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Ⅱ ◇Mεετ γου「αgαιη」

J'arpentai les couloirs encore sombres de cette partie du bâtiment dans le but de rejoindre Armin et Mikasa.

La plupart du temps, à cette heure-là, personne n'était présent.
Soit occupés à dormir pour les lève-tard, soit déjà rendus en classe pour diverses raisons.

Quoiqu'il en soit, j'étais seul.
Encore.

Au-delà des vitres des fenêtres, on pouvait à peine apercevoir le ciel se rosir, les jours se faisant plus cours, il faudra attendre les coups de 8:30 afin d'avoir la possibilité de s'assurer que l'astre solaire était toujours présent, qu'il n'aurait pas disparu durant la nuit.

Non pas que l'obscurité me terrifie. Au contraire, j'apprécie sa présence plus que n'importe quoi d'autre.
On pourrait s'y sentir angoissé, mal à l'aise ou encore insécurisé.

Mais tout ce que je ressens, en sa présence, c'est de la plénitude.
C'est comme se retrouver dans le vide.

Tu ne penses à rien, fais le vide dans ton esprit. Tout ce qui te préoccupe s'envole en un battement de cil.

Malheureusement, toute chose a une fin, même la plus sombre des noirceurs.

Toujours ramené vers la lumière aveuglante qu'émettent de vieilles ampoules changées tous les dix ans.

Voilà maintenant où j'étais.

Sans même m'en rendre compte, je m'étais extirpé des dortoirs, et errais maintenant sous les lumières dégueulasses de vieux lampadaires, dans la direction du bâtiment des Arts.

J'inspirai une grande bouffée de l'air frais matinal et me hâtai de rejoindre les deux silhouettes me faisant de grands signes à l'autre bout de la cour.

"Bah alors qu'est-ce que tu foutais ?! Pourquoi faut-il toujours que tu te ramènes à la bourre quand on te demande ??" Armin m'enlaça dans un regroupement rapproché amical, un grand sourire traçant ses lèvres, amusé de mon potentiel retard.

"Pourquoi tu ne donnais plus de nouvelles ? Armin et moi on s'inquiétait ..." bouda légèrement Mikasa, se laissant emporter dans notre étreinte.

Je leur rendis légèrement leur câlin, et ils restèrent ainsi pendant près d'une minute, après cela ils se décrochèrent et revinrent à leur place initiale à mon grand soulagement.

Ce n'est pas que je n'ai pas apprécié leur élan de gentillesse à mon égard, mais je suis plutôt du genre à craindre le toucher d'autrui, surtout avec la bande présente sous mon pull léger qui pourrait facilement se faire remarquer si on tâtait au bon endroit.

Heureusement pour moi, ils ne l'avaient jamais remarquée, ou bien n'avaient jamais songé à me le faire remarquer.

Nous discutâmes (enfin, plus Armin et Mikasa que moi, n'étant pas très bavard) pendant quelques minutes avant de partir vers la salle de cours où nous allons débuter nos leçons dans une dizaine de minute.

À peine arrivés sur le seuil de la porte, on pouvait entendre quelques bruits étouffés provenant de la salle de classe où nous étudierons la sociologie durant les quelques heures qui suivront.

Je regardai mes amis qui avaient un regard interrogatif sur la situation, avant de pousser soupire lourd de sens et de m'introduire dans la classe, suivi de mes deux amis.
Une fois dépassé le pas de la porte, il fut facile de trouver la source du grabuge : une brunette montée sur une table, non loin d'un garçon au crâne rasé étaient face à face pour une raison probablement liée à de la bouffe, au vu des gestes protecteurs qu'émettait la fille envers un paquet de chips à la crevette.

Le garçon répondant au nom de Connie n'était pas connu pour être le plus malin, de plus il se trouvait au pied de la table où se tenait la brune, du nom de Sasha, réputée pour avoir le pouvoir de manger n'importe quoi n'importe quand.

En bref, deux énergumènes qui, lorsqu'ils s'y mettent, pourraient causer l'apocalypse.

