One - Share my life
Les fenêtres étaient ouvertes, laissant passer un air léger de début de printemps. Le ciel était d'un bleu rayonnant et le Soleil de ce début d'après-midi commençait à chauffer la ville. Une grande table ovale trônait au milieu de la pièce alors que le vent faisait faiblement bouger les feuilles de contrat posées sous la tasse de café de Jungkook. Ce dernier la leva avec nonchalance pour en boire une gorgée, et on pouvait observer la trace circulaire du liquide qui avait coulé de la tasse et fait gonfler le papier. Puis, il reposa ladans la même insolence. À l'autre bout de la table, Namjoon regardait la feuille de son contrat se faire maltraiter sans le moindre mot. Il aurait voulu être capable de lui dire le fond de sa pensée, s'exprimer à plein poumons, mais quelque chose de profond l'en empêchait ;peut-être était-ce leur vieille amitié qui le bloquait, sa gentillesse considérable ou encore les circonstances actuelles.
Si seulement.
- Tu crois vraiment que je vais accepter ? lança Jungkook en s'adossant sur sa chaise, brisant le silence pesant.
- Tu n'aurais même pas hésité une seule seconde avant, pourquoi faut-t-il que tu sois devenu comme ça ?
Ces mots lui brûlèrent les lèvres.
Le silence reprit place, Jungkook réfléchissait à une phrase pour s'exprimer. Les bras croisés sur sa poitrine, il avait, pour marquer une pause dans son discours, posé irrespectueusement les pieds sur la table, sous le regard du blond qui se vidait de secondes en secondes. Cette arrogance contrastait avec ses vêtements qui lui donnaient un air propre sur lui. Un sourire narquois étirait faiblement ses lèvres et ses yeux se baladaient dans ceux de Namjoon, qui lui, était tendu et mal à l'aise. Le blond se triturait les doigts sous la table, cherchant à comprendre ce que Jungkook allait lui répondre. Inquiet, il baissa la tête sous le regard insistant du noiraud. Un frisson lui remonta le long du dos et lui serra la gorge. Les mots restaient bloqués dans la bouche de Namjoon, le laissant coi face à la réplique du noiraud en face de lui.
- Tu veux savoir pourquoi ? Tout simplement car rien n'est plus pareil ! Il reposa ses pieds à terre. Tu as changé, comme moi d'ailleurs, mais la différence est là, j'ai évolué et toi tu as régressé.
Après sa phrase, il se leva, prit sa tasse pour engloutir le reste de café qui y restait et se dirigea vers la porte avec cette même nonchalance qu'il tenait depuis le début. Il passa la porte sans même se retourner puis, avant de quitter définitivement Namjoon, il s'arrêta. Il sembla chercher ses mots, comme s'il voulait mâcher dans une profonde ironie ce qu'il avait à ajouter. Il regarda en l'air pour faire comprendre à son interlocuteur qu'il avait encore des choses à dire, toujours dos au blond qui attendait, encore assis sur la chaise de la salle de réunion. Les gardes devant lui n'avaient pas remarqué que le chanteur s'était arrêté et avaient continué jusqu'à l'ascenseur.
- Tu devrais sortir de mon agence, on va croire que je suis dans les mêmes embrouilles que toi, suggéra-t-il finalement.
Le blond se leva lui aussi, révolté par ces accusations non fondées. Il le rattrapa, restant sur le pas de la porte, tandis que le noiraud empruntait déjà le couloir de sortie.
- Kook... Tu sais très bien que ces accusations sont fausses. Je n'ai jamais fait ça...
- Alors pourquoi tout le monde en parle ? Hein ? Si ce n'était qu'une rumeur, ton agence t'aurais protégé, tu ne crois pas ? Arrête de me mentir, arrête de forcer pour avoir un peu de ma notoriété d'accord ? termina-t-il sans même prendre la peine de se retourner.
