- 𝙼𝙰𝙸 2086 -
[ NdA : pour ma défense, c'est la faute de ce chapitre, il ne voulait pas se finir tout seul apparemment
J'espère que vous aimez la nouvelle cover au fait !! ]
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- Yamada !
L'interpellé leva les yeux de la veste en jean présentée en vitrine pour les poser sur la silhouette familière d'un jeune homme à la chevelure brune.
- Je t'ai pas trop fait attendre, j'espère ? s'inquiéta Yuki avant de saisir la main de son copain.
Le héros sourit en secouant la tête de gauche à droite. Son interlocuteur lâcha un soupir.
- Désolé quand même, reprit le cadet, je me suis fait surprendre par le temps ! Y a de ces bourrasque dehors, on croirait qu'une tempête approche !
- Ouais, j'ai vu ça aussi ! Le kiosque à journaux de la place a dû rentrer ses rayons parce que tout s'envolait dans la rue.
- Moi aussi j'ai failli m'envoler, heureusement que j'ai pas pris de parapluie, sinon le vent m'aurait emporté et tu m'aurais retrouvé à Sendai !
Cette simple phrase purement innocente arracha un fou rire au héros vocal. Son compagnon s'arrêta au milieu du chemin, admiratif de l'euphorie éblouissante de son amoureux. Il adorait l'écouter symboliser son hilarité, ça lui faisait louper un battement à chaque fois.
Il n'avait pourtant rien dit de drôle ou d'incroyable, leur conversation était des plus banales, mais Yamada avait le rire facile, pour le plus grand bonheur de son petit-ami. Ce dernier remarqua qu'il s'était immobilisé, et reprit donc sa marche en serrant la main du blond dans la sienne. Yamada lui sourit.
- Je te tiens bien, comme ça, tu ne t'envoleras pas.
Des rougeurs apparurent sur les joues de Yuki, et Hizashi ne put s'empêcher de le trouver adorable.
Ils continuèrent de se promener en longeant les boutiques qui constituaient le centre commercial, en admirant et commentant les vêtements et bijoux présentés en vitrines.
L'anglophone était une pure fashion victime doublé d'un moulin à paroles, alors faire du lèches-vitrine était une activité incroyablement ludique autant pour lui que pour son compagnon. Ce dernier écoutait son aîné commenter l'assemblement des couleurs, l'effet des motifs, et les choix de stylistes sur chaque tenue portée par les mannequins dans la devanture des magasins. C'était évident que le blond s'amusait comme un fou au décrire le pourquoi du comment ces Doc Martens faisaient ressortir la largeur des épaules de n'importe qui grâce à la couleur taupe du pantalon, mais seulement avec le couvre-chef noir qui va avec.
- Ça t'irait super bien, fit remarquer le DJ.
Le brun secoua la tête négativement, assurant que ce n'était absolument pas son style. Il n'était qu'un mec banal, après tout ! Rien d'intéressant en lui, et aucun vêtement ne pourrait faire ressortir quoi que ce soit de spécial.
- T'as rien de banal, s'offusquaYamada, Je me sens insulté !
Hizashi détacha leurs mains pour fourrer la sienne dans sa poche, l'air boudeur.
- Pourquoi tu t'énerves ?? Qu'est ce que j'ai dit ?
Yuki voulu reprendre le bras de son interlocuteur, qui l'esquiva.
- Je suis pas fâché.
- Ah non ?
- Je suis blessé.
- Mais pourquoi ??
Hizashi poussa un profond soupir exaspéré avant de remonter ses lunettes sur son nez d'un geste rapide.
- Tu crois vraiment que t'es un mec banal ?
Yuki le regarda sans comprendre. C'était ça qui le vexait ? Il n'arrivait pas au suivre la ligne de pensée de son copain. Oui, il ne se trouvait rien de spécial. Il n'était qu'un stagiaire dans un salon de coiffure de quartier, il n'avait pas de beaux diplômes, il ne possédait pas beaucoup d'argent, il ne venait pas d'une famille connue, il n'était pas spécialement beau ni intelligent ni cool.
Il n'était pas comme Hizashi, qui avait la beauté d'un mannequin de mode, le rire d'un acteur de cinéma, la voix d'un chanteur d'opéra, le charisme d'un prince de sang royal, le goût vestimentaire d'un styliste professionnel, et le talent d'un prodige de la musique. Hizashi était parfait sur tous les points, et en plus de ça il était même plutôt aisé niveau finances ! Alors que lui, Yuki, n'avait rien de spécial pour se démarquer. Il se demandait encore comment il avait attiré l'attention de l'homme à la somptueuse chevelure blonde. Il était banal, classique, peu original.
- Eh bien, expliqua le cadet, c'est juste que... Regarde-moi, je suis juste . . . normal. Surtout à côté de toi, j'ai l'air purement banal. Toi, t'es tellement... Tellement de choses, en fait ! Je ne suis pas de taille.
L'anglophone secoua la tête de gauche à droite pour montrer son désaccord.
