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cнαριтяε 35

☀️Question : vous
connaissez le film « Troie » (avec Brad Pitt) ? Si oui,
vous aimez ? Perso j'adore ce film et la mythologie donc la dernière fois je me suis lancée l'objectif de le retranscrire à l'écrit et j'y ai ajouté mes propres éléments mais j'hésite
à le poster (version Nalu évidemment) parce qu'en soit
ça n'est pas vraiment de
moi... Vous en pensez quoi honnêtement ?

- - - -
🌟15h40

Je marche tranquillement
sur le chemin du campus,
les écouteurs vissés dans
les oreilles, quand une main s'abat sur mon épaule, et
la tapote. Je me pétrifie, priant tous les dieux pour que ce ne soit pas Léo.

Je suis soulagée en voyant
que ce n'est que Summer
(la pimbêche du cours de littérature) qui se plante
devant moi avec une fille inconnue.

J'enlève un écouteur et
arque un sourcil. Elle me
fait un sourire étrange et
déclare :

- Salut ! Écoute... je sais
qu'on est parties du mauvais pied toi et moi, mais... j'ai eu vent que tu faisais des articles
dans le Crimson et je me suis demandée si tu accepterais
de me présenter au rédacteur...

- Tu me parles à moi là ?
je demande en regardant autour de moi.

Elle grimace avant de hocher
la tête.

- Oui... c'est que... je veux devenir journaliste et...

- Bah bosse dur, comme
tout le monde. Force, fais
ce que tu veux, mais moi
j'aide personne. Encore
moins une fille qui essaie de me faire des croches-pieds.

- En même temps tu n'as
pas été tendre avec moi...

- Je ne prends pas de pincettes avec les gens,
c'est tout.

Sa copine et elle échangent
un regard avant de toutes
les deux me fixer.

- Donc au revoir ?
ajouté-je l'air interrogateur.

- Attends ! Qu'est-ce que
je peux faire...

- Rien, j'ai pas que ça
à faire, râlé-je.

- T'es vraiment une
horrible personne ! répond Summer, l'air choquée.

Je fronce les sourcils et m'apprête à lui répondre
« si tu veux », mais je crois entendre quelqu'un m'appeler.

- Allôôô...

Je me tourne vers Yukino,
qui se poste à côté de moi
et dévisage Summer, qui a attrapé mon poignet pour
que je ne parte pas.

- T'as des amies du type
toi ? me demande Yukino,
l'air étonné (dans le mauvais sens).

- D'où tu sors ? je réponds.

- J'étudie ici je te rappelle,
je t'ai vu de loin c'est tout, explique-t-elle en haussant
les épaules.

- C'est pas mon amie,
c'est une michto de piston,
râlé-je en retirant mon poignet de l'emprise d'Été d'un coup sec. Elle affiche un air outré et hurle « Michto de piston ?! ».

- Piston pour ? l'ignore Yukino.

- Elle veut que je la présente au rédacteur du Crimson. Alors qu'elle me déteste, me moqué-je.

- Summer ne déteste personne ! proteste son
amie.

- Summer ? s'esclaffe
Yukino. Et toi c'est quoi ?
Winter ?

Les deux filles se renfrognent alors que je rigole de la blague.
C'est méchant, mais bon elles sont culottées ces deux-là.

- Pas du tout ! Je m'appelle Autumn !

Yukino et moi échangeons un regard avant d'éclater de rire.

- Eh ! On fait partie de là sororité Delta Gamma et...

- On s'en fout chérie, va
te plaindre à tes parents pour ton prénom risible, la coupe Yukino.

- Tu as de la chance que
j'ai fait mes ongles hier ! réplique Summer.

- Pourquoi ? je questionne.

- Bah voyons Lucy, par conséquent elle ne peut pas
me frapper ! ironise Yukino.

- Tu feras moins la maligne quand notre présidente
fera son coming out ! lance Autumn.

On plisse le nez à l'unisson alors qu'elle échange un
regard avec Summer, qui lui fait comprendre gentiment
que ça n'a rien à voir.

- Toi comprendre moi ? je réponds pendant que Yukino
fait le signe extra-terrestre
avec ses doigts.

- Vous êtes si méchantes ! s'indigne Summer.

- Bah va courir dans la
prairie au lieu d'user ta
salive contre des méchantes vipères, l'incité-je.

- Partons Autumn !

- Je te suis Summer !

Elles commencent à tourner
les talons, bras dessus bras dessous, pour repartir la tête haute, mais Yukino les arrête.

- Eh, petit conseil, arrêtez d'être aussi naïve. On ne réussit jamais vraiment en léchant le cul des autres,
on réussit en se donnant
à fond, et en ne baissant
jamais les bras, dit-elle.

