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- 𝚂𝚒𝚝𝚞𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝙿𝚛𝚘𝚋𝚕𝚎̀𝚖𝚎 - MARS 2086

𝙹𝚎  𝚗𝚎  𝚙𝚎𝚞𝚡  𝚙𝚊𝚜  𝚝𝚎  𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚝𝚝𝚛𝚎  𝚍𝚎  𝚛𝚎́𝚐𝚕𝚎𝚛  𝚝𝚘𝚞𝚜  𝚝𝚎𝚜  𝚙𝚛𝚘𝚋𝚕𝚎̀𝚖𝚎𝚜,  𝚖𝚊𝚒𝚜  𝚓𝚎  𝚙𝚎𝚞𝚡  𝚝𝚎  𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚝𝚝𝚛𝚎  𝚚𝚞𝚎  𝚝𝚞  𝚗𝚎  𝚕𝚎𝚜  𝚊𝚏𝚏𝚛𝚘𝚗𝚝𝚎𝚛𝚊𝚜  𝚙𝚊𝚜  𝚜𝚎𝚞𝚕.


J'étais assis sur le canapé d'Hizashi, mon ordinateur portable sur les jambes. Je finissais mon rapport sur l'arrestation d'un groupe de super-vilains à laquelle j'avais participé dans la semaine. Le propriétaire de l'appartement était absent, il avait un rencart avec son petit copain. Yuki. Mais son nom n'avait pas d'importance, je devais me concentrer sur mon travail. L'endroit était silencieux et c'était parfait. Pas de radio hurlant du rock, pas de DJ surexcité chantant et dansant dans la cuisine, pas de mec de passage essayant de faire la conversation. Il n'y avait que moi, le silence, et une bonne tasse de café noir. Le paradis.

Je squattais assez souvent le logement du blond au point d'avoir le double des clés. Mic m'avait proposé plusieurs fois d'emménager avec lui, comme quoi ce serait pratique d'être en colocation, mais j'avais toujours refusé.

Premièrement parce que s'il ronflait, j'étais mort. Enfin, c'était juste pour l'embêter que je disais ça car il m'arrivait quand même de dormir avec lui et il n'avait encore jamais fait saigné mes oreilles pendant son sommeil.

La deuxième raison, plus sérieuse cette fois-ci, était que ce type était épuisant, impossible pour moi de le supporter 24h/24 et 7j/7, je serais mort de fatigue à la fin du mois.

Troisièmement, je tenais au confort de mon studio. Midnight et Yamada disaient que ça n'avait rien de confortable, que c'était juste immensément vide, mais moi j'y étais habitué. Aucune inutilité ne polluait mon lieu de vie. Ici, je me sentais presque agressé par la décoration intérieure de mon ami à l'alter vocal.

Quatrièmement, j'étais habitué à ma petite routine, j'avais organisé mes patrouilles autour de mon logement, je n'avais pas spécialement envie de tout changer.

Cinquièmement, déménager demandait du temps, de l'argent et de l'énergie, et je n'avais envie de dépenser aucune de ces ressources rares pour au final détériorer mon mode de vie.

Le sixième point, et le plus important, était que les animaux étaient interdits dans l'immeuble où vivait Mic, ce qui signifiait que je ne pouvais pas emmener Cuddle. De ce fait, il était inenvisageable que je m'installe ici.
Cette simple dernière raison suffisait à ce que je refuse sa proposition.

Mais j'appréciais de traîner dans le salon de temps en temps. Ces derniers jours, je venais de plus en plus souvent, pour m'assurer que mon ami mangeait à sa faim –bien qu'il me semblait qu'il n'avait pas beaucoup faim. J'essayais de comprendre les raisons qui causaient son manque d'appétit et de trouver comment résoudre ce problème plutôt conséquent.

J'avais beau avoir les preuves que ça n'avait rien d'une anorexie nerveuse, je ne pouvais pas écarter totalement cette hypothèse. Au risque de passer pour un fermier qui gave une oie, j'allais tirer mon collègue de cette situation. Peu importe d'avoir l'air du méchant. Je voulais juste qu'il aille bien.

