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cнαριтяε 18

🐸 : ces derniers temps j'ai l'impression de vexer du monde ici (j'ai eu quelques petites altercations par ci par là, et j'avais toujours l'impression d'être méchante snif)... hier j'y ai pensé sadly, puis j'ai eu
une idée.

Spreadons un peu de positivité et d'amour, identifiez les personnes que vous appréciez/aimez sur WP (pour leur personnalité, pas forcément leurs écrits).

Je commence, suivez cet exemple de moi racontant
ma vie avec émotion :

- DeathWings97 (pour ta
superbe mentalité et ta bonté de chercher à aider les autres auteurs avec des commentaires toujours constructifs et cordiaux), SenaFic (la plus drôle de tous Senouche la mouche, même si tu verras ça dans un an/deux ans voire jamais), Romewi (pour ton
sens du sarcasme lol, de la remise en question, et de la critique). Ce sont les auteures avec qui j'ai eu le plus l'occaz' de parler et que j'apprécie sincèrement !

- Bien sûr beaucoup de reconnaissance pour vous
tous mes p'tits lecteurs/abonnés, même si j'ai déjà eu des petits désaccords avec certains. Au contraire il y
en a d'autres qui me lisent depuis très longtemps, ou
qui commentent régulièrement pour me complimenter, ou
les deux, et que j'affectionne particulièrement (j'espère que vous vous reconnaîtrez je vous identifie pas parce que j'ai
peur d'en oublier certains
par inattention, vous êtes nombreux à être adorables).
D'ailleurs j'en profite, quand vous lisez des fictions qui vous plaisent, laissez un petit com gentil peut vraiment faire un heureux et donner confiance
à la personne/égayer sa journée peut-être, donc faites-
le svp (je ne dis pas ça pour
moi évidemment, j'en reçois
déjà bien assez)

- Je finis avec mes copines (qui ne sont jamais sur WP😭) parce que je les aime :

creepypastanightgirl (une lectrice qui m'a croisée sur Twitter et m'a reconnue, et
qui maintenant est ma copine
krkrkr, love u bitchy)

Irinaculcullapraline (bon
toi no comment)

Jujuu10 (bientôt la rentrée D*****- je ne dévoile pas ton nom de famille grâce à ces étoiles -)

melichouuu (tu ne verras sûrement jamais ça Melanight)

casandracvl (toi non plus cazandra, tu n'as même plus l'appli, en gros je parle seule)

nines_17 (purée je vous identifie pour rien, c'est
juste pour montrer que
j'ai des amis)

eva-09 (si tu passes par là un jour Eva... bonne chance pour ton bac S-SI)

À vous, et vous n'oublierez pas, après la lecture de ce chapitre, de dire aussi à votre famille et vos amis qui n'ont pas WP que vous les aimez ! (faites-le ok ?!😡)

* * *

🌟11h15

Je rentre précipitamment dans les locaux du Harvard Crimson et presse le pas jusqu'à la salle où je suis attendue. À cause d'un troupeau de boutonneux qui jouaient de la flûte sur
la route, je me retrouve en
retard de dix minutes, sauf
que le rédacteur n'attend pas.

Je toque à la porte et entre dans le petit bureau où se dresse un siège immense qu'il prend plaisir à retourner face à son interlocuteur seulement quand celui-ci entre dans la pièce, à
la manière du docteur gang dans L'inspecteur gadget. Il me lorgne et pose ses mains à plat sur son bureau en bois massif.

- En retard.

- Je suis désolée, j'étais bloqué par une chorale de flûte ! Vous y croyez ça ?

- Non, assieds-toi Lucy.

Je m'exécute en me raclant la gorge. Le rédacteur qui gère
les articles que je dois pondre est un bonhomme chauve
aux grosses montures noires, il a toujours un air supérieur et
est plus exigeant que jamais.
Mais, il connaît mon père, et si je ne veux pas le décevoir, je ne dois pas décevoir Monsieur propre.

- Comment va Jude ?

Il commence toujours par
cette phrase, Jude, Jude, Jude, tout le monde le connaît ici,
et c'est comme ça depuis que
je suis là, il y a de quoi se
tirer une balle, et aussi se rendre compte que beaucoup d'employés de l'université
sont des anciens élèves.

- Il va comme d'habitude
je crois, bien, je ne l'ai pas
vu depuis un certain temps.

- Bien, ne perdons pas de temps que je n'ai pas à perdre, ton article sur les sororités et fraternités a été très apprécié par les étudiants du pays, je veux que tu refasses quelque chose dans le genre, mais
cette fois, le sujet choisit par l'équipe est un défi de taille.