- Tu dis n'importe quoi.
- Mais c'est vrai !
- Tais-toi. Tu penses que je suis incroyable ?
- C'est pas que je le pense, c'est juste la vérité !
- Et tu crois vraiment que quelqu'un d'aussi génial que moi s'attacherait à un mec purement banal comme toi, comme tu dis ?
Le châtain baissa les yeux et piétina sur ses pieds, l'air un peu gêné.
- Je, euh, je suppose que je suis simplement chanceux ?
- WRONG !!! Tu te trompes tellement sur toi-même ! Comment tu peux croire que tu me plais sans raison ?
Yuki ouvrit la bouche mais avant d'avoir pu dire quoi que ce soit, il fut coupé par son partenaire.
- Je ne suis pas attiré par les choses banales, bébé, et encore moins les gens qui le sont. Crois-moi, tu es bien plus spécial que tu ne l'imagines.
L'anglophone lança un regard appuyé à son interlocuteur pour souligner ses paroles, le vert de ses iris brillait d'une telle profondeur que le plus jeune failli s'y noyer. Puis Yamada détourna le regard et recommença à marcher le long des boutiques. Le châtain repris son souffle, qu'il ne se souvenait pas avoir retenu, et fit quelques pas rapides pour rattraper son partenaire. Il joignit leurs mains et ils continuèrent leur promenade romantique.
Yuki était perdu dans ses pensées, réfléchissant aux propos de son petit-ami. Il avait beau retourner la chose encore et encore dans sa tête, il ne comprenait décidément pas ce qui pouvait éveiller une telle attirance chez lui.
- Hey regarde, ils vendent des crêpes à la française !!
L'exclamation de l'anglophone fit sortir le châtain de ses réflexions internes. Il suivit du regard le doigt de son copain et vit à son tour l'enseigne au milieu de l'immense allée du centre commercial. Quelques tables avaient été dépliées en terrasse, où une famille dégustait tranquillement la nourriture vendue.
- Ca a l'air super bon, regarde, il y a plein de nappages différents ! Oh, ils vendent des gaufres aussi !!
Les yeux verts de l'homme brillaient tant d'envie que Yuki posa la question avant même d'en avoir conscience.
- Tu veux qu'on en achète ? demanda-t-il.
A ce moment-là, l'expression que fit Hizashi fut si éblouissante que le plus jeune dû détourner le regard pour ne pas se brûler la rétine.
- Okay, okay, choisis quelque chose et je te le paie.
Une tornade blonde se jeta sur lui pour l'embrasser gracieusement avant de le lâcher tout aussi brusquement pour lire en détail le menu proposé. Yuki se frotta les yeux pendant quelques secondes, s'assura d'avoir bien récupéré sa vue sans trop de dommages et alla rejoindre son amant.
Après avoir passé et reçu leur commande, ils reprirent leur marche le long de l'allée infinie de boutiques en grignotant joyeusement leur nourriture. Une crêpe nutella-banane pour Yuki et une gaufre fraise-chantilly pour Hizashi. Une dizaine de minutes plus tard, ils s'arrêtèrent devant un manège où une quinzaine d'enfants riaient et faisaient des signes à leurs parents respectifs.
- Quand j'étais petit, avoua Yuki, j'avais super peur des montures en formes d'animaux.
- Vraiment, pouffa le bilingue. Mais pourquoi ?
- Te moque pas ! J'étais persuadés que c'étaient de vrais animaux pétrifiés et qu'à tout moment ils pouvaient revenir à la vie... Du coup, je pleurais dès qu'on s'arrêtait devant un manège. Quand ma mère insistait pour que j'y monte, je m'enfermais dans le carrosse en pensant que j'y serais en sécurité.
Yamada explosa de rire, manquant de faire tomber sa gaufre même pas à moitié entamée.
- C'est tellement adorable !! Le petit toi était un gosse super mignon !
- C'était idiot surtout, marmonna le sujet de conversation en rougissant d'embarras.
Il y avait quelques bancs autour de la place et le couple décida de s'y asseoir.
- Moi je me faisais toujours engueuler parce que j'essayais de me mettre debout dessus, déclara le blond. Du coup au bout d'un moment mes parents ont arrêté de m'y emmener.
- Pourquoi te mettre debout, ça bougeait pas assez pour toi ?
- Clairement pas, s'esclaffa l'anglophone. Rien n'était assez mouvementé pour moi !
Le châtain secoua la tête en soupirant. Il ne comprendrait jamais l'agitation infatigable de son compagnon.
- J'étais un sale gosse insupportable, affirma Hizashi.
Son interlocuteur hocha la tête, n'en doutant pas une seule seconde. Yamada était une personne super cool, très énergique, extrêmement sympathique et avec une joie de vivre contagieuse. Mais bon sang, ça pouvait être épuisant parfois ! Alors imaginez ce même homme à l'âge où tous les autres enfants chassaient des vers de terre et ne savaient pas gérer leur volume sonore . . .
