×ㄨⅣ→ chιll crαωlιηg οη hιs βαck
Les souvenirs de cette soirée chez Armin passée juste la veille n'avaient rien fait de plus que d'assombrir l'état d'humeur dans lequel j'étais.
Non pas qu'il ne faisait pas déjà assez sombre pour m'assombrir.
Je veux dire, regardez vous le jour.
Debout.
Face au Monde.
Face à vous même.
Comparez vous à votre état de nuit.
Seul.
Pensif.
Uncertain.
Pour ma part, la nuit vient souvent avec la mélancolie, bien que je tente d'ignorer ces vagues de sentiments futiles.
Je n'ai pas besoin de savoir si la météo du soir allait être nuageuse, éclaircie ou orageuse.
Un ciel de nuit est incomparable, et influençait toujours mes états d'âmes.
Même actuellement, assis, les bras ballant tandis que mes membres inférieurs balançaient dans le vide en rythme avec les flocons qui tombaient sur chaque parcelle du paysage dont je faisais parti.
Je devrais être en colère, ou dégoûté de ce qui devait être en train de m'arriver.
Sauf que, dans l'atmosphère mélancolique qu'offrait la nuit, j'étais devenu passif au monde.
Un spectateur qui regardait la ville de ce lieu dont personne n'avait la connaissance.
Le métal désormais gelé de la boite de cassoulet que mes mains avaient décidé de ne pas lâcher n'arrivait même pas à me ramener au présent de part sa morsure glaciale.
C'était comme si, une fois de plus, je m'étais perdu.
J'avais l'habitude de me perdre, que se soit dans les établissements en début d'année, ou dans mes propres pensées. Ou juste dans ma tête.
Rare se faisait désormais les fois où je montais les marche de cette tour pour finir mon périple sur le haut de cet immeuble.
Cependant, chaque fois que j'y trouvais la place, c'est comme si l'air me montait à la tête et que je n'étais plus moi même.
Je devenais spectateur de la vie d'en bas.
Coupé du monde des humains
La tête dans le ciel sans pourtant y être.
Cette tour, c'était l'entre deux.
Là ou je suis le plus moi.
Là où je suis le plus faible.
Les flocons se déposant sur toutes surfaces planes semblaient même vouloir me dire qu'on était plus vraiment sur terre.
Tout est tellement différent sous ce manteau blanc.
Tout l'est tellement plus quand tu es dehors dans ce froid de ton plein grès, le dos au vent dont le sang coagulant avait gelé.
J'avais encore manqué d'attention, et comme tout ne se passe jamais comme il le faudrait, il a fallut que se soit au moment que je renonçais à cette expédition qu'elles décident de sortir.
J'espérais secrètement que personne d'en bas n'aperçoive ce type perché à 120 mètres de haut avec deux grosses masses hétérochromes plantées dans le dos.
Peu de chance, me direz vous.
Déjà faut-il regarder en l'air.
Mais seul les têtes en l'air font de sorte.
Mais j'espérais tout de même ne pas me faire voir par ces quelconques 'têtes en l'air'.
Je me sentais malgré moi froncer des sourcils.
Tout semblait si différent entre le monde d'en bas et cette endroit du haut de cette tour.
Là bas, la légère brise faisait juste légèrement onduler les arbres dont je pouvais apercevoir la silhouette par les lampadaires.
Ici, c'est comme si une tempête faisait rage.
En bas, les platanes semblait s'être épaissit par la neige.
Les lacs ne semblent exister plus que sous forme de patinoires.
Les landes où l'été les gens s'installent à pic-niquer faisait désormais office à une champ de bataille.
Ici, ce n'était qu'un épaisse couche de matière blanche à l'exception d'un chemin de pas maladroitement tracé quelques temps plus tôt accompagné de quelques nuances écarlates assombries par l'obscurité de la nuit.
La neige nouvelle semblait déjà vouloir s'occuper de les recouvrir.
La neige semblait même encline à me recouvrir.
À me fondre dans ce paysage, alors que ma chaleur corporelle ne pouvait que la faire fondre.
Non pas qu'il devait m'en rester beaucoup.
J'avais froid, et je ne savais pas quoi faire.
J'oserais dire que je ne savais même plus pourquoi je m'étais rendu ici.
Pourtant, je le savais très bien.