Il laissa Namjoon là, sans la moindre réplique, le moindre argument, la moindre chance. Il quitta le couloir et s'engouffra dans la cabine de l'ascenseur pour descendre. Les gardes avaient attendu devant la cabine, il ne leur adressa pas un seul sourire et les hommes le suivirent. Le bras du blond se leva une dernière fois, protestant encore, mais il renonça, ayant compris que c'était vain. Il regagna sa chaise et s'asseya, les mains couvrant son visage. Dans un élan de rage, il attrapa son contrat et le déchira avant de venir le jeter dans la poubelle de la salle et de redescendre, les yeux rouges et boursouflés.
Le noiraud était descendu, et il avait déjà rejoué cette scène dans sa tête, pourquoi il y pensait encore ? Cette discussion lui était pourtant dérisoire.
- Pff, se souffla-t-il à lui même, tu sais toujours pas écrire tes textes...
Un goût amère lui trainait dans la bouche.
Jungkook et Namjoon avaient longtemps été amis, leurs études avaient été une grande source d'inspiration pour eux, ils avaient des rêves communs et des ambitions égales, tout pour faire des projets qui devaient aller loin. Leurs rêves enfantins avaient leurs chances de devenir des adultes, grandissant et évoluant à leurs côtés. La célébrité avait néanmoins fait son chemin, venant contaminer de son venin le noiraud, pour ainsi le laisser aveugle sur le futur et amnésique sur son passé. Jungkook avait quitté l'école de musique avant Namjoon, repéré par un manager. Naïf et jeune il avait alors accepté de vendre tous ses rêves avec le châtain pour une vie solitaire mais remplie de tous les plaisirs de la notoriété. Aujourd'hui, il avait oublié toutes les promesses et paroles enfantines qu'il avait jugées, avant de les supprimer de sa mémoire, inutiles et encombrantes. Malgré tout, il ne se doutait pas que les souvenirs ne pouvaient se dissiper comme bon lui semble. Et eux, tous ces moments passés en la compagnie du blond, l'attendaient dans un coin de sa mémoire.
Sa vie était vide et sans couleurs mais il ne s'en rendait pas compte, étouffé par son argent et son appartement de luxe qui dominait tout Séoul. Un pied dans les sables mouvant du succès délétère, il se faisait engloutir les yeux fermés.
Il avait quitté le studio pour aller prendre une douche chez lui, il se sentait comme sali d'avoir été dans une même pièce que son ancien ami. Un sentiment lui prenait au cœur, et il en avait conclu hâtivement qu'il s'agissait du dégoût. La musique dans les oreilles, entouré de ses gardes du corps, il regagnait son immeuble. Cet air hautain ne quittant jamais son visage. Il ne prit même pas la peine de remercier quiconque et descendit de la voiture, les yeux rivés sur son téléphone portable. Le garde qui lui avait ouvert la porte la referma, brisant le silence fragile du sous-sol, qui ne tarda pas à retrouver un calme éphémère.
Un bruit strident retentit la seconde suivante dans le petit sous-sol, brisant à nouveau le silence. Quelques fans avaient réussi à se glisser sous les contrôles et les gardes du corps pour aller voir l'artiste. Elles se rapprochaient rapidement du noiraud en courant. Les hommes entourant le chanteur se regroupèrent vers la horde de jeunes filles,mais il leur demanda de ne pas les renvoyer à l'extérieur. Le sérieux de son visage les stoppa. Toutes alignées comme des condamnées à mort, fusillées par le regard sombre du noiraud qui les balayait des yeux, elles ne savaient plus quoi dire ou faire. Un long silence demeura dans le souterrain.
