Les lumières du néon vert de la supérette commençaient à grésiller. Normal pour ce vieil édifice qui datait du siècle dernier. Jungkook prit son téléphone, il se souvenait ce que son lui avait dit son patron, ce matin même avant de prendre la fuite comme toujours, pour aller faire on ne sait quoi au lieu de gérer ses employés.

" je vous préviens, pas de téléphone ici, vous devez être à la disposition des clients ! "

Facile à dire, mais il fallait déjà que les "clients" aient envie de venir, c'était déjà bien s'ils dépassaient les 15 ventes dans une journée, c'était un miracle. Le noiraud alluma son téléphone, mais ne savait même pas quoi y faire tellement il s'ennuyait. Il le posa désespéré tout en soufflant, fatigué.

Il releva la tête vers Hoseok, son collègue — Parce que oui, cette petite supérette qui ne marchait pas le moins du monde pouvait se permettre d'employer deux caissiers, chercher la logique —  ce dernier avait les yeux plongés dans son livre, comme un enfant qui serait assis dans le rayon jouets d'un magasin pour attendre sa mère.

Il eut soudain une idée, il se redressa sur son siège, comme s'il allait se faire prendre en photo, il lança finalement, sur un ton un peu désespéré :

- Hoseok, je m'ennuiiiiiie, c'est nul y'a encore moins de clients aujourd'hui.

- Ouais je sais, t'as qu'à trouver un truc à faire, mais fait pas de conneries s'il te plaît. Rétorqua le châtain sans quitter les yeux de son ouvrage.

- Oui bah tu me connais je fait pas de bêtises moi, je suis sage quand même ! Répondit il ironiquement.

- Exactement Jungkook, t'es un enfant !

- Moi ? pff c'est toi l'enfant

- Nan c'est faux.

- Ah bon et si je te dis que je vais chercher des bonbons dans la réserve, t'en dis quoi ?

Hoseok releva immédiatement la tête à l'entente du mot " bonbon ". C'était son point faible, Jungkook en avait pleinement conscience, et il se faisait un plaisir de jouer avec ça. Ils se regardaient sans rien dire et Hoseok rajouta, de façon évidente :

- Bah va y bouge, t'attends quoi va les chercher !

- J'en étais sûr. Rigola le noiraud.

- Bah t'as proposé aussi, fallait pas hein.

Jungkook se leva, un grand sourire scotché au visage, comme si sa prédiction venait de se révéler juste, et c'était le cas. Si son supérieur avait été là, il ne l'aurait pas fait, car ils n'avaient pas le droit de prendre des articles dans le magasin ou dans la réserve.

Hoseok le regardait s'éloigner des caisses pour aller dans le fond du magasin. Il mordillait le bout de ses doigts, tout en jetant des coups d'œil de tant à autre. Faut dire que le châtain avait une tendance à stresser pour rien. Il s'inquiétait peut-être même plus pour son paquet de bonbons que pour Jungkook.

A vrai dire, le noiraud en avait fait des bêtises et le châtain ne comptait plus le nombre de fois qu'il avait enfreint les règles. Au début il demandait à Jungkook d'arrêter avant qu'il ne se fasse prendre, mais le noiraud avait trouvé la solution : les bonbons.

Jungkook arriva les mains dans le dos, le sourire d'Hoseok tomba quand il ne vit pas ses petits boules de sucre arrivé.

- Et mon paquet, il est où ?

- Euh j'en ai pas trouvé. Lança t il tout en s'approchant de son collègue.

- Nan tu mens !

- Oui ! Tiens les voilà t'es bonbon espèce d'enfant !

Le châtain retrouva son sourire d'enfant et il leva les mains en direction du paquet que tenait Jungkook. Ce dernier le retira à la dernière minute avant que le châtain n'ait eut le temps de le saisir.

- Naaan Jungkook commence pas !

- Ok ok très bien. Il capitula et lui déposa les friandises sur sa table.