La douleur déchirant mon dos commençait à se faire moindre, anesthésiée par le froid mordant, et bien que j'en perdais la sensation de mes membres, je ne savais quoi faire d'autre.
Si Armin fut la première raison de ma sortie ici, c'est parce que le lendemain après midi, la deuxième raison se manifesta.
J'avais reçu un message de maman, demandant une portion de cassoulet supplémentaire pour un prochain repas copieux que je me devais d'aller acheter avant de rentrer.
Déjà fatigué de devoir faire les courses, j'avais décidé de partir en fin d'après midi, ce moment même de la journée où la fraîcheur de saison devenait fraîcheur du congélateur.
Le problème, c'est qu'en plus d'être fatigué de devoir partir trop tôt, j'étais fatigué de devoir partir trop tard.
Pour faire cours, j'étais fatigué de devoir partir de l'ambiance chaleureuse de chez Armin.
Mais j'étais également fatigué des interactions sociales et de constamment devoir me surveiller, sans oublier que tout en moi commençait à s'agiter, mais ça expliquait juste la venue de ce qui faisait de moi quelque chose de pas humain.
'Fallait que je parte, alors j'étais parti, agité, avec cette couverture-duvet qui m'avait servi à dormir la nuit dernière dans mon sac, afin d'aller au magasin le plus proche achetez ce genre de boite qui pèsent toujours trop lourd.
La bile m'étais remontée beaucoup trop de fois au cours des dix minutes de courses, avant que je ne me rendent compte de ce qui allait arriver, quand le mal de dos qui me vint n'était pas le genre de mal qu'on avait par simple courbature.
Bien sûr, j'avais juré. Qu'elle bonne idée pour attirer de mauvais regards sur ta personne.
Alors j'étais monté là, toujours sous un temps magnifique, attendant l'inévitable, attendant de me briser en deux, attendant le sang couler, et attendant que ça se finisse.
C'était arrivé, et comme d'habitude, ça faisait mal, mais pas plus qu'insupportable. Il faisait trop froid pour s'en rendre compte, de toutes façons.
Plus je regardais la conserve entre mes mains, plus je regrettais de ne pas m'être arrêté au stand juste à coté du super marché pour prendre une boisson chaude.
J'avais froid, et je me demandais de temps à autre ce que ça devait faire de mourir d'hypothermie.
Est-ce que je ne sentirais rien de plus qu'un engourdissement permanent ? Ou serait-ce juste comme si je m'endormais ?
Mais lorsque ce temps arrivait, la pensée de maman repoussait sans effort ces indésirables interrogations, me ramenant bien plus souvent que pas à comment s'étaient passées nos retrouvailles, après cette fuite improvisée qu'on m'avait imposé le jour de -l'anniversaire de Livaï- Noël.
Je n'irais pas vous cacher que ces retrouvailles ne se sont pas faites dans une humeur que j'aurais qualifiée de jovial, mais étrangement, elles n'avaient pas non plus été faite dans la colère d'une absence soudaine.
Bien sûr, maman avait demandé des explications concrètes sur ma soudaine disparition bien que sans jamais évoquer ce départ fait avec précipitation, réprimandes bien évidemment appuyées avec des arguments pas si construit de la part du paternel.
Des genres 'bah oui Eren, pourquoi t'as fait ça à ta mère' ou encore 'tu devrais écouter ce qu'elle te dit', avec les sous entendus du 'fais pas genre tu t'en fous'.
Bien sûr, je ne m'en foutais pas.
Mais le peu de culpabilité que mon âme ressentait n'était pas assez puissante pour manifester autre chose qu'un air désolé.
Mais ces répliques, ce n'est qu'une bonne blague.
Il était juste méga satisfait que pour une fois, ce n'était pas lui qui me faisait les reproches.
Ça devait même être son but depuis le début. De me faire dégager, pour l'avoir elle à lui seul, puis d'avoir la satisfaction de m'entendre me faire gronder.
Même si des réprimandes semblaient lui suffire.
L'entretien n'avait peut être duré que dix minutes en face à face, mais les minutes s'allongeaient, nos respirations prenaient plus d'ampleur, leurs mouvements de lèvres de plus en plus lent bien que tout aussi flou.
