Il entrait pour la première fois au collège. Il faisait enfin parti des grands. Fini les jeux pendant les cours de récréation ou recevoir une image si il était sage. Il fallait agir comme un grand maintenant.
Il s'entendait bien avec sa classe, il était heureux.

Il entrait dans sa seconde année de collège. Il se retrouvait dans la même classe mais c'était différent de l'année dernière, il y avait des groupes dans la classe: « les populaires », « les rejetés » et ceux entre les deux dont il faisait parti.

Il entrait dans sa troisième année de collège, les insultes, les critiques fusaient de partout si on était différent de ce qu'exigeait « la mode ». Mais il ne suivait pas le mouvement des autres. De toute façon, il n'avait pas l'argent pour s'acheter toutes les nouvelles choses à la mode.
Il se renfermait et n'osait plus parler aux autres, à part avec ses quelques amis.

Il entrait dans sa troisième année de collège, il n'était plus avec ses amis, il était rejeté. Parce qu'il était différent. Mais il allait bientôt entrer au lycée et tout allait changer.

Il entrait en première année de lycée et tout empirait. Il ne s'entendait plus avec ses parents, il n'avait pas d'amis.
Il voulait être comme les autres, avoir plein d'amis, rire, faire la fête,critiquer les professeurs...
Il voulait juste se sentir aimer, compter pour quelqu'un, être compris.

Il entrait en deuxième année de lycée et c'est là qu'il était apparu.
Grand, brun, de grandes oreilles, le regard envoûtant, les muscles saillants et le sourire jusqu'aux oreilles. Son opposé. Son modèle. Ce qu'il voulait être.
Il l'aimait. Oh oui, qu'il l'aimait! Mais il le détestait aussi, il était tout ce qu'il convoitait tant! Il était populaire, traînait avec une grande bande d'amis et parlait avec tout le monde et au vu des photos qu'il mettait sur Facebook et insta, il menait la vie dont il rêvait tant.
Alors, il restait dans son coin à l'observer, tentant d'oublier le mal que lui faisaient les autres. Parce qu'ils n'avaient jamais arrêtés.
Puis ils avaient découverts son secret. Il aimait chanyeol et ne voulant pas que le plus grand le sache et soit dégoûté, il dut obéir à ses bourreaux et se laisser faire.

                                                                          ***

Il suffoquait.
Des qu'il parvenait à se calmer un peu, tout lui revenait. Sa misérable vie défilait devant ses yeux et ses larmes se remettaient à couler d'elle-même.
Tellement qu'il en avait mal à la tête.
Il laissait son regard, brouillé par les larmes, fixer le sol.
Il se sentait vide. Incompris. Seul. Triste.
Il déposait sa main sur son visage et frissonnait sous le contact.
Il se rendait compte qu'il avait chaud. La température de son corps avait augmenté.
Il tentait de respirer un bon coup pour se calmer.
En touchant son front, il soupirait.
Il retirait son pull et frissonnait au contact de la fraîcheur de sa chambre.
Il reniflait et essuyait la morve qui coulait de son nez.
Il respirait une fois de plus un bon coup et laissait son regard errer dans sa chambre.
Il ne savait plus quoi faire. Vraiment.
Il n'avait aucune idée de comment sortir de cette merde.
Il était dans un cercle sans fin, perdu, seul.
La température avait baissé. Il grelottait maintenant.
Il s'allongeait dans son lit et attendait, perdu dans ses pensées.
Il s'endormait rapidement, las de sa vie.

                                                               ***

« Dégage de mon chemin, minus! »

On le poussait.

« Tiens, fais mon devoir, je vais voir des amis. Tu as du temps puisque tu en as pas, pas vrai? »

Des ricanements.

« Bah alors, on est toujours seul? »

On se moquait de lui.

« Oups, je ne t'avais pas vu. »

On le faisait tomber en sport.

« Merci baek-machin-chose! »

On lui prenait ses devoirs.

« Pousse-toi, ici, c'est notre table! »

Il ne mangeait plus.

« Allez, fais un beau sourire à la caméra ! »

On le frappait.

« Tu me dégoûtes minus. Tu te rends compte que tu ne sers à rien! »

Il avait fini par y croire.

« On ne veut pas de toi, dégage! »

Il pleurait.

« Putain...Tu sers finalement à quelque chose! »

On l'avait violé.

« Crève! »

Et il l'avait fait.

                                  ***

                       ~ fin du premier os~

J'espère que ça vous a plu.
 Et Merci d'avoir lu.
N'hésiter pas à me dire ce que vous en avez pensé.

OS corrigé.