Il était 17 heures, le soleil se couchait lentement. Les deux employés n'avaient plus que deux heures à tenir avant de fermer et de pouvoir enfin rentrer chez eux. Ils discutaient de tout et de rien en se goinfrant de bonbons qu'ils, je précise, n'avaient pas le droit de manger.

Hoseok ne parlait pas vraiment, a part répondre aux questions de Jungkook, il laissait ce dernier faire la conversation. Il n'était pas de nature très bavarde et même, le noiraud était une des seules personnes à qui il accordait des discussions " longue ".

La fin de journée venait de sonner. Hoseok et Jungkook rangeaient leur affaire après avoir fait un brin de ménage. Le patron n'avait, comme toujours, pas pointé le bout de son nez et ils fermaient le rideau de fer signant la fin de cette longue journée épuisante.

Jungkook quitta son collègue, et se dirigea vers l'arrêt de bus non loin. Le véhicule arriva, il entra et prit place à côté de la fenêtre. Il regardait le paysage pendant que la route défilait sous ses yeux.

Il arriva finalement devant un autre arrêt, où il descendit. Il se présenta devant un grand portail, passa son badge sur le détecteur et la porte s'ouvrît. Le noiraud entra dans la résidence. Deux bâtiments de 4 étages se retrouvaient face à lui.

Jungkook s'avança vers l'un d'eux. Il passa par un petit chemin tracé en pierres dans la pelouse parfaitement taillée au millimètre près. Il arriva face à une aire de jeux pour enfants. Trois petits bouts de chou de quatre, cinq et trois ans l'avaient aperçu et couraient vers lui en criant comme s'ils venaient de voir la mascotte d'un parc d'attractions.

- Jungkook !! Cria l'un des enfants.

Le noiraud se mit à genoux et il ouvrit les bras, les trois cadets vinrent l'enlacer. Jungkook reprit la discussion sérieusement après avoir ébouriffé les cheveux du plus petit.

- vous savez quel heure il est ? C'est très tard en plus il fait tout noir.

- Oui mais maman est pas loin. Et y'a les lampadaires.

Cette dernière se manifesta alors, elle était simplement assise sur le banc derrière l'aire de jeux. Ils se connaissent depuis que le noiraud avait émergé là, et ils étaient voisins. Elle les rejoignit.

- Bonsoir Jungkook !

- Oh bonsoir madame Lee, je ne vous avais pas vu ! Lança il en se relevant.

- Merci de veiller sur mes fils en tout cas.

- Oh mais c'est rien...je les aimes bien

La voisine afficha un léger rictus bienveillant et comme il commençait à se faire tard, elle appela ses trois garnements et leur demanda de dire au revoir. Les trois garçons, bien qu'agité et occupé à jouer, étaient bien élevés et exécutèrent les ordres de leur mère.

Jungkook tapota sur la tête des enfants et ils rentrèrent chez eux. Étant resté assis tout le journée, une douleur avait envahi le bas de son dos. Il entra dans son appartement et s'effondra sur son canapé. Il était loin de la vie dont il ravivait mais finalement, avec du recul, il aimait son travail.

Après avoir pris une douche et enfilé quelque chose de plus confortable, il reçut un appel de sa mère, il décrocha. Jungkook était parti de chez ses parents il y a deux ans, il voulait simplement vivre son rêve, mais son père n'était pas du même avis, il refusait de le laisser utiliser son argent pour commencer sa vie. Un froid s'était donc installé entre eux et une dispute avait fait déclic pour le noiraud qui avait décidé de partir seul.

Sa mère, de son côté, assistait impuissante à leurs nombreuses engueulades, elle n'avait pas envie de s'interposer et d'aggraver encore plus la situation. Par conséquent elle aidait en cachette son fils à payer son loyer. Se sentant un peu coupable.

Allô ? Maman ?

/ oui mon chéri ! Ça va ? /

Oui oui, je suis fatigué mais ça va !

/ c'était dur au travail aujourd'hui ? /

Euh oui c'est ça !

/ très bien, je vais te laisser te reposer alors ! Et...tu ne veux toujours pas reparler à ton père /

Non je veux pas, si tu m'appel juste pour ça c'est pas la peine maman !