Il les jaugea du regard un instant. Il jeta un bref coup d'œil à cette montre qu'il venait d'acheter pas plus tard que la semaine dernière en relevant sa manche d'un geste arrogant, et reposa le regard sur les jeunes filles. Elles s'étaient tues, et avait un léger sourire qui commençait à se faner, ne bougeant pas, ne serait-ce que d'un simple millimètre. L'une d'entre elles osa dire un faible bonsoir. Un rire sarcastique mais pourtant faible, presque éteint, s'échappa des lèvres du chanteur, apaisant l'atmosphère qui avait été tendue. Il posa son sac à dos à terre et en sortit un stylo. Il mima un sourire en carton, et se lança :
- C'est pour des autographes je suppose ? demanda-t-il dans une aisance incroyable et un charisme qui se voulait infaillible, mais pourtant si fausse.
La horde de jeunes filles eurent un temps de latence avant de réaliser la question du jeune artiste en face d'elles. Le bruit résonna une seconde fois dans le parking souterrain. Après une dizaine de minutes, elles avaient quitté l'endroit dans un brouhaha étouffant. Les éclats de rires avaient envahi l'endroit d'une ambiance de bonne humeur que le quotidien de Jungkook ne connaissait pas. Le sourire du jeune chanteur était retombé. Comme si cette routine l'avait trop creusé et qu'il commençait à saigner de son quotidien.
Le chanteur remit ce masque plat qu'il arborait tous les jours. Il monta les étages de son immeuble. Ici, que des grandes stars avaient une résidence, il était rare d'y voir des civiles. Les couloirs étaient longs et arboraient tous des tableaux de peintres connus, qui valaient des millions. Ces belles décorations achetées aux enchères allaient avec le sol recouvert d'une moquette aux allures d'hôtels d'exception. Et tout ça, posé dans un univers blanc et immaculé qui faisait référence à la pureté de l'endroit et à une créativité en devenir.
Le noiraud entra son code. Ses gardes du corps étaient restés en bas, ils ne l'accompagnaient jamais en haut dans les appartements. Le bip de la porte retentit dans le couloir et cette dernière s'ouvrit en laissant une grande lumière éblouir le propriétaire. Jungkook esquiva une serviette de bain et une chemise sale qui traînait par terre. Il y ajouta les vêtements qu'il portait, formant un tas de linge sale qui ne serait pas lavé avant le retour de la femme de ménage, qui avait pris son congé.
Le chanteur entra dans la salle de bain qui s'éclaira à son passage. Il tourna le jet d'eau et plongea sous l'eau chaude. Ses épaules tombèrent et la pression quitta un bref instant son corps. Après sa douche, il se stoppa devant le miroir. Pourquoi Namjoon avait-il insisté pour venir lui parler aujourd'hui ? De nombreux souvenirs avaient surgi dans sa mémoire, et il aurait préféré qu'ils restent enterrés là où il les avait enfouis quelques années plus tôt.
Il secoua la tête frénétiquement pour que toutes ces mauvaises pensées partent en fumée. Attrapant une serviette de bain, il la noua autour de sa taille. Des perles d'eau s'accrochaient encore à son dos. Il se dirigea dans sa chambre. Là, il faisait face à une grande baie vitrée, lui donnant le loisir de voir tout Séoul. En face se trouvait une petite salle qui renfermait tous ses nombreux vêtements. Il ne traina pas et enfila une autre chemise avec un jean noir.
Il n'avait aucune envie de se mettre sur son trente-et-un pour cette fin d'après-midi. Une veste en cuir de motard un peu grande accompagnait sa chemise bien repassée, lui donnant un style décalé dont lui seul avait le secret. Son téléphone sonna. Il se regarda un instant dans le miroir. Un joli collier avec comme pendentif un médiateur ornait son cou, il le rangea dans sa chemise, à l'abri des regards indiscrets et attrapa son téléphone. En enfilant sa veste, il prit ses clefs et sortit de l'appartement, répondant à l'appel.
- Ouais, j'arrive... Je suis sur la route là !
- Dépêche-toi, tu devais être là depuis dix minutes !
- J'ai eu un empêchement, mais j'arrive.