Les deux naïves des près font mine de ne pas avoir entendu et s'en vont d'autant plus vite.
On les regarde s'éloigner l'air blasé, puis je me tourne vers ma voisine.

- Je savais pas que t'étais capable de sortir de si beau discours, raillé-je.

- C'est pour rassurer ma conscience, je suis méchante, mais y'a une morale, explique-t-elle l'air de rien.

- Qu'est-ce que je m'en fous d'être méchante moi... l'autre vient me gratter l'amitié alors que... tu veux savoir ou tu t'en fous ? Pas envie de gaspiller du temps inutilement.

- Tu rentres ?

- Oui je dois retrouver
Natsu à quatre heures moins dix normalement.

- Moi aussi je rentre, donc
tu peux t'expliquer en chemin, accepte-t-elle.

• • •

- Je vois, moi il y a une
fille dans un cours qui
n'arrête pas de poser des questions totalement
débiles, elle est aussi de
la sororité Delta Gamma. Pourtant ces filles sont
réputés pour être de futures femmes d'affaires, me
dit Yukino une fois que
j'ai terminé de lui conter
le chapitre « Summer
en cours de littérature ».

- En vrai, y'a pleins de gens qui ont l'air bête ici, je me demande comment ils ont atterris là... mais au final,
c'est souvent qu'ils excellent dans certaines matières...

- Ou qu'ils sont friqués.

- Je pense pas... sauf exception, Harvard doit assurer un excellent avenir
à tous ses élèves pour
garder sa renommée, ils ne peuvent pas accepter des imbéciles juste parce qu'ils ont de l'argent. Non, moi je suis persuadée que même
les Summer ont des talents cachés.

- Peut-être qu'elles font exprès d'être conne ?

- Possible. Mais j'en connais un, de type bête, il ne fait pas exprès. Pourtant il est ici. Et en fait il est intelligent, mais en même temps idiot, je sais pas...

Elle me dévisage sans comprendre alors je
hausse les épaules.

- Laisse tomber. Sinon, ne crois pas que ça m'intéresse énormément mais... tu fais quoi comme étude ? Tu l'as pas dit.

- Je suis à la GSD, en design quoi. Je veux devenir une architecte renommée depuis que je suis petite, avoue-t-elle,
le nez en l'air.

Je hoche la tête.

- Ça te correspond plutôt bien, assuré-je.

- Pas vrai ? sourit-elle, enthousiaste. Et toi, tu
veux faire quoi ?

Je hausse les épaules, et
fixe au loin alors qu'on tourne
dans l'avenue Sanders.

- Tu vas te dire que c'est pathétique, mais je t'envie
de savoir ce que tu veux faire depuis petite. Moi j'ai jamais
su, et je crois que je saurais jamais.

- Comment tu peux dire
ça ? s'indigne-t-elle. Il n'y
a rien qui te passionne ?
Rien que tu aimes ?

- Je sais pas trop... déjà, je
suis destinée à étudier ici depuis que je suis née alors...

- Tu as choisis le droit par dépit alors ? Pourquoi Sting a fait ce qu'il voulait et pas toi ?

- Comment tu veux faire ce que tu veux quand justement tu ne sais pas ce que tu veux ?
Le seul objectif que j'ai pu
me fixer, c'est ne pas décevoir mon père.

On rentre dans notre immeuble alors qu'elle fait la moue.

- Ça me déçoit de toi ça...
je pensais que t'avais plus d'ambition que ça !

- Bah non, je réponds simplement.

C'est vrai... Lucy a peine né, était déjà étudiante à Harvard sans même le savoir. Il y a
bien des choses qui l'ont passionné, mais elle a perdu toute trace d'ambition à un moment donné de sa vie.
Son seul but devenant de ne pas décevoir ses parents.
Elle a travaillé dure pour entrée à Harvard, alors qu'elle s'en foutait, et maintenant
elle étudie le droit, alors qu'elle s'en fout. Devenir avocate, juge, ou travailler dans une grande firme en tant que juriste, tout ça m'importe
peu, au fond... je suis vraiment vide, et ma vie va être vraiment ennuyante, je le sais. C'est comme ça.

- Tu ne peux pas te laisser porter par le vent comme ça, qu'est-ce que tu vas devenir ?
me gronde Yukino.

Je souris légèrement alors qu'on s'arrête sur notre palier.

- Ça t'inquiète ?

- Non, ça m'énerve ! Je ne
sais ce qui t'es arrivée et je
n'ai pas envie de te juger,
mais je comprends pas que
tu puisses te satisfaire d'une vie si vide de sens !

Je secoue la tête.

- T'inquiète pas, ça ne
pourra jamais impacter
sur le moral de Sting,
même s'il me connaît,
il croit comme mes parents
que j'ai fait ce dont j'avais envie.

- Pourquoi tu me parles
de ton frère ? C'est pour toi
que je dis ça idiote...

- J'ai pas besoin qu'on
me fasse la morale, laisse-
moi mener ma vie comme
je l'entends ok ?

Elle s'apprête à répliquer,
mais la porte de l'appartement s'ouvre sur Natsu. Il nous regarde à tour de rôle avant
de m'attraper par le poignet pour me tirer à côté de lui.

- Je vous entends
vraiment fort, dit-il.

- Et alors ? T'en penses
quoi ? demande Yukino.

Il me jette un coup d'œil, sa main n'a toujours pas lâchée mon poignet. Comme je le regardais après son action étrange, nos regards se croisent.

- J'en pense que... t'as
raison, mais que tu peux
pas juger Lulu comme ça,
tu l'as dit toi-même, tu sais
pas, donc débat clôt.

Je déglutis, bizarrement mal
à l'aise que les deux sachent maintenant à quel point ma
vie est sans intérêt, mais suis tout de même satisfaite de la réponse de mon colocataire.

- C'est vrai, désolée,
lâche finalement Yukino.

- C'est bon... tu peux
entrer si tu veux, mais on
va travailler, je réponds
en entraînant Natsu dans
notre appartement pour
qu'il s'installe à la table.

Yukino se décide à nous
suivre, et referme la porte
en nous demandant sur
quoi on compte travailler.

- Lulu va m'aider pour mon article, on en a parlé hier, lui dit Natsu en sortant son ordi. Elle hoche la tête et vient s'asseoir à la table pendant
que je prends une compote
à boire dans le frigo.

- Ça m'intéresse,
décrète-t-elle.

- Je veux bien que tu
écoutes, mais tu éteins
ton téléphone, pas envie d'entendre ta sonnerie
toutes les deux minutes,
la prévené-je en m'asseyant
à côté de Natsu.

- Bien, bien, soupire-t-elle.

Pendant qu'elle explique
à Natsu pourquoi on est
rentrés ensemble, je m'occupe de checker quelques articles
du HBR histoire de voir quel plan ils attendent. J'en ai
déjà lu plusieurs, mais je
ne les avais jamais vraiment analyser contrairement à
ceux du Crimson. En plus,
mon père déteste vraiment
la presse, même si ce sont
des revues prestigieuses.

Pour lui, soit c'est une éloge, soit un blâme, mais jamais
la vérité. J'ai toujours pensé qu'il n'avait pas tort, alors quand je lui ai dit que j'étais
« embauchée » au Crimson,
je lui ai promis que je dirais toujours la vérité. De toute façon c'est ce que j'aime faire,
enquêter, rédiger, mais toujours de manière à faire ressortir
la pure et simple vérité.

Je n'ai pas parlé à mon père de cet article que je laisse Natsu faire sur lui et son entreprise.
Il ne m'en voudra pas, mais
ma mère rien n'est moins sûre, elle va sûrement me traiter d'inconsciente, me dire que c'est inadmissible que je ne demande même pas leur
avis, mais je ne fais pas ça égoïstement. La première et dernière personne qui va faire un article sur lui pour montrer à quel point il faut l'admirer,
c'est justement un admirateur et moi, sa fille, qui supervise
le tout. Je veux qu'il soit heureux de ce qui ressortira
de l'article quand il le lira.

Si le HBR a réalisé quelques articles sur des hommes d'affaires sortis de leur rang,
ou sur quelques firmes internationales, ils aiment aussi (et surtout) parler stratégie, marketing, leadership et grosso modo tout ce qui tourne autour du business à l'aide de sujet type « Comment se détacher du regard des autres ». Du mag, de l'actu, des conseils...

- Je pense que tu dois
pas te contenter de faire un simple article présentation,
dis-je à Natsu.

Il hausse les sourcils.

- Tu me sous-estime Lulu,
j'ai mes idées quand même...

- Expose-les alors,
l'incité-je.

- Je voudrais... dresser
un portrait de ton père,
un vrai, parce que c'est
de l'homme que découle l'entreprise pas vrai ?

- C'est à dire ?

- Je veux être à l'opposé
de ce qu'ils font, je sais que tout le monde va chercher
à... tu vois, s'inspirer de ce
que le HBR propose. Ils
vont sûrement au travers
de l'entreprise sur laquelle
ils vont bosser, partir
sur d'autres sujets pour
englober des conseils sur
le management, et tout ce
dont traite le HBR. Moi je
veux que du portrait de ton père découle naturellement
tout ça, le leader ship, les stratégies, le marketing.
Les gens doivent être inspiré par l'article, pas lire des conseils tout fait, ni des banalités qu'on sait tous
déjà sur ton père.

J'échange un regard
avec Yukino, légèrement impressionnée de sa
manière d'exposer la
chose. Ce qu'il veut
faire, c'est pile ce que je voulais, et parfaitement
ce qu'attendrait mon père
d'un article sur lui.

Natsu n'a pas de don en journalisme, et c'est un étudiant, il n'a donc pas
de consignes particulières,
c'est exactement ce qu'il
fallait pour que cette façon
de voir ce travail germe
dans sa tête.

- Ok, on va partir sur
ça, acquiescé-je. Si tu n'as aucun talent de rédaction,
ça va être compliquée, mais heureusement pour toi, je
suis là. Il faut juste que tu organises plus clairement
ce que tu veux dans ta tête, quand tu débutes dans la presse, tu dois avoir un plan précis et détaillé écrit noir
sur blanc avant d'entamer
la rédaction de ton article. Comme Yukino et moi on est là, t'as un avis du public, et un avis d'apprentis journaliste, donc on va t'aiguiller.

- Je suis plus qu'un simple public, le plan détaillé dont
tu parles, c'est comme celui que tu dois créer avant de construire un bâtiment, et
ça tombe bien, je veux faire architect !

- Mais ça nous aidera pas
ça, répond Natsu, perplexe.

On échange un regard
avant de rire.

- T'es vraiment bizarre
quand tu veux, me moqué-je.

- Orh ça va ! Vous avez compris l'idée !

- Bah non, la charrie
Natsu.

- Travaillez au lieu de
vous moquer de moi ! Une construction d'article ça
se fait pas en une heure je suppose ! râle-t-elle.

On lève tous les deux les
mains en l'air avant de rire à nouveau puis de finalement nous mettre au travail. Natsu essaie au mieux de préciser
son idée avec notre aide,
mais je sais que c'est compliqué quand tu veux être un minimum créatif. Au bout d'une petite heure, on a une esquisse, mais je trouve que c'est déjà bien.

- T'as combien de
temps avant de rendre ça ? demande Yukino une fois
que j'ai décrété que ça
suffisait pour aujourd'hui.

- Un mois, et j'ai eu la consigne Jeudi, répond Natsu.

- Ah bah ça va, t'as le
temps ! À mon avis, ça va
être cool, sourit-elle.

- De toute façon si ça ne
l'est pas, mon père va te blacklister, lui dis-je.

- Merci Lulu, tu me rassures.

- J'avoue t'es pas
super encourageante,
me réprimande Yukino.

- Je lui mets juste un coup
de pression, relativisé-je.

- Bon, bref, moi j'ai cours à dix-sept heures donc je dois filer, en plus j'ai promis à Sting de l'appeler, lance Yukino en se levant.

- Va donc, ça va nous faire
des vacances, et dis à Sting
que je ne te veux pas comme
belle-sœur, je réponds alors qu'elle se dirige déjà vers la porte.

- Oups désolée, je
t'entends déjà plus, répond-t-elle en agitant la main.

- À tout' Yuki, merci
d'avoir aider, la salut Natsu.

- De rien beau-gosse,
faites pas de bêtises !

- Je croyais que
tu n'entendais plus ?
questionné-je.

Elle fait mine qu'elle
n'entend pas en plissant
les yeux et désignant son oreille, puis referme la
porte.

* * *

🔥16h55

- T'as pris ton caméscope Lulu ? je demande pendant
que celle-ci ferme la porte
de notre bâtiment.

- Ouaip, soit performant pendant cet entraînement,
ça serait dommage que j'écrive dans mon article que tu ne t'investis pas du tout, dit-elle
en me lançant un haussement de sourcil rieur.

- N'aie crainte, je suis le meilleur joueur de basket
de ce pays !

Elle pouffe et me donne une tape dans l'épaule avant de
se mettre à marcher sans m'attendre.

- Dépêche-toi Monsieur le clown, on va être en retard.

------------

2680 mots

Chapitre plus court aujourd'hui, j'espère qu'il vous a plu.

Vous pensez quoi de la vie
de Lucy ? Vous trouvez que Yukino a raison ? Perso oui, je pense qu'on a besoin d'avoir certains objectifs pour avancer.

Sinon question pour une lectrice (@lililili623) : vous connaissez une fiction Nalu où Natsu et Lucy se détestent dans la vraie vie mais sont meilleurs amis via les réseaux sociaux (sans savoir que c'est eux u know) ? Elle précise que Lucy est danseuse et Natsu basketteur. Perso je lis presque rien ici donc je connais pas, quelqu'un aurait le titre à lui donner ?

On se retrouve la semaine pro !

🌓Love You🌓

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