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40 • NON, C'EST PRIVÉ •


Le châtain était seul. Jungkook et ses parents étaient partis et le noiraud lui avait soutenu le regard jusqu'à ce que la porte se referme, criant de ses pupilles noir charbon de ne pas le laisser seul avec eux. Hoseok attendait un message de Yeji, elle devait lui indiquer tout plein d'informations et surtout le lieu, qui devait se trouver non loin de là où il se trouvait. La jeune femme était en conférence et avait tenu à ce que le châtain attende qu'elle termine. Hoseok avait insisté en lui affirmant qu'il pouvait sans doute trouver cet itinéraire sur internet, mais la femme avait refusé, lui reprochant d'être impatient. Alors, assit comme un enfant sur le canapé, il attendait, regardant le blanc du plafond.

Son téléphone sonna et le châtain s'empressa de s'en saisir. Le message lui livrait l'adresse ainsi qu'un petit mot d'excuse signé Yeji. L'adresse se trouvait non loin à quelques rues à pied en rejoignant la nationale et la route piétonne. Néanmoins, elle n'était pas directement sur la grande avenue, mais dans les coins un peu reclus de la ville.

Il avait enfilé ses chaussures et rassemblé toutes ses affaires à la vitesse de la lumière. Il n'était pas en retard, mais faisait partie de ceux qui disent qu'être à l'heure, c'est être en retard. Les clefs en mains, il sortit de l'appartement et descendit les escaliers quatre par quatre. Il manqua de glisser, mais se rattrapa à la rambarde. Son cœur ne pouvait s'empêcher d'accélérer ses battements, comme si l'adrénaline affluait dans ses verseaux sanguins.

Google map ouvert, il avait lancé son itinéraire et suivait les instructions à pas rapide en jetant des coups d'œil à droite à gauche pour se familiariser avec l'endroit et pouvoir rentrer sans GPS quelques heures plus tard. Il arriva dix minutes plus tard devant une vieille devanture de magasin, elle correspondait à la description bancale qu'avait fait Yeji dans son message. Un écriteau "ouvert" trônait sur la vitre de la porte d'entrée. Vieux et sali, il donnait une impression apocalyptique à l'endroit. Un néon grésillait et s'éteignait pendant plusieurs minutes aléatoirement. L'enseigne lumineuse indiquait Pizza, mais un "z" avait à moitié rendu l'âme. L'intérieur du magasin était, lui aussi, défraîchi et sombre. Un vendeur était à l'intérieur et attendait. Il avait l'air de se faire tuer par l'ennui. Accoudé au comptoir, on ne voyait pas ce qu'il regardait en bas, mais on devinait qu'il fixait son téléphone portable à la lumière bleu qui lui éclairait partiellement le visage, l'illuminant d'un bleu océan. Ses étranges cheveux mi-longs cachés sous sa casquette interpellèrent le châtain. Il hésita à entrer, puis se décida enfin, poussé par l'heure qui courait très vite derrière lui.

Il enclencha la poignée et s'élança à l'intérieur du bâtiment. Une forte odeur de sauce tomate chimique lui piqua la gorge, il plissa les yeux, surprit, le temps de s'y habituer, mais cela paraissait difficile. Un petit toussotement précéda son faible et bancal bonsoir. L'homme à la casquette leva les yeux de manière nonchalante, ne quittant pas pour autant sa position avachie. Après une longue pause dans un silence étrange, la gêne s'était installée. Le vendeur répondit cependant la même salutation quelques minutes plus tard en arquant un sourcil.

- Je suis Jung Hoseok, je viens pour le poste que vous avez à pourvoir !

- Ah, ouais... il se redressa et posa mollement son téléphone sur le comptoir, viens je vais te donner ce qu'il faut.