S'il dit ça, c'est vraiment
que c'en est un, parce que d'habitude ses phrases concernant le sujet sont : « si
tu n'arrives pas à faire quelque chose de bien avec ça, tu n'as vraiment pas l'âme d'une journaliste », ce qui, soit dit
en passant est débile, vu que
je fais du droit.

Si j'ai accepté la proposition, c'est parce que je savais que ça rendrait mon père heureux, que ça fermerait le clapet de ma mère, et que je pourrais faire plein de sarcasmes super marrant dans les articles.

- Dans un mois, nous allons sortir un numéro spécial, qui sera entièrement dédier au sport. L'article que tu vas
faire devra porter sur une équipe de sport universitaire d'Harvard, je veux que tu me dises d'ici Lundi vers quel sport tu te tournes, et oublie
le hockey, tout le monde s'en fout.

Je fronce les sourcils et
réfléchis à ce que ce sujet
peut bien vouloir dire exactement.

- Je te donnerais les détails dès que tu auras choisi, il y a deux autres personnes sur le coup, donc je te conseil de
me pondre quelque chose de bien.

- Et si on choisit le même sport ?

- Que le meilleur gagne.
Et l'article prendra la double page, voire plus, donc c'est ta chance.

- Vous n'avez pas d'autres consignes particulières ?

- Contente toi de trouver le sport, et soit sûre que tu auras du contenu surtout, savoir
le principe du sport ne nous intéresse pas, on veut du contenu inédit ! Interviews, routine, compétition, SECRET !

J'affiche malgré moi une
mine blasée face à son air
de psychopathe.

- Hum, interdiction de
parler de dopage ou autres scandales, on veut toujours...

- Donner une bonne image de l'université, je sais.

- Alors tu peux disposer, et tu n'oublies pas de me faire part de ton choix, lundi dernier délai. Je te conseil de choisir un sport intéressant.

Ce qu'il veut ce n'est pas
un sport intéressant, c'est un
sport qui intéresse, et ici, on
a vite fait le tour, le football américain, le basket et le baseball.

- Je ne devrais pas te le
dire, mais Wang Fu a pris le baseball en pensant que c'était la bonne décision, mais ça restera toujours au second rang !

- Ah, d'accord...

- Eh bien, va, l'entretien
est fini !

Je me lève et m'en vais en lui adressant un « bonne journée » hypocrite, puis me dirige vers l'appartement puisque j'ai promis à Natsu de l'aider, non mais qu'est-ce qui m'est passé par la tête ?

En ouvrant la porte, je le
trouve en train de manger
mes snickers.

- Non mais je rêve là !
J'en ai racheté exprès et voilà que tu recommences !

- Désolé, c'est trop bon
ces trucs, me dit-il en mâchant difficilement.

Il m'en tend un que je lui arrache des mains.

- Il va falloir qu'on fasse
des courses, déclaré-je en me laissant tomber sur la chaise
à côté de lui.

- On peut en faire
demain, mais si ton frère
est là, il t'aidera à les
monter.

- Hm... oui, mais je peux
très bien les faire sans toi.

- Non ! Je dois cuisiner
moi aussi, et autre chose
que des pâtes.

- Bon on verra ça plus
tard, laisse moi souffler
deux secondes.

- Mauvaise matinée ?

- J'ai eu mon sujet d'article pour le Crimson, un truc
bien chiant, et une troupe de trompettes qui jouaient de la flûte m'ont brisé les tympans en plus de bloquer le passage, et aussi j'ai failli m'endormir
en plein cours de droit pénal vu que tu me réveilles à cinq heures tous les matins.

- Attends, tu fais des articles toi ? Dans le quotidien de l'université ?!

- Bah oui, je l'ai déjà dit non ?

- Non ! Mais ça veut dire
que tu peux m'aider avec
mon truc de journal !

- Certainement pas,
j'en ai assez avec mon
sujet merdique.

- C'est quoi ?

- Faire un article sur un sport universitaire, ou plutôt sur une équipe de l'université,
pas de hockey parce que tout le monde s'en fout et pas de baseball parce que je sais plus quoi, récité-je.

Il me fixe alors je finis par froncer les sourcils.

- Quoi ?

- Je suis devant toi là !

- Oui je m'en étais aperçu, merci.

- Lulu écoute, je joue
dans l'équipe de basket, et y'en a pas cent mille dans l'université, dooonnnc...

- Non. Impossible, je vais devoir vous interviewer et tout, c'est mort.

- Tu crois vraiment
qu'une autre équipe voudra bien que tu les interview si
tu ne connais personne ?