Fort heureusement, ce n'est jamais réellement arrivé.

Comme à leur habitude, ils étaient le centre de l'attention de la classe, et, le prof n'étant pas arrivé, nous décidions de les laisser converser en nous dirigeant vers nos places respectives.

Je m'étalai sur la chaise m'étant prédestinée, placée plutôt vers la fond de la salle près de cette fenêtre à qui j'ai si longtemps jeté des regards distraits.
Mikasa suivit mes mouvements et s'installa à ma droite tandis qu'Armin lutta à son envie d'aller s'assoir à l'avant et se posa sur la place au-devant de la mienne.

Je regardai l'heure qu'affichait mon téléphone dans ma poche d'un mouvement rapide, ayant pu y lire 8:03.

Lâchant un dernier soupir avant le début de ce cours, je tournai mon attention vers les autres personnes de la classe en plus des deux abrutis en train de jouer à brutaliser des chips aux crevettes.

Les seuls noms qui me vinrent à l'esprit parmi toutes les têtes présentent furent ceux de Reiner, Annie et Berthold, un trio quasi aussi inséparable que celui que nous formons avec Mikasa et Armin.

C'est à cet instant que la sonnerie décida de se manifester, rappelant à quelques élèves dispersés que ce n'était plus l'heure aux bavardages.

Et aussi ponctuel qu'un enseignant peut l'être, la prof de sociologie rentra en trombe jusqu'à son bureau en nous souhaitant un bon début de nouveau trimestre, avec un bonjour au passage.

" Bien, j'espère aussi cependant que vous avez pu profiter de vos vacances pour bien étudier tous les documents que je vous avais fournis ! Aussi, je vais faire l'appel" annonça la prof, sous les plaintes des élèves à l'énoncé des devoirs de vacances. Elle compta les élèves un à un, avant de s'y reprendre une deuxième fois, puis, elle soupira désespérément "Je crois qu'il en manque un... Bon, qui aurait vu--"

"S'cusez moi, madame Rico, mon retard n'était pas volontaire et j'ai pas pu passer à la vie scolaire !!!" Une élève venait de faire irruption dans la classe, sans prendre la peine de frapper à la porte. Elle avait d'épais cheveux châtains relevés en une queue de cheval toujours avec le style du mal-coiffée qui lui allait si bien.
Elle redressa les lunettes posées sur son nez et se planta juste devant la professeure, à court de souffle.

"Ma chère Hanji, ne vous avais-je pas dit que, pour ce jour de rentrée, je souhaitais que vous soyez au moins à l'heure ?" Mme Rico enchaîna, réprimandant la pauvre Hanji qui avait habitué tout le monde à son caractère imprévisible. "Que devrais-je faire de toi, cette fois... ?"

"Emh ... Me laisser aller m'asseoir ?" tenta la brunette.

Un certain nombre de personnes déglutirent face au tact de cette femme, elle-même attendant patiemment la réponse de Mme Rico.

Celle-ci prit son temps, en inspirant profondément avant de lâcher un léger "non" avant de parcourir des yeux la classe sous le regard déçu de Hanji.

Qu'espérait-elle, la prof avait été claire sur le sujet.
La dernière fois que cette fille s'était ramenée à la bourre, elle avait failli détruire une porte et un mur, allez savoir pourquoi les gens aiment savoir leurs murs en bon état...

Bref, il était donc normal qu'après nombre d'avertissements, elle souhaitait sa ponctualité aujourd'hui.

"Je préfère que tu ailles étudier le règlement intérieur auprès du proviseur... Tiens, Eren, tu vas l'y accompagner, ça t'évitera de passer ton temps à rêvasser à travers la fenêtre !" annonça-t-elle fièrement en me regardant droit dans les yeux, lorsque je tournai ma tête en sa direction à l'évocation de mon nom.

Sous les quelques murmures de la classe, je me levai silencieusement en emportant mes affaires scolaires, ne sachant combien de temps je serais parti.

Elle ne pouvait pas plus mal choisir, j'avais tout sauf envie de me lever de cette foutue chaise dans cette fichue classe.