Le vendeur se leva, toujours les bras ballants, sans aucune conviction. La pièce était redevenue sombre, le châtain avait mis un moment à comprendre que cette lumière qui éclairait auparavant l'endroit venait du cellulaire du vendeur. Ce dernier l'avait pris et fourré dans sa poche arrière de son vieux jean à trous délavé, il laissait juste pendouiller un petit pendentif accroché à la coque. Hoseok l'avait particulièrement remarqué. Il était plutôt visible. Sur un joli fil marron tressé, se trouvait de belles perles bleu saphir, ainsi qu'un œil de Sainte Lucy qui terminait la bouture des deux pans tressés de l'accessoire. Le pendentif gesticulait au rythme de ses pas. À demi caché par son long tee-shirt du magasin de pizza, représenté par le logo de ce dernier. On pouvait remarquer que le vendeur l'avait mis par-dessus son propre haut, un tee-shirt coloré. L'ensemble donnait un homme qui se montrait décontracté, il avait l'air d'être complètement affranchi des règles morales et sociales. Le tee-shirt du magasin de pizza, lui, venait en revanche casser le style débrayé et lui donnait un air enfantin.

L'homme à la casquette fit à nouveau son apparition dans l'encadrement de la porte. Hoseok fut, lui, sorti de ses pensées. Il posa une boîte accompagnée d'un étrange chariot à roulettes. Il souffla de soulagement lorsqu'il posa la boîte. Elle avait l'air d'être lourde et les difficultés à la poussée du vendeur confirma ses dires. En ouvrant le carton, Hoseok y découvrit un vieux costume décoloré et une tonne de flyers défraîchis. Ils avaient dû perdre leur couleur avec le temps. Son expression ne trahissait personne devant ce carton déchiré et rongé par la moisissure, l'homme à la casquette jeta un coup d'œil et un sourire narquois étira ses lèvres pulpeuses. Sa langue passa sur ses lippes et il laissa échapper un rictus en soufflant, tournant le regard pour éviter de rire aux éclats. Hoseok leva les yeux confus vers le vendeur, il ne comprenait pas son rire sous cape. Il se reprit et enchaîna.

- Humm alors voilà, tu mets le costume, il est méga vieux donc tu va bouffer de la poussière mais, t'inquiète pas, j'ai jamais été malade, et puis c'est notre mascotte adorée, tu comprends ? demanda-t-il avec une pointe d'ironie dans la voix. Puis après, super simple, t'as juste à distribuer les flyers, capich ? Moins il y en a, plus t'es payé, mais ne t'avise pas de les jeter, j'ai déjà essayé et on m'a chopé, il y a une caméra sur le costume, bref, simple non ? il le regarda pour avoir son approbation.

- euh...ouais, compris...

- Génial, il claqua des doigts devant les yeux du châtain et ce dernier sursauta.

Le vendeur lui posa le carton sur le chariot avec difficulté, et lui tendit avec une mine satisfaite. Il ne tarda pas à traîner des pieds pour retourner sur sa chaise et retrouver son téléphone, cette lumière bleu océan éclairant encore son visage. Lorsqu'il sortit son cellulaire de sa poche, le pendentif tinta sur le marbre du comptoir et le châtain se réveilla. Il n'avait pas compris tout ce qu'il venait de se passer. Il pensait juste à tout l'argent dont il avait besoin et cela suffisait pour faire monter ses larmes. Les paroles de madame Kim lui revenaient aussi en mémoire, il baissa la tête et souffla un long moment. Le vendeur lui lançait quelques coups d'œil. Hoseok inspira une dernière grande bouffée d'air et afficha un faux sourire dont il avait le secret, il quitta par la suite la boutique avec le costume et ses flyers.

- Eh bah, il a besoin d'argent, même moi je l'aurais pas fais...se lança le vendeur a lui même.

La tête de sa mascotte sous le bras, il avait déjà enfilé le reste du costume. Il se trouvait ridicule, là, habillé en ours en peluche. Il priait pour que Jungkook ne le reconnaisse pas, ni personne d'autres d'ailleurs. Il jeta un dernier coup d'œil au vendeur, mais il avait déjà retrouvé son écran bleu. La fin de soirée était tombée, il ne faisait pas spécialement froid, mais portant le châtain tremblait, les yeux humides, il rejoignait la grande avenue piétonne pour commencer sa distribution de papiers, vêtu de sa peau d'ours délavé.

Le châtain avait passé six heures à distribuer des bouts de papier à des passants aigris et sans cœur. Beaucoup avait refusé, d'autres avaient accepté en jetant la feuille quelques lettres plus loin. Bien d'autres avaient été agressifs ou encore désagréables. Derrière son costume, les larmes coulaient silencieusement, courant à toute vitesse sur ses joues pour venir s'échouer dans le costume, avec, sans doute, d'autres pleurs. Son cœur s'était brisé à certaines paroles, sa peine ne faisait que croître, mais il continuait à se relever. Ô combien Hoseok avait eu envie de s'effondrer et de partir en sanglots.

Les paroles de sa seconde mère étaient sa bouée de sauvetage. Il détestait pourtant l'idée qu'elle lui avait proposée, il ne pouvait pas imaginer une seule seconde s'y abandonner, cette affreuse idée le rongeait de l'intérieur, pourtant il s'y accrochait comme à son seul espoir et laissait rouler les perles salées sans un mot. Ses yeux se noyaient et lui aussi, il s'étouffait dans ses propres regrets et remords. Des souvenirs tranchants venait lui entailler le cœur, il ne voulait pas le revoir, mais il le devait.

La soirée s'était terminée, difficile et rude, Hoseok avait hâte de décrocher la fermeture Éclair de son costume abîmé. Il avait déjà retiré la tête de l'animal et la portait comme un basketteur porterait un ballon après son match. Deux heures du matin s'affichaient sur l'horloge. Les cheveux humides de transpiration lui tombaient devant les yeux. La douche l'appelait. Il avait rendu son carton encore bien lourd, et le costume qui allait avec, dans une joie immense au vendeur malpoli, qui bien sûr, n'avait pas pu réprimer son petit rictus moqueur, malgré ses regards de côté et ses mains devant sa bouche pour s'empêcher de rire. Il rentrait désormais dans le silence glacial de la nuit, la chaleur était retombée et il avait de plus en plus froid. Le châtain pressa le pas.

Les escaliers de s'étaient allumés à son passage. Puis, il montait les marches avec fatigue, il s'arrêta, repensant aux clés qu'il avait prises sans laisser la porte ouverte pour Jungkook et ses parents. Une poussée d'adrénaline et de peur lui monta au cerveau, il accéléra la cadence en montant les marches deux à deux. Mais, arrivé devant la porte, il souffla les mains sur ses genoux et rigola sarcastiquement en voyant le message placardé sur la porte. Il indiquait

« Merci Hope de nous avoir laissé la porte ouverte heureusement que ma mère avait le double et qu'elle pense à tout ! Pas comme toi ! »

Il arracha l'affiche et tourna les clés dans la porte, qui comme par hasard avait été refermé. Sans doute par réflexe, et non par rancune, s'était-il dit, naïf. La lumière du hall s'engouffra dans la pièce. Le noiraud dormait sur le canapé, il ne l'avait même pas ouvert. Un rayon de lumière éclairait son visage qui portait une mine renfermée. Il serrait dans ses bras un des coussins qu'avait l'habitude de prendre le châtain. Un sourire étira les lèvres de Hoseok, Jungkook avait l'air tellement fragile là, tellement moins sûr de lui qu'à l'accoutumée. Il entra et referma doucement la porte. Le châtain avait besoin d'une bonne douche.

Quelque minutes plus tard, il ressortit de la salle de bain. Il retourna dans le salon et sans surprise, Jungkook n'avait pas bronché d'un millimètre. Il s'installa sur le canapé à côté de son collègue et posa sa tête sur le dossier, les bras croisés pour éviter de trop bouger. Morphée vint le chercher et il s'enfonça dans le monde des rêves.

hihi voila la suite, j'espère qu'elle vous a plu, à samedi prochain pour le chapitre 41 ;))

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