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- 𝙴𝚜𝚙𝚘𝚒𝚛 - AVRIL 2085

𝙼𝚎̂𝚖𝚎  𝚍𝚊𝚗𝚜  𝚕𝚎𝚜  𝚙𝚕𝚞𝚜  𝚗𝚘𝚒𝚛𝚎𝚜  𝚝𝚎́𝚗𝚎̀𝚋𝚛𝚎𝚜  𝚙𝚎𝚞𝚝   𝚋𝚛𝚒𝚕𝚕𝚎𝚛  𝚞𝚗  𝚎́𝚌𝚕𝚊𝚝  𝚍𝚘𝚗𝚝 𝚗𝚊𝚒𝚝 𝚕'𝙴𝚂𝙿𝙾𝙸𝚁...


- Parce que je t'aime, Shota.

Mes joues s'empourprèrent et mon coeur s'accéléra beaucoup trop rapidement. Mic venait de lâcher une bombe en moi avec l'air le plus nonchalant qui soit. Comment pouvait-il balancer des mots pareils avec une expression aussi sereine ? Avait-il seulement conscience de la valeur de cette phrase ? Je le dévisageai à la fois étonné et embarrassé. Tout ceci n'avait aucun sens. C'était impensable, irrationnel, stupide et étrange. Yamada Hizashi était définitivement le comble de l'irrationnalité. Il n'y avait rien de plus à dire et rien à expliquer.

- Je t'aime énormément, oui, reprit-il sans me quitter des yeux. Je tiens sincèrement à toi, c'est pourquoi je ne vais pas te tourner dos. Et je pense que tu mérites complètement toute cette amitié. Je pense que chaque être humain sur cette Terre mérite de recevoir de l'amour. Moi je t'offre le mien, que tu le veuilles ou non. Parce que t'es mon meilleur ami, Shota, le seul qu'il me reste ; et aussi antipathique sois-tu, tu n'es pas une personne détestable. Tu n'es pas un nul et encore moins un incapable. Tu es une bonne personne à qui il est arrivé de mauvaises choses et qui ne sais plus comment réagir. Et moi, je veux t'aider à rebondir. Je veux te revoir sourire. Et si ça implique que tu pleures d'abord dans mes bras et que tu m'insultes d'abruti, alors je le supporterai. Parce que c'est mon rôle, Sho, c'est ce que je veux être pour toi. Quelqu'un qui sera toujours derrière toi quand tu tomberas, et à côté de toi quand tu avanceras. Je suis ton meilleur ami, je le serai toujours. Je n'ai jamais pensé une seule seconde à te laisser tomber. Alors, quoi que tu penses et quoi que tu en dises, je t'aime et je ferais n'importe quoi pour que tu sois à nouveau heureux.

Sa tirade me coupa le souffle. Comment une personne aussi gentille et brillante pouvait-elle se tenir à mes côtés ? Moi qui étais sombre, râleur, déprimant et insatisfait ? Pendant une fraction de seconde, la pensée que je ne méritais pas une telle attention grandit dans mon esprit, mais elle fut immédiatement chassée. La question n'était pas si je la méritais ou non. Le fait était que je la recevais, alors autant en profiter. Autant l'accepter.

Je regardai mon ami qui était assis à même le sol, étant donné que l'appartement ne contenait pas de canapé. Il y avait pourtant deux chaises dans la pièce mais nous avions tous les deux choisi de nous installer ainsi. Le blond ouvrit les bras, un sourire rassurant aux lèvres, et à ce moment précis, je me promis intérieurement de tout faire pour garder cet homme dans ma vie, quoi qu'il en coûte. Il était un soleil dont je ne pouvais pas me permettre de me séparer. L'espoir qui éclairait mes ténèbres.

- Maintenant respire un coup et laisse toi aller, je suis venu exprès pour ça.

Les larmes revinrent et un sanglot me déchira la gorge. Cette amitié me faisait mal. Sa gentillesse me faisait mal. Et j'en avais désespérément besoin. Le soutien de Yamada m'était vital, je ne serais pas aller loin sans lui. J'aurais peut-être même arrêté le lycée et abandonné Yuei, à cause d'une blessure ou à cause du désespoir. La mort de Shirakumo m'avait vraiment brisé, j'étais en colère contre le monde entier. J'ai commencé à me surmener pour déverser toute cette frustration, toute cette honte que je ressentais. Comment pouvais-je me prétendre apprenti héros alors que je laissais mon ami mourir sans lui offrir aucune aide ? Je m'étais trouvé si faible que je m'efforçais de m'endurcir au point de m'autodétruire. Heureusement, un certain blond à lunettes n'avait jamais cessé de veiller sur moi. Lorsque j'étais au plus bas, il était là, il me tendait la main ; il m'a obligé à me relever et m'a donné la force de me remettre à avancer. Lorsque j'allais trop loin, il était là aussi, et savait comment m'arrêter et me calmer pour m'empêcher de me blesser.

