it's time
Tremblante. Encore. J'écoute.
« Ça te passera avec le temps ! »
Six mots. Ils tournent. Mes pensées aussi.
« Vraiment ? »
Aucune réponse ne vient.
Jamais.
Comme toujours.
Ce n'est pas étonnant. Rien ne passe vraiment.
C'est facile à penser. C'est facile à dire. Mais bien difficile à prouver.
Tout est ainsi.
Et pendant ce temps, les violons continuent de jouer à l'envi. Se moquant éperdument si oui ou non, tu es digne de cette triste mélodie.
Qui le serait ?
La souffrance d'une vie n'est qu'un morceau de partition sur lequel on a préféré déchaîner nos émotions plutôt que d'assumer nos obligations.
En attendant, c'est la mienne que je peins. Le long de mes joues la plupart du temps. À d'autres, dans mes rêves les plus fous.
Mais tout ça ne reste qu'un parfait, ou pas, moyen de fuir ce que je ne veux ressentir.
Cette chute infinie. Cette cassette rembobinée. Ce vide répétitif.
La vie d'une âme tourmentée.
Je ne veux pas de ça. Ni de ce passé. Ni de ce futur. Ni même de ce présent où faire semblant est plus séant que d'afficher nos sentiments.
« Choisit-on vraiment ce que l'on veut ? »
Même cette réponse qui mettra du temps à arriver, sera tout aussi logique que celles qui ne viendront jamais.
« Tout comme rien n'est facile, vouloir n'est pas avoir. »
Encore.
Je suis perdue.
À quoi bon comprendre ?
C'est difficile. Autant ne pas chercher et juste supporter.
À quoi bon encaisser ?
C'est douloureux. Autant tout abandonner et juste errer.
« À quoi bon vivre ? »
Dans ce cas, il n'y a pas de meilleure interrogation.
Parmi ces mille questions, aucune ne sera suffisante. Et au centre de ces dizaines de réponses, une seule pourrait être la clé.
Pourtant, quiconque préfère fuir la vérité. C'est inné. Parfois, volontaire. Ou juste éphémère.
« Il y a des choses qui méritent de nous faire attendre, comprendre, souffrir et mûrir. »
Eh bien, je n'en veux pas.
Voilà le retour de ce verbe. Il s'accroche à nous comme le crépuscule à la nuit, comme l'aube au soleil, comme nos désirs à l'envie, comme le bonheur aux merveilles.
Il paraît qu'il n'est pourtant pas sain de l'utiliser. Le futur d'aimer est correct lui. Mais de cause à effet, le dernier sens prouve juste la même chose : on souhaite. Il ne reste juste qu'à obtenir.
« Pourquoi espérer ? »
On en revient aux fondements. Encore et encore. Sans que le sablier qui tourne et retourne ne puisse y faire quoi que ce soit. Et sans que nos émotions nous fassent subitement tenir au prochain pas.
« Parce que dans le futur, il y aura mieux que dans le passé. Le présent finira passé, alors concentre-toi juste sur l'instant plutôt que sur ce qui est arrivé ou arrivera. Jouer avec les souvenirs ou jouer avec tes souhaits, ne créera rien de bon. Sois-toi. Au moins une journée. Tu verras. »
Ironie du sort.
Je ne dois penser au futur, mais celui-ci me montrera.
Finalement, tout n'est peut-être qu'accrocher à lui par dépit. Et qu'attente, espoir et réalité sont liés.
C'est à en croire que donner et recevoir avec parfaite égalité est juste la clé, la simplicité.
« Je n'ai rien à perdre, autant essayer. C'est d'accord ! »
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