***
🤖Note de l'auteure :
Les trois étoiles (***) signaleront les changements de point de vue entre Lucy et Natsu à partir de maintenant. À ne pas confondre avec les (• • •) qui signale juste une petite avancée dans le temps, pour arriver à une autre action.

⚜️5h02

Je m'assois sur mon lit dépourvu de draps et regarde le lit à ma droite, Lucy dort comme un bébé et j'ai vraiment envie de la réveiller, juste pour rigoler. Mais bon restons gentils pour aujourd'hui.

Je vais ouvrir les épais rideaux de la baie vitré à côté de la table. Ils sont assez épais pour empêcher la lumière de filtrée mais ça ne vaut pas de vrais volets. Seulement, la plupart des bâtiments du campus ont des stores ou des rideaux, les volets sont rares.

Je me déplace jusqu'à la salle de bain pour me passer de l'eau sur le visage, j'ai l'habitude de ne pas dormir beaucoup donc je ne suis même plus fatigué quand je me lève. En sortant mon regard se pose sur la montagne de draps huileux, il faut que je les emmène au pressing.

Mes affaires sont entassées dans la commode parce que Lucy occupe toutes l'armoire murale dans l'entrée. J'enfile mon training, mes baskets et mon brassard de sport avant d'y accrocher mon téléphone et de mettre mes écouteurs.

Jusqu'à la fin du mois de septembre il fait encore bon, même tôt le matin, donc je ne prends pas de veste, saisis le sac de course où j'ai mis mes draps et sors de l'appartement. J'hésite à refermer à clé puis je me dis que si quelqu'un vient la kidnapper dans son sommeil ça sera tant mieux. Vu son caractère elle saura sûrement se défendre de toute façon...

— — — — —
⚜️6h46

Je pousse la porte du Annenberg Hall, autrement dit le réfectoire d'Harvard, après avoir déposé mes draps au pressing, j'ai dû courir une heure vingt avant d'arrêter ma course ici.

La première fois que je suis entré dans ce bâtiment, j'ai cru que c'était le réfectoire de Poudlard. Tout en longueur avec une hauteur sous plafond qui doit bien atteindre les quinze mètres. L'architecture particulière avec les charpentes en bois et les lustres suspendus au-dessus de nos têtes ne peut que rappeler l'univers d'Harry Potter.

(J'étais obligé de mettre une photo, admirez moi ça.)

Je donne mon badge à Bob afin qu'il le scanne. C'est un gros bonhomme chauve qui doit avoir la cinquantaine, il a un visage qui inspire confiance. Il se lève pour échanger une poignée de mains ferme avec moi.

Tous les matins je lui dis : « Vous allez bien Bob ? ». Et il me répond toujours :
« Oh je ne vais pas aller mal à rester assis sur une chaise mon petit ! »

• • •

Je check les gars de mon équipe présents. Le matin je mange toujours avec eux, et le midi toujours avec les gars de ma fraternité.

— Ça va les filles ? je plaisante en m'asseyant en face Rogue.

— Alors avec ta coloc ? me demande Gadjeel, le seul gars de mon équipe qui est aussi membre de ma fraternité.

— On fait une trêve j'crois. Elle a commencé à travailler au bar de ma mère, dis-je en enfournant un pancake dans ma bouche.

— Vous éclairez notre lanterne ? questionne Sanji.

— J'vous expliquerai ce soir, j'dois me dépêcher là, y faut que j'me douche avant qu'elle me pique une crise.

— — — — —
⚜️7h08

Je coupe ma musique et ouvre la porte de l'appartement. Lucy est assise devant la télé.

— Phineas et Ferb ? je demande en regardant l'écran.

— Le matin j'aime bien, j'adore Perry l'ornithorynque.

Je retiens un rire parce qu'elle a l'air sérieuse.

— T'avais pas fermé la porte. J'aurais pu me faire agresser.

— Bah c'est pas mon problème ça. Et bonjour déjà.