Je n'ai jamais vraiment été fan des réprimandes, je les évitaient le plus possible, même si finalement, ce n'était qu'un mauvais temps parmi toute la durée de notre vie.
Étrangement, bien qu'ils aient désiré des explications, il me sembla vaguement qu'ils monopolisaient l'ensemble de la conversation, ponctuation par quelque justification de ma part qui, finalement comme le temps de parole du paternel, ne s'étaient vraiment pas faite à rallonge.
Maman sembla cependant s'en contenter.
Tout ce que je parvenais à me focaliser, c'était l'attitude de papa combinée de celle de maman.
Le regard moqueur de l'un, dans le dos du regard légèrement déçu de l'autre.
L'attitude relaxée de l'un, derrière la forme maternelle de l'autre
Ça, et ce qu'un autre avait dit il y a un temps pas si loin.
Désirais-je vraiment l'arrêt de cet abus qui, selon lui, semblait durer depuis trop longtemps ?
Peut être que oui. Je n'avais jamais concrètement penser à modifiéer la situation actuelle.
Malheureusement, c'était trop d'effort pour trop peu de garantie.
J'avais vite fait envie d'en finir au plus vite avec ces réprimandes sous l'oeil moqueur bien que provocateur du paternel, alors mes plus plates excuses ne se firent pas séjourner.
Maman, ayant jugé qu'elles aient été dites avec sincérité, avait juste soupiré.
Repris un petit sourire de coin.
Posé un léger baiser sur mes cheveux entortillé et après une courte embrassade, déclaré 'allez, je te pardonne ! Mais plus jamais de ça, hein ?' j'avais répondu d'une expression aussi chaleureuse que je pus que 'oui, ça ne se reproduira pas', tout en espérant qu'effectivement, ça ne se reproduirait pas
En espérant qu'un autre ne fera pas reproduire ça.
J'avais fini cette journée à ses cotés, parce que du peu de conscience collective que j'avais, j'estimais que c'était le minimum pour me faire pardonner.
Bien que se soit encore et toujours sous l'oeil mauvais d'un autre.
Ma vie n'est faite que de plaisir.
Bien étrangement, la soirée ne fut pas mouvementée par d'externes variations, mais ce ne fut que tard ce soir là, face à l'objet du diable délibérateur, qu'il m'est arrivé de repenser, 'est ce que j'en ai besoin à l'instant ? Ai-je envie de faire couler le sang ? Dois-je me libérer de ce mauvais sang qui coulait en moi ?' et comme à chaque fois que je me posais la question, la même réponse faisait écho dans ma tête
Oui.
Oui, j'avais besoin de me montrer à quel point mon corps souffrait en me révélant ce qui le maintenait en vie.
Oui, j'avais besoin de ressentir ces vertiges, de me sentir ne serait-ce qu'un peu vivant par cette sensation.
Oui, j'en avais besoin.
J'en avais envie.
Et personne n'en saura jamais rien.
Mais ce soir là, étrangement, j'étais parvenu à me dire 'et si c'était un automatisme, cette réponse ? Comme le 'je vais bien' répondu à un 'ça va ?' posé également par automatisme ?'
Je m'étais même réprimandé pour trop penser pour ce genre de chose si futile.
J'aurais du faire comme d'habitude, ignorer les questions qui se ramenaient parfois dans mon esprit et laisser parler mon coté artistique sur support humain.
Je ne sais pas pourquoi ça ne s'était pas fait, ce soir là.
Peut être le trop plein de Livaï qui scarifiait déjà mon esprit.
Qui grattait petit à petit ce que je m'étais construit sans que je ne m'en rende compte.
Qui me faisait violence, et que j'en étais l'origine indirecte.
Peut être que j'aurais finalement dû refuser de le voir. Ou alors me battre pour que moi, je lui pose les questions dérangeantes...
...
Sauf que j'étais fatigué.
Et que je n'était pas un combattant.
Vaincu par moi-même, j'ai soupiré.
Lassement.
Il m'arrivait souvent de me demander pour quoi je me battais encore.
Pourquoi je continuais à faire comme si de rien n'était.
Pourquoi je continuais à m'infliger des choses qui horrifient la plupart des gens.
Mais parce que je continuais à vivre, le chemin à suivre le plus évident, c'était de laisser les choses arriver.
Alors, ce soir là, j'avais détourné le regard de mon matériel de novice, et je me suis couché sans seconde pensée.