Il raccrocha et descendit à toute vitesse les étages par les escaliers. Il enfila de nouveau ses écouteurs dans ses oreilles et fila à la voiture, ses gardes du corps le suivant jusqu'au véhicule. L'un d'entre eux monta à l'avant, aux côtés du conducteur, et les autres restèrent là, pour lorsqu'il reviendrait. Le noiraud demanda au conducteur de faire au plus vite. Son sac était resté dans la voiture, alors il en sorti son dossier, des feuilles avec un texte imprimé puis raturé par endroits. Ces lignes devaient être parfaites, et pourtant il avait encore des doutes. Le résultat n'était pas celui qu'il avait cherché à obtenir. Le rendu était forcé, non naturel et peu attrayant, il le savait bien, mais ce qu'il ne savait pas était comment le changer. Il voulait avoir envie d'aller au studio et de chanter ce nouveau single prévu pour le mois prochain, mais pourtant, une envie contradictoire de rentrer chez lui pour s'ouvrir une bière et aller dormir était en train de lui trotter dans la tête.
La voiture s'arrêta devant le studio. Des gardes qui étaient postés devant la portes avaient vu la voiture arriver et étaient allés voir devant pour prévenir de quelconques dangers. Jungkook avait l'habitude des paparazzi même s'il ne s'en rendait même plus compte il avait pris cette mauvaise manie de vivre avec, vivre pour les autres, sans vie privée, et le fait de voir sa tête dans tous les magazines people ne lui faisait plus rien.
Il était en retard, alors il pressa le pas et entra dans le studio là où son producteur l'attendait. Un casque sur les oreilles, il était de dos et réglait de nombreux de petits boutons. Jungkook s'avança et posa ses affaires, puis il salua son producteur qui lui fit un signe de la main. Il l'avait réprimandé pour son retard mais jungkook n'en avait rien à faire, il n'avait pas un seul instant pensé à presser le pas davantage, pas plus que ce qu'il ne faisait déjà. Le chanteur posa le casque sur ses oreilles et ferma les yeux, pensif. Il tenait dans ses doigts les papiers avec les paroles qu'il avait griffonnées quelques jours avant. Jungkook ouvrit les yeux sur la voix de son producteur.
- Bon, on y va !Dans une demi-heure je ne suis plus là, j'ai un autre contrat après toi.
- Ouais... Ça va là, on y va !
- J'ai changé un bout de l'instru à la fin, juste sur la dernière phrase, ça donne un meilleur rendu. À toi de poser les lyrics.
- Dac, tu peux lancer.
La musique se lança dans le casque du chanteur et, les paroles en face sur son bout de papier tout raturé, Jungkook commença à chanter. Hésitant, il voulait tout effacer, tout réécrire mais le regard agacé de son producteur lui fit changer d'avis, alors il continua. Le noiraud s'arrêta quelques phrases plus tard en voulant proposer autre chose. Il souffla, les yeux au ciel, ne sachant plus comment faire pour retrouver cette plume qu'il possédait autrefois.
- Et si on mettait le refrain plus tôt, on enlève les trois phrases qui servent à rien et...
- Jungkook, arrête ton charabia et chante bordel !
Il recommença à enregistrer. Le producteur était parti au bout d'une demie-heure comme prévu et Jungkook était resté dans la salle d'enregistrement, le regard pointant le sol. Il regardait ses feuilles, il ne savait pas ce qui clochait. Il voulait tellement le savoir, pourquoi ne réussissait-il plus à chanter? Le chanteur ferma ses yeux, puis, de rage, jeta les feuilles par terre avant de quitter la pièce brutalement. Les bouts de papiers virevoltèrent un long moment avant de tous se retrouver là, gisant sur le sol de la cabine d'enregistrement.
