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cнαριтяε 63

* * *

🔥1h50

Après avoir fait une visite guidée de l'immense villa des Kuran à Lucy, je l'ai obligée à aller se fondre dans la vraie foule de la fête. Nous sommes d'abord aller nous servir à boire au bar avant de partir à la recherche de mes coéquipiers. Lucy voulait les voir, et comme chercher du monde l'adapterait sûrement à la tonne de gens présents, j'ai accepté.

Je l'ai prévenue que Kuran laissait toujours une chambre à ma disposition quand je venais, histoire qu'elle ne s'inquiète pas que je boive, mais en réalité, je bois peu. Je n'ai jamais été du genre à me saouler, je connais mes limites et je sais m'amuser tout en restant clairvoyant. Elle, par contre, s'est servie du get 27. Elle m'a dit qu'elle avait déjà bu un peu et que je devais la surveiller parce qu'elle ne voulait pas se bourrer. Ça m'a intrigué, je ne pensais pas qu'elle aimait boire, je ne sais pas pourquoi.

Le premier qu'on a trouvé a été Toshiro. Il était en train de faire le con à l'extérieur. Extérieur que Lucy a rapidement préféré
à l'intérieur. Quand il nous a vu, il a presque plaqué Lucy au sol, et elle a juste ri.

Je me suis rendue compte de son évolution en voyant d'un œil extérieur aux entraînements son rapport avec mes amis. Dès qu'on en retrouvait un, il était content de la voir, et elle était tout aussi contente. Elle n'a plus aucune peur de rire de bon cœur avec eux, plus aucune réticence à leur parler ou à plaisanter, et elle n'est plus crispée vis à vis du fait qu'ils puissent être tactiles avec elle.

On a fini par être tous réuni dehors, au niveau de l'un des salons de jardin. Ils ont tous parlé du fait qu'elle ne soit pas venue hier, et je m'en suis pris plein la gueule. Mais je m'en foutais, j'étais juste heureux de la situation. Mes amis et la fille qui envahit mon cœur présent pour discuter et rire avec moi.

J'ai sincèrement oublié ce sentiment de barrière fine et invisible que j'ai d'habitude avec les autres. Je me sentais transparent, et c'était beaucoup plus agréable que ce que je pensais. Des gars de l'équipe de Soma nous ont aussi rejoint après que j'ai dit à ce dernier où nous étions. Lui était trop occupé à une battle de descente d'alcool avec Erina, mais il a relayé l'info. On a pu parlé avec tout le monde, et surtout s'amuser. Je trouve important de relâcher la pression de temps en temps. J'ai rarement l'occasion avec le rythme intense de mon quotidien, mais on peut dire que je me suis vraiment lâché ce soir. Pas dans ma façon d'agir, mais mentalement, et le fait que Lucy soit avec moi m'a sûrement encouragé. Si l'asociale qu'elle est, ou plutôt était, pouvait être détendue et bon enfant à ce point, je n'avais aucune excuses.

Au moment où elle s'est mise à danser entraînée par Yato et Sanji, je me suis quand même un peu inquiété. J'ai cru qu'elle avait trop bu, mais non, elle prenait juste définitivement la décision d'apprécier cette soirée dans son entièreté, pour elle. Je me suis contenté de garder un œil sur elle jusqu'à ce que la moitié des gars se mettent à sauter dans la piscine.

Évidemment, Zéro a eu la brillante idée de la jeter dans l'eau à son tour. Mais ça, ça ne l'a pas fait rire du tout. Ça peut sembler logique, mais ce n'était pas juste ça. Elle a mis du temps à revenir à la surface, et elle avait une expression complètement paniquée une fois dehors. J'ai vu tout de suite qu'elle n'était pas juste choquée ou énervée, ça n'allait
plus. Je me suis directement levé pour
aller la récupérer en ordonnant à Zéro d'aller chercher une serviette, ce qu'il a fait l'air incompréhensif. Personne n'a compris le changement d'humeur de Lucy. Mais ce qui est sûr c'est qu'elle n'allait plus bien du tout. Elle a mis du temps à reprendre ses esprits, et elle s'est simplement laissé faire sans réagir quand Ryu l'a aidée à sortir en l'amenant jusqu'à moi. Je me suis presque demandé si j'aurais dû sauter dans l'eau pour la sortir de là vu la tête qu'elle tirait. Elle respirait plus irrégulièrement, alors j'ai deviné qu'elle faisait une genre de crise d'angoisse.