Il me restait encore quelques lignes à rédiger dans mon rapport lorsque j'entendis une clé s'insérer dans la serrure. La porte s'ouvrit lentement et la voix reconnaissable de l'anglophone retentit.

- Salut, nous revoilà !!!

«Nous». L'utilisation de la première personne du pluriel signifiait qu'il avait ramené son copain, je serait donc deux fois moins tranquille. Heureusement pour moi, ce garçon de 19 ans à peine était de nature plutôt timide et discrète. Je ne l'avais croisé que 3 fois et lui avais parlé moins que ça, et pas seulement à cause de l'antipathie que me désignent les autres. Je n'ai pas l'impression d'être antipathique, misanthrope ou introverti ; je suis juste moi-même et ça n'a rien de spécial.

Yamada arriva dans le salon et appuya ses bras sur le dossier du canapé avant de poser sa tête dessus, les yeux tournés vers moi. Je lui ai jeté un bref coup d'œil puis je me suis à nouveau concentré sur mon rapport. Le bilingue semblait d'excellente humeur, son rencart avait dû bien se passer.

- What's up ? me demanda-t-il avec le sourire.

- Travail.

Il se contenta de cette réponse et quitta son appui-tête pour retourner parler à son invité. Je n'ai pas écouté leur conversation, étant très peu intéressé par ce qu'ils pouvaient bien se dire. Ils s'installèrent dans la cuisine pour me laisser travailler en paix.

Après une dizaine de minutes, j'avais enfin fini de tout rédiger. J'ai enregistré le document puis fermé mon ordinateur et l'ai posé sur la table afin de pouvoir m'étirer. Je n'avais pas fait grand chose mais j'étais physiquement épuisé. En me levant, je saisit ma tasse de café à présent vide pour aller la laver.

Lorsque je suis arrivé dans la cuisine, j'ai noté qu'il ne restait qu'un seul idiot dans cette pièce : l'énième petit-ami du DJ blond. Yuki me salua poliment et je lui rendis par un hochement de tête blasé. Sur le plan de travail, une bouteille de jus d'orange était ouverte à côté de deux verres vides.

- Euh... Ya-Yamada-kun est aux toilettes . . . bafouilla nerveusement le châtain.

L'information ne m'était d'aucune utilité, je me foutais bien de ce que faisais Hizashi dans son propre appartement. J'ai lavé ma tasse sans un mot avant de la déposer au bord de l'évier. Alors que j'allais repartir, je me suis arrêté, l'esprit soucieux. J'ai hésité un instant puis je me suis tourné vers l'autre homme.

- . . . Vous avez mangé ?

Ce n'était pas pour faire la conversation, je voulais juste savoir comment allait Mic. Il se nourrissait totalement aléatoirement et j'étais de plus en plus inquiet par rapport à sa santé.

Le châtain me dévisagea d'un air surpris, ne s'attendant probablement pas à ce que je m'adresse à lui après l'avoir ignoré.

- On est allé au restaurant, oui...

Ca faisait quelques semaines que j'essayais de trouver une solution pour le DJ. J'avais noté qu'il mangeait la malbouffe sans trop de problèmes, mais souvent il ne finissait pas les plats traditionnels. Je voulais comprendre la logique de son corps ou de son esprit, ne sachant pas encore d'où venait le problème. J'avais besoin de savoir ce qu'il pouvait manger et pourquoi il y arrivait dans ces cas-là.

- Quel restaurant ?

Tant pis si j'avais l'air d'un inspecteur de police ou d'un type étrange et trop curieux. Je mettrais de côté mon silence habituel pour avoir des réponses.

- Dans le centre-ville... Je ne me souviens plus du nom, mais ils font de super bons sushis !

- Vous avez pris des sushis ? Il a mangé ?

- Oui, on a prit un plateau chacun ! Mais, pourquoi vous demandez ça ? Il n'aime pas les sushi ? Pourtant il a tout mangé sans problème...

Je notais cette information dans le coin de ma tête, en me disant que la prochaine fois, je lui achèterai des makis et des brochettes.

- Pour rien.

