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Three - When it comes to you


Jungkook était réveillé depuis une bonne heure. Il était emmitouflé dans sa couverture et n'avait pas bougé d'une semelle, regardant le ciel bleu se teinter partiellement du blanc des nuages. Un grand soleil lui chauffait la tête, pourtant il restait là, ses yeux se fermant doucement à chaque clignement, comme si ses paupières étaient lourdes, très lourdes. Un bâillement se déclencha, et il plongea sa tête dans la couverture pour couvrir son action, une vieille marque de politesse qui avait persisté même s'il était seul. Le nuages qui cachait auparavant le soleil s'était décalé avec le temps et le vent dehors,  un grand Soleil de début de journée vint alors attaquer les yeux du chanteur oublié. Jungkook grogna en plissant les yeux dans une faible douleur. Sa tête était de nouveau venue chercher du réconfort dans les couvertures et bientôt, le noiraud n'aurait plus d'air à travers le tissu. Il grogna une fois encore, agacé, se tortillant dans tous les sens pour satisfaire sa colère passagère. Une voix se lança alors dans son salon et il sursauta de plus belle, se figeant entre ses draps.

- Je n'ai pas compris votre demande, veuillez répéter votre question.

La voix métallique s'arrêta et Jungkook jura sous ses couvertures, le cœur battant à mille à l'heure. Il prit des longues inspirations avant de se redresser sur son lit et d'enfiler une paire de chaussons qui trainait à côté. Les yeux fermés, il resta là un long instant avant de se lever. Il fit glisser ses pieds jusqu'à la cuisine, se servant son habituel verre d'eau. Dos au réfrigérateur, un bref souvenir lui revint en mémoire. Il avait resurgit lui aussi d'un vieil album caché dans sa mémoire, là où il avait enterré les autres souvenirs lointains. Le chanteur laissa son esprit divaguer et planta son regard en face, dans un vide lumineux dû au blanc étincelant de ses meubles.


...»○«...

- Pense à boire de l'eau chéri, d'accord ? Je ne veux pas que tu aies mal à la gorge.

- Oui Mamie, je te promets, de l'eau, tous les matins même !

Un petit rire cristallin sortit de la bouche du jeune prodige.

- Oh mon petit Jungkook, garde cette magnifique voix avec toi, c'est un don du ciel et tu nous rends si fière ton grand-père et moi. Ta mère serait si fière elle aussi... La vieille dame caressa la joue de l'adolescent en face d'elle. Fais attention à toi mon chéri et reviens nous voir quand tu en auras besoin.

- Merci mamie. Tu diras au revoir à papi de ma part quand il rentrera de la pêche, je dois y aller, mon producteur m'attends. Après sa phrase, il sautilla sur place. J'ai toujours rêvé de dire ça ! cria-t-il sur le chemin.

Un signe de la main clôtura cette discussion et il monta au bord d'une belle voiture noire, sa grand-mère agitant la main du fond de l'allée.


...»○«...


Les yeux brillants, il se leva et jeta l'eau que contenait son verre. Il le posa dans l'évier et alla prendre place sur le canapé. La tête toujours penchée en arrière, le plafond était encore le sujet de ses observations. Les souvenirs de la veille lui étaient aussi revenus, la réaction des gens, cette petite fille affolée accrochée à la main de sa mère. Un frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale et sa poitrine se crispa, comme si quelque chose était là, l'empêchant de respirer correctement, comme une culpabilité incontrôlable. Il releva la tête, et observa les alentours avec une envie de bouger, faire quelque chose, se changer les idées. Ses pensées bien trop encombrantes qui lui emplissaient la boîte crânienne, il voulait y mettre de l'ordre mais il en était incapable, il ne savait même pas où ranger tout ça, il n'y avait plus de place. Son regard se porta sur la salle qui bordait la cuisine. Juste à côté des placards, se trouvait une entrée, et sur la porte, une jolie affiche de Jungkook posant pour son premier concept. L'affiche était plutôt claire et le chanteur était venu rajouter au feutre noir l'inscription "studio".