Sans chercher à la secouer, j'ai dissuadé d'un regard les gars qui ont remarqué son état de venir poser des questions, et je l'ai porté -enroulée dans la serviette- jusqu'à la chambre où je dors habituellement. Quand elle a vu qu'il y avait une salle de bain, elle m'a simplement demandé si elle
pouvait se doucher, et depuis j'attends comme un idiot sur le lit, le bruit de l'eau qui coule en fond sonore.

J'ai demandé plusieurs fois si ça allait,
à travers la porte, et elle s'est contenté
de répondre « Ça va ». Mais c'était un petit « ça va ». J'ai presque eu envie d'en vouloir à Zéro, mais je sais qu'il n'y est pour rien.

Après encore cinq minutes à attendre, quelqu'un toque à la porte. Je vais
ouvrir et tombe justement sur Zéro,
une mine mortifiée au visage, et Shoto, qui commence à parler.

- Je me suis porté messager parce
qu'ils voulaient tous venir, et lui...

- Je veux juste savoir si elle va bien,
et m'excuser... encore, le coupe Zéro.

- Elle se douche. Elle a dit que ça
allait, mais je sais pas pourquoi elle
a réagit comme ça. T'en veux pas,
tu pouvais pas savoir. Retournez
vous éclater, je m'en occupe, et vous
inquiétez pas. Je vous enverrais un message pour vous rassurer si vous voulez, sourié-je en voyant que Zéro
se sent vraiment mal de la situation.

- Mais...

- Tu l'as entendu ? T'en fais pas.
Lucy a des faiblesses comme tout
le monde, mais tu pourras pas faire
mieux que Natsu pour elle. Allez,
l'incite Shoto. Bonne nuit Natsu,
tu diras à Lucy qu'on pense à elle.

- Merci les gars. Bonne nuit.

Je referme la porte après qu'ils aient tourné les talons et retourne à côté
de la porte de la salle de bain. L'eau
ne coule plus.

- Lucy ?

- Prête-moi ton tee-shirt.

Je m'exécute sans broncher et vais
en prendre un autre dans la penderie sur-mesure de la chambre. Kuran a trop d'habit pour qu'ils rentrent tous dans le dressing de sa chambre. Les chambres qu'il nous prête, à moi et aux autres membres du comité, sont les seules fermées à clé. Il y a donc disposé le reste de ses habits. Je me rends compte après coup que je pourrais lui en proposer un propre, mais elle sort avant que je n'ouvre
la bouche.

- Y'en avait des propres, dis-je bêtement alors qu'elle reste dans
l'encadrement de la porte.

- Le tiens sent ton parfum, et
j'aime bien ton parfum, répond-t-elle.

Je souris et enfile le tee-shirt noir que j'avais dans la main. Kuran n'a que des tee-shirt noir, c'est le code couleur de l'élégance et du raffiné je suppose.

Je reviens doucement vers Lucy. Je ne
sais pas quoi dire, ou quoi faire. Je ne
sais pas si elle s'est fait mal, ou si elle
a peur de l'eau, ou autre chose.

- Tu te sens bien ? je tente.

- J'ai besoin d'un câlin, souffle-t-elle en s'approchant pour poser son front contre mon torse.

- Un vrai ? Je peux ? je demande
en me baissant pour la porter.

- Oui, pouffe-t-elle. Je souris à nouveau, soulagé qu'elle rigole, et attrape ses cuisses nues pour la prendre dans mes bras. Elle enfouie son visage dans mon cou et soupire.

- Heureusement que Yukino
pense à tout tu sais ?

- Pourquoi ? m'étonné-je.

- Elle m'avait suggéré de mettre
un maillot parce qu'elle savait
qu'il y avait une piscine, j'avais
pas mis le haut mais j'avais le bas.
Du coup j'avais pris une culotte de rechange dans mon sac, et j'avais du démaquillant pour les yeux aussi, explique-t-elle.