/Non non c'est bon j'ai compris. Bon dors bien mon chéri /

Oui toi aussi maman.

Jungkook raccrocha, ne voulant pas plus parler de son père, il s'écroula de nouveau sur le canapé. Quelques minutes après, il se leva pour rejoindre la cuisine, son estomac criant famine. Il ouvrit le frigo, désespéré par la fain mais aussi par le peu de nourriture qu'il y avait dans ce dernier. Le noiraud le referma finalement toujours affamé.

Contraint à ne rien manger il tira une des chaises de la cuisine et s'y installa, boudant tel un enfant, mais son ventre cria de nouveau. Alors il se leva, prit un pull et, ses écouteurs visés à ses oreilles, il descendit. À côté de chez lui, se trouvait une pizzeria.

Il arriva donc dans la boutique, la bonne odeur de pâte et de sauce tomate lui rappelait son enfance. Quand il allait chez sa grand-mère, et que celle-ci et lui-même faisait des pizzas pour ensuite les manger dehors, sous une pluie d'étoiles filantes. Le noiraud ferma les yeux un instant et la fraîche brise de ces soirs passées lui revenaient en mémoire. Il souffla, un sourire aux lèvres.

Il s'avança au comptoir et commanda sa nourriture. Il se remémorait les moments passés avec sa grand mère, touts ces petits moments qui avait duré pendants toute son enfance, sa grand-mère était partie et des fois, il sortait encore dehors, seul, pour voir le ciel étoilé.

Il avait une grande admiration pour elle, elle lui avait tout appris, car ses parents avaient un travail prenant, et c'était elle qui l'avait poussé à réaliser son rêve. Mais maintenant il était un peu tard. Il avait finit par travailler dans une supérette miteuse et il était encore sur la ligne de départ de ses projets de vie.

Sa pizza venait d'être servi, le noiraud saisit la boîte en carton, puis après avoir salué le serveur, il partit. La musique raisonnait dans ses oreilles pendant qu'il marchait, le vent léger ébouriffait ses cheveux.

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De son côté, hoseok avait quitté son travail et rentrait à pied, son chez lui n'était qu'à quelques minutes. Il marchait dans les rues sombres, son sac sur le dos. Il arriva finalement dans une rue, pas mal fréquenté, le bruit ne cessait jamais.

Le châtain, s'avança vers une grande porte en bois, plutôt vieille . Il tourna les clefs dans la serrure. Avant de rentrer chez lui, un cri l'interpela. Il se retourna, et esquiva de justesse. Un homme complètement soûl lui criait dessus, et sans pour autant qu'il ne le connaisse, il lui avait lancé son poing dans la figure.

Il se rua à l'intérieur de son immeuble et ferma la porte automatique, légèrement terrifiée. Il avait l'habitude, les mecs bourrés étaient fréquents ici, vu que juste en dessous de chez lui se trouvait boîte de nuit. La main sur sa poitrine, il respirait plus calmement, ralentissant ainsi les battements de son cœur qui allait bien trop vite.

Après avoir repris son souffle, il monta les escaliers pour rejoindre le seul étage qui menait à son appartement. La fatigue l'avait gagné, il ouvrit la porte sans la moindre force physique et laissa tomber son sac qui reposait quelques minutes auparavant sur son épaule droite.

Il s'avança vers son canapé après avoir retiré ses chaussures, traînant les pieds comme un enfant, puis s'étala telle une crêpe sur ce dernier. La tête dans les coussins, il poussa un long soupir avant de rouler sur le côté sans aucune conviction et de tomber sur le tapis poser au sol.

Un bruit sourd retentit alors dans l'appartement vide, puis suivit de peu par une plainte du châtain, s'étant fait bêtement mal en tombant de son canapé. Il se releva, une grimace étirait son petit visage dans une moue dépité, fatigué, épuisé.