Le sommeil de ce soir là s'était fait aussi vide que mes pensées l'étaient en temps de guerre.
...
Le genre de sommeil que je ne pouvais me permettre d'avoir au moment présent.
À vrai dire, il ne valait mieux pas que je m'endorme ici.
Non pas que je me sentais actuellement somnolent.
J'étais certes fatigué ... Mais pas la fatigue de dormir.
Juste fatigué de suivre une vie qui me déplaît au jour le jour.
Mais encore, y a-t-il une vie qui me conviendrait ?
Qu'en sait-on ...
Étrangement, ces pensées me rappelèrent le sujet d'expression que nous avions à faire avec Livaï.
Je ne comprenais pas pourquoi mon esprit ne cessait de tisser des liens avec cette personne qui a tant perturbé mon existence.
Bien sûr, avoir une vie convenable serait comme se dire être libre de vivre cette bonne vie sans aucun soucis, sans regret, mais que mon cerveau ait fait un lien aussi rapide avec Livaï ?
Terrifiant.
Tellement, qu'il m'arriva soudainement de me demander ce qu'il devait représenter pour mon cerveau.
J'aimerais vraiment ne plus avoir à penser à lui.
À ses expressions qui me laissent trop souvent sans voix.
À ces orbes si uniques.
À ces lèvres qui prononcent des mots comme personne ne pourra jamais les prononcer.
Je ne sais pas pourquoi il s'embêtait à trainer avec moi.
Je ne sais pas pourquoi on s'embêtait à tenter de se comprendre sans pour autant communiquer.
Je ne sais pas pourquoi, en repensant à tous ces moments passé en sa présence... les mauvais comme les meilleurs... je ne savais pas pourquoi je sentais mon flux sanguin s'accélérer, ni pourquoi ma respiration s'accéléra légèrement.
J'avais peur de retomber dans une crise de panique.
J'avais peur d'être devenu fou à la simple pensée de ce type dont je ne veux même plus comprendre la raison de ses agissements.
Je craignais ne me faire que des idées en pensant que j'étais en train de devenir quelqu'un pour lui.
Il était déjà devenu un quelqu'un pour moi.
On avait passé trop de temps l'un à coté de l'autre, et en temps que camarade de chambre, je ne pense pas que ça se terminera bientôt.
Il avait vu plus de choses de moi que personne d'autre ne le verra sûrement.
Il avait trop de preuves pour montrer que je n'était pas normale ... Physiquement... ou psychologiquement.
Je le savais.
Mais il était temps d'arrêter ce sujet.
Je ne voulais plus penser à ce qui se passerait s'il devait tout découvrir.
J'en avais marre de me cacher de lui sous son propre regard qui électrifiait mon corps entier lorsqu'il cherchait le mensonge dans mes paroles.
Ça ne veut pas dire que j'irai lui dévoiler ce qui ne va pas chez moi.
Je sais qu'il y a des choses qui ne vont pas chez moi.
L'une de ces choses, c'est ma présence ici.
Dans le froid.
A frissonner.
Les ailes à prendre le vent.
Mais putain, ce que j'avais choisi le mauvais jour pour faire ça.
Je zieutai la boite de conserve toujours logée dans mes mains une dernière fois, avant de la poser à l'abri de toute chute.
Je soupirai.
J'essayais vraiment de me convaincre que je faisait ca pour notre projet.
La liberté selon L'Homme.
Comment décripter cette phrase de base pour que ca m'est mené ici ?
Heh, simple.
Identification des termes principaux ;
Liberté. Homme.
Définition de ces termes ;
Hommes. Espèces peuplant et dominant la Terre. Aucun prédateur. Possède la conscience. Planifie la future. Bipède.
Liberté. Redéfinissable par chaque entité. Souvent impossible à atteindre de par l'absurdité de ce que ça pourrait être. Objectif à atteindre.
Comment résoudre le problème ;
Grand un ; ce que pourrait signifier être libre pour un Homme.
Faire des choses impossible, parce que socialement irréalisable ou par des conditions qu'il n'a pas.
Comme voler tel un oiseau.
Grand deux ; pourquoi la liberté n'est elle jamais atteinte ?
L'homme n'a pas le materiel necessaire, ou comme l'Homme qu'il est, n'est jamais satisfait de ce qu'il possède.