J'y ai réfléchis sur le retour, je raye le baseball, il me reste le basket et le foot américain.
En gros, soit, je demande à
Léo, il est quaterback et il coopérerait direct, mais je devrais me le coltiner tout
le temps, et en plus ses amis me détestent. Soit, je choisis l'équipe de Natsu, et là, je cours droit vers le bizutage
où je me ferais sûrement appeler « peinture girl » ou
un autre surnom débile, sans parler du fait que je verrais
Ed engloutir des tonnes de beignets en me parlant de mon père et de la « bonne époque », et la dernière solution, tenter ma chance avec l'autre équipe de basket de l'université, et c'est exactement ce que je vais faire, si je leur fais les yeux doux, ça va marcher.

- Oui, ça va marcher, je
vais demander à l'autre équipe de basket !

- Pourquoi pas le foot américain ?

Je le dévisage jusqu'à ce
qu'un éclair de lucidité transparaisse sur son visage.

- Léo ! Tu le boycottes à
ce point ? Il est capitaine
dans le sport qui intéresse tout le monde, tu vas rater
ça ?

- Je préfère encore me tourner vers toi plutôt que vers lui.

J'ai aussi pensé à la possibilité d'une équipe féminine, mais connaissant le sexisme de Monsieur propre, il ne prendra même pas le temps de lire l'article, et même si c'est
triste à dire, ça n'intéressera personne, parce que les gens s'intéressent aux petits nouveaux qui feront partit
de leurs équipes favoris dans quelques années, pas des petites nouvelles.

- Alors, si l'autre équipe te dit non, tu te rabats sur la mienne ?

- Elle va dire oui, mais dans le pire des cas...

- Ok, et en échange, tu vas me dire qui est ton père et
tu vas m'aider pour l'article, échange de bons procédés !

- Arrête de rêver, ça n'arrivera pas.

À voir son air confiant, je
ne peux pas m'empêcher de penser qu'il a une idée derrière la tête, mais rien n'arrêtera Lucy Heartfilia , elle n'aura
affaire ni à Léo et sa bande de zouaves, ni à son coloc' non désiré et sa bande d'attardés.

- Bon, alors, tes affaires ?
je demande finalement.

- On peut foutre des cartons dans la penderie non ?

- Oui, il faut juste pas
qu'il y ait d'affaire de gars visible, mon frère n'est pas très attentif aux détails mais bon...

- J'arrive pas à comprendre qu'à vingt ans tu puisses pas faire ce que tu veux.

- J'ai jamais pu faire ce que
je voulais, et dans tous les domaines. Mais mon frère
est juste ultra protecteur depuis... un certain temps.

- Au moins on peut dire
qu'il ne se fout pas de toi. Tu lui as déjà parlé de Léo ?

- Non, je te l'ai dit, Léo
n'est pas quelqu'un de méchant au fond, je n'ai pas envie que mon frère le frappe si fort que ça gâchera son avenir, je l'aurais sur la conscience, et je déteste avoir des trucs sur la conscience.

- J'espère qu'un jour tu me raconteras l'histoire de Léo et Lucy, ça a l'air grave marrant.

- Peut-être, un jour.
Alors, je range quoi ?

- Range mes habits, mais n'en vole aucun.

- Comme si ça allait me passer par la tête...

• • •

Après avoir mis tous ses habits dans un de ses cartons, je pousse le cube jusqu'à la porte d'entrer et jette un coup d'œil
à la salle de bain, Natsu balance ses affaires en vrac dans un sac de sport.

- Tu veux tout casser ou quoi ?

- Tous mes produits sont solides, pas de problème !

Il prend une bouteille en
verre qui doit être son parfum et la lance, je m'aperçois rapidement qu'elle ne va
pas atterrir dans son sac
et mes yeux commencent
à s'écarquiller mais il la rattrape finalement d'un
geste expert, et se met à
rire en imitant mon expression.

- T'aurais vu ta tête, c'était une petite blague.

J'ai eu tellement peur
que l'odeur d'un parfum masculin se répande dans
tout l'appartement que je
lâche un rire.

- T'es vraiment débile... si tu l'avais pas rattrapée...

Il secoue la petite bouteille sous mes yeux.

- Mais je l'ai rattrapée !
T'as fini ? Moi c'est bon.

- Oui, tu laisses quoi ?

- Ce carton, y'a que mon ballon de basket et d'autres trucs qui pourraient pas t'appartenir mais dont j'ai
pas besoin.

- Ok, donc ça on va le
mettre dans la penderie.

- Prends le sac et je prends
le carton, on amène ça chez
ma mère et c'est bon.

- J'espère que c'est pas loin.

- C'est juste à côté du bar,
à deux rues.

- Donc on doit prendre le métro ? je demande, dépitée.

- Ouais, sauf si notre pote Yukino veut bien faire le taxi.

- En voilà une bonne idée !

Je lui prends le sac rempli de produits des mains et sors de l'appartement avant de me rendre compte qu'il est bien plus lourd que ce que je pensais.

- Wow t'as mis quoi dedans ?
Des altères ?

- Un peu de tout ce dont j'ai besoin hormis les chaussures et les habits, dit-il en désignant le carton.

- Mais c'est hyper lourd !

- Mais non, c'est juste
que t'as pas de force. Allez, sonne.

J'appuie sur la sonnette
de l'appartement de notre
voisine pendant que Natsu
ferme la porte du notre,
mais personne ne répond.

- Elle doit être en cours...

- Bah alors allons prendre
le métro ! Ça te fera faire du sport !

Youpi.

* * *

⚜️12h02

Comme on est au heure de pointe, et que les gens vont à droite à gauche pour manger, le métro est plein à craquer, j'ai l'air malin avec mon carton et Lucy qui traine le sac par terre comme s'il pesait pas moins de cent kilos.

J'empêche la porte de la rame de se refermer en tenant mon carton d'une main, je pourrais prendre le sac mais je rigole depuis qu'on est partis en la voyant galérer.

- Allez Lulu accélère.

Elle peste et tire le sac dans un dernier effort. Comme elle me fait de la peine, je lui prends des mains et la pousse pour qu'elle rentre avant de lâcher
la porte qui se referme automatiquement.

Il y a tellement de monde que je ne peux pas faire un pas sans écraser le pied de quelqu'un, Lucy revient à côté de moi, près de la porte, en poussant
les gens sans s'excuser. Ça me fait rire discrètement, surtout que les gens lui lancent des regards outrés sans rien dire.

- Quelle horreur, on dirait qu'on est un troupeau de moutons partant à l'abattoir, râle-t-elle en se collant à la porte.

Comme des gens veulent encore entrer, je la tire vers
moi pour qu'elle ne gêne pas les autres. Elle n'a pas dû connaître ça, mais moi je prenais le métro pour aller
et venir du lycée, donc j'ai l'habitude. Je pose le carton et le cale entre mes pieds pour que personne n'ai envie d'y toucher.

- Oh mon dieu,
de l'air, ça sent la pisse
et la transpiration,
grimace-t-elle.

Je pouffe alors que les
gens autour la regardent
se boucher le nez. Je m'accroche à la barre
au-dessus de ma tête en entendant le bruit de
départ. Le métro commence
à avancer et Lucy qui ne se tenait à rien est projeté sur
moi sans aucune grâce. Je
la retiens par le bras pour
qu'elle ne reparte pas en arrière et aille s'écraser sur les gens.

- Putain, putain, putain,
jure-t-elle.

- Tu devrais t'accrocher à quelque chose parce que ça
va être le même manège à chaque arrêt.

- Je suis pas idiote merci,
sauf que je fais pas deux
mètres moi. Et puis j'ai vraiment pas envie de
toucher des gens pour atteindre une barre en fer pleine de bactérie ok ?

- Je dis ça pour toi hein...
je réponds en la lâchant.

À l'arrêt suivant, elle s'écrase
à nouveau sur moi avant
de perdre l'équilibre, comme
je ne la rattrape pas, elle s'accroche à mon bras.

- Merci de me laisser
mourir, grince-t-elle en
restant accrocher à moi.

- Je croyais que t'aimais
pas le contact physique ?

Elle fait la moue.

- C'est des circonstances particulières, et je préfère te toucher toi que les toucher eux ok ? décrète-t-elle en pointant un doigt vers les gens derrière.

- Alors laisse moi te tenir parce que là tu vas m'arracher le bras.

Elle me considère un instant alors que je pousse le carton pour qu'elle vienne se placer devant moi.

- Pourquoi je suis ici, soupire-t-elle en se décidant
à se déplacer. Elle colle son
dos à mon torse tandis que je
passe mon bras libre autour
de sa taille.

Je rigole quand elle penche
la tête en arrière pour me dévisager.

- Je peux pas faire autrement, désolé pour ton espace vital mais il est violé par tous les gens autour là de toute façon, déclaré-je.

- C'est le pire moment de
ma journée.

• • •

Ma mère a quand même daigné me laisser mon trousseau de clés, donc je
peux ouvrir la porte d'entrée sans devoir sonner comme
un étranger.

Ma mère a pris cet appartement après avoir trouvé l'endroit où elle allait ouvrir son bar, il n'a rien d'impressionnant, mais il
est sympas, il est sympas quand on oublie qu'on a
trois enfants, il n'y a que
deux chambres, le salon est minuscule, la salle d'eau est minuscule, tout est minuscule en fait. Heureusement que
je n'habite plus ici.

- Waouh, il est super cet appart' ! s'exclame Lucy.

- Quand on vit à quatre dedans, ça devient plus si super.

- C'est vrai, mais au moins vous êtes obligés de vous croiser.

- Comment ça ?

- Le loft de mes parents
est tellement grand que ça m'arrivait d'aller et venir
sans les voir de la journée,
on mangeait séparément et tout ça...

- Vu comme ça...

- Y'a personne ?

- Si, ma mère, mais...

Juste à ce moment, ma mère sort de sa chambre en pyjama, elle n'a pas l'air dans son assiette.

- Qu'est-ce que vous faites
là vous deux ?

- Au cas où t'aurais oublié,
je suis ton fils, dis-je.

- Oui merci, mais venir en plein milieu de la journée c'est pas dans tes habitudes. Et puis il y a ma serveuse avec toi. Pitié ne m'annoncez pas que vous attendez un gosse.

On la dévisage et je vois du coin de l'œil que Lucy grimace.

- Je hais les gosses,
chuchote-t-elle.

- Moi aussi ma fille, moi aussi, lui dit ma mère en allant s'asseoir à la petite table du salon.

- Je plains Roméo quand
tu dis ça.

- Ton frère n'est plus un enfant, je l'inclue pas.

- Si, c'est encore un enfant,
et s'il passe son temps à faire n'importe quoi dans toute la ville à son âge, c'est parce que tu t'occupes pas de lui.

- Bon, tu es venu ici pour me faire la leçon ? Je suis malade et j'ai une tête comme ça alors...

- Je vais passer le week-end ici, désolé de devoir traîner dans tes pattes deux jours.

- Sérieux ?

- Je croyais que tu lui
avais demandé ? me chuchote Lucy.

Je hausse les épaules. C'est quand même chez moi
après tout, et puis si j'avais demandé, elle m'aurait sûrement envoyer chier.

- Vous vivez pas ensemble vous deux ?

- Si, justement, c'est ma faute, je lui ai demandé de partir pour le week-end, question de vie ou de mort, intervient Lucy.

- Bah on va être serré, ta sœur revient aussi pour le week-end je te rappelle.

- Je sais, désolé.

Elle fait un geste vague de
la main et appuie son front contre la table.

- Arrête de t'excuser,
j'ai l'impression d'être une mauvaise mère, soupire-t-elle.

Je m'apprête à m'excuser à nouveau mais je referme la bouche à temps. J'ai la fâcheuse tendance de retourner en crise d'ado quand je suis avec ma mère, et ça ne finit jamais bien. Même si je sais qu'elle a fait
ce qu'elle a pu pour nous,
j'ai toujours des reproches à
lui faire. Après je m'en veux,
mais on arrive jamais à parler sincèrement. On est pas du genre à se montrer qu'on
s'aime dans la famille, même
si c'est le cas.

- Vous comptez rester
planté là longtemps ?

J'échange un regard avec
Lucy puis je lui fais signe
de m'attendre et vais poser
mes affaires dans mon ancienne chambre avant de revenir dans la pièce à vivre.

- Le gros que tu regardes c'est lui quand il était bébé, c'est mignon à cet âge là, ensuite ça devient infernal, explique ma mère à Lucy qui observe un cadre où je devais avoir un an.

Je vois un petit sourire amusé sur le visage de Lucy, mais
j'ai l'impression qu'elle sourit vraiment, pas un de ses sourires narquois, un sourire spontané.

- J'étais déjà beau-gosse, plaisanté-je.

- T'étais surtout gros-gros, me répond Lucy.

- Ça me donnait un côté mignon, hein maman ?

- Oui, mais c'était juste
en apparence, en vrai tu
étais un monstre.

Lucy avance sa main vers un cadre où se trouve mon oncle
et ma sœur bébé, je l'intercepte avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit et la tire vers la porte d'entrée.

- À ce soir m'man.

- N'oubliez pas, je ne serais là qu'à vingt heures trente ! répond-t-elle alors que je referme la porte.

_____________________

3192 mots

Merci pour vos retours sur
le précédent chapitre (concernant mon message
de fin).

J'espère que ce chapitre vous
a plu !

À demain !

PS : pour ceux qui sont arrivés là, une question que vous avez envie que je pose en début de chapitre ?

💩Love You💩

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