Je fis mon chemin d'un pas nonchalant vers la prof, me fixant toujours et nous fit un mouvement de tête comme quoi nous devions partir.

Lorsque je la quittai des yeux pour lancer un coup d'œil à celle que j'allais accompagner, elle avait perdu son attitude boudeuse et affichait maintenant un petit sourire ravi.

Pourquoi, j'en ai juste aucune idée, mais il n'y a pas de justification aux agissements de cette folle lorsqu'elle est à fond dans son délire. Et celui d'aujourd'hui, c'est d'être en retard.

Alors qu'elle menait une marche joviale en sortant de la classe, je la suivis de quelques mètres, non sans pousser quelques soupirs.

Le bureau du proviseur se trouvait au-delà du deuxième bâtiment de dortoirs et de quelques autres où se trouvaient principalement les salles de classe.

Nous traversions les longs couloirs du bâtiment de socio dans un silence pesant, rythmé par le son de nos pas sur le plancher, lorsque nous arrivions dans les dortoirs de l'aile ouest.

Les lieux étaient assez similaires à ceux dans lequel je suis, sauf que mon dortoir se trouve à l'Est, où logent les étudiants ayant choisi la voie de l'art musical.

Je n'ai aucune idée de mon futur, et n'en aurais probablement jamais, mais cette discipline m'a toujours permis d'oublier.

Oublier le passé, ainsi que le présent.
Ce pour quoi je suis là, à gaspiller mon temps dans cette école où je ne souhaitais même pas aller.

Mais aurais-je pu aller autre part ? Je n'avais pas le choix, après tout.

"Dis, j'ai un ami qui loge dans un de ces dortoirs, ça te dérange si on s'y arrête que je pose mes affaires ?" La brunette s'était arrêtée et me regardait faire mon chemin jusqu'à elle.
Elle eut sûrement cru que je n'allais pas lui répondre, mais j'attendis le moment où elle tourna les talons pour prononcer une phrase.

" À quoi bon ?" Dis-je en haussant légèrement un sourcil, même si elle ne put le voir. Elle pivota sur elle-même et me dévisagea de haut en bas, suspicieuse.

"Ben, comme je vais sûrement passer la matinée chez le proviseur, j'aurais sûrement pas besoin d'emporter mon sac ... Et tu n'es pas sans savoir que nos sacs s'alourdissent d'année en année, au détriment de nos pauvres dos ... Allez, en plus on est à deux pas !" Elle me supplia d'un regard de chien battu, juste sous mon nez. "Hé, tu pourrais même y déposer le tiens en attendant !"

" Sans façon pour moi, mais fais ce que tu veux, c'est pas comme si on était pressé..." Soupirais-je, las, avant de la suivre alors qu'elle gambadait joyeusement quoique légèrement déçue dans une autre direction que celle du bureau du proviseur.
Décidément, j'ai l'impression qu'elle pourrait obtenir tout ce qu'elle veut...

Enfin bon, nous arrivions dans un coin un peu plus reculé du bâtiment lorsqu'Hanji s'arrêta devant une porte.
Elle portait le numéro F-287.

Je m'adossai au mur opposé à celle-ci tandis que la brune resta postée quelques secondes devant la porte, prenant une grande inspiration, avant de me surprendre à rentrer sans frapper, encore une fois.

"HEYYYYYY, J'SUIS DE RETOUR !!!" gueula-t-elle à peine engouffrée dans l'appartement.
Elle a vraiment aucune gêne, cette meuf ; je veux dire, qui rentrerait comme ça chez quelqu'un... ?

Bah, elle.

"Putain, tu peux pas la fermer quatre secondes, la binoclarde !!" une voix masculine répliqua à la suite de la précédente.

" Oh allez, je suis sûre que t'apprécies ma visite matinale !" Hanji disparu de mon champ vision à ce moment-là, mais je pouvais entendre qu'elle venait de rejoindre le propriétaire au son des pas que j'entendais.

"Tch, c'est la deuxième fois que tu viens en à peine une heure ... D'ailleurs, tu devrais pas être en cours ?"

" Ahah, si tu savais, je me suis faite renvoyée pour aller dire bonjour au directeur !"

" J'suis pas ton directeur..." à la réplique de la voix masculine, j'entendis Hanji éclater dans un grand fou rire.

" Tu t'améliores niveau humour, Livaï, c'est bon à savoir !"

" C'était pas de l'humour... Bon, qu'est-ce que tu fous là ? Tu fais chier à toujours venir me déranger pour que dalle !"

" Je dépose mes affaires et c'est tout, je repars tout de suite après ! Mais tu sais pas, je suis venue accompagnée !" Hanji engagea un nouveau sujet, et je pouvais entendre son interlocuteur manifester son mécontentement par un léger grognement.

" Tu veux dire que tu te ramènes à ma porte avec un des idiots de ta classe ... Putain, dépêche de dégager."

" Rolala, ce que tu peux être grognon dès le matin toi !"

"Tch, aller." la voix grogna, mais me semblait maintenant légèrement familière. Je me demandais bien à qui elle appartenait, car pour que mon esprit ait retenu le timbre d'une voix, il faut vraiment que ce soit quelqu'un de particulier...

Tandis que j'entendais les pas lourds de Hanji traverser l'appartement, la porte s'ouvrit brusquement devant moi, et une silhouette masculine en sortie.

Il me regarda de haut en bas avec ses yeux tranchants, qui me déstabilisèrent légèrement.
Je ne pense pas que ça se fasse de dévisager les gens comme ça.

Mais mon cœur se serra, alors qu'il me détaillait.
Peut-il voir le léger pli sous mon tee-shirt ? Ou bien apercevoir une épaisseur en plus au niveau du torse ?

À moins que j'aie oublié de remonter correctement les manches où je cache mes blessures de guerres.

Inconsciemment, je saisis le bout de mes manches de chaque main, en les rabattant légèrement sur le haut de mes poignets.

Quoiqu'il en soit, il resta planté là un bon moment, pour que je puisse également un peu le détailler, dans un sentiment de malaise.
Assez longtemps pour qu'Hanji se ramène, rompant notre contact visuel en le peu de temps qu'il lui faut pour pousser l'homme et se planter devant moi.

" On y va ?" elle afficha un sourire idiot. Sérieux, c'est elle que j'attends depuis le début.

J'adressai un dernier regard à l'homme, ne pouvant me souvenir de son nom et secouai poliment la tête d'un signe d'au revoir avant de partir, suivi de l'autre folle.
Juste de formalité. Parce que je ne veux pas avoir d'ennuis avec ce type, bien que je sache que je ne le reverrais probablement pas.

Nous progressâmes à travers les couloirs aux couleurs fades lorsque nous reprîmes le chemin en direction des bureaux administratifs.
Aujourd'hui allait être une journée compliquée.
Je n'aimais pas me rendre dans ce bureau sentant la plupart du temps le tabac, pourtant interdit dans l'établissement.
Et en plus de ça, je suis sûr que j'y resterai des heures.
Peut-être même plus longtemps qu'Hanji n'y sera, M.Reiss mobilisant son attention sur moi.
Et c'est toujours la même chose.

C'est à ce moment-là que mes pensées dévièrent, redirigées vers un homme qu'il me semblait connaître mais ne sachant pas le nom.

À part la petite frayeur qu'il m'ait faite en me détaillant, je ne pense pas qu'il ait de quoi se vanter.
Même en étant appuyé contre la porte, on pouvait voir qu'il avait une taille plus petite que la moyenne, bien que toujours légèrement honorable.

Il était vêtu d'un ensemble noir assez élégant, qui s'accordait avec sa chevelure corbeau coupée court sur le dessous, relevant la pâleur de sa peau plus qu'elle n'avait besoin de l'être.

Cependant, malgré sa mine contrariée et râleuse, ce sont ses yeux qui avaient retenu le plus mon attention.

Ils étaient d'un gris profond, reflétant un léger bleu glacial, mais possédaient une expression contradictoire à celle affichée sur son visage.
Bien que d'abord menaçants, l'intensité de la lueur de ses yeux changea quelques secondes après m'avoir identifié.

Et ça renforce mon sentiment de déjà vu, bien que je n'aie jamais contemplé de tels orbes, exprimant à la fois étonnement et ennui profond.

Jusqu'à ce qu'Hanji intervienne, et qu'il reprenne un air contrarié.
Je poussai un profond soupir en pensant à l'effroi qui avait traversé mon corps durant ces quelques secondes d'intense observation.

Même s'il devait posséder les plus beaux yeux au moins, il n'en reste pas moins que je n'aime pas le regard des autres sur moi.
Le sien y compris.

Je n'aime pas attirer l'attention, et préfère faire partie de l'ombre, le seul endroit où je peux me cacher des autres. Et c'est tout ce que je souhaite.

En parcourant ces couloirs vides, j'avais l'impression de voir l'intérieur de mon être.
Aussi vide et sans vie.

Mais de quoi ai-je l'air, de l'extérieur ?
Qu'est-ce que les gens qui réclament ma présence, tels Armin et Mikasa, trouvent d'attrayant au point de m'inclure dans leur groupe ?
Je pourrais être un garçon comme les autres, mais ils ont décidé dès le début de m'intégrer dans leur groupe.
Moi, la coquille vide dénuée d'émotions, qui joue à remplir un rôle que, je sais, ne tiendrait pas éternellement : celui d'être leur ami.

Mais je ne peux pas, je ne ferais que les faire souffrir encore plus que je ne le fais déjà en leur mentant quotidiennement.

Et je ne veux pas les blesser.
Je sais qu'ils seraient capables de s'inquiéter pour moi, de me faire avouer ce que je n'ose à peine assumer moi-même.

C'est pour ça que je suis devenu pro en la profession du comédien : un regard de leur part, un sourire semblant joyeux de la mienne.
Une vanne lancée, un rire qui se voulait provenir du cœur.

Toute ces petites choses que je fais pour eux, je me rends compte qu'à force, je m'attache à ces deux-là.
Et ce n'est pas le mieux pour eux. Ils ne méritent pas un être tel que moi comme ami.
Et le jour où ils découvriront qui je suis, ils souffriront.

Je le sais, parce que je l'ai déjà vécu.

"Euh, Eren ?" Hanji interrompit brusquement ces sombres pensées en m'interrogeant.
Je la fixais, le regard vide, avant de voir qu'elle avait un air inquiet sur le visage.

"Quoi ?" je détournai le regard, m'apercevant que nous approchions à grand pas de l'administration.

"Tu vas bien ? J'ai l'impression que tu trembles..."

N'osant pas la regarder car je savais qu'elle avait raison, j'accélérai le pas en tentant de calmer la tension de mon corps.

"Ah, tu trouves ? Sûrement un courant d'air" le ton neutre que j'employai la fit pousser un léger soupir, tandis qu'elle accéléra le pas pour se mettre à ma hauteur.

Ce que je ne souhaitais pas.
Je pouvais déjà sentir mes yeux s'humidifier ; pourquoi fallait-il que je tombe au mauvais moment sur la mauvaise personne...

Il m'arrivait parfois de sentir la tension de mon corps tendu à un tel point que, sans m'en rendre compte, toute cette pression se relâchait, passant par les soubresauts de mon corps aux larmes inattendues, avant de finir par une diminution d'énergie progressive.

Je pouvais déjà sentir mon rythme cardiaque s'accélérer, signe que j'allais bientôt m'effondrer.

Certains décriraient ça comme une crise d'angoisse. Et c'est peut-être ce que c'est.

Alors que nous terminions notre marche en silence, nous nous retrouvâmes enfin devant le bureau du proviseur.

Je toquai sans même attendre un signe de ma camarade et m'engouffrai dans la pièce après avoir perçu un léger son d'approbation provenant de l'autre côté de la porte.

"Oh, Eren, quelle surprise ! Je ne pensais pas te voir de sitôt, qu'est-ce qui t'amène ?" un homme à la silhouette légèrement grasse était vautré sur son fauteuil pour vieux crouton, avec à sa bouche un cure-dent. Sûrement pour passer la cigarette.

Je me vautrai à mon tour sur une chaise aux alentours, attendant que les palpitations de mon corps se calment, avant de répondre à l'homme en face de moi.

"J'accompagne, monsieur." Je fis un mouvement de la tête, pointant du menton la porte, où Hanji se tenait dans l'embrasure.

"Oh." Ses yeux exprimèrent quelques secondes de l'ennui, avant de se tourner vers la concernée. "Mlle Hanji, je suppose ? Encore un retard, je parie... Prenez place dans la salle d'à côté, avec la secrétaire, elle vous dira quoi faire."

Alors qu'Hanji se lamentait, il se retourna vers moi, en affichant un large sourire.

"Tu sais, mon garçon, nous sommes honorés chaque jour de te recevoir dans notre établissement, toi le fils du célèbre docteur Jaëger.
Jamais je ne remercierais assez Grisha pour ce qu'il a fait pour moi et mon entreprise, mais la prochaine fois que tu le vois, dis-lui merci, et que..." Il gesticulait dans tous les sens, signe d'excitation chez ce type de personne, à l'énoncé de Père.

Il continua son baratin sur sa joie interne d'avoir connu mon père pendant au moins une heure, la sonnerie ayant déjà retentie.
Et je ne faisais qu'acquiescer à ses paroles vides de sens pour moi, car l'éloge d'une personne peut être neutre pour une autre.

Non pas que mon 'père' m'importe peu, mais je préférerais me passer des anecdotes de ses jeunes années, le paternel étant un ami d'enfance du proviseur.

Il fut près de 11h lorsqu'il se rendit compte de l'heure actuelle, s'excusant platement à mon égard en me faisant promettre de passer le bonjour au paternel la prochaine fois que je le verrais.

Soit ce weekend.

Je sortis donc des locaux administratifs, et me mis à errer dans les couloirs inondés de la lumière matinale, tel une âme perdue.

Lorsque le soleil arriva à son zénith, je me résolu à quitter ma douce solitude, et à rejoindre Armin et Mikasa, qui devaient se trouver à la cafétéria.

Mais je n'avais qu'une réelle envie, celle d'aller m'isoler dans ma chambre.
De m'y perdre. Et de me retrouver ensanglanté après une courte heure de délivrance.
Mais je vais devoir y faire face, je me dirigeai donc vers cet endroit où une centaine de personnes se réunissaient à chaque repas, chaque table et chaque personnes serrées comme des sardines en boite.

Lorsque j'arrivais dans cette salle odorisée par la bouffe, je saisi un plateau après avoir payé un repas (que je ne mangerais probablement pas), et allai m'asseoir auprès de Mikasa et Armin.

Comme prévu, le self était bondé, et j'avalai quelques morceaux de poisson avant de m'excuser auprès de mes amis et de partir avant eux, sous prétexte d'avoir une chose importante à faire.

Quoiqu'il en soit, j'avais besoin d'être seul, mais je me retenais de leur dire.

Au bout d'un temps, la sonnerie retentie, et ce fut en soupirant que je me dirigeai vers l'amphithéâtre qui allait me servir de salle de cours.

Dans trois heures, je serai enfin libre, dans ma chambre, et retrouvé par mes démons.

C'est le comble, pour un être comme moi, pas vrai ?

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Bon, un chapitre plus long, mais moins intéressant que le premier, et moins bien, je trouve ...

Mais je pense qu'il va assez bien introduire la suite, et puis, même si ce n'était que quelques lignes, première apparition de Livaï !

Bref, ce fut le chapitre qui parlait essentiellement des cours, mais nous viendrons sur autre chose dans le prochain, car une vie ou seuls les cours ont la place n'est pas quelque chose de génial.

PS : L'image de chapitre, je l'ai modifiée en ajoutant le bandage, pour avoir une idée de ce que ça fait, et les "striures" noires et blanches.

HL

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