Il n'a pas d'ailes, si ce n'est par l'ingénierie.
Conclusion ; l'Homme ne sera jamais libre.
Mais il se peut que, bien que pas humain, je possédais un élément que chaque être a rêvé de posséder un jour.
D'où mon experience du jour.
Réaliser juste pour ce sujet.
Je grinçai des dents.
En me levant, je sentais déjà le vent s'engouffrer dans mes membres dorsales pourtant recroquevillés.
Était-ce vraiment une liberté pour l'Homme, de pouvoir voler ?
Dans les écrits, on décrit les danses d'oiseau comme des ballets de liberté, sans que rien ne nous raccroche au sol.
Je ne voudrais pas les décevoir, mais voler, mais sans jamais l'avoir pratiqué, ne libère pas notre être des chaines terrestres.
Y a le moment d'atterrissage.
Maiiiis, faut déjà décoller, non ? Ce n'était que le deuxième essai, après cette fois dans la chambre.
J'avais déjà préplanifié cette sortie.
Pas le choix, si je ne voulais pas m'envoyer en l'air par ce vent.
Donc, nous y étions.
Une légère anxiété refaisait surface, alors que je dévêtissais la couette de mon dos nu, tentant d'ignorer les marques écarlates, semblant se peindre partout dans mon champ de vision.
Je pliai le tissu, le posant prudemment au dessus de la conserve tout en grinçant des dents à la pensée que je ne la retrouverai que froide, si ce n'est légèrement mouillé de neige fondu.
Et puis, je me redressai, face au vide.
Un saut de cette hauteur pour un premier test de vole ne serait pas une bonne idée, à moins que se soit dans un risque de suicide
Le type du 'ça passe ou ça casse'.
Tu sautes et tu voles ... ou tu sautes et tu crash.
Je tremblais, alors que je tentais de trouver une prise stable sur mon corps endolorie en croisant des bras.
Je ne savais pas si c'était le froid ou l'angoisse de faire ce que j'allais faire qui mettait mon corps dans cet état.
Ou était-ce simplement parce que ma dernières paires de membres n'étaient sorties que trop récemment ?
Qu'importe désormais.
Les faits étaient là.
Il neigeait.
Je tremblais.
La boule au ventre.
Dans le froid d'une nuit hivernale.
Je n'étais pas prêt à tenter ce que j'allais faire.
Je ne le serais probablement jamais, mais ici j'étais.
Avec comme raison primaire un ' c'est pour le projet de groupe '.
Ce n'était pas pour moi.
C'était pour mieux comprendre ce que les humains appelaient 'Liberté'.
Et puis, j'arrêtai de penser.
À ce Livaï qui faisait parti de ces raisons.
À l'anxiété du vole qui m'agrippait les trippes.
Juste. Le vent.
Celui qui s'engouffre actuellement dans n'importe quel obstacle, alors que mes membres dorsos se déplient sur ma demande.
Je pouvais également sentir leur engourdissement, qui signifiait qu'elles étaient restées trop longtemps sans bouger.
Je tentais d'ignorer une nouvelle prise de panique.
Il nous est compliqué de marcher les pieds enfourmillés. Qu'en est-il de voler les ailes engourdies ?
Je n'avais pas envie de le savoir, de même que je n'avais pas envie de prendre conscience la possibilité d'un échec, juste pour cette raison.
Rétissant à idée de tenter quoique se soit dans la foulée, je me mis à 'tester la force du vent', comme certain l'appellerait.
Mesurer son intensité dans différentes positions, tout en gardant un équilibre.
Je ne savais si ce que j'avais lu dans les documentaire concernant les volatiles pouvaient s'appliquer à moi.
Je veux dire.
Okay, j'ai des ailes, eux aussi.
Des ailes à plumes.
Ailes dans la partie supérieur du corps, avec un même répartissement des plumes que certains oiseaux.
Mais l'être humain est le seul animal à être bipèdique, tout en ayant deux bras différents aux ailes.
Ainsi que les 'Anges'.
Quand j'y pense, ça nous fait 6 membres.
Comme les insectes.
...
Bref, bien que le vent soit peut être un peu trop présent pour un premier test d'envol, j'avais réussi à distinguer qu'il était régulier.
Je n'osais trop me fier à ma fierté à cette simple observation.
Je jeta un dernier regard à mes affaires délaissées, callées à l'abri de toutes chutes.
Chute que je risquais, et non pas parce que je n'étais pas callé.
Et puis, j'ai commencé.
Je faisais bouger ces parties inconnues, mais pourtant si familière de haut en bas, à rythme régulier alors que les bourrasques tentaient de me clouer au sol.
Sur le coup, j'ai regretté ne pas avoir pu trouver de musique pour détendre la pression que je sentais grandissante dans mon corps.
Quelle frustration, avant de se jeter dans le vide.
Non pas que je le prévoyais.
Enfin, je ne l'avais pas prévu.
Tout ne se passe pas toujours comme prévu.
S'élever de sol avait demander des coups plus vifs, accentués vers le sol, et une nécessité du changement de son point de gravité.
Et il y avait bel et bien un engourdissement dans mes membres ailées.
Dommage que le moment où j'ai voulu tenter l'atterrissage des 5 probables centimètres que je m'étais élevé par moment, on m'envoya balader.
Littéralement, dans une couche de neige déjà teintée qui ne semblait que demander à se faire remuer.
Ignorant la neige qui par une chute effectuée, commençait à agripper chaque parcelle de mon corps, je me plaquai au sol, regard alourdi d'une humidité qui démangeait les yeux tourné vers ce ciel agité, quitte à manger de l'eau fondue.
Refoulant des larmes de douleurs, je n'osais pas appeler ça un échec, parce que ce n'était probablement qu'un coup de pas de chance que ce déséquilibre arriva.
Comme une putain de plaque glacée incrustée dans le sol, et que toi parmi tous les autres, il fallait que tu glisses dessus.
Pour bien évidemment endommager toutes parties corporelles qui pourraient être endommagé dans la chute.
Ici, le tout, honnêtement.
J'avais juste envie de rigoler à la penser que je venais tout juste de me faire plaquer par un sumo.
Quelle vie de merde.
Mais hey, voyons le positif.
J'avais un glaçon pour calmer les chaleurs intempérées de mon dos, juste au creux des omoplates, qui faisaient pulser les vagues de douleur au gré de mon rythme cardiaque.
C'est à dire, 100 battements par minute, si la légère panique qui se faisait entendre dans ma respiration laissait entendre un rythme plus élevé qu'à l'accoutumée.
Je ne savais pas combien de temps j'etais resté allongé a observé le ciel changeant, ressentant tous les problèmes dont mon corps voulait se plaindre.
Mais il arriva un moment où, 'pour ce projet à la con' je devais me relever.
Ce que je fis, avec un nouveau grincement de dents et un léger maux de tête, qui ne dura bien heureusement pas.
De toutes façons, nous n'étions plus à un mal près.
'N'abandonne pas, fiston.'
C'était les derniers mots que maman m'avaient dit, avant que je ne m'en aille.
Pour quoi, je ne savais pas trop.
J'espérais juste que ca ne soit que pour trop rien.
Le fait est, c'était comme si elle m'avait dit ces paroles juste pour cet envol.
Étrangement, à un mot près, ce même discours aurait pu être tenu par cet autre humain qui .... Erh, qui a vu bien trop.
Peut être même que M'ma les aurait prononcés avant que chacun de nous ne soit sujet au changement de notre destin.
J'ignorai le flot de désolation qui se fit soudainement ressentir dans mon corps, et me redressai à l'aide de mes bras.
Peut être que juste pour elle, en supplément de l'exposé, je pouvais vraiment essayer ce que mon génome me permettait de faire.
Qu'en aurait-elle pensé ?
Serait-elle heureuse de voir son fils voler de ses propres ailes ?
Peut être.
Helas, je n'ai pas assez de souvenir de sa personne pour savoir ce qu'elle en penserait.
Alors, j'ai pensé pour elle, et dans un derniers efforts (parce qu'il fallait que je l'avoue, je n'avais de toutes façons pas grands chose à faire), ai décidé de donner une dernière chance à ... ça.
À nouveau, mon cœur battit plus vite.
Mes muscles se contractèrent, et toutes mes pensées me disèrent que c'était trop risqué.
Pourtant, j'étais enclin à réessayer.
Qui sait pour quelles raisons.
Faut il vraiment une raison ?
À ce point là j'étais juste fatigué.
Alors allons faire un peu d'exercice.
Peut être qu'avec ça, je dormirais une nuit complète.
Ainsi, les ailes se redéployèrent.
La force du vent fut à nouveau attrapée dans les plumes bicolores.
Des plumes nouvelles, ou probablement à même de tomber, en y pensant.
Mais si le premier essai était fiable, ça irait.
Avec une inspiration, et un regard fixé droit. devant. moi, je refis les mouvements d'envol, tout en portant un attention particulière au vent.
Et tout allait pour le mieux, vraiment.
L'adrénaline montait dans mes veines, lorsque au bout de solides minutes à sentir mon poids diminuer de son appui terrestre, finalement, plus rien ne pouvait le sauver d'une nouvelle chute.
Je savais que je devais être plus prudent que je ne le fus, mais je n'arrivais pas à décrire ce qui se passait dans ma tête.
J'avais soudainement eu l'impression que les chaînes trop lourdes qui me pesaient étaient vraiment devenues moindre.
Je n'avais plus en tête cette histoire de projet.
Je n'avais plus en tête le visage neutre de Livai, ni le sourire de maman.
Bordel, si on devait me demander qui j'étais, nom prénom et tout ça, je n'étais même pas sûr être capable de pouvoir répondre.
Je n'étais plus le Eren qui se faisait passer pour humains, j'étais comme ... Redéfini.
C'était étonnant.
Bien sûr, il y avait toujours une infime partie de mon cerveau que me faisait prendre conscience de ma respiration endiablée par l'adrénaline, ainsi qu'une douleur musculaire dans le do.
Si on m'avait dit un jour que je devrais me muscler le dos pour voler.
Hormis les pensées qui me criaient de rester en sécurité juste au dessus du sol, je me pris euphoriquement à observer la neige sous moi, la marque de ma présence un peu plus tot se rétrécissant au fur et à mesur eque l'excitement me montait au cerveau.
Oui, c'était dangereux et une alarme se déclancha dans ma tête, mais qu'en avais-je à faire d'être en danger ?
Au mieux, je me prends à manger de la neige retournée.
Au pire, on me soulage de la vie.
Et au moment présent, j'en avais rien à faire.
Je profitais juste de ressentir autre chose que ce que je ressentais habituellement.
Je continuais de battre des ailes maladroitement.
Ça tanguait par moment.
J'arrivais parfois à reprendre le coup.
D'autre fois, je tombais juste d'un mètre.
Franchement, rien d'alarmant.
Jusqu'à ce que je pense à l'atterrissage.
Je ne savais pas si ce fut à cause de ma trop grande concentration à tenter de me rappeler comment atterir, ou si j'avais mal calculer un coup de battement d'ailes, mais avant que je ne m'en rende compte, on m'avait envoyer balader à nouveau.
Il semblerait qu'on apprécie m'emmener danser, aujourd'hui.
Sauf que, à peut être dix mètre du toit de l'immenble (la distance que l'on mesure verticalement est si différente de la mesure que l'on fait horizontalement), je ne pensais pas que j'aurais autant de mal à viser la plateforme plate la plus proche.
Vous sentez la catastrophe ?
Je m'en suis soudainement voulu de ne pas avoir pris plus de mesure de sécurité.
Parce que peut être avais-je atterri sur ce toit de neige en sang et déjà bien retournée, mais par les forces supérieur de la physique, n'avais-je pas contrôler ma chute, déjà bien mal centrée au point de me manger le bord de l'immeuble pour redécoller pour un tour en chute libre.
Je paniquais, et pas seulement dans mon esprit ou dans mon rythme cardiaque ; je n'arrivais plus à controller aucun muscle.
J'essayer bien sûr de récupérer un équilibre avec ces grosses masses qui devraient pouvoir capter le vent dont je ne parvenais plus a détecter l'orientation, mais je n'y arrivais pas.
Ajouter à l'éclat de douleur du à ma dernière chute assourdi par l'adrénaline, je savais que si je survivais à cette chute, l'immeuble d'en face que je venais de me prendre à pleine dents me ferait tout autant souffrir, vu le sang qui voilait mon champ de vision, mais que j'ignorais en faveur de récupérer une prise.
Genre, une prise sur cette immenble lisse de fenêtre qui ne fit que m'éccorcher les doigts déjà douleureux par le froid.
Ugh, j'espère que si quelqu'un devait entendre ce boom à chaque coup de vitre que je me prenais, ils croient que ce soit un corbeau. Ou un pigeon. Qu'importe.
Je continuait de tomber, jusqu'à ce qu'éventuellent, le vent qui s'engloutissait entre le bâtiment en hauteur diminua, et avec des crampes à divers endroits, le souffle saccadé, j'avais finalement pu finir mon saut de l'ange avec un semblant d'équilibre aérien dans une ruelle approximative, entier, vivant, et la peau violacée.
Là où j'avais atterri, la neige était déjà piétinée et réchauffée, donc rien ne pu me protéger des morsures que le goudron infligea à mon corps.
Point positif ; il faisait légèrement plus chaud que là-haut, et le manque de vent comptait grandement dans cette estimation.
L'adrénaline battait toujours dans mes veines, et en relevant la tête, je sentis mon sang virer froid quand je me rends compte de la hauteur laquelle j'étais tombé.
Et des marques colorées évidentes sur les immeubles voisins.
Malgré moi, je sentais la panoque me revenir.
Quelque soit les raisons que j'eus il y a ne serait-ce que cinq minutes, elles ne valaient pas cette chute qui, maintenant que l'adrénaline en moi diminuait, me rappelait a quel point les dommage collateraux n'étaient pas à prendre à la légère.
Avec des mains hésitantes, je tapottais par endroits les points sur mon corps dont je pensais me rappeler ont subi des coups.
Bien plus souve't que pas, je me pris à grincer des dents, mais à ce moment là, il me semblait bon de juger que rien n'était casser.
Je soupirail, toutes parties du corps tremblentes avant de me plaquer dos au mur, dans l'obscurité, à l'abris de tout regard curieux.
Là haut j'avais juste eu envie d'essayer.
Peut être bien pour echapper à cette réalité qui ne me correspondait pas.
En y pensant maintenant, ça avait en quelque sorte marché ; mais à quoi pensais-je ?
Même si j'étais parvenu à voler sans encombre, atterrissage compris, ce n'étais pas comme si je pouvais monter à la verticale et ne plus jamais redescendre.
Où que soit la localisation de mon peuple originel, déjà fallait-il que je la trouve, mais également qu'ils acceptent de me prendre.
À mon avis, bien qu'il soit moindre, j'avais plus d'avenir ici bas que là haut.
Une dernière respiration eu lieu, avant que je ne laisse mon corps s'assoupir, les tremblements devenant moindre.
Je laissai les ailes redevenir ce qu'elles étaient la veille. Des cicatrices en sang.
Je sentais mon corps courbaturer de partout, mais je ne laissai pas le temps à la culpabilité de ce que j'avais fait pour faire face à ce que je devais faire désormais.
Réouvrant les yeux et tentant de me rechauffer par frictions corporelles, mon regard se porta sur la tour où tout avait commencé.
Bordel, il allait vrailent falloir que je remonte toutes ces marches pour aller chercher cette fichue boite de cassoulet.
Bien joué, Eren.
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Mon dieu, moi et le français. J'espère que ca n'a pas trop gêner la lecture.
Sinon, voilà la suite ! Toujours un peu de rien ...
Mais ! Le prochain chapitre ! Sera différent !
Du Livaï, du Hanji Arlin, Mika, everyone's gonna be here !
des questions à poser à nos protagonistes dans un 'never ever' ? En gros, qui n'a jamais fait [...] et ceux qui se désigne sont ceux qui ont fait ça et boit cul sec un verre.
. j'ai pas d'autre traduction désoler.
Etrangement .... Je suis quand meme super exciter d'ecrire la suite.
Avec Livai, oui bordel.
Ca manque de ereri tout ca.
J'en suis navrée.
D'ailleurs, pour les 2 ans de cette fic (bordel), j'aurais vraiment été tentée de faire un PdV Livaï, maiiiiis ... Il semblerait que personne ne le connaisse assez pour pas que je spoil ... à part moi, heh, mais ça serait pas drôle
Du coup, j'ai ce chapitre.
Pour les deux ans de cette fic ╮(─▽─)╭
Prenez soin de vous,
√HL
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