l'attachait-il ?? Ne devrait-il pas juste aller réveiller les autres personnes de la maison et le confier aux autorités ?
Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que Chan était tout aussi perdu que lui, et ne savait pas du tout comment faire. Après avoir attaché le voleur, il se mit à le fouiller. Ne trouvant rien d'autre qu'une pauvre pièce de monnaie, il se recula finalement pour allumer la lumière. Allant chercher du scotch sur son bureau, il revint alors jusqu'à son lit et en pris un bon morceau. Il le scotcha ensuite sur la bouche du voleur qu'il ne pouvait s'empêcher d'observer sous toutes les coutures.
Curieusement, il le trouvait magnifique, avec son regard apeuré et colérique, ainsi que légèrement désabusé. Il avait des cheveux secs, blonds comme le blé, un regard chocolaté profond et des joues parsemées telles la Voie Lactée.
Et le voleur n'en menait pas mieux, l'homme en face de lui était tout simplement parfait, des yeux délicatement bridés, des cheveux bruns adorablement bouclés, et des traits adorables et en même temps très attirants...
Mais il n'empêchait qu'il l'avait ligoté, bâillonné, et qu'à présent il avait tout simplement envie de pleurer toutes les larmes de son corps.
Chan continua de l'observer avant de lui demander doucement, captivé par l'Homme près de lui.
- si je te retire le scotch, tu promets de ne pas crier ?.. Je ne veux pas réveiller mes parents.
Chan était sous le charme, il n'avait jamais vu si belle créature. Le voleur hocha la tête, alors le brun commença à lui retirer petit à petit le scotch, avant de finalement jeter celui ci qui ne fut pas vraiment utile...
L'étudiant resta alors bluffé. Le jeune homme devant lui était d'une beauté parfaite, ses lèvres pulpeuses et tentantes à souhait... Puis, le regardant à nouveau dans les yeux, Chan lui demanda alors.
- comment t'appelles tu...?
Le jeune voleur resta coi pendant un instant avant de répondre, sur la défensive.
- Et pourquoi vous ne vous présentez pas d'abord ?
Le brun le regarda blasé avant de ricaner.
- parce que c'est toi qui t'es infiltré dans ma chambre pour me voler. Alors dis moi ton nom, ton âge.... Pourquoi voles tu ??
Plissant les lèvres, le voleur fini par soupirer avant de répondre.
- .... Lee.... Lee Félix... j'ai 19 ans.. Et... parce que j'ai faim...
Cela laissa un peu Chan sur le cul, mais il se reprit, acceptant finalement de se présenter au jeune homme attaché sous lui, ne se rendant pas compte de la drôle de situation dans laquelle il était, étant donné que cette personne était un total inconnu.
- Je vois. Moi, c'est Bang Chan, j'ai 21 ans.
Il ne savait pas trop quoi faire, il n'allait pas le garder là, attaché...
- Félix, c'est ça ? Tu veux que je te fasse à manger ? En échange... tu me racontes ce qu'il t'est arrivé.
Il lui semblait vraiment que le plus jeune n'était pas méchant, et puis il avait réussi à l'arrêter donc.... Plissant les lèvres, se demandant s'il n'était pas trop naïf, il se détendit un peu quand il vit le jeune homme hocher la tête.
Se levant donc, il alla préparer des ramyeons, avant de remonter, allant fermer la fenêtre et sa porte avant de poser le bol sur la table de chevet. Puis, il regarda Félix avant de finalement lui dire que s'il ne tente rien, il voudra bien le détacher.
Sentant la bonne odeur du bol de nouilles, Félix ne put qu'accepter, ayant bien trop faim.
Alors Chan le détacha, et ils parlèrent le reste de la soirée, cela aidant Chan à passer outre son insomnie, en apprenant énormément sur le jeune homme qui avait eu une vie vraiment compliquée. Alors Chan lui proposa quelque chose de fou : lui permettre de loger chez lui, caché dans sa chambre.
Félix était bien trop surpris. Il pensait que Chan finirait par appeler la police, il ne s'attendait pas à une telle proposition... Alors il accepta. Il ne sut pas pourquoi, mais il accepta.
Alors Chan lui laissa un bout de son lit, se couchant, finissant par s'endormir très tardivement.
Le lendemain, il se réveilla la tête dans le cul, ayant l'impression qu'un rouleau compresseur lui était passé dessus. Et, ne voyant aucun Félix, il pensa d'abord qu'il avait fait un rêve vraiment étrange. Puis, quand il regarda sa table de chevet pour vérifier l'heure, il papillonna des yeux en voyant un bol.
Puis, comprenant que ce n'était pas un rêve, il regarda partout autour de lui, avant de sortir de son lit, cherchant partout dans la maison, avant d'ouvrir d'un coup la porte de la salle de bain, trouvant le plus jeune en train de se doucher.
Devenant tout rouge, Chan ferma la porte, le coeur battant... ça allait devenir compliqué si voir Félix dans cette tenue le mettait dans cet état...
Et effectivement la cohabitation devenait compliquée, car l'un comme l'autre commençaient à éprouver des sentiments pour l'autre.
Félix avait réussi à trouver un petit boulot, et tout l'argent qu'il gagnait, il le donnait à Chan, se sentant redevable.
Bientôt, la situation fut expliquée aux parents, qui finirent par accepter puisque le blond participait aux dépenses.
Et au fur et à mesure, Félix et Chan se rapprochaient. Jusqu'à ce soir là, ou ils discutaient une fois de plus jusque tard.
- Chan... pourquoi ce jour là tu as décidé de ça...? Pourquoi n'as tu pas appelé la police... et pourquoi tu m'as attaché ??
Tout gêné, Chan ricana et lui répondit simplement qu'il l'avait trouvé énormément séduisant et qu'il avait décidé de lui laisser une chance.
Dans le noir de la chambre, Félix était resté perturbé, fixant le regard légèrement luisant de la lune de son vis à vis, les pommettes empourprées. Ils n'avaient rien dit de plus, se fixant de le noir, et peu à peu, ils s'étaient rapprochés l'un de l'autre, avant de sceller leurs lèvres ensemble, ainsi que leur relation, qui n'allait continuer qu'en bien.
FIN
PS : c'est un des plus long, et un dont je suis le moins fière xD
RE PS : je trouve la photo de Chan en média hilarante
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