- Que ferait-on sans elle, plaisanté-je
en m'asseyant sur le lit. Ne relevant pas le fait qu'elle me raconte quelque chose d'aussi futile comme si c'était d'une importance capital.

Elle laisse passer un silence durant
lequel je préfère ne rien dire non plus, de peur de l'empêcher de se confier ou de la brusquer.

- J'avais une meilleure amie avant...

Elle laisse passer un silence qui me laisse deviner que je dois prendre la parole si je veux qu'elle continue.

- Et c'était quoi son nom ? questionné-je simplement.

Elle se redresse, s'extirpant de notre étreinte et me délaissant pour aller s'allonger sur le lit. Elle me fait signe de faire de même, alors je me laisse tomber sur le dos, et ma tête va reposer contre
son ventre.

- Lauren. Je l'ai connue quand j'avais... cinq ans. J'étais plutôt
timide, et elle aussi. C'est ce qui
nous a rapproché je crois. Ça a
été ma seule amie jusqu'au lycée.

- Waouh.

- Oui... elle était amoureuse de
Sting plus jeune. Elle connaissait bien ma famille, et je connaissais bien la sienne. On se suffisait, tu vois ? Notre amitié était vraiment la chose la plus précieuse que j'avais au monde, enfin c'est comme ça que je le voyais à l'époque. Puis on est arrivés au lycée et...

- Et ?

- Les gens ont pris conscience que
je m'appelais Heartfilia. Avant ils étaient trop naïfs, mais au lycée ils ont compris ce que ça représentait. Beaucoup ont commencé à venir vers moi, et moi... j'étais bête. J'ai cru que c'était cool, j'ai cru que j'allais pouvoir me faire d'autres amis comme Lauren. Tu sais c'est l'âge où on se cherche, et même si Lauren et moi on pensait avoir besoin de personne d'autres, au fond on mourait d'envie d'avoir un plus grand cercle d'amis. D'être invité aux soirées. De parler aux filles qu'on admirait secrètement. De rencontrer des garçons. Tout ça quoi. Ouais je sais c'est cliché, mais je crois que ça arrive à énormément de gens, les fausses amitiés, juste pour entrer dans le moule. Du coup je suis devenue amie avec un groupe de filles jugée populaire.

- Et tu as laissé tomber ta meilleure amie ?

- Non. Jamais. C'était pas aussi cliché, rit-elle. Je l'ai intégrée avec moi. Et honnêtement on correspondait pas du tout à ces
filles, mais on avait des paillettes
dans les yeux. Avant on se sentait bizarre. On se sentait bizarre de
n'être qu'à deux, de ne pas trop
faire attention à nous, de ne pas avoir de relations avec les garçons... et tout à coup, on a pu devenir « normales ». Voire même mieux que ça. Ça nous est monté à la tête. Tout était factice entre ces filles et nous, puis tout est devenu factice chez nous, et je pense que ça a fini par devenir factice entre Lauren et moi. Ou peut-être pas à ce moment là, plutôt quand... j'ai fait la pire rencontre de ma courte vie aka le pervers narcissique.

- Je t'écoute, lui assuré-je.

- Début première, on a eu une
fête de rentrée.

- Chez toi ?

- Non, ça, j'ai jamais osé. Évidemment j'invitais mes pseudos copines et elles en étaient ravies,
mais pas de fêtes. Bref, à cette fête, j'ai rencontré un garçon. Je l'avais déjà remarqué, parce que les filles
en avaient déjà parlé. Mais je me serais jamais attendu à ce qu'il vienne me parler parmi toutes les filles présentes à la soirée. C'était même plus des paillettes, c'était des cœurs que j'avais dans les yeux. Il était beau, sociable, drôle, et il parlait bien. Il savait capter l'attention de son public, et il a su capter mon attention. Il m'a mise à l'aise directement, et notre conversation a été intéressante. Il avait pris soin de s'intéresser à moi tout en plaisantant par-ci par-là... et après ce jour il n'est plus sorti de ma tête. Je pensais à lui tout le temps, et mes copines ne pensant qu'aux garçons, c'était encore plus facile d'être intégrée dans les discussions. À ce moment là, l'écart a commencé à se creuser avec Lauren, vraiment. Et plus je me rapprochais de ce garçon, plus il se creusait, je crois.