Il m'a fait retrouver mon envie de vivre.

Je me rendais alors compte que ce sentiment que j'avais toujours jugé comme futile et irrationnel, ce sentiment qui m'avait mené à souffrir de la mort du bleuté, ce sentiment qui m'effrayait aujourd'hui encore ; ce sentiment-là était aussi et surtout celui qui m'avait permis de progresser, de me créer de bons souvenirs et d'être en vie à cette heure-ci.
Et, définitivement, je ne regrettais pas le moins du monde d'avoir rencontré Shirakumo Oboro.
Ni Mic, d'ailleurs.

Incapable de retenir ma tristesse plus longtemps, je me réfugiai dans les bras de mon invité qui les referma sur mon corps sans une once d'hésitation. Mes pleurs me faisaient trembler. Une main douce se glissa dans ma chevelure de jais pendant que la seconde caressait mon dos avec une tendresse rassurante.

- Pa-pardon, j'ai hoqueté, pardon pour tout ce que j'ai pu dire auparavant.... pardon pour toutes les fois où je t'ai blessé... J'ai besoin de toi, Hizashi, j'ai tellement peur... Je... Je ne veux pas te perdre...

Je t'aime aussi.

Je n'avais pas la force de formuler ces mots, je n'étais pas aussi insouciant que lui, mais je les ressentais sincèrement. Je me blottis un peu plus contre lui et passai mes mains dans son dos pour m'agripper à son t-shirt.

- Ça va... Je suis là, je ne partirai pas. Je te le promets. Tu ne me perdras pas.

- Je-  Merci . . .

Ce mot était à peine chuchoté, un faible son soufflé entre deux sanglots, mais ces cinq petites lettres signifiaient beaucoup plus que de la gratitude.

Merci d'être là aujourd'hui encore. Merci de ne pas me juger. Merci d'accepter mes caprices. Merci de toujours répondre présent. Merci de rester mon ami. Merci d'avoir voulu être mon ami. Merci pour tous les sourires et pour tous les souvenirs. Merci d'être toi. Merci beaucoup.

C'était tout ce que je souhaitais dire mais que je n'arriverai jamais à formuler. Je me redressai timidement pour montrer mes yeux humides mais sincères au blond, de sorte à ce qu'il puisse assimiler ce que représentait ce "Merci". Il sourit et déposa délicatement ses lèvres sur mon front.

- Je sais, dit-il simplement comme s'il avait compris

Il me garda silencieusement contre lui le temps que je me calme. Ses bras étaient chauds et rassurants, sa respiration près de mon oreille avait quelque chose d'apaisant. Je souffrais et je me sentais bien en même temps. Je n'avais pas envie de m'éloigner de lui.

Mais il fallait bien le lâcher un jour.

Sans savoir combien de temps s'était écoulé depuis le moment où j'ai craqué, je finis par me redresser. Hizashi en profita pour sécher mes larmes du bout de ses doigts de musicien, prenant bien soin de ne pas se montrer brusque. Mes yeux se fermèrent automatiquement. Ma tête ne bourdonnait plus.

- Comment tu te sens, maintenant ?

Sa voix indescriptiblement douce était comme un frappuccino à mes oreilles : tellement agréable.

- Mieux. Grâce à toi.

Je rouvris les yeux et vis son sourire s'élargir. Il chassa les mèches noires qui s'étaient collées à mes joues mouillées.

- Tu veux retourner dormir ?

Malgré sa tendresse, je sentais un pincement au coeur. Je me mordis la lèvre.

- Je ne suis pas sûr de pouvoir...

- Je resterai avec toi. Il faut que tu te reposes un peu.

- Mais toi aussi...

Il s'inquiétait toujours pour moi, mais qui prenait soin de lui ? Il se contenta de souffler du nez, ce que je définissais comme un signe d'amusement.

- Ce n'est pas de moi dont il s'agit aujourd'hui. Mais je dormirai aussi, ne t'en fais pas. C'est mignon de t'inquiéter.