Une fois levé, une pensée lui traversa l'esprit, son lit l'appelait. Il entra donc dans la salle de bain se déshabilla, l'eau qui coulait puis la vapeur qui s'en échappait avait le curieux pouvoir de le détendre. Il entra sous le jet d'eau chaude, lâchant un soupir de détente.

Quelques minutes plus tard, il sortit de la douche, les goutes perlaient sur son torse nu et venaient s'échouer sur la serviette qu'il avait enroulée autour de sa taille. Ses cheveux mouillés laissaient des goutes partout par terre quand il sortit de la salle de bain pour aller chercher des vêtements propres dans son armoire.

Seul la lumière de la pièce d'eaux éclairait sa chambre, et les traces de ses pas mouillés se laissaient dessiner dans le faisceau de lumière qui éclairait le sol. Il retourna dans la salle de bain se changer. Une fois fini, il éteignit les lumières et s'effondra dans son lit.

Hoseok n'avait qu'un tout petit appartement, mais ça lui importait peu, il avait l'habitude ayant vécu pareille pendant son enfance. Il avait maintenant 25 ans et avait quitté sa mère, avec qui il vivait seul avant pour commencer à vivre sa vie.

Il se sentait un peu coupable de l'abandonner comme ça, mais il n'avait pas pu faire autrement, sa mère avait été hospitalisé pendant un bon bout de temps et vivait maintenant dans une maison spécialisée et adaptée à sa maladie, la schizophrénie.

Il n'avait pas à payer quoi que ce soit pour sa mère, et même si la culpabilité le rongeait, ça l'arrangeait parce qu'il ne gagnait pas assez d'argent pour ça. Un oncle du côté de sa mère avait pris en main les dépenses, même s'il ne s'entendait pas vraiment avec cette famille.

Il commençait lentement à s'endormir, les bras de Morphée allaient l'accueillir grand ouvert mais un bruit sourd et persistant le dérangeait et l'empêchait de s'endormir. Il se retourna, voulant simplement ignorer cette musique qui venait d'en dessous, mais rien à faire.

Il se redressa brusquement sur son lit, énervé. Il ébouriffa ses cheveux, et siffla entre ses dents.

- Oh, C'est pas vrais !

Il enfila un gros plus et descendit d'un pas énervé, bien décidé à pousser son coup de gueule. Il n'aimait pas qu'on le dérange dans son sommeil— même si à force il commençait à avoir l'habitude — . Arriver en bas, il s'adressa au videur de la boîte de nuit. Un grand homme, bien plus grand que lui. Habillé de la tête aux pieds en noir ce qui accentuait son côté agressif déjà bien présent par ses gros bras musclés.

- Euh...bonjour, y'a moyen de baisser la musique ? j'arrive pas a dormir moi !

- Pardon ? Demanda le videur ne comprenant pas la question.

- La MUSIQUE !

- Bah bien sûr ! Nan mais tu t'es crus où toi on est dans une boîte de nuit ici alors tu dégages tout de suite parce que si je décide de te montrer de plus près celui ci, lança t il en montrant son poing droit, je peux t'envoyer à Hawaï ! C'est bien compris moustique ?

- Pff !

Hoseok ne savait pas quoi répondre et il n'avait pas envie de voir le sable fin de cette île paradisiaque dans de telles circonstances. Il déclara alors forfait et remonta dans son lit, ayant perdu la bataille.

Il se recoucha dans son lit, le bruit n'avait pas cessé. Soulé par la situation, il se redressa pour prendre son coussin, puis le plaqua sur sa tête dans la seconde qui suivit, poursuivit d'un cri d'énervement.

Voilà, le tout premier chapitre d'une fanfic que j'écris un peu comme ça, sans vraiment de scénario ! C'est pas très recherché ni sur le thème de la réflexion, c'est plutôt un truc cool et chill à lire ( enfin j'espère que c'est assez chill ! )

Breff, j'espère que ça vous a plu ( dites moi tout 🙃 ). Ce chapitre était un peu long mais les autres devraient pas dépasser les 1500 mots ( bon ça je garantis rien mais je vais essayer xD )

A plus, Bizz 😘