- Il s'appelle comment ?

- Jake, Jake Wooden. Et Jake Wooden était un beau connard
depuis son plus jeune âge. Il a veillé à ne pas me brusquer, à me séduire longuement... il a veillé à ce que je sois bien amoureuse de lui avant
de m'embrasser pour la première fois. Il a veillé à rencontrer ma famille avant qu'on ne se mette officiellement ensemble. Il est entré dans ma vie, littéralement. Au début, tout était parfait entre nous. Je n'aurais pas pu rêver mieux pour un premier amour, on faisait plein de choses et je le trouvais génial. J'avais presque un plaisir malsain à voir qu'on jalousait mon bonheur, et plus je l'aimais, moins j'aimais Lauren. Plus il venait chez moi, moins elle venait, etc. Mais sur le moment je m'en rendais pas compte, je ne voyais plus que lui.
Autant te dire que quand il a fait sa première crise, j'y ai pas cru. J'étais chez lui, je parlais avec mon frère
par message, et il m'a fait une crise
de jalousie énorme en pensant que
je parlais à un autre garçon. Je me souviens de son expression et de son mouvement de colère quand il a jeté mon téléphone. J'ai juste pleuré, j'ai pensé que j'avais fait quelque chose de mal, et le lendemain il s'est excusé, et tout est reparti. Je vais pas te réexpliquer, mais j'ai échappé à rien. Ses crises et sauts d'humeur ont été de plus en plus fréquents, et plus ça allait, plus je me remettais en question. Je perdais confiance en moi sans même m'en apercevoir. Je m'éloignais des gens que j'aimais vraiment, et je me retrouvais entouré uniquement des personnes dont IL voulait que je sois entourée. Lauren n'en faisait pas partie évidemment, mon frère non plus. J'ai toujours été proche de Sting, sauf à cette période. Mais il était tellement fort qu'il arrivait à se donner le bon rôle et à faire croire que c'était moi qui était dans une mauvaise passe et qu'il m'aidait. Tout le long de cette descente aux enfers, j'ai cru que c'était moi le problème. J'en suis arrivée à vomir d'angoisse, et j'ai perdu beaucoup de kilos. Un jour... je sais pas pourquoi c'est un des trucs qui m'a marquée, on était chez moi un soir où il n'y avait personne, et il a voulu qu'on couche ensemble. J'étais encore vierge et je me sentais pas prête alors j'ai refusé. C'est un truc qu'il m'a reproché de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait d'ailleurs, que j'étais coincée et que malgré tout ce qu'il faisait pour moi je pouvais même pas lui accorder ma virginité. J'ai jamais cédé, mais après c'était plus parce que je ne me sentais pas prête, c'était parce que j'avais peur de le décevoir et qu'il ne m'en veuille encore plus. Bref, ce soir-là, après que j'ai refusé, il a passé son temps sur son téléphone. Bien-sûr, toxicité oblige et me demandant sans arrêt pourquoi il restait avec une merde comme moi alors qu'il pouvait avoir mieux, j'ai fouillé dès qu'il est allé se doucher. J'ai découvert qu'il parlait de manière très explicite avec une fille du lycée. Je l'ai confronté avec le peu de fierté et de bon sens qu'il me restait, et tu sais ce qu'il m'a répondu ? « Bah quoi ? Je fais rien de mal Lucy. Toi par contre en fouillant dans mon téléphone tu perds le peu de confiance que j'avais encore en toi. T'es vraiment parano en plus d'être tarée, faut que t'arrêtes ou je vais vraiment mettre un terme à tout ça. ». Presque au mot près. Il a fait passer ça comme une lettre à la poste et devine quoi ? J'ai cru que je psychotais ! Alors que j'avais vu clairement qu'il me trompait avec cette fille. J'avais tellement peur qu'il me quitte, que j'ai lâché directement l'affaire pour m'incriminer moi-même.