Je baissai les yeux, les joues légèrement rouges. Honte ou embarras, je ne savais pas. J'essayais de sourire pour le rassurer, mais mes lèvres devaient plus former une horrible grimace qu'autre chose. Mic ne se moqua pas. Il embrassa ma joue avant de se reculer complètement.

- Ca te dérange si je prends une douche avant ?

Une désagréable sensation de froid m'envahit alors, que je tentai d'ignorer. Je ne voulais pas qu'il me lâche. Mais je me suis rappelé que le DJ sortait tout juste du studio et qu'il n'avait même pas mangé. Et puis, j'étais celui qui lui avais proposé de se doucher, à son arrivée.

- Vas-y... Je vais te prêter des vêtements.

Je me levai en m'efforçant de ne pas trembler, et me dirigeai vers l'armoire dans laquelle je rangeais mes habits. Pendant ce temps, le bilingue récupéra le pain-melon qu'il avait abandonné lorsque je m'étais jeté sur lui en pleurant. Il était probablement froid maintenant mais ça n'empêchait pas mon ami de croquer dedans à pleines dents.

- Tu m'accompagnes ? demanda-t-il après avoir avalé

- À la douche ?

- Si tu veux continuer de parler, je peux laisser la porte ouverte.

- Mmh...

- D'accord Sho, conclut Yamada en souriant pour la énième fois

Il savait que je ne voulais pas être seul. Il n'était pas mon meilleur ami pour rien...

Il termina le beignet avant de se diriger vers la minuscule salle de bain. Mic connaissait par coeur mon logement, bien que ce ne soit pas difficile vu que c'était un simple studio. Je n'avais pas besoin de grand chose pour vivre, tout encombrement inutile était jeté sans aucun remord. Le héros vocal saisit les vêtements que je lui tendais et entra dans la pièce d'eau. Il prit soin de laisser la porte entrouverte pendant qu'il se déshabillait et qu'il se glissait dans la cabine de douche. Je m'adossai au mur extérieur de la pièce et me laissai glisser sur le sol, les bras appuyés sur mes genoux. Je ne pris pas la peine de jeter un coup d'œil par l'embrasure de la porte. Lorsque l'eau commença à couler, je me permis de soupirer.

- Tu travailles aujourd'hui ? demanda Hizashi par dessus le bruit de la douche.

- Nan, jour de repos.

J'étais obligé d'élever ma voix pour qu'il m'entende, mais elle me semblait brisée. Sûrement parce que j'ai trop pleuré.

- Okay ! Promis je suis rapide, je prendrais pas plus de huit minutes !

Il avait le mérite d'être précis. Même si la vapeur d'eau qui s'échappait de la salle de bain augmentait la température de l'appartement, je ressentais toujours ce froid là où j'ai été en contact avec Mic. Ses bras me manquaient, je n'avais qu'une envie : l'enlacer à nouveau. J'essayais de me souvenir de quand j'étais devenu aussi dépendant de lui.

Ca devait être après la mort d'Oboro. Nous nous étions énormément rapprochés suite à l'incident en deuxième année de lycée. J'avais coupé contact avec tout le monde, sauf le bilingue. Ou plutôt, seul le bilingue avait refusé de me laisser tranquille. Après l'enterrement, je n'avais plus voulu voir personne, et repoussais violemment tous ceux qui m'adressaient la parole. Je passais mes journées enfermé dans ma chambre et avais, les premiers jours, refusé de retourner en classe. Mais Yamada ne s'était pas laissé démonter par mon attitude. Tous les matins et tous les soirs, il passait chez moi, bravait les cris, les insultes et le silence pour tenter vainement la conversation. Je me souviens l'avoir détesté pour ça. Je lui avais balancé d'horribles choses pour le faire disparaître de ma vie. Mais le blond n'est jamais parti. Avec beaucoup de mots, et un peu moins de temps, il avait réussi à me convaincre de revenir en cours. Il m'avait soutenu du début à la fin, si tant est que ça ait finit un jour. Il avait consolé mes larmes et conservé mes rares sourires. Nous n'avions que 17ans, nous venions de perdre notre meilleur ami, mais Hizashi était resté fort et avait remué ciel et terre pour me relever de ma peine.

Et il avait finit par réussir.


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[ 1999 mots ]  — 15.01.2021

Le nombre de mot correspond au contenu du chapitre en lui-même, les notes de l'autrice ne sont pas comprises ^^

Oh, et vive la bromance ! (not sorry à tous ceux qui croyaient à une déclaration d'amour)

Cho.

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