Parlant de petits monstres, justement, un enfant agité déboula en courant et manqua de trébucher sur les jambes d'Hizashi. Yuki le rattrapa avant qu'il ne rencontre douloureusement le sol. La mère de l'enfant arriva rapidement à leur niveau pour s'excuser platement et vérifier que son fils allait bien. Les deux hommes lui assurèrent qu'il n'y avait aucun problème et qu'elle n'avait pas besoin de s'excuser autant.
- Tout va bien, vraiment ! Personne n'est blessé donc il n'y a pas de raison de s'excuser, right ? Ni de pleurer d'ailleurs, ajouta l'anglophone à destination du pauvre garçon qui avait les larmes aux yeux.
Il coupa sa gaufre en deux, bien que ce fut un exercice difficile sans renverser le nappage qui surplombait la pâtisserie, et tendit la plus grosse part à l'enfant.
- Tiens, prend ça. Un garçon aussi énergique que toi, ça a besoin de carburant ! Allez va, et évite de trop inquiéter ta mère à l'avenir !
Le petit lui sauta presque au cou tant il était heureux et fut seulement retenu par sa mère qui lui rappelait les bonnes manière. Alors il se contenta de remercier vivement l'homme avec un grand sourire avant de se tourner vers la femme pour lui demander l'autorisation de manger son cadeau.
- Pas besoin de le gronder, reprit Yamada. Regardez, il ne pleure plus !
- C'est vrai, soupira-t-elle. Merci en tout cas, vous êtes très généreux !
Elle s'éloigna avec son fils après s'être excusée une dernière fois auprès le couple, qui la saluait de la main en la regardant partir.
- On retourne faire du lèche-vitrine ?
- Tu veux pas qu'on aille te racheter la gaufre plutôt ?
- Pourquoi ?
- Parce que t'avais l'air d'avoir super envie de la manger mais tu viens de donner plus de la moitié à ce garçon...
Le blond haussa les épaules d'un air nonchalant.
- It's okay, il m'en reste encore. So, let's go !
- On peut pas rentrer dans les magasins avec de la nourriture, tu sais ?
- C'est pour ça que je propose de regarder de l'extérieur pour l'instant !
Il prit une nouvelle bouchée de sa gaufre et se leva, intimant son amant à faire de même. Il serra ses doigts de sa main libre et reprit sa petite balade dans l'immense bâtiment heureusement chauffé, car le froid qui soufflait dehors était peu accueillant.
Ils se promenèrent encore plusieurs minutes en commentant les tenues présentées en vitrines. Les passants se retournaient sur eux, enfin, surtout sur Yamada qui comme d'habitude dégageait une aura hypnotisante. C'était probablement les cheveux mi-longs qui donnaient cet effet-là, ou bien ses yeux d'un verts lumineux qui brillaient derrière ses lunettes. Ou sans doute les deux à la fois.
Le couple continua ainsi pendant une quinzaine de minutes, ce qui était un temps suspicieusement long pour finir un quart de gaufre selon Yuki, mais il se passa de faire des commentaires. Il mit ça sur le fait que son copain aimait beaucoup trop parler, et que ça le détournait inévitablement de sa dégustation. De plus, le jeune adulte était lui-même détourné de ses pensées par les discours d'Hizashi sur sa dernière aventure dans ce centre commerciale. Une histoire qui impliquait un chapeau hors de prix, une vendeuse dragueuse et une cliente insatisfaite.
- OH. MY. GOD. s'interrompit l'anglophone. Il faut ABSOLUMENT que j'aille à l'intérieur !
Yuki posa les yeux sur le magasin qui avait attiré l'attention de son copain et reconnu le nom d'une très célèbre enseigne de mode. Pendant que son cadet sifflait d'admiration face aux tenues présentées à l'entrée (et surtout par rapport à leur prix), le DJ radio avala une dernière bouchée de son en-cas, essuya sa bouche avec un mouchoir, puis jeta le tout dans une poubelle non loin de là avant de traîner son petit-ami dans l'entrée de la boutique.
Et s'il restait encore un bout de nourriture dans l'emballage en papier qu'il venait de jeter, ou si Yamada avait grimacé douloureusement en s'efforçant d'avaler, ou si la bouchée qu'il avait prise était ridiculement petite pour un adulte de son âge, personne n'en sut rien.
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[ 2172 mots ] — 19.01.2023
Comment ça on est pas vendredi, c'est pas l'heure d'une update ? Je m'en fiche, je fais ce que je veux !
Je vous promets que je finirai cette fic, peu importe combien de temps ça prendra, je continuerai de l'écrire jusqu'au point final, elle me tient beaucoup trop à coeur pour que je l'abandonne.
Bref, ça fait un peu moins d'un an depuis la dernière fois, beaucoup de choses se sont passées... J'espère que vous allez tous plus ou moins bien, ou j'espère que ça ira rapidement mieux. Courage à tous et Love sur vous !
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L'absentéiste Cho
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