Je me contente d'attraper sa main en entendant sa voix trembler. Je pense qu'on a tendance à se dire que la victime est idiote, mais on sous-estime la puissance de la manipulation de certain. Vraiment. Je la crois à 100% quand elle décrit sa manière illogique et naïve de se comporter et je suis sûr qu'elle croyait vraiment qu'elle était coupable et qu'elle méritait toute la souffrance qu'il lui a causé. Alors qu'elle n'en méritait même pas un pour-cent.

- Je suis énervée tu sais ? Pas triste.
Juste énervée d'avoir été si conne putain. Je m'en veux chaque fois que j'y pense, et je regrette tellement de choses en vrai... Je saurais même pas les compter.

- Je peux pas me mettre à ta place, mais je suis frustré rien qu'en t'écoutant alors... j'imagine pas ce que tu dois ressentir. Faut juste pas que tu t'en veuilles, c'est fait, c'est fait. En aucun cas t'as quelque chose à te reprocher Lucy. Qui peut voir clair dans un jeu aussi malsain ? Surtout à cette époque où on se cherche comme tu dis, alors que c'était ton premier amour en plus. Puis si tu t'étais déjà un peu perdu avec ces histoires de popularité... Tu peux pas t'affirmer si t'as déjà perdu ton identité avant même qu'on la remette en question.

- C'est vrai... mais ça aussi je regrette. Je referais tout depuis
le lycée si c'était possible, et je garderais simplement Lauren...

- Qu'est-ce qu'il s'est passé avec
elle ?

- Jake et moi on est restés ensemble
un an et un mois environ. Je suis sortie de ce mauvais film le jour où comme je te l'ai dit, Sting a compris qu'il m'avait frappée. C'était un soir de réception chez moi, mon père invitait du beau monde et Jake était convié. Il a un peu bu, moi aussi.
J'ai accepté la danse que m'a proposé un homme, plus âgé. Jake n'a rien dit, puis dès que ça s'est fini, il m'a emportée jusqu'à ma chambre, et il a claqué violemment la porte. « À quoi tu joues ? Tu m'humilies comme ça devant tous ces gens ?! J'en reviens pas que t'aguiches ce gars sous mes yeux ! » puis une ribambelle d'insulte et de reproche. C'était toujours la même rengaine mais cette nuit là, je sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai répondu. Alors que ça faisait bien longtemps que j'avais appris à fermer ma gueule et encaisser. J'ai répondu que l'homme était un ami de mon père beaucoup plus âgé, qu'il aurait
du le dire si ça le dérangeait et qu'il savait très bien que j'étais pas ce genre de personne. Il est entré dans une colère noire que j'ose lui répondre alors que j'étais soi disant totalement en tort, il m'a traitée
de salope et la gifle est partie. Je suis restée bouche-bée, et tout ce qu'il a trouvé à dire c'est « Tu vois ce que tu me fais faire ! ». J'ai pleuré encore, je me demande comment j'avais assez d'eau dans le corps pour pleurer autant. Je me suis excusée sans m'arrêter, il m'a dit de séché mes larmes et de ne rien montrer pour n'inquiéter personne. Il m'a menacée, mais de toute façon j'étais trop sous son emprise pour dire quoi que ce soit. Heureusement, et c'est pour
ça qu'il est depuis aussi protecteur avec moi, Sting m'a sauvée. Il a vu, comment Jake m'a emportée, mes yeux brillants, et la marque sur ma joue. Pourtant je souriais, mais il a
vu directement. Il a demandé à Jake s'il voulait venir fumer dehors avec lui, et dès qu'ils ont passé la porte,
il l'a frappé. Il l'a frappé fort, pour
lui couper la respiration... et il lui
a dit que nous deux c'était fini et qu'il n'avait plus intérêt à s'approcher de moi. Je n'ai pas protesté. Au fond j'étais soulagée. J'ai tout raconté à mon frère dans la nuit, en détail. Ça faisait du bien. J'avais l'impression de retrouver la lumière après des mois dans le noir. Personne n'a su. Ni mes parents, ni les gens du lycée, je ne voulais pas qu'ils sachent ce que j'avais vécu. Peut-être qu'au fond je savais qu'on aurait du mal à me croire et je n'avais plus envie de batailler avec personne. Jake a essayé de me récupérer, et j'ai failli céder malgré toutes les précautions que Sting prenait, mais du jour au lendemain il a arrêté. Je pense que mon frère l'a menacé pour de bon, mais il me l'a jamais dit et j'ai jamais voulu savoir. Puis après notre rupture... c'est comme si je perdais tout. Tout le monde était de son côté, il racontait que je l'avais trompé, que j'avais abusé de sa gentillesse, plein de conneries. Mes pseudos amies m'ont délaissée, elles ne voulaient
pas que ma mauvaise réputation entache la leur. Qu'est-ce que c'était merdique tout ça... je ne m'étais jamais sentie aussi seule. Je devais faire le deuil de ma relation toxique et en plus, j'étais une fille à rumeur dont plus personne ne voulait.
Les rares qui s'approchaient de
moi étaient des rapaces qui me demandaient les devoirs ou qui voulaient venir chez moi, ce genre
de truc. C'est marrant parce que malgré tout ça, j'ai jamais lâché
les cours, et à mon grand bonheur,
j'ai continué à avoir des bonnes notes tout le long de ces conneries.

C'est durant ces derniers mois au lycée que j'ai commencé à devenir indifférente et froide. Y'avait qu'une personne que je voulais retrouver, c'était Lauren. Mais elle a suivi le moulon, je pouvais pas lui en vouloir parce que je l'avais vachement délaissée, mais ça me faisait tellement mal. Je souhaitais de toutes mes forces qu'elle et moi on redevienne comme avant, mais c'était impossible. Je l'ai compris l'été de mon départ. Après qu'on ait eu nos examens. J'étais chez moi, comme d'habitude, et j'ai reçu une photo qui m'a mise en colère comme jamais je ne l'avais été je crois... je sais pas pourquoi ça m'a tant choquée quand j'y repense
ça me parait presque logique avec le comportement qu'elle avait et celui
de Jake...

- C'était quoi ?

- Lauren et lui, en train de s'embrasser. Drôle pas vrai ? C'était à une fête. Je m'y suis rendue sans réfléchir, je suis rentrée sans réfléchir, et je les ai vu de mes propres yeux. En train de danser au bord de la piscine coller-serrer. Il en valait pas la peine mais j'étais encore amoureuse de lui, et elle, je la considérais malgré tout comme
ma meilleure amie alors... c'était horrible pour moi. Bien évidemment, idiote que je suis j'ai foncé sur elle. Mais c'est sûr lui que j'aurais du m'acharner, parce qu'il a sûrement du la manipuler elle aussi, la séduire comme il l'avait fait avec moi, et lui dire plein d'horreur sur moi... lui dire que j'étais horrible avec lui et ce genre de chose. Mais ce soir-là c'est sur elle que j'ai tout déversé. On s'est disputées violemment. Elle m'a dit qu'elle et lui couchaient ensemble depuis plusieurs mois, elle m'a dit que des trucs horribles. Qu'elle était contente qu'enfin j'ai ce que je mérite, que je pensais qu'à moi, que chaque fois que Jake s'emmerdait avec moi ils s'échangeaient des sexto, qu'il lui disait que j'étais qu'un fardeau, que tout le monde me critiquaient depuis bien longtemps et que je m'en étais même pas rendue compte parce que je me croyais parfaite. Ce genre de choses. Je me suis jetée sur elle, et on s'est battues. Jake a fini
par nous séparer après s'être bien marré, et il m'a poussé dans la piscine. J'ai fait une crise d'angoisse, j'avais vraiment l'impression de vivre le pire moment de toute ma vie. L'enfer sur terre... j'avais envie de mourir. Psychologiquement je le vivais tellement mal, que je me suis retrouvée complètement paniquée dans l'eau, à me débattre alors que
je savais parfaitement nager. J'ai coulé comme une idiote. J'ai complètement repris conscience à l'hôpital, et peu de temps après, j'étais ici. À Boston je veux dire. J'ai laissé tout ça derrière moi, sans revoir Jake ni Lauren ni personne une seule fois. Je voulais juste m'éloigner, et voilà... C'est un bref résumé et je crois avoir volontairement oublié pas mal de choses. Je me souviens que de certains moments marquants de
cette période et le reste... doit être coincé quelque part dans ma mémoire. Je pense que j'ai loupé
pas mal de choses aussi, vis à vis
de Lauren. La manière dont notre relation a changé tout ça. On était tellement proches avant... et c'était une vraie amitié. Qu'elle se retrouve à être la maîtresse de mon copain c'est quand même qu'il a du s'en passer des choses, et j'ai rien remarqué. En vrai tout ça, j'ai l'impression que c'est des histoires d'ados à la con mais... ça m'a vraiment dégoûté de tout, et des gens en particulier. J'ai supprimé tous les réseaux sociaux... je me suis coupée les cheveux, j'ai brûlé tout ce qui me rappelait Jake et Lauren et tous les gens que j'avais fréquenté, puis je suis partie. Bye bye New York, bye bye Lucy.

Un court instant, nous restons silencieux. Je caresse le dos de sa main de mon pouce avec attention, avant de prendre la parole. Je ne veux pas dire n'importe quoi.

- Je veux que tu saches que y'a rien
à minimiser Lucy... Personne peut savoir ce que t'as vécu et comment tu l'as vécu, à part toi. Personne peut juger de si c'est grave ou pas à part toi. Moi je trouve ça normal que t'aies plus voulu faire confiance, par contre je pense pas que ces gens valent la peine que tu gâches ta vie à cause d'eux. Je peux te poser une question ?

- Hm.

- T'étais comment avant ? Avant le lycée ? La vraie Lucy.

- Comme je suis avec toi. Comme je suis avec les basketteurs. Comme je suis avec les filles, mais en encore mieux, sourit-elle. Je riais tout le temps avant, et j'avais une insouciance incroyable. J'avais des passions aussi... c'est dur de me dire que j'étais quelqu'un d'épanouie, que j'avais tout pour être heureuse et que j'ai tout gâché. Tout perdu pour des débilités...

- T'es toujours super. Tu l'as dit toi-même, tu redeviens la vraie Lucy
avec nous. Je trouve déjà que tu
ris beaucoup, et que tu sois plus insouciante est pas une mauvaise chose. T'as juste grandi. Tu peux apprendre de tes erreurs tout en
étant cette Lucy d'avant tu sais ?

- Je crois que je l'ai compris
maintenant. Grâce à vous, chuchote-t-elle. Toi et les autres vous représentez tellement pour moi... j'ai l'impression d'enfin avancer à nouveau alors que j'étais bloquée, enchaînée à cause de ces histoires et... Elle soupire lourdement. Pfiou j'ai envie de pleurer...

- Lucy... vraiment ?

- Oui, te moque pas, c'est peut-être bête pour toi mais...

- Non non pas du tout mais attends, retiens-toi, lui dis-je en me levant précipitamment du lit, une idée me germant dans la tête. Elle me regarde avec une moue incompréhensive alors que je pointe un doigt vers elle.

- Je reviens dans deux minutes.
Bouge pas.

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4612 mots

Et voilà ! Désolée pour ce
suspense mais le chapitre était
déjà grave long !

Vous apprenez donc le pourquoi
du comment Lucy n'a, enfin n'avait, plus de relations avec personne.
L'histoire est toute simple en soit,
mais justement, je voulais que ce
soit quelque chose qui peut tout à
fait arriver, pas un truc de passé douloureux sorti du turfu.
J'espère que c'était plutôt clair dans sa manière d'expliquer, qu'on sentait quand même qu'elle avait encore un peu de mal tout en étant détacher,
ya know.

Vous inquiétez po, le tour de Natsu
de parler (mouahaha) va arriver !
Anyway, la suite mercredi normalement, mais rien n'est sûr !

J'espère finir cette fic d'ici dix chapitres (on y croit), parce que
le reste jusqu'à la fin est clair dans
ma tête mais j'ai peur de trop écrire encore bruh.

Sinon, je vais bientôt poster (enfinnn) ma retranscription du film Troie,
oui ça date mais je m'y suis remise et il me reste peu de temps à écrire !

Voilouch, @+ les potes !

💐Love you💐

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