Quelque chose me perturbait. Pourquoi n'avait-il pas de problème avec les sushis mais il était incapable d'avaler plus de deux biscuits roulés ? Qu'est ce qui donnait le change ? J'étais plongé dans mes pensées, à démêler les fils de l'affaire sans prêter attention à mon environnement. Ce fut la voix du sujet de mes réflexions qui me ramena sur Terre.

- Hey Sho-chan ! Tu bouches le passage !

L'interpellation me fit sursauter mais j'eu le réflexe de me décaler de l'entrée de la pièce afin de permettre au blond de venir. Il me regarda, puis regarda Yuki, puis me regarda à nouveau en haussant un sourcil. Il avait prit son air curieux et intrigué, et je comprenais qu'il soit perturbé de me trouver en pleine conversation avec le type à qui j'avais à peine adressé un regard depuis les deux semaines que je le connaissais.

- De quoi vous parlez ?

- Du restaurant où on est allés mangés, répondit le châtain. Tu te souviens du nom ?

Je me suis appuyé contre le mur de la cuisine et remarquant le regard appuyé de mon ami. Il savait à quoi je pensais, je pouvais le lire dans ses pupilles. Mais il ne pouvait ouvertement exposer ça face à son petit-copain.

- Si tu veux je t'y emmènerai la prochaine fois !

C'était sa manière de reporter le sujet à plus tard. J'étais dans une situation problème : devrais-je continuer mon enquête ou bien m'arrêter là pour aujourd'hui ? Comme d'habitude Mic essayait d'éviter le sujet... Mais le problème était sérieux et je ne devais pas le laisser s'échapper.

- Je savais pas que t'aimais autant les sushis. Apparemment tu t'es empiffré.

Il avait envie de grimacer, je le lisais sur son visage, mais il fit un sourire innocent. Je le connaissais par coeur, je savais quels sentiments se cachaient derrière ses expressions faciales. Le blond se donna le temps de passer son bras autour des hanches de son copain pour l'attirer à lui, et de se passer sa main libre dans ses mèches dorées.

- J'aime pas spécialement les sushis, mais j'aime manger avec mon mec.

Il en profitait pour flirter, l'abruti. Le mec en question piqua un fard qui arracha un sourire fier au DJ. C'était comme ça qu'il se justifiait ? Quelle hypocrisie, nous savions tous les deux qu'il n'était aucunement amoureux de cet homme.

- Vexé ? demanda l'anglophone en voyant ma grimace.

- Pourquoi le serais-je ?

C'était tant mieux s'il mangeait avec son petit-ami. Peut-être qu'ils devraient avoir des rencarts plus souvent, ça me laisserait l'appart libre pour travailler. Et peut-être que je devrais arrêter de prendre cet endroit pour mon bureau personnel . . . Mais Hizashi avait toujours une grande réserve de café. Du bon café en plus.

- Parce que je préfère manger avec lui plutôt qu'avec toi, répliqua le bilingue.

Je me demandais si c'était ça le problème. Ma présence lui coupait l'appétit ? Je ne comprenais pas pourquoi. Avais-je fait quelque chose qui le dégoutait ? Et au fond, est ce que c'était vraiment important que je le sache ? L'important était de trouver une solution, et il m'en avait offert une.

- Non, je suis plutôt soulagé.

Surpris de ma réponse, Mic lâcha son copain et perdit son sourire.

- Pourquoi ?

Je me suis retourné, prêt à sortir de la pièce. Le pauvre Yuki ne devait strictement rien comprendre à notre conversation. Ce qui était plutôt une bonne chose, puisque ça signifiait qu'il ne s'était jamais inquiété pour la nutrition du DJ, et donc qu'il n'avait jamais rien remarqué. Ça veut dire que Yamada se nourrissait correctement quand il était avec lui.

- Parce que je préfère que tu manges tout court.

J'ai quitté la cuisine, un poids en moins sur les épaules.


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08.10.2021   —   [ 1783 mots ] 

Un peu plus court que d'habitude, mais un petit chapitre sympathique qui continue dans le thème !

Je vais pas m'étaler en note de fin, cette fois, alors . . . 

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Cho.

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