Une nouvelle brisure. Un nouveau coup de pieux en plein cœur.

J'étouffe et tombe à genoux pendant qu'on sourit en nous laissant dans l'ombre.

Encore.

Dans ces moments, l'habitude semble être un lourd fardeau qui continue de nous atteindre sans qu'on n'en veuille.

Et l'anxiété y gagne toujours.

On panique, puis plus rien. Tout s'efface. 

On tente d'oublier.

On se refait piéger.

« Mais que serait un humain s'il n'apprenait pas à plusieurs reprises que les erreurs le font grandir ? »

J'ai essayé de comprendre, je l'avoue, mais j'ai finalement préféré ignorer. 

« Les erreurs font souffrir. C'est humain de souffrir. »

Si c'est le cas, je préfère atteindre son large manteau noir, l'étreindre. Afin de disparaître pour toujours, m'éteindre.

Les larmes dévalent ma face qui tente en vain d'ignorer l'émotion qui me dévore de l'intérieur.

Mais à quoi bon...

Je ne suis qu'une coquille qui se vide à chaque nouvelle minute comme si elle était juste une passoire que le monde veut utiliser. 

Tout passe. Rien ne reste.

Sauf la solitude.

Sauf la tristesse.

Sauf l'idée de n'être rien qui puisse réellement intéresser, quels que soient les choix du destin.

Ce maudit être qui rigole dans le silence qu'Elle apporte autour d'Elle.

« Dois-je juste suivre le mouvement ? »

« Dois-je juste survivre comme tous ces gens ? »

Allonger en boule sur ces carrelages qui se teintent de mes douleurs, les lèvres en sang, j'observe du coin de l'œil ma vieille amie qui me refuse dans ses bras.

Un nouveau sanglot.

Et une cascade lacrymale reprend sa route jusqu'à mon cou, dans mes cheveux. Ce vieux tas longtemps frictionné dans le but d'éteindre les démons qui se meuvent dans mon imagination.

« Pourquoi ? »

Mon âme a l'air d'avoir si peu de valeur pour que même Elle ne veuille pas moi...

Quelle triste existence !

Rejetée dans la Vie... Rejetée par la Mort...

Seul le sol n'a d'autre choix que de m'accepter.

Et parfois aussi mon matelas inconfortable et mon oreiller trop plat.

Être incommode, c'est un lien fort qui fais de nous des éponges. On absorbe. Jusqu'à ne plus pouvoir.

Lorsque tout prend fin, on nous jette comme si de rien n'était. 

On craque de toute part. On se reconstruit en vain.

Et on tombe dans une boucle, un cycle qui forme notre vie.

Seuls...