Le noiraud s'empressa de retourner dans sa voiture, des gardes l'avaient remarqué et ils avaient donc accourut pour l'escorter. Le soleil venait taper sur la jolie voiture noire et à l'intérieur la clim tournait à fond. Le chauffeur de la voiture était sorti du parking souterrain de l'agence dès que le noiraud lui avait envoyé un message. Il s'assit à l'arrière et posa ses écouteurs dans ses oreilles pour se changer les idées. Avant que le véhicule ne quitte la place de parking qu'il occupait, un homme de la réception l'interpella et lui remit un carton rempli de cartes de fan et de cadeaux en tout genre. Il afficha un faux sourire et s'empara de la boîte sans adresser un mot à l'homme qui s'était déplacé. La fenêtre se referma et la voiture quitta le bâtiment.
Le noiraud arriva chez lui. Comme à leur habitude, les gardes restèrent en bas. Son carton à la main, Jungkook se dirigeait vers le local. Là, il y ouvrit un grand conteneur et y jeta le carton sans y jeter un coup d'œil, avant de se frotter les mains sur son jean et de quitter l'endroit sombre et renfermé. Il remonta avec l'ascenseur jusqu'à son étage, déverrouilla la porte et s'effondra sur son canapé.
À peine deux secondes plus tard, le téléphone de l'appartement sonna. Une voix sortit de l'interphone qui donnait sur le devant de l'immeuble, là où on rentrait à pied. Son producteur était revenu de son autre contrat et avait voulu donner une seconde chance à Jungkook. Il avait demandé à son manager de lui dire de revenir et ce dernier l'avait joint à plusieurs reprises sur son téléphone sans aucune réponse de la part du chanteur. Dans une once de gentillesse, il était allé le voir chez lui pour essayer de le convaincre de ne pas perdre espoir. Mais le noiraud ne répondit pas, il resta la tête plongée dans les coussins de son canapé.
- Aller Kook, on sait que t'es impulsif, mais t'es un bon vocaliste, tu vas y arriver à la sortir cette chanson... Oui certes, c'est dans trois semaines mais ça va aller...
Le chanteur se leva mollement de son lit de fortune et traîna les pieds jusqu'à l'interphone. Pendant un long moment, il hésita à répondre, il regardait le petit clignotant rouge bouger au son de la voix de son manager, le regard pourtant vide, sans émotions. Le silence combla la pièce quand il s'arrêta de parler pour chercher comment le convaincre. Seuls les bruits des alentours de la rue résonnaient dans l'interphone à la place de la voix de l'homme. Le message audio que laissait l'interphone allait bientôt se terminer et il ne savait plus quoi dire pour le persuader. Il ajouta une énième fois.
- Aller, je t'en prie, on va y arriver, on a toujours réussi jusqu'à présent... Kook..
- Ouais... C'est vrai... répondit-il finalement..
- Kook, enfin tu me réponds, je savais que tu étais chez toi.
- Je ne vais pas continuer, je m'en sens plus capable. Je sais même plus pourquoi je voulais devenir chanteur, j'ai plus la force, je n'y trouve plus de plaisir, c'est inutile !
- Jungkook, qu'est ce que tu rac-"
bip-bip-bip
Il avait raccroché. Le silence regagna l'appartement, un calme complet habitait les lieux, le soleil du soir envahissait la pièce d'une lueur ambrée qui se reflétait sur les meubles blanc cirés. Jungkook traînait des pieds pour aller dans sa chambre, il n'avait pas mangé mais à vrai dire, il n'avait pas faim. Il enfila un vieux pyjama et se glissa dans ses draps, il voulait juste dormir et oublier cette journée, peut-être que demain il irait rompre son contrat avec l'agence. Il avait pris une décision mais il songeait encore, elle ne tenait qu'à un fil. La nuit tombait doucement, Jungkook commençait à s'endormir devant la grande baie vitrée qui donnait sur toute la ville qui commençait à s'éclairer pour sa vie nocturne. Le noiraud ferma lentement les yeux pour s'endormir, bercé par le calme derrière la vitre, ce calme qui restait derrière le verre de sa chambre, qui le protégeait du chaos de ce monde dont il ne pouvait avoir le contrôle.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro