Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

cнαριтяε 73

🐡Question : je l'ai demandé sur To the Moon and back (version Hayden et Tess ya know) mais vous êtes + ici donc, auriez-vous l'amabilité de me donner vos musiques du moment please ? J'écoute vraiment de tout et de toutes époques donc n'ayez pas peur lol.

🔥21h15

— Voilà. Bon comme vous pouvez
le constater y'a très peu d'alcool puisque personne boit hormis pour les grandes occasions, explique Lucy alors qu'on inspecte le bar. Mais Natsu tu pourras quand même montrer tes talents de barman n'est-ce pas ?

— Bien sûr, tant que y'a des ingrédients, alcool pas alcool, je peux faire un cocktail d'enfer. Mais... je sais que je vais sortir un cliché mais tes parents ont pas genre.. des bouteilles de vins qui datent ?

— C'est vrai que tout riche qui se respecte a une collection de grands crus, dit Yukino.

— Mon père aime pas le vin, et ma mère dit qu'elle a d'autres choses à faire que de sillonner les vignobles. Du genre chercher des voitures bizarres quand elle ne travaille pas, vous voyez ?

On rigole tous les trois.

— D'ailleurs, qu'est-ce que ta mère fait ? questionne Yukino.

— Hm... elle a fait pas mal de truc, c'est quelqu'un de très polyvalent. En sortant de Yale elle a publié un mémoire qui a eu du succès, puis elle a eu une petite carrière d'actrice mais ça ne lui plaisait pas alors elle est revenue à l'écriture. Elle a publié quelques essais, un roman... puis elle a été scénariste pour un ou deux films. Ensuite elle a fait de la politique. Aujourd'hui elle participe à des congrès et des associations, et elle peint. Ça c'est depuis toujours mais elle peut s'y consacrer plus pleinement maintenant.

— Waouh, c'est hyper impressionnant... je stan, s'émerveille Yukino.

— Je le savais déjà mais tes parents sont vraiment incroyables... Surtout qu'ils se sont rencontrés jeunes et se sont toujours poussés vers le haut.

— Couple goal, sourit Yukino.

— Hm... bref passons, le couloir là mène à la cuisine et derrière nous y'a mon endroit préféré de l'étage, j'ai nommé : la terrasse ! s'exclame-t-elle en tendant les bras vers les baies vitrés. Sans se faire prier, on la suit vers
la porte qui mène à l'extérieur, et je ne peux m'empêcher de me demander ce
que ça doit être que de grandir avec des parents aussi « parfaits » que Jude
et Layla Heartfilia. Tous les deux ont réussi dans les domaines que la plupart des gens jugent importants, et je pense qu'ils mènent une vie heureuse...

Ça n'a pas dû être facile pour Lucy. Contrairement à Sting, elle n'a pas suivi son propre chemin mais le chemin qui rendrait fiers ses parents. Elle n'a même pas pu leur dire qu'elle avait fait des erreurs et qu'elle avait tout perdu, elle
n'a même pas pu leur dire qu'elle ne se sentait plus bien dans sa peau, elle n'a même pas pu leur dire qu'elle était malheureuse. Ils doivent être très occupés, alors même s'ils font sûrement leur maximum, ils n'ont pas remarqué l'ampleur de ce qu'elle a vécu et n'ont pas su l'épauler comme ils l'auraient dû. Depuis tout ce temps, elle a du tout garder pour elle et faire bonne figure pour les personnes qui lui sont chères et qu'elle ne veut pas décevoir.

— Bonsoir, bonsoir ! Je suis désolée j'ai eu une poussée d'inspiration et j'ai perdu la notion du temps ! Quelle tête en l'air je fais !

Lucy se stoppe avant d'ouvrir la porte fenêtre, et on se retourne tous les
trois d'un bloc pour faire face à notre interlocutrice. C'est une femme que
je devine être sa mère, d'abord parce
qu'il ne doit pas y avoir trente-six autres personnes dans la maison, ensuite parce qu'elle est petite (hehe) et surtout parce qu'elle est habillée d'un tablier et pleine de peinture. Mais sans ça, elle fait plutôt jeune. Elle a de longs cheveux blonds, légèrement bouclés, comme ceux de Lucy, des yeux bleus, comme ceux de Sting, et des pommettes saillantes. Je trouve qu'elle ressemble beaucoup à sa fille. Elle est tout aussi belle, même avec quelques rides en plus.

— Tu t'es battue avec la peinture maman ? se moque Lucy en allant vers elle.

— Oh arrête hein, râle sa mère en balayant l'air de la main.

Lucy rit, et elles échangent un bref câlin, ce qui me montre qu'elles sont quand même plus proche que ma mère et moi.

— Je rigole, mais tu en as vraiment partout.

— Oui je sais, je suis désolée de me présenter comme ça... Tu as honte ?

— Mais non, je me soucis pas de ce que vont penser les autres comme toi hein.

— Roh... tu sais très bien que je n'aime juste pas faire mauvaise impression ! Ne commence pas avec tes reproches. Présente moi plutôt !

— Oui oui viens, l'incite Lucy en revenant vers nous. Alors voilà ma copine Yukino.

— Enchantée Madame Heartfilia, sourit notre voisine en tendant la main.

— Oh pas de ça chérie voyons, répond-t-elle en la prenant dans ses bras. Tu es magnifique dis-moi...

— Merci beaucoup, c'est gentil. Vous aussi vous êtes... waouh, et vous faites jeune. Vous ressemblez à Lucy !

— Ah bah tu vois ! s'exclame sa mère à l'intention de Lucy.

— Oui je sais mais c'est énervant qu'on nous compare à chaque fois...

— Non mais ça va oui, je te fais un compliment dissimulé et tu râles, s'indigne Yukino.

— Elle n'est pas croyable hein ? Petite grincheuse, la taquine sa mère.

Lucy paraît surprise puis elle sourit. Je suppose qu'en d'autres circonstances
elles auraient pu se disputer, même pour si peu, mais qu'aujourd'hui Madame Heartfilia est de bonne humeur.

— Bon excuse-moi j'en oublie mes bonnes manières, tu dois être Natsu ?

— Oui Madame, enchanté.

— Ah haha ! Ça fait plaisir d'entendre ma langue maternelle parlée presque sans accent !
Pour la peine faisons nous la bise
charmant garçon !

On échange l'accolade française traditionnelle, puis elle me fait un
grand sourire.

— Je comprends mieux pourquoi tu as réussi à faire oublier sa peur des garçons à ma fille ! Et au fond je me fiche bien que tu sois riche ou de bonne famille, rassure-toi, Jude et moi nous sommes partis de rien !

— Maman, y'a aucun rapport. Il
sait pas que tu me demandes à chaque fois que tu m'appelles si j'ai rencontré un garçon, s'il est riche et s'il est de bonne famille. Je sais que tu fais juste ton numéro, mais si je l'avais dit il t'aurait vu comme quelqu'un de superficiel qui pense qu'une femme a besoin d'un homme riche pour bien vivre, explique Lucy.

— Ouh là là non non mais pas du tout ! Dépendre de quelqu'un c'est... eurk n'y pensons pas. Je veux bien admettre que je suis un peu dans la superficialité parfois, mais... bon passons, je ne suis pas comme ça d'accord ?! s'écrie-t-elle soudain.

Yukino et moi hochons vivement la tête alors elle soupire de soulagement.

— T'es vraiment un clown quand tu veux, rigole Lucy.

— Non mais tu sais bien que j'exagère toujours, je ne veux pas que tes amis me prennent pour une riche aux idéaux merdiques... oh mince, j'ai juré !

On rit tous les trois alors elle finit par rire avec nous. Je n'imaginais pas du tout sa mère comme ça. Je l'imaginais avec de grand air, gentille mais un peu hautaine, et surtout maniérée. Pas drôle à ce point, dans tous les cas. C'est vrai que Lucy ne m'a pas trop parlé de la personnalité de ses parents.

Je comprends qu'elle et sa mère puissent être en conflit régulièrement vu qu'elles ont l'air très différentes, mais ça
me rassure au moins de constater que
le problème n'est pas que Madame Heartfilia est méchante et toxique.

— Bon, au final tout ce que je voulais dire c'est que ce garçon est très beau, déclare Madame Heartfilia.

— Merci Madame, rié-je. Vous êtes marrante.

— Je dirais même plus, vous êtes géniale, assure Yukino.

— Ah enfin des compliments... merci beaucoup vous deux ! Ça fait du bien parce que vous savez tout le monde se moque de moi dans cette maison... Même Martha qui n'a pas le sens de l'humour !
Heureusement que je m'adore comme je suis ! C'est important de s'aimer, hein ma fille ?

— Oui maman... mais tu sais que c'est pas en me répétant ça souvent que je vais devenir aussi confiante que toi ?

— Mais franchement Lucy ! Tu es intelligente, mature, réfléchie, engagée... puis tu es belle comme tout. Tu as tellement de qualité, ça m'énerve que tu ne les vois pas !

— Elle a gagné en confiance en elle
depuis la rentrée, si ça peut vous rassurer, intervient Yukino.

— Ouaip, elle travaille activement
à s'aimer à cent pour cent. Mais si
je peux me permettre, ça parait facile quand on s'aime, mais la confiance en soi c'est vachement compliqué à acquérir. Surtout que Lucy manquait de gens autour d'elle qui la pousseraient à s'aimer, expliqué-je.

— Oh... oui tu as raison. C'est vrai que c'est plus facile à dire qu'à faire, pardon Lucy. Je sais que je ne suis pas très douée pour te comprendre et t'encourager, mais j'essaie...

— Je sais maman, t'inquiète pas. Je veux bien avouer, pour ta défense, que je me suis renfermée sur moi-même depuis un moment, et que j'étais facilement irritable aussi... mais on en parlera plus tard. Où...

Lucy n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'on affiche tous une mine surprise en voyant sa mère se mettre à pleurer.

— Maman...

— Pardon mais... snif, je vois bien que tu as enfin eu du changement et une évolution dans ta vie et ça me fait vraiment plaisir. Depuis tu avais l'air triste et ton père et moi on ne savait pas quoi faire, on avait peur de te brusquer en essayant de te faire parler alors... Je suis désolée. J'ai vraiment l'impression qu'on a été de mauvais parents et ça me pèse depuis un moment. Donc mes pleurs sont parce que je suis contente que tu sois à nouveau entouré et que tes « ça va » soient sincères.

— Oh mais maman c'est pas de votre faute, vous avez rien fait de mal. Je voulais pas parler de mon mal être et ça se ressentait, donc je vous en veux pas du tout. Promis, ce week-end je vais être honnête avec vous, mais t'as plus à t'en faire pour moi ok ? Regarde, déjà j'ai Natsu et Yukino, puis ces dernières semaines j'ai fait plein d'autres rencontres incroyables et vraiment je suis heureuse. Allez sèche tes larmes, sourit doucement Lucy en la prenant dans ses bras.

Elle nous fait signe de nous joindre à l'étreinte, alors on s'exécute.

— Je vous jure Layla, Natsu et moi on aime trop votre fille et on prend bien soin d'elle, dit Yukino. Puis on est tellement super qu'elle nous fait confiance au point de se confier à nous !

— Elle rigole tellement avec nous qu'elle s'est fait pipi dessus deux fois cette semaine, pour vous dire. Elle a retrouvé la joie de vivre parce que nos potes et nous on est aussi géniaux qu'elle du coup vous inquiétez vraiment plus.

— Vous êtes vraiment adorables, renifle sa mère.

— Tu vois ? Même s'ils sont un peu
imbus de leur personne, ils rendent ma vie vraiment joyeuse donc fais-moi le plaisir de stoppez ces larmes. Je suis pas habituée à te voir pleurer.

— C'est vrai... Vite avant que ton père ne me voit et ne se mette à pleurer à son tour, s'exclame-t-elle alors qu'on se sépare. Ça me touche vraiment de voir que sa mère était là préoccupée et ne savait pas quoi faire. Ça prouve que c'est une bonne mère, un peu maladroite sûrement, mais une bonne mère. Tout comme son père je pense. La voir pleurer de soulagement, ça montre aussi à Lucy que son entourage était soucieux, et que la situation a bien évolué et va continuer à évoluer.

Sans pouvoir m'en empêcher, en voyant que ma colocataire/copine (?) a les yeux brillants, je souris et l'attire vers moi pour déposer un baiser dans ses cheveux.

— Ah là là vous êtes si mignons, snif. Je me retiens, je me retiens.

— D'ailleurs... non rien. Il fait quoi papa ?

— Il arrive, il avait quelque
chose à terminer... une histoire d'actionnaires ! Ah là là que d'émotions ! Bon... MARTHA TOUT VA BIEN EN CUISINE ?

— OUI OUI, TOUT VA TRÈS BIEN ALORS SURTOUT RESTEZ BIEN OÙ VOUS ÊTES LUCY ET TOI !

Juste après la réplique de mamie, on entend le rire de Bobby retentir tandis que Layla fait la moue.

— Vous voyez ? Elle se moque de nous alors que l'humour ne fait même pas partie de son vocabulaire. Sacré Martha, plaisante Lucy.

— Moi ça ne fait pas rire, je sais cuisiner !

— Arrête maman, franchement t'as plein de talent mais la cuisine en fait pas partie du tout. Moi j'assume au moins.

— Bah ton père aussi hein il ne sait pas cuisiner !

— Donc on peut se réjouir que Martha soit là ?

— Oui...

Après cet échange, elles se regardent fixement pendant plusieurs secondes
puis Layla soupire.

— Tu es bon en cuisine Natsu ? Et toi Yukino ? Parce que je m'inquiétais que Lucy meurt de faim justement... ou n'explose après une overdose de pâtes.

On pouffe alors que Lucy marmonne qu'elle n'a besoin que de pâtes pour survivre.

— Moi je surpasse Lucy mais j'ai clairement pas le talent de Natsu. Je vous jure c'est un cordon bleu, il fait des lasagnes d'enfer. C'est pour ça que Lucy a succombé.

— Entre autres, précisé-je.

— Vraiment ? Mais c'est magnifique ! Tu nous prépareras quelque chose ?

— Avec plaisir Madame. Puis je vais même apprendre quelques plats à Lucy comme ça elle pourra offrir des vacances à Martha.

— Merveilleux ! Lucy je vois que tu mêles l'utile à l'agréable, c'est bien !

— Non mais n'importe quoi... le pire c'est que t'avais l'air super sérieuse en sortant cette remarque de beauf.

— Mais je suis sérieuse enfin ! Et s'il te plaît hein, tu traites qui tu veux de beauf mais pas moi ! Je ne t'ai pas sorti de mon vagin pour en arriver là !

— Te remets pas à pleurer surtout, rit Lucy.

— Roh bon, je ne te parle plus. Vous voulez boire quelque chose vous deux ? On va s'asseoir en attendant mon mari. Vous pensez bien... il se fait désirer le bougre.

* * *

🌟21h35

— Mais dis donc il n'a que des qualités ce garçon, s'émerveille ma mère en observant Natsu s'activer derrière le comptoir du bar. Je lève les yeux au ciel. Après avoir appris qu'il n'était pas serveur mais barman, elle lui a demandé s'il pouvait lui faire un mojito, parce que je cite « il n'y pas une âme qui sait faire un bon mojito ici, mais je mourrais pour un mojito ».

— Ça fait dix minutes que tu le connais maman...

— Oui et je peux déjà te citer plusieurs qualités : il parle français, il est charmant, poli, il sait cuisiner, il sait faire des cocktails, il m'a complimenté...

— C'est pas une qualité ça. Puis t'as jamais goûter à sa cuisine, et peut-être que ce qu'il montre n'est qu'une façade. T'es trop dans la surface maman.

— J'suis d'accord mais pour le coup je suis vraiment ce que je montre alors sois pas trop méchante, bougonne Natsu.

— Elle voulait juste faire un reproche à sa mère, le rassure Yukino.

— De quoi je me mêle ? râlé-je.

— Eh détends-toi Grincheux, toi tu connais Natsu et je pense que ta mère a confiance en le fait que tu lui présentes quelqu'un de bien donc elle constate juste ses qualités. Même si, sans vouloir vous vexer hein Madame, elle s'emballe peut-être un peu, l'important c'est qu'elle l'apprécie non ?

Je fais la moue alors que Yukino hausse les sourcils, puis je jette un regard à Natsu qui sourit.

— Ok j'avoue, désolée. Mais même si je sais que Natsu est quelqu'un de super, on croyait aussi que Jake avait plein de qualités...

— Argh pitié me compare pas à lui, grimace Natsu.

— Pardon c'était la première et dernière fois, juré-je.

Il plisse les yeux et me fait signe qu'il me surveille, me faisant sourire.

— Tu détestes en parler... et tu ne nous as jamais rien dit sur votre relation et les raisons de votre rupture. Est-ce que Jake a vraiment été horrible avec toi ?

— Un peu, dis-je en haussant les épaules.

— Un peu beaucoup ouais, sale connard si je le croise je lui arrache les couilles et je lui fais bouffer
par le nez ! s'exclame Yukino avant de s'excuser pour sa grossièreté.

— Et nous n'avons rien vu et rien fait pour t'aider encore une fois... pleurniche ma mère.

— Mais... bon maman on parlera
de tout ça plus tard d'accord ?
J'ai promis d'être honnête et je
vais l'être mais laisse ça de côté pour l'instant. Ne culpabilise pas maintenant que je vais mieux,
ça ne sert à rien.

— D'accord... pardon. Je me reprends !

— Vous savez Layla, c'est déjà bien que vous vous inquiétiez pour votre fille. Moi mes parents ont vraiment aucune considération réelle pour moi, alors pensez pas que vous êtes de mauvais parents parce que vous n'avez pas su aider Lucy.

— Elle a raison. C'est difficile de comprendre et aider quelqu'un qui s'est refermé sur lui-même. Lucy
ne voulait pas vous inquiéter, et sûrement qu'elle ne voulait pas admettre que ça n'allait pas non plus.

— Je confirme.

— Merci les enfants...

— Bon, place aux réjouissances. Voilà pour vous mesdemoiselles ! s'exclame Natsu en posant un verre devant chacun d'entre nous.

— Waouh, que c'est beau, sourit ma mère.

Je pouffe en l'observant gigoter pour observer son verre de tous les côtés.
Elle change d'humeur comme de chemises... sacré maman. Mais même
si elle en fait souvent trop pour tout,
ça me fait vraiment plaisir de voir son inquiétude et son soulagement. Autant chez mon père ça ne m'aurait pas étonné, autant ma mère manifeste toujours
son attention envers moi de manière détourné. Ce qui n'a pas été le cas aujourd'hui. Ça l'a sûrement chamboulé que je ramène une amie et un « petit-
ami ».

— Pourquoi celui de Yukino est plus beau que le miens ? Tu fais du favoritisme ? je demande.

— Goûte avant de râler. J'ai fait en fonction de vos goûts.

On s'exécute toutes les trois sans broncher, et j'oublie de faire la rabat-joie tellement c'est bon. Ce gars est vraiment talentueux, j'ai l'air de quoi à côté ?

— Ok je retire ce que j'ai dit. T'es très fort.

— C'est un délicieux mojito, je suis conquise !

— Purée Lucy a de la chance que t'habites avec elle, tu peux être son barman et cuisinier attitré... soupire Yukino.

Ma mère hoche la tête avant de tourner brusquement la tête vers ma voisine.

— Tu as dit...

— Elle plaisante, lance Natsu.

Je lui jette un regard inquisiteur avant d'obliger ma mère à se tourner vers moi.

— Non elle ne plaisante pas. Mais je t'expliquerai quand papa...

— BIEN LE BONSOIR LA COMPAGNIE !

— Ah bah quand on parle du loup,
sourié-je en me tournant vers les escaliers. J'observe mon père descendre avec un large sourire, les bras grands ouverts, et me tourne directement vers Natsu. Il a l'air complètement subjugué.

— Mon petit pissenlit ! s'exclame mon père en me fonçant directement dessus.
Pour éviter une catastrophe avec les cocktails, je me lève de ma place pour encaisser l'énorme câlin. Ah là là tu m'as manqué !

— Comme d'habitude, rié-je. Mais toi aussi tu m'as manqué Jude.

— Oooh nonnnn, je n'aime pas quand tu m'appelles comme un étranger tu le sais bien ! Je suis papou !

— Je te taquine mais là j'ai limite honte... tu peux me lâcher papa ?

— Jude ! Lâche-la avant de
l'étouffer et montre-toi un peu
plus poli ! s'exclame ma mère.

— Ah pardi ! Face à la joie immense de retrouver ma fille j'avais oublié que nous avions des invités !

Il se détache de moi en se raclant la
gorge, lisse sa chemise en lin et retrouve son sourire éclatant de bienvenue.

— Jeune fille enchanté ! Je suis Jude, le papou de Lucy. Comment vous appelez-vous ?

Ma mère et moi soupirons à l'unisson tandis que Yukino lui serre la main. Il a l'air un peu ridicule de se présenter comme « le papou de Lucy » et d'être si formelle pour le reste, mais ça fait partie du personnage. Mon père serre la main
des femmes comme des hommes parce qu'1) il trouve ça idiot de faire la différence, 2) il a pris l'habitude avec le travail, et 3) il n'aime pas empiéter sur l'espace personnel des gens. Tout comme il n'aime pas ne pas vouvoyer les inconnus, même s'ils sont plus jeunes que lui.

— Pour le coup tu peux les tutoyer papa.

— Écoute c'est à la jeune fille de me dire ça !

— Bien sûr vous pouvez ! Je m'appelle Yukino, je suis la meilleure amie que Lucy pourra jamais avoir, et la meilleure petite-amie que Sting pourra jamais avoir, j'attends juste qu'il s'en rende compte.

Mon père rit directement, posant ses mains sur ses hanches et penchant la
tête en arrière. Je ne sais pas pourquoi,
mais c'est sa manière de rire.

— Sacré gamine, hein ma Layla ?

— J'ai pu m'en apercevoir oui, je crois que Lucy est bien entourée. Et Sting aussi évidemment mais je ne m'inquiétais pas vraiment pour lui contrairement à toi.

— Maiiis je ne m'inquiète pas pour lui tiens ! Je m'en fiche, bougonne mon père.

— Attention parce que si vous
dites du mal de Sting, Yukino va vous tomber dessus, prévené-je.

— Oh alors je ne vais pas m'y risquer, plaisante mon père.

Yukino rigole, me rassurant. Même si mes parents ne sont pas contents du choix de carrière de Sting, il reste leur fils. Ce n'est pas une question de méchanceté, et Sting et moi on le sait, c'est juste que ma mère lui reproche sa vie un peu instable, et elle n'a pas forcément tort sur ça, elle devrait juste le faire différemment mais bon... c'est ma mère, et mon père lui, s'inquiète.
Il ne connaît rien au mannequinat, et Sting évite de trop en parler, alors il a peur que ça s'arrête du jour au lendemain, et que mon frère se rende compte qu'il
est passé à côté de plein de chose à ce moment-là. Ce qu'il manque surtout
entre eux, et qu'il a peut-être manqué entre nous aussi, c'est de la vraie communication. Quand Sting et moi on revient, notre but c'est d'éviter les tensions, et de passer un bon moment avec notre famille, le problème c'est qu'on est venu à en mettre de côté ce qui compte vraiment : parler à coeur ouvert avec des personnes en qui on a toute confiance et qu'on aime énormément malgré tout.

— Bon bon, je t'ai fait attendre jeune homme excuse-moi, mais c'est parce que je gardais le meilleur pour la fin haha ! Je plaisante bien sûr, ne le prenez
pas mal les filles mais j'ai cru comprendre que j'avais un fan ! Alors mon garçon, je te proposerais bien une accolade mais le bar entre nous complique les choses ! rit mon père avant de tendre la main.

Je fixe Natsu qui cligne plusieurs fois des yeux, bouche bé. Mais c'est qu'il a presque une réaction de vrai fan cet idiot. Enfin...
pour moi il est admiratif du travail de mon père, mais il n'est pas « fan » non plus.

— Natsu, réveille-toi, lui dis-je en lui pinçant le bras.

Comme s'il semblait reprendre vie, il déglutit et attrape brusquement la main de mon père entre ses deux mains. Il commence à lui serrer frénétiquement
la main tout en se baissant de manière répétitive, comme les coréens.

— J'en reviens pas que vous soyez
là Monsieur. Je suis honoré mais genre vraiment vous savez...

— Mon garçon tu vas...

— AOUCH ! Putain !

— Te cogner la tête...

— Oh mon dieu ça va ?! s'affole ma mère tandis que Yukino pouffe.

— Merde mais t'es trop bête quand tu t'y mets, râlé-je en me levant directement pour contourner le bar et rejoindre mon colocataire qui s'est recroquevillé en position fœtale, les deux mains plaquées sur le front.

— J'ai créé un accident, quelle horreur ! s'écrie mon père.

— Tch arrête de crier un peu ! le reprend ma mère.

— Ça va idiot ? je demande en m'accroupissant devant Natsu qui se
laisse tomber sur les fesses.

Il lève les yeux des yeux humides vers moi, un sourire contrit aux lèvres.

— Si je deviens con après cet impact tu vas me détester ?

— T'es déjà con, la preuve, soupiré-je en m'agenouillant pour lui faire un câlin.
Il laisse son front de poser contre mon épaule, mais garde ses mains sur le sol, sûrement parce qu'on a un public.

— Moooh, s'émerveillent mes parents et Yukino en chœur.

— Mais... Lucy m'aimera toujours hein ? s'inquiète doucement mon père.

— Fais-lui un bisou magique Lucy, me dit très sérieusement ma mère en ignorant totalement la remarque de son mari.

— Il est quand même grand... je crois qu'il faudrait plutôt de la glace, répond mon père.

— Non vraiment ? raille ma mère.

— Tu avais l'air sérieuse... on ne sait jamais avec toi.

— C'était quoi ce gros boum ? demande Bob en sortant du couloir de la cuisine.

— Ma tête contre le bar, répond Natsu en sortant sa tête de mes bras.

— Alors ? Jude est tombé ? crie Martha.

— Pourquoi moi et pas toi ? Tu es plus vieille ! s'indigne mon père auprès de ma mère.

— Mais je n'ai pas deux pieds gauche et le nez au plafond moi, gros goujat.

— Non non, c'est le fiancé de Lucy qui s'est cogné !

— Quel fiancé ?! Pas de fiancé j'ai dit !

Je soupire face à la réaction de ma famille, et remercie Bob qui vient nous apporter une poche de glace. Natsu et moi nous relevons, et je le laisse tenir la glace comme un grand parce que spoiler : je ne suis pas sa mère.

— Désolé... au moins ça m'a calmé,
sourit mon colocataire alors que Bob
se fait rappeler en cuisine par notre exigeante Martha.

On rigole et mon père, avec sa délicatesse légendaire, donne une grosse tape dans l'épaule de Natsu.

— Sois-en sûr, tu as fait forte impression mon garçon !

— Au moins vous m'oublierez pas.

— Tu peux te présenter calmement maintenant ? Et avec moins de prétention que Yuki s'te plaît.

— Moi aussi c'était pour qu'on m'oublie pas, répond Yukino, comme si c'était évident.

— Alors bah... je m'appelle Natsu, j'ai vingt-et-un ans, j'étudie à la HBR, je fais du basket, je suis votre plus grand admirateur...

— Je t'ai dit de te présenter pas de sortir ta page Wikipedia, me moqué-je.

— Et j'aime beaucoup votre fille mais des fois j'aimerais qu'elle se taise, ajoute-t-il. Comme un humoriste, il nous laisse le temps de rire (et de lever les yeux au ciel, pour ma part), puis reprend : Non mais sérieusement j'suis trop content de vous rencontrer. Bon c'est aussi parce que vous êtes les parents de Lucy mais...

— BREF, c'est mon colocataire, le
coupé-je.

— Eh bien je suis ravi de te rencontrer Natsu, j'ai hâte de discuter avec... attendez, comment il peut être ton colocataire alors que tu habites seule ?

— J'ai jamais habité seule... je vous ai menti.

— Oooh alors c'est vraiment ton fiancé ?! s'étonne ma mère. Où est ta bague ?

— Non maman rien à voir, c'est juste une mauvaise blague de Natsu ça.

— Pff, mauvaise blague... râle mon colocataire.

— Toutes tes blagues sont mauvaises.

— Commence pas à m'attaquer devant tes parents, sinon je vais pleurer. Déjà j'ai une corne qui pousse sur mon front, ça va hein.

Je tourne la tête vers lui et souris avec amusement.

— Moi je le trouve très drôle, commente mon père, perplexe.

— Oui moi aussi, mais bon Lucy
n'a pas un goût très prononcé pour l'humour... décrète ma mère.

— C'est toi qui dit ça ? Je rigole hein, il serait pas là s'il me faisait pas rire.

— Ah donc je suis ton clown de service en fait ?

— On peut revenir à nos moutons ?

— Pourquoi t'évites la question ? lance Yukino, l'air suspicieux.

— Mais vous pouvez ne pas être chiant deux secondes ?

— Ah là là, tu es si méchante Lucy, soupire ma mère.

— J'avoue que moi je rigole plutôt bien ma myrtille, rit mon père.

— Je m'en fiche papa c'est pas le sujet.

— Tu... tu t'en fiches ?! Ça y est, tu me détestes ?!

— Mais... rien à voir ?

— Oui là tu dramatises mon chéri, me soutient ma mère.

Mon père se renfrogne et décide de s'asseoir sur le tabouret à côté du miens,
alors Natsu lui propose à boire.

— Oh tu es barman ? Mais c'est génial ! Je pourrais avoir un cocktail sans alcool très coloré ? Avec un parasol ?

— Nous n'avons pas de parasol je crois, répond ma mère.

— Au bar où travail Natsu et Lucy ils ont plein de déco de verre cool, les informe Yukino.

Je les dévisage tour à tour alors que Natsu demande à mon père s'il y a quelque chose qu'il n'aime pas, et que ma mère et Yukino sirote tranquillement leur cocktail.

— En fait tout le monde s'en fout de ma vie ? constaté-je.

— Pas du tout mon bouchon, mais nous parlerons des sujets sérieux quand on sera à table avec tout le monde. Pour l'instant détendons-nous.

C'est vrai que ça sera mieux de raconter mes péripéties quand on sera tous à
table, mais je me sens coupable de ne
pas avoir dit la vérité, et je veux me débarrasser de ce sentiment. Je veux aussi qu'ils comprennent ma relation
avec Natsu, parce que là clairement ils ne savent pas pourquoi je côtoie enfin quelqu'un à nouveau, et pourquoi ça va mieux, et... ils ne savent rien de mon évolution depuis la rentrée. Quand j'y repense, tout ça c'est partie de mon arrivé dans l'appartement, et même si au
départ je pensais en rencontrant Natsu que ça allait être un cauchemar, je peux maintenant considérer cet événement comme un des meilleurs qui me soit arrivé. Et même si un jour on ne se parle plus, ce constat ne changera pas parce que j'ai tout simplement repris goût à la vie en grande partie grâce à lui, et j'ai regagné un bout de confiance en moi en grande partie grâce à lui, et je sais que le chemin est loin d'être terminé.

Je sors de mes pensées quand le concerné me pince très brièvement la joue et me sert un regard qui veut dire « tout va bien ? ». Je hoche la tête et fais un signe du menton vers la poche de glace qu'il tient à la main.

— Ça va mieux ? je demande.

— J'sais pas, j'suis toujours aussi beau ?

Je souris et affiche un air pas sûr de moi qui le fait rire.

— Quel charmeur, rit ma mère.

— Moi aussi j'avais la tchatch dans ma jeunesse, hein ma Layla ?

— Oh mais tu l'as toujours, si tu l'avais perdu je t'aurais quitté, déclare ma mère.

— Ah bah ! Il faudra que tu me donnes quelques cours pour que je sois à jour Natsu !

— Ça c'est une bonne idée, sourit ma mère.

— Vous voulez dire que je vous apprendrais quelque chose ?! À vous ?!

— Je ne savais vraiment pas que j'avais la côte à ce point !

— Tu l'as pas, c'est juste lui, il est bizarre. Le pire c'est qu'au début il savait pas du tout que j'étais ta fille, et quand je lui ai appris il était en mode « waouh mais c'est trop génial j'en reviens pas ». C'était marrant.

— Oui bah ça va hein, je vous trouve vraiment super vous savez ? Je veux dire votre parcours est inspirant, vous êtes pas problématique du tout, vous aimez ce que vous faites et j'ai adoré plusieurs de vos projets... Pour moi vous êtes différent, et y'a pas meilleur que vous. Je le pense vraiment.

— Oh mon garçon... je vais verser une larme moi, s'émeut mon père en sortant un mouchoir en tissu de sa poche.

— N'importe quoi, me moqué-je.

— Laisse nous être émotif Lucy, me gronde ma mère, qui semble elle aussi émue aux larmes.

— Vous êtes trop chou, s'extasie Yukino.

— Mais vous êtes si agréables vous deux aussi ! s'exclame ma mère en retour.

— Les feux de l'amour : partie 1, commenté-je.

— Arrête un peu de faire ta rabat-joie p'tite tête, me dit Natsu en me donnant une pichenette sur le front.
En réponse je lui fais un grand sourire exagéré, et ça semble l'amuser.

— Sinon, ce cocktail est exquis mon gar... ah, l'ascenseur.

On tourne tous la tête vers l'ascenseur en question, et j'ai à peine le temps de voir la tête de mon frère à l'ouverture des portes que Yukino pousse un petit cri et va lui sauter dessus.

— Tu vois bien qu'on est dans les feux de l'amour, je dis à Natsu.

— Effectivement là on est dans le thème.

On observe tous les deux notre voisine dans les bras de mon frère -qui a l'air tout aussi content de la voir- et je trouve ça flippant un moment, puis en continuant à les fixer et en voyant que mon frère lui a rapporté une peluche, je commence à trouver ça mignon, et ça me fait encore plus flipper que leur niaiserie excessive.

— Salut Lulu, salut Natsu.

— Saluuut, répond-t-on en chœur.

— Regardez qui j'ai croisé sur le chemin.

Je fronce les sourcils, avant de finalement m'apercevoir qu'il y a quelqu'un qui est resté en retrait dans l'ascenseur. La personne s'avance et lance un « bonsoir » qui me noue l'estomac. Je connais bien
ce quelqu'un. C'est Justin, l'ami d'enfance de Sting, celui avec qui j'ai perdu ma virginité, et avec qui j'ai recouché il y a quelque temps. Autrement dit, pas quelqu'un que j'avais envie de voir durant ce séjour.

— — — — — — — — — — — — —

5504 mots

Oi oi oi, comment ça va la famiiille ??
Non j'rigole, je ne suis pas votre mère ok ?
Votre sœur à la limite... mais bref je pars là où il faut pas. Je sais, la dernière fois j'ai dit « suite demain ou mercredi » et vous avez dû être déçu en voyant que c'était pas « demain » lol, mais bon j'ai respecté le délai quand même ! En fait, si je postais pas Samedi, après j'étais occupée les jours suivants donc on en arrivait à aujourd'hui. BREF.

Vous avez rencontré Layla et Jude en personne, youhou ! Votre première impression ? Vous les aimez bien ? J'aime grave faire des persos un peu atypique pour les parents, je sais pas pourquoi lol. Je trouve qu'ils sont marrants, et un de mes objectifs c'est de vous donnez le smiiilee donc voilà ?

Je suis désolée pour le petit suspense que j'ai mis à la fin, mais il fallait que j'arrête le chapitre quelque part hehe. À votre avis, qu'est-ce qu'il va se passer avec ce Justin dans les parages ? J'ai décidé qu'on allait parler un peu de la première fois de Lucy. Elle dit souvent que les fois où elle a eu des relations sexuelles, c'était sous le coup d'émotions fortes et ça n'était jamais bien, mais vous connaissez pas les circonstances alors on va aborder un peu ça.

Je suis redevenue assez productive (YES) donc j'essaie de vous poster la suite ce week-end.

🏳️‍🌈Love you🏳️‍🌈

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro