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cнαριтяε 40

* * *

🔥14h02

Je sors mon téléphone pour relire le lieu de rendez-vous fixé par ma colocataire et lâche un rire.

La p'tite dure Lulu : Dernier étage du sous-sol, tout au fond, la table hantée par le fantôme de Widener. Si tu vois pas (ce qui m'étonnerait pas vu que tu dois pas rentrer souvent dans cette bibliothèque) débrouille-toi tout seul :)

Je descends les marches quatre à quatre en souriant. Qu'elle se foute de ma gueule comme ça, ça me fait kiffer. D'une parce que ça veut dire qu'elle se permet d'être un peu plus elle-même avec moi, et de deux parce que c'est exactement mon genre de charrier de la sorte, et je sais qu'elle le sait.

Je rejoins la table légendaire dont les superstitieux ne s'approchent jamais au grand jamais, et elle est là à taper frénétiquement sur son PC, arborant son air impassible.

- Détrompe-toi Lulu la p'tite dure, j'ai une soif de connaissance sans fin, et cette bibliothèque est ma préférée ! déclaré-je de but en blanc.

Elle lève les yeux vers moi et affiche un petit sourire avant de redonner l'attention à son écran.

- De quoi je dois rire en premier ? Ta pseudo soif de connaissance ? Le fait que tu aies une bibliothèque préférée ? Ou ce surnom atrocement laid ?

- Eh ! C'est comme ça que tu t'appelles dans mes contacts, je réponds en m'asseyant en face d'elle.

- On dirait un nom de livre pour enfant débile.

- Si tu le dis p'tite dure Lulu.

- C'est pourri.

- Ça te correspond.

- Sale con, sourit-elle en relevant les yeux vers moi.

Je m'accoude à la table et jette un coup d'œil au manuel qu'il y a devant elle.

- Tu fais quoi ?

- Un truc de droit chiant.

Je reste muet un instant et la fixe. En réalité Yukino a raison, c'est nul qu'elle n'ait pas d'objectif et qu'elle étudie quelque chose qu'elle n'aime pas. En plus, avant cette rentré, j'ai bien l'impression qu'elle n'avait vraiment personne hormis sa famille.

- Lucy ?

- Hm ?

- Pourquoi tu continues à étudier ce « truc chiant » ?

Elle tique avant de secouer la tête.

- Hm hm, non, pas de ça.

- Quoi ? m'étonné-je.

- Ne me refais pas le même discours que Yukino...

J'affiche un air surpris en entendant le ton à la fois soupirant et presque suppliant qu'elle emploie.

- J'allais pas... enfin... bon ok pardon, je me tais, sois pas triste s'te plaît... paniqué-je.

Cette fois c'est à son tour de lever les yeux l'air surpris, elle me fixe avant de pouffer.

- T'es ridicule.

Je souris bêtement et lui fais une grimace. Je ne dois pas insister, sinon elle va se braquer. Il faut que j'attende qu'elle ait envie de parler, ou qu'elle ait envie de m'en parler plutôt, à moins que ce jour ne vienne jamais ? Et puis au pire pourquoi je m'en soucie autant moi ?

- Allez au travail, et Natsu ?

- Quoi ?

- Arrête de me prendre en pitié ou d'être trop gentil parce que vraiment... ça me fait flipper.

- Je n'y peux rien si je suis altruiste...

Elle affiche une moue soucieuse.

- C'est vrai que t'es pas gentil avec tout le monde ?

Je hausse les sourcils avant de plisser les yeux. 

- Dis-moi, t'aurais pas parlé de moi avec les filles par hasard ?

- Si, mais crois pas que tu m'intéresses hein !

Je ris doucement.

- Loin de moi cette idée, les filles sont juste trop curieuses.
N'écoute pas tout ce qu'elles disent.

- Je me fais mon propre avis sur la question...

- Je suis une question ?

- Apparemment.

- Pourquoi ?

- Il paraît que tu es si mystérieux que personne ne sait qui tu es vraiment, répond-t-elle comme si
elle racontait une histoire flippante.

- Hm... t'en penses quoi ?

- Tu es gravement malade, comme moi.

- Je savais qu'on était fait pour être ensemble.

On pouffe avant qu'elle ne réponde plus sérieusement :

- Je me fais mon avis sur la question, c'est ça la réponse. Mais j'avoue ça m'influence... et ce qu'elles m'ont dit m'a surprise... un
peu.

- Explique-toi. Je t'écoute.

Elle secoue la tête.

- Je sais pas... elles ont dit que t'aimais pas que les gens cherchent à te cerner.

- C'est pas faux, mais de toute façon, c'est très difficile de me cerner. Contrairement à toi, je sais perdre les gens sur mon caractère. Prends-en de la graine.

- T'es en train de dire qu'on me cerne facilement là ?

- Exactement, sourié-je. Mais ça ne veut pas dire que tu n'es pas intriguante Lucy Heartfilia.

- Ah vraiment ?

- Malheureusement, il faut que tu acceptes de parler de toi si tu veux continuer cette discussion.

Elle déchante et secoue la tête.

- De toute façon c'est pas interessant...

- C'est vrai ce mensonge ?

- Orh la ferme, sourit-elle en me tendant un petit paquet de feuilles imprimées.

Je baisse les yeux sur celles-ci avant de l'interroger du regard.

- Quelques articles qui ont été fait sur mon père et qu'il déteste, tu les liras pour être sûr de ne pas partir dans une mauvaise direction.

- Ok, ça, tout ce qu'on veut pas.

- Affirmatif. En dessous c'est une petite liste de personne de l'université qui le connaisse ou l'ont connu personnellement, et à qui tu pourrais poser quelques questions. Le coach en fait partie évidemment, mon père et lui sont bons amis. Je t'ai aussi écrit le parcours pro de mon père en gros, il faut que tu aies
tout en tête pour faire un article tu vois ? Tu fais une esquisse, tu prends toutes tes idées à droite à gauche, puis tu réunis le tout et
enfin tu rédiges. La dernière feuille est une genre de fiches méthodo, avec l'ordre et les étapes que tu dois
faire. Mais après, t'es pas obligé de suivre ça c'est juste pour t'aider...

- Merci Lulu, t'es géniale.

- Je sais. Puis je te dois bien ça je crois. Oh aussi, si t'as des questions précises, pose-les. Si je peux répondre je réponds, et sinon je demanderais à mon père.

- Ton père, répondre à mes questions ? Waouh... ça me fait quelque chose...

Elle s'esclaffe.

- Rêve pas trop je dirais pas qu'elle vienne de toi.

- D'ailleurs, il est courant ?

- Euh... pas vraiment. Mais ça lui posera pas de problème ! Ma mère
sera peut-être un peu plus chiante mais... bref je gère.

- J'te fais confiance, je réponds en parcourant les feuilles des yeux. Elle
a vraiment fait ça bien, je pense pas que ce soit juste par reconnaissance ou pour les lasagnes, je pense qu'elle se sent aussi impliqué dans le projet. Puis d'un
certain côté je suis sûre qu'elle a envie de m'aider.

• • •

Je sors de la bibliothèque à la suite de Lucy, bâillant sans retenu. Elle tire mon poignet vers elle pour regarder l'heure et ouvre grand les yeux.

- Merde je vais être en retard !

- T'as cours de quoi ?

- Sciences humaines ! Bye !

- Attends pas si vite, l'arrêté-je en attrapant son poignet. Tu veux manger quoi ce soir ?

- Je sais pas ! répond-t-elle en se défaisant de mon emprise pour partir en petite foulée. Surprends-moi !

- TU SERAS PAS DÉÇUE LULU ! crié-je théâtralement, attirant les regards de plusieurs étudiants tandis qu'elle me fait signe de me taire l'air à la fois rieur et réprimandant.

* * *

🌟17h05

- Yoooo Lucy !

J'ai un mouvement de recul en voyant la tête de Yato apparaître en gros plan dans mon objectif. Je lève les yeux du caméscope et le gratifie d'un petit sourire (même pas forcé).

- Salut, dis-je en refermant la porte du gymnase derrière moi. Vous vous entraînez déjà ?

- On commence à dix-sept heures piles Miss terreur, me répond Soma
en nous rejoignant.

- Ça te tuerais de m'appeler par mon prénom ? je demande en marchant vers le reste de l'équipe.

- Il n'aime pas les prénoms des gens, il aime seulement les surnoms, m'informe Shinya en me tendant la main.

- Je dois...

- ShinShin trouve ça plus équitable de serrer la main des femmes comme des hommes, m'explique Soma.

- Oh ok, ça c'est une super résolution, je réponds en lui serrant la main.

Il hoche la tête avant que le coach Clive, assis à son bureau, ne crie :

- Vous dites bonjour et vous vous remettez au boulot les zigottos !

- Oui Monsieur ! hurlent-ils en chœur, presque au garde à vous.

Ils m'ont l'air plus à cheval sur les principes que l'équipe de Natsu. Ils sont piles à l'heure, disciplinés et très respectueux de leur coach, pourtant ils ne sont pas plus calmes que les Sharks, j'ai
pu m'en rendre compte hier midi.

- Bonjour Lucy, tu vas bien ? me demande Ken.

- Ça va et toi ?

- Ça va bien merci.

- C'est quoi ce bidule ? m'interroge agressivement Bakugo, poussant Ken au passage.

- C'est une camera abruti ! l'informe Ganta.

- HEIN ?! TU VIENS DE ME TRAITER DE QUOI LÀ ?!

Ganta vient directement se cacher derrière moi, alors Bakugo essaie de l'attraper sans me toucher. Il est violent,
mais il a l'air de faire attention à ne pas me brutaliser... c'est parce qu'il y a son coach ? Ou... je le vois bien être du genre à dire qu'il ne frappe pas les femmes parce que ce sont des êtres faibles...

Avant que Soma n'intervienne pour calmer leur jeu autour de moi, je donne une pichenette sur le front de Bakugo.

Il s'arrête net et me dévisage, l'air incompréhensif, tandis qu'un silence se fait.

- S'il te plaît, arrête de gigoter autour de moi... et n'essaie pas de prendre un air menaçant pour que j'ai peur de toi, ça ne marchera pas. Je suis sûre que tu n'es pas si brutal que t'en as l'air au fond.

Il se renfrogne et me lâche un « tch » avant d'attraper le ballon des mains de Soma pour l'envoyer dans le panier.

- Tout ce que tu dois savoir c'est que je suis le meilleur la fille !

- Oh Gogo elle a un prénom, le gronde Soma.

- LA FERME !

- Oublie-le, il n'est pas plus distingué que mon frère, assure Yuki en saisissant une de mes mèches de cheveux d'un air charmeur. J'affiche
un sourire crispé et m'empêche de respirer jusqu'à ce que Kyo le pousse hors de ma vue.

- Si être distingué pour toi c'est la renifler, je suis sûre qu'elle préfère les gens grossiers, lance-t-il.

Ils rient tous, moi compris, tandis que Yuki ignore sa remarque dans un geste exagéré.

- Va t'asseoir Lucy, tu risques de subir leur idiotie un certain temps sinon, me conseille Itachi.

- Oui j'y vais... euh... où est Kuroko ?

- Je suis là.

Je sursaute et me retourne l'air horrifié. C'est vraiment toujours comme ça avec lui
??

- Tu vas t'y habituer, au début c'était pareil pour nous tous ! Il est invisible haha ! me rassure Yato.

- J'ai remarqué... désolée de ne pas avoir fait attention à toi.

- Ce n'est pas grave... tu filmes quoi ?

- Eh bien... vous. C'est pour mon article.

- Quel article ?

- Rah laisse tomber Kuro, t'es trop à l'Ouest, le gronde Soma.

— — — — —
🌟19h30

Je rentre dans l'appartement avec hâte, j'ai faim et ça sent bon. Natsu a beau être chiant sur certains aspects, je ne pense plus que je peux me plaindre de sa présence ici.

- Lulu c'est toi ?

Je tourne la tête vers la porte de la salle de bain et hoche la tête comme s'il pouvait me voir.

- Oui, tu veux que ce soit qui d'autres ?

- Une fan ?

- Genre... Vera ?

- Je préférerais un profil plus excitant...

- Tu penses vraiment qu'une fille sexy pourrait entrer dans l'appart comme ça sans contexte et juste...

Il ouvre la porte, habillé d'un jogging adidas assorti à son tee-shirt. Ses cheveux sont encore mouillés et il a une serviette à la main donc j'en déduis qu'il sort de la douche.

- Tu as un contexte ? demande-t-il sérieusement.

- Quoi ?

- Tu demandes si je pense sérieusement...

- Wow mais on parlait pas du tout de moi là, j'étais pas possiblement comprise dans...

- Tu as dit « une fille sexy », à ce que je sache t'es une fille ?

Je fronce les sourcils et secoue la tête.

- Mais je suis pas sexy... et puis...

- Tu vas faire quoi si je te dis que tu l'es ?

- Rien, parce que tu vas pas le dire, t'as pas le droit !

- T'es sexy, oups trop tard je l'ai dit, se moque-t-il en me plantant devant la porte de la salle de bain pour rejoindre la cuisine.

Je prends une inspiration pour dire quelque chose avant de me raviser, et de le suivre. Je ne sais pas si ça me choque qu'on me dise ça, ou si ça me gêne, ou les deux... si un gros con m'avait lancé un truc comme ça dans la rue j'aurais juste été énervée, mais là il l'a dit honnêtement, en mode « tiens prends-toi ça même si
tu veux pas l'entendre ». Est-ce que ça se voit que je manque de confiance en moi ? Pourtant je fais tout mon possible pour ne pas le montrer... je fais même carrément semblant d'avoir confiance en moi.

Après avoir posé mes affaires, je vais m'asseoir sur le comptoir derrière lui. Il est en train de secouer la passoire au dessus de l'évier mais je ne vois pas ce qu'il y a dedans.

- Tu préfères que je dise que je blaguais ? demande-t-il en se retournant avec un petit sourire.

- Je fais partie des gens qui n'aiment pas qu'on les complimente, si on peut appeler ça un compliment.

- En vrai, c'est justement parce que je savais pas comment t'allais réagir
que je l'ai dit. Sinon je fais pas souvent de compliment, et oui
c'était un compliment.

- Du coup je dois me sentir privilégiée, ou crispée parce que tu m'as dit ça pour ma réaction, ou je peux rester blasée ?

Il rit.

- Ça dépend, t'es blasée parce que t'y crois pas ou parce que t'as confiance en toi et tu le sais déjà ?

- Aucun des deux, j'y pense pas c'est tout. J'aime pas me confronter à ce qu'on appelle la confiance en soi...

- Tu sais comment j'ai appris à être confiant ? questionne-t-il en me
tendant un saladier.

Je regarde à l'intérieur sans répondre et suis magistralement heureuse de voir dedans des raviolis.

- Ricotta épinard ?

Il hoche la tête en jouant des sourcils tandis que mon sourire s'agrandit.

- Même si c'est un sentiment qui me dégoûte, je t'adore là tout de suite, assuré-je en descendant du comptoir pour amener précautionneusement les raviolis à table.

- Est-ce que je vais chercher...

- Non ! l'arrêté-je. Y'en aura pas assez sinon !

- T'as pas tort, rit-il en venant s'asseoir face à moi. Mais elle va pas vouloir m'amener du coup...

- Mais si, elle nous amènera, elle est trop gentille pour nous laisser.

- Mais tu travailles pas ce soir si ?

- Si, ça arrange ta mère et les filles que je travaille aussi le mercredi et moi ça me dérange pas donc on a convenu que je venais.

- Youpi Lulu.

Je me sers à en remplir l'assiette, sans oublier de faire dégouliner la crème de tous les côtés.

- J'adore vraiment ton expression quand tu t'apprêtes à manger
quelque chose que t'aimes, s'amuse-t-il.

- Vu que tu adores cette expression, je peux te faire une liste de tout ce que j'aime histoire que tu fasses ces plats tout le temps ?

- Non. Enfin... à moins que j'ai quelque chose en échange.

- Ce que tu veux sauf si c'est sexuel.

- J'en suis pas encore à mendier du sexe, même si j'avoue, j'aimerais savoir ce que ça fait de coucher avec
une p'tite dure... dit-il l'air pensif.

J'arrête ma fourchette à quelques centimètres de ma bouche et arque un sourcil.

- Je blague... enfin presque.

- Tu me débectes.

- Je croyais que tu m'adorais ?

- Plus maintenant. Je te déteste.

- Mais c'était juste une provocation... tu veux vraiment me rendre triste ?

- Comédien.

Il rigole et se décide à se servir à son tour.

- Sérieusement Natsu, ne me complimente plus, et ne parle plus de sexe nous concernant.

- C'est toi qui a commencé !

- Parce que je connais tes blagues pourries maintenant.

- Bien, nous aurons à tout jamais une relation pieuse, je ne te ferais plus jamais de compliments et jamais au grand jamais je ne me risquerais à te faire des avances même si j'avais 10 grammes d'alcool dans le sang, contente ?

- Oui, hormis pour la partie où tu mentionnes une relation, je ne vois pas de relation.

- Tu préfères, « un rapport de communication et d'échanges » pieux ?

Je souris et hoche la tête.

- Parfait... on peut être pote du coup, mais pas non plus pote en mode on se prête nos affaires, et reste propre devant moi aussi, déclaré-je avant de prendre deux raviolis en bouche, fermant les yeux pour savourer. Ch'est trop bon purée...

- Lucy ?

Je rouvre les yeux et suis surprise de l'expression qu'arbore mon colocataire.
Il exagère comme d'habitude, mais c'est plutôt drôle. Il a une main sur le coeur, et un air à la fois choqué et ému.

- Quoi ? me moqué-je.

- Tu viens de dire... qu'on pouvait être pote ?!

Je fais la moue et hausse les épaules.

- T'emballes pas c'est juste parce que tu cuisines bien, c'est pour t'avoir dans ma poche quoi, je te prends par les sentiments.

- T'as réussi, j'en ai les larmes aux yeux... je suis ton premier ami !

Je ris de son enthousiasme surjoué et lui envoie ma serviette.

- J'ai déjà eu des amis quand même... puis j'ai pas dit ami, j'ai dit pote, ok ?

- Mens pas, tu veux qu'on soit amis pour la vie parce que tu m'adores, j'ai compris. Je vais l'annoncer à la terre entière je te préviens.

- J'aurais jamais dû dire ça... soupiré-je.

Non c'est faux... il me fait rire, il est cool tout le temps, puis j'ai l'impression qu'il veut m'aider, qu'il est un peu genre... bienveillant envers moi, ça me fait plaisir je ne peux pas le nier. Donc j'ai eu envie de le dire d'un coup, qu'on pouvait être « pote », et sa réaction me montre un peu qu'on l'est déjà. C'est mon premier pas pour arrêter de me cacher derrière des « et si », c'est bien non ?

Durant les quelques instants de ma réflexion, on mange en silence, jusqu'à ce que je me souvienne de l'ancien sujet de discussion qu'on avait entamé, à savoir
la confiance en soi.

- Pleins de filles te courent après, tu as un projet d'étude, un cercle social super cool, et t'es un bon joueur de basket, énuméré-je, c'est normal que t'ait confiance en toi.

Il arrête de manger et attend d'avoir fini de mâcher avant de me répondre.

- Ça a pas toujours été comme ça... quand j'étais gosse j'étais enrobé.

- Sérieusement ?

- Puisque j'te le dis.

- Ça se voit pas.

- Ah bon ? Merci Captain Obvious.

Je souris et secoue la tête.

- Je voulais pas dire ça comme ça, c'était juste une remarque que je me faisais à moi même tu vois...

- Bref, tu sais la méchanceté des enfants entre eux...

- Oh que oui je sais...

- Après en sixième ma mère m'a obligé à faire du sport et à mieux manger, donc j'ai perdu. Mais c'est
pas parce les gens te jugent plus, que tu te mets à avoir confiance
en toi. Faut arriver à s'aimer, et à accepter les relations avec les autres, hein Lulu ? Et ça j'y suis pas arrivé avant longtemps. Faut trouver les bonnes personnes, les bons objectifs.

- C'est plus facile à dire qu'à faire...

- Mais c'est pas en étant aussi pessimiste que ça va rouler. Fais-moi plais' motive toi un peu.

- J'essaie, déjà je fais des efforts depuis la rentrée...

- Je sais, mais arrête d'avoir peur j'te jure ça sera beaucoup mieux.

- Comment on fait ça ?

- Je sais pas arrête de trop réfléchir et amuse-toi, tu le fais déjà un peu, mais pour l'instant t'es au bord du vide,c'est quand tu te jetteras en
sachant pertinemment que tu sais pas ce qu'il y a en dessous, que t'arrêteras d'avoir peur.

J'avale ma ravioli et fais tinter ma fourchette contre l'assiette. Ne plus avoir peur hein ?

- Tu m'aides ? je demande.

- Si t'acceptes, oui.

- J'accepte à condition que tu me brusques pas en me faisant faire des truc que j'ai pas envie de faire.

- Si je faisais ça, ça servirait à rien, il faut que ça vienne de toi, c'est ta volonté pas la mienne.

- Ok, je réponds en hochant la tête.

Il sourit.

- Honnêtement j'pense que t'as fait le plus dur.

- Hm, sûrement.

- Oh et mon secret c'est aussi de me répéter tous les soirs que je suis le plus beau, le plus fort, le plus intelligent tout ça tout ça. Je me dis : « Natsu tu es un être parfait dans tous les sens du termes, tout le monde se retourne à ton passage dans la rue parce que tu respires la perfection...

Je rigole alors il stoppe son monologue et rit avec moi.

- Trop mignon ton rire, lance-t-il.

- La ferme... sourié-je.

Je ne sais pas exactement quel sentiment est en train de germer en moi, j'ai juste l'impression que je suis... dans une phase qu'on pourrait appeler... « renaissance de Lucy ». Ou juste « naissance de Lucy ». Je ne sais pas, j'ai juste envie d'arriver à faire
ce qu'il décrit. Il suffisait que je rencontre des personnes et que je décide volontairement de faire des efforts pour
arriver à vouloir sortir de la vie morose que je me suis construite.

Je ne sais pas où j'en serais demain, ce que je vais faire ou ressentir, et c'est ce cheminement qui me donne envie de recommencer à vivre, je ne sais pas si c'est juste un état passager, ou si je vais m'y tenir, mais là tout de suite, je le sens plutôt bien.

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3421 mots

Hello como estas ?
Apologize pour ne pas avoir publier hier, je n'ai pas eu le temps (B.B d'SVT entre autres) !

Ce chapitre vous a plu ?
J'ai bien aimé l'écrire perso,
le prochain portera sur un aspect du passé de Lucy, donc hâte que vous le lisiez ehe !

À la semaine pro !

🧰Love You🧰

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