— C'est toi qui n'a pas dit bonjour.

— Bonjour.

— Au revoir.

— T'es encore pire le matin ou tu fais exprès ? Elle hausse les épaules et tourne la tête vers moi.

— J'ai mal dormi. Allez va te doucher.

— Ok, maman.

Elle lève les yeux au ciel et se recentre sur les aventures des demi-frères. Je referme la porte de la salle de bain lorsque le professeur Doofenshmirtz s'écrie « Soit Maudit Perry l'ornithorynque ! ».

• • •

Je saisis la bouteille de mon shampoing et m'en verse une bonne dose sur la tête.
C'est du gaspillage mais j'en mets toujours plein. Je commence à faire des mouvements circulaire sur ma tête quand je me rends compte que ça ne mousse pas et que l'odeur me fait plus penser à
de la mayonnaise qu'à mon shampoing.

Je regarde ma main et la couleur finit de me convaincre qu'elle a remplacé mon shampoing par de la mayonnaise. Je suis partagé entre le rire et l'envie de lui rendre la pareille. Elle a de la chance que je ne sois pas du genre à m'énerver pour rien. Par contre, elle va le payer fois mille. Surtout qu'elle était censé ne rien faire aujourd'hui.

Je prends la bouteille qui doit être son shampoing et me verse tout sur la tête pour enlever la mayonnaise que je me suis étalée dans les cheveux.

— — — — —
⚜️7h29

Je sors de la salle de bain avec l'idée de lui vider le reste du tube de mayonnaise sur la tête mais elle a déjà déguerpi comme une lâche. Si elle pense que je vais en rester là, elle pense mal.

Je réfléchis à un plan de contre-attaque qui ne me ferait pas perdre de temps quand le visage de mon petit-frère s'affiche dans mon esprit. Ce petit con adore faire des coups foireux à son entourage, et pour une fois il pourrait
être utile.

• • •

— J'ai une mission pour toi Roméo, dis-je.

— Attends, pour les affaires il faut appeler sur mon autre téléphone.

— Depuis quand t'as deux téléphones toi ?

— Mais... c'était une blague, t'es vraiment trop nul.

Roméo, mon petit frère de douze ans, le pire emmerdeur que la terre ait jamais connu, après moi, évidemment. Il se croit toujours en mission commando, même quand il va aux toilettes. C'est un malade, mais un malade utile.

— Ouais ok, bref. Tu finis à quelle heure ? je demande.

— À seize heures. Quel est l'objectif ?

Je lui explique ce que j'aimerais qu'il fasse, en lui laissant le choix de comment
il va exécuter la mission.

— Je viendrai en métro jusqu'à ton université, avec des renforts, je sais déjà comment la mission va se passer. Tout est OK. Par contre, tu payes le voyage, et le goûter que je prendrai avec mes compatriotes.

— Tu veux combien ?

— Cent dollars.

— Tu déconnes ?

— Je compte les frais de douanes.

— Quoi ?

— Cent dollars, à déposer à la maison, sur mon bureau, à midi.

— Cinquante.

— Quatre-vingt.

— Je te donne soixante à la maison à midi.

— Bon d'accord, mais c'est bien parce que tu es mon frère.

— Dis rien à maman hein.

— Bah non, de toute façon, elle se soucie pas de ce que je fais.

— Ouais... t'as bien noté la description et l'adresse ?

— Oui, tu me prends pour qui ? Le travail est toujours bien fait avec Roméo Dragneel.

Dragneel, le nom de famille de ma mère. Je n'aime pas l'entendre et je n'aime pas l'employer, parce que ça me rappelle toujours que je n'ai pas connu mon père, comme mon frère n'a pas connu le siens.

_________________

1200 mots

Bon c'est encore super court I'm sorry ! Je pense que j'avais dû écrire un long chapitre et le découper en plusieurs petits chapitres !

Je posterais encore la suite
tout à l'heure si je n'oublie pas !

🎎Love You🎎