Le noiraud resta là un long moment à contempler la porte fermée et ce grand poster qui tenait faiblement à l'aide de faibles punaises. Mais il se leva et finit par s'avancer vers elle. Il poussa la poignée. À l'intérieur, une petite pièce bien isolée l'attendait, comme si elle avait été mise en pause. Tout était intact, tel une pièce à conviction, une preuve de sa vie de chanteur qui semblait pourtant si loin de ce qu'il avait l'habitude de faire. Le noiraud n'avait pas ouvert cette pièce depuis bien des années, il avait pris le soin d'enregistrer aux studios de l'agence et avait passé sous silence les nuits qu'il avait passé ici à noircir le papier de paroles de chanson. Un bureau avec un ordinateur fixe trônait au milieu de l'endroit. Les vieilles tasses de café étaient encore là. Jungkook s'approcha d'une entre elle et regarda son contenant, les yeux plissés et une moue dégoûtée. Des cartons étaient rangés dans un coin de la salle et renfermaient sans doute tout plein de babioles et de souvenirs qu'il avait récupéré de la maison de ses grands-parents.

Il s'y avança et en ouvrit un, la poussière s'envolant dans la petite pièce. Jungkook s'agenouilla devant la boîte. Effectivement, elle contenait son ancienne vie, celle qu'il avait vendu pour devenir chanteur. Un livret photo était emballé au fond du carton, et Jungkook le sortit, l'épousseta et commença à feuilleter les pages repliées de photos. La première partie était son enfance, ses parents avant qu'ils ne décèdent, et sa grand-mère qui avait toujours été là. La fois où il avait pêché avec son grand-père, cette journée lui revenait en mémoire et il ferma les yeux, il y était de nouveau. Il tourna une autre page et une photo de Namjoon et de lui quand il était jeune était accrochée là. Ils avaient toujours trainé ensemble tout les deux, ils s'étaient rencontrés grâce à leurs mères qui étaient de vieilles amies et n'avaient jamais voulu se quitter. Ils avaient grandi ensemble et arrosaient le même rêve pour qu'il grandisse avec eux. Tous les deux nourrissaient le même avenir, la même aspiration mais au final, Jungkook était parti avec la fleur, celle que lui et Namjoon avaient fait grandir tous les deux. Il s'en voulait. Il ferma violemment le livret et le remit dans son carton, les yeux brillants.

Jungkook tourna la tête et remarqua également que ses deux guitares étaient encore là, accrochées au murs, le piano aussi dans un coin de la pièce. La poussière avait recouvert l'endroit mais Jungkook ne l'avait pas encore remarqué. Il se posa sur la chaise qui accompagnait le bureau, les particules fines se bousculant alors dans l'air et le chanteur toussota quelque instant plus tard. Pourtant, il resta là, à contempler les instruments qui avaient attendu son retour. Les guitares toujours droit au mur semblaient lui remémorer tant de souvenirs. Il baissa le regard et un petit rire nerveux s'échappa de sa bouche. Le chanteur se leva, il s'avança vers une guitare noire et lisse qui n'avait pas un poc. L'autre faisait mauvaise figure à côté de celle-ci, elle était vieille et toute rayée, elle semblait avoir vécu des siècles. Des siècles de chanson, composées par Jungkook et son père, dans les quelques souvenirs qu'il lui restait de lui.

Il s'arrêta néanmoins devant l'instrument, le bras tendu, sans pour autant la toucher. Il ferma les yeux et se laissa aller. Jungkook attrapa le manche de la guitare et se posa de nouveau sur la chaise. Il resta un long moment, là, dans la pénombre de la pièce, à tenir cette guitare poussiéreuse entre ses mains. Il voulait plus que tout jouer, composer, écrire, mais tout ce qui lui venait à l'esprit était le vide. Cela faisait maintenant quelques longs mois que Jungkook n'avait pas touché à une guitare, qu'il laissait cette tâche à des musiciens de l'agence et leur donnait juste les notes, quand il les avait en tête. Ses doigts frôlèrent les cordes et un son désaccordé inonda la pièce qui ne laissait s'échapper aucun bruit. Le bruit de la guitare lui effleura les oreilles. D'un rire railleur, il leva les yeux au ciel et jeta la guitare sur le sol sans douceur. Le noiraud posa ses mains sur le bureau, le visage fermé, et il grogna et envoya valser toutes les feuilles volantes, papiers froissés et objets qui se trouvaient là. Un cri de rage se fit entendre dans la pièce, puis il en sortit et s'arrêta devant la porte pour déchirer violemment l'affiche qui se trouvait faiblement accrochée sur cette dernière. Dans une colère noir il déchira en morceau le grand poster, une larme de rancoeur glissant sur sa joue.

Au milieu du salon, il s'écroula, genoux à terre. Ses sanglots se déclenchèrent. Il s'était recroquevillé sur lui-même, se tenant la poitrine en criant, les larmes lui bouillant la vision. Un bout de papier déchiré dans sa main, il le serrait fort contre lui, comme s'il avait fait une erreur, comme s'il regrettait et cherchait à protéger ce bout insignifiant qu'il avait fait souffrir. Il resta là longtemps, les yeux gonflés et rouge et de larmes à regarder à travers la grande fenêtre en face de lui. Il se demandait à quoi cela servait d'être si haut dans cette tour de verre, et de ne pouvoir voir le monde que de haut. Le ville en contrebas vivait, sûrement même plus que lui ne le pouvait. Une larme silencieuse roula le long de sa joue pour venir s'écraser contre le carrelage froid. Il ferma douloureusement les yeux et d'autres gouttes s'échappèrent. Il venait de réaliser qu'en un claquement de doigts, il avait perdu tout ce qu'il possédait, Jungkook avait pris conscience que toutes ces choses qu'il jugeait futiles ses derniers mois étaient en réalité bien plus importantes.

Le chanteur se releva subitement et courut vers la porte d'entrée. Il attrapa ses clés et descendit les escaliers à toute vitesse. Il essuya du revers de sa main les perles salées qui étaient encore sur son visage et une fois en bas, il ouvrit le local à poubelle. Il s'arrêta un instant, repoussé par l'odeur de l'endroit. Mais il s'y aventura tout de même et ouvrit la grande benne pour retrouver le carton de lettres qu'il avait reçu et jamais ouvert. Le noiraud remonta les étages avec l'ascenseur. Ses pas l'avaient guidé vers sa chambre. Il monta sur son lit et posa la boîte sur les draps défaits. Ses yeux restaient sur le carton, il était ouvert et laissait entrevoir une jolie lettre verte pomme avec des stickers en tout genre. Sur le dessus de la boite était collé un papier avec le nom de Jungkook. Ses doigts se tortillaient les uns avec les autres. Au bout d'une longue minute, il posa doucement une main sur le dessus de l'objet et ouvrit la boite pour regarder son contenu.

Des dizaines de bouts de papiers trainaient là, ils étaient un peu froissés et avaient été parfumés d'une mauvaise odeur mais Jungkook passa outre. Il en saisit une, mais n'osa pas l'ouvrir tout de suite, la regardant sous toutes ses coutures avant de l'ouvrir finalement dans une délicatesse que personne ne lui connaissait. Les petites lettres manuscrites lui firent monter les larmes. Le noiraud avait du mal à lire dans le flou de ses yeux, mais il pu déchiffrer quelques phrases. La lettre mettait en évidence un amour inconditionnel qu'il n'avait jamais su rendre à ses fans. Tous les mots étaient choisis dans un but bienveillant. La gorge nouée, Jungkook se rappelait du nombre incalculable de fois où il avait nié et repoussé cet amour. Il ferma les yeux de nouveau pour laisser les larmes dévaler sur ses joues et posa la lettre qu'il avait dans les mains sur le côté de son lit. Il s'en saisit d'une nouvelle. Le même discours était manuscrit d'une toute autre écriture. Les mots n'étaient pas les mêmes mais pourtant l'amour donné était pareil.

Jungkook avait passé l'après-midi à ouvrir les lettres de ses fans. Il avait tout ouvert et relu des dizaines de fois, touchant le papier. Les preuves d'amour étaient éparpillées sur ses couvertures, mêlant les enveloppes de couleur à celles qui étaient blanches, les dessins et bouts de papier où des personnes avaient deversé leur affection. Le noiraud était couché dans son lit entouré de tout ça, tout ce dont il avait été incapable de prendre soin avant qu'il ne disparaisse. Recroquevillé sur lui-même, la nuit commençait à plonger la pièce dans une pénombre bleue. Il s'était arrêté de bouger et avait juste gardé une lettre dans la main, serrée contre lui.

Jungkook finit par s'endormir là, au milieu de tout ce qu'il avait perdu, les yeux rouges de chagrin. Après un long moment, il se réveilla la tête douloureuse et avec une horrible envie de café. Il posa sa main sur son front et se leva difficilement, rejoignant la cuisine pour éponger cette envie. Dans une semi obscurité, il traînait des pieds jusqu'à ses placards. Le sol brillant était éclairé par la ville qui ne dormait pas encore, et qui, la connaissant, allait rester éveillée encore longtemps.

Jungkook ouvrit le paquet de dosettes de café, cependant, un paquet vide se dressait sous ses yeux. Un long soupir d'agacement se faufila entre ses lèvres. Il se retourna pour regarder quelle heure affichait son horloge digitale. Les chiffres rouges indiquaient trois heures quinze du matin. Un autre soupir lui échappa. Il enfila un bonnet nonchalamment et ne prit même pas la peine de mettre de vraies chaussures, restant en pantoufles. Le noiraud rentra dans l'ascenseur, il descendit les étages et sortit dans la rue. Elle était un peu animée, des jeunes rentraient de soirée, des couples se tenaient par la main dans le froid de cette nuit noire. La ville vivait, même à une heure aussi tardive. Le chanteur se dirigeait vers une superette ouverte à plein temps. Soudain, il s'arrêta, la main sur la bouche, il venait de se faire la réflexion qu'il avait oublié son masque. Mais, il s'en rendit compte quelques secondes plus tard, personne ne l'avait reconnu malgré tous ces gens qu'il avait croisé. Il baissa la tête, prenant une grande respiration. Il continua sa marche vers le supermarché.

En entrant un frisson lui parcourt le corps, la clim ayant été activée. Un petit son sortit de sa bouche pour signifier qu'il faisait froid. Le vendeur vêtu d'une grosse doudoune se tourna dans sa direction.

- Je suis vraiment désolé, la clim a un problème, pardon du désagrément.

Il s'inclina pour appuyer ses excuses.

Le noiraud ne prit même pas la peine de répondre, il hocha simplement la tête et se dirigea vers le rayon des boissons, les pieds frottant le sol de façon irrespectueuse. Il ouvrit la porte de l'étagère réfrigérée et attrapa un américano. Le chanteur retourna auprès de la caisse et posa son achat comme si de rien était sur le comptoir, posa l'argent à côté et attendit son ticket de caisse. L'homme en face de lui le regardait d'un air perplexe passa sous la machine le code-barre de l'article et reposa doucement le gobelet en indiquant le prix à voix haute, les yeux rivés sur son client. Jungkook releva les yeux, ne sachant pas quoi faire. Il reprit le billet qu'il avait lâchement posé sous ses yeux et lui donna des deux mains en s'inclinant légèrement dans une faible panique. Le vendeur eut un large sourire et le remercia avec le discours habituel du magasin. Jungkook quitta la boutique son café à la main et les oreilles rouges cachées sous son bonnet. Le noiraud planta sa paille et prit une grande gorgée de son américano. L'air frais fit bouger doucement ses cheveux, et il ferma les yeux pour éviter la rafale.

Son immeuble n'était pas bien loin, alors il remonta chez lui et se posa dans son canapé. La tête encore penchée en arrière vers le plafond. Les minutes passaient sur l'horloge et Jungkook laissait les glaçons fondre dans sa boisson. En rentrant il avait pris ses écouteurs et s'était mis de la musique dans les oreilles, s'il n'arrivait plus à en jouer, il pouvait encore au moins en écouter.

Les larmes coulaient silencieusement pour venir s'échouer dans ses cheveux. La tête toujours en arrière, il renifla, brisant tel un éclat de verre le silence qui régnait dans la grande pièce. Une vieille musique se joua, les souvenirs revenaient peu à peu. Jungkook esquissa un sourire, pourtant ça lui semblait si douloureux. Il avait ouvert la bouche pour fredonner les paroles, quelques phrases en étaient sorties mais sa voix était cassée par ses pleurs silencieux, et la gorge nouée, il préféra chuchoter la fin de la phrase avant de laisser un autre sanglot l'engloutir.

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