Bonsoir bonsoir.

C'est avec le cœur encore plus lourd qu'hier que je vous poste cette dix-neuvième journée.

J'espère qu'elle vous plaira.

Bonne Léocture ♥

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M'emmitouflant chaudement dans mon manteau, mon écharpe nouée autour de mon cou, j'appuyai sur la poignée pour sortir de chez moi. Et en relevant les yeux, je sursautai. Hoseok était là, devant le paillasson, et il m'attendait.

« Sa-salut... Bégayai-je.

– Salut. Me répondit-il en souriant. Ça va ?

– Oui... Enfin non. Ça irait bien mieux si tu n'avais pas été là pour me faire peur. Une fois de plus. »

Il rigola en m'offrant un sublime sourire, ce auquel je répondis en lui tournant le dos pour refermer la porte derrière moi.

« Pourquoi ? Demandai-je alors.

– Tu ne m'as pas envoyé un seul message hier soir, alors je me suis inquiété.

– Désolé. J'ai révisé et je me suis couché tôt.

– D'accord. Allez viens. »

Je glissai mes mains dans mes poches et le suivis. Je ne mentais pas, j'avais vraiment révisé jusque vingt-deux heures avant de m'endormir comme une souche. J'étais fatigué, et la douche brûlante que j'avais prise m'avait achevé.

« Tu as bossé ton anglais ? Lui demandai-je alors.

– Mouis.

– Et ta physique ?

– Mouis aussi.

– T'as pas fait grand-chose quoi, en gros. Soupirai-je.

– Si, j'ai bossé le sport.

– Oui, t'as rien fait quoi ! Rigolai-je.

– Mais si, mais si ! » Rigola-t-il à son tour.

Nous faisions du basket en ce moment, alors il n'y avait rien à travailler, je le voyais mal aller jouer seul sur un terrain. Je finis par soupirer une nouvelle fois et par resserrer mon écharpe autour de mon cou. Il faisait froid aujourd'hui.

« J'ai pas envie d'y aller. Se plaignit alors Hoseok.

– Personne n'a envie d'y aller. Répondis-je. Mais on n'a pas le choix.

– A tous les coups, c'est encore moi qu'elle va interroger.

– Ça sera bien fait, si tu n'as pas travaillé. »

Il vint alors pincer mon oreille qui dépassait de mon bonnet, et je couinai en me penchant sur la droite.

« Lâche-moi !

– Non.

– Hyung ! »

Il ricana et finit par me lâcher. Je portai ma main à mon visage, et frottai ma peau qui avait très chaud. Il passa son bras autour de mes épaules et m'attira à lui en rigolant. Je ne le repoussai pas, sachant très bien que je ne pouvais pas faire grand-chose contre ça, mais je croisai mes bras contre mon torse pour bien lui faire comprendre que je faisais la gueule.

« Allez, accélérons le pas. »

Il n'en avait visiblement rien à faire. Ou alors il savait très bien que je n'allais de toute façon pas tenir longtemps. Je détestais ce type.

Alors que j'étais en train de l'insulter intérieurement de toutes les façons possibles, nous tombâmes sur Youngjae, qui nous accompagna sur le chemin jusqu'au lycée. Nous venions seulement d'entrer dans le hall quand je vis Bae Suji arriver vers nous. Je serrai les dents et pris Hoseok par le bras pour l'entraîner vers nos casiers. Mais ce n'était visiblement pas assez explicite pour la faire partir.

« Hoseok-ah ! Lança-t-elle. Bonjour ! »

« Hoseok-ah » ? C'était quoi ce ton si familier ?

« Bonjour. Lui répondit-il sans relever quoi que ce soit.

– Tu as passé une bonne soirée ?

– Oui. Et toi ? »

Elle lui répondit et commença à expliquer ce qu'elle avait fait. Hoseok l'écoutait en souriant, et je me sentis rapidement de trop. Je lâchai le bras de mon meilleur ami qui ne réagit même pas, et je filai vers mon casier. Je l'ouvris. Et la lettre n'était pas là. Merde. Je changeai mes chaussures, déposai mon sac de sport et refermai la porte. Je jetai un coup d'œil à Hoseok qui venait de rigoler fortement. Bon. Bien, très bien. Alors, le cœur lourd, je l'abandonnai ici et me dirigeai vers la salle de classe.

[...]

Le cours avait été horrible. J'avais observé Hoseok passer les deux heures sur son téléphone, et passer sa main dans ses cheveux en souriant, jetant un regard distrait au tableau. J'étais pourtant derrière lui, mais il me suffisant de voir le coin de son œil ou de ses lèvres pour deviner à quoi ressemblait le reste de son visage. Je n'avais pas décoché un mot tout le long du repas, et j'avais été content de me retrouver à côté de Jumi pour le cours de physique. Elle avait toujours quelque chose à raconter, et ça m'avait changé les idées. Puis, le cours de sport était arrivé, je m'étais fatigué comme jamais, et en sortant de là, j'étais retourné chercher mon sac de cours dans mon casier. Et ma lettre était là. Je m'en emparai immédiatement et l'ouvris, même si je n'étais pas seul dans le couloir. Je m'en fichais maintenant.

« Bonjour Jimin. Aujourd'hui nous sommes le 19 décembre. Tu n'imagines pas à quel point j'ai été touché par ta réponse. Tu te demandes comment j'ai pu le savoir, hein ? J'ai simplement vu ton visage lorsque tu as lu mon message d'hier. Tu es tellement honnête que tu n'arrives pas à cacher tes émotions. C'est quelque chose que j'aime à un point... »

Ça faisait plaisir de savoir que quelqu'un aimait mon honnêteté, même si paradoxalement, ça voulait dire que je ne pouvais rien cacher à personne. En revanche, un point me surprit : elle – ou il – l'avait vu sur mon visage ? Quand je l'avais ouverte la veille, il n'y avait presque plus personne dans le lycée... Comment cette personne avait pu m'observer à ce moment-là, sans que je ne m'en aperçoive ?

« Tu liras ça plus tard, Jiminie. Il est tard, on rentre. » Me fit alors la voix d'Hoseok.

Je me tendis d'un coup. Je ne l'avais pas vu arriver, et je n'avais même pas senti sa présence à côté de moi. Contrairement à d'habitude. Comment c'était possible ? Je relevai doucement les yeux sur lui et hochai la tête. Je glissai la lettre dans ma poche et changeai mes chaussures, avant de refermer mon casier en soupirant.

« Tu as raison. Allons-y. »