cнαριтяε 12
🐶Question : vos
films romances préférés ?
(si vous n'en avez pas/
n'en avez jamais regardé,
répondez « je m'en balance
les petits pois »).
+ Info de l'auteure : je précise
au risque d'oublier, l'histoire
se déroule à Harvard, les
noms des sites sont réels
pour la plupart, mais il y a certaines choses que j'invente uniquement pour l'histoire et qui sont incohérentes avec la réalité. Ça reste une fiction.
- - - -
⚜️11h23
Je continue d'échanger des regards intéressés avec une petite brune qui se trouve à deux rangs de moi quand la porte de l'amphi s'ouvre sur
un homme d'une trentaine d'années.
- Bonjour à tous, je me présente, je suis Adam Cooper, le rédacteur en chef du Harvard Business Review, se présente l'homme avant d'échanger une poignée de main avec ma professeur de management.
- Comme je vous l'ai dit mardi, vous avez la chance de recevoir la visite de Monsieur Cooper. Vous savez que cette revue est très importante dans le monde de l'entreprise, et
en tant qu'étudiants de la HBS, c'est une vraie chance
de pouvoir parler avec son rédacteur en chef, scande la professeur Bake.
- Merci Madame Bake. Si je suis ici aujourd'hui, c'est pour vous offrir l'opportunité de collaborer dans la publication d'un article du HBR. En effet, les journalistes étant tous de vieux croulants, nous aurions besoin d'un peu de nouveauté.
Les rires raisonnent dans l'amphi, le HBR est une revue sur le monde de l'entreprise, elle est éditée mensuellement et considérée comme l'une des plus prestigieuses revues de management. On ne pouvait pas en attendre moins d'Harvard.
- Pour cela, vous devrez réussir à me faire un article sur une des grandes entreprises du pays, bien sûr, ça doit être sur une entreprise dont nous n'avons encore jamais parlé. Si l'idée est bonne, et les informations intéressantes, je réécrirai l'article avec vous, et il
sera publié dans la revue.
C'est un énorme plus dans votre CV, sachez-le. Le
monde de l'entreprise vous accueillera à bras ouverts.
Des questions ? Oui, jeune fille ?
- Ça peut être n'importe quelle entreprise du pays ?
- Il faut évidemment qu'elle soit importante, n'oubliez pas la renommée de notre revue.
Jeune homme ?
- Vous allez choisir seulement l'un d'entre nous ?
- Ça, ça dépendra de vous mon garçon, mais il n'y a pas de nombre limité.
- On a combien de temps ?
- Je vous laisse un mois.
Vous n'aurez qu'à envoyer
vos articles à l'adresse mail que j'écris au tableau.
- Ça sera noté M'sieur ?
- Non. Sauf si votre professeur le décide.
Je l'observe écrire son mail au tableau à la va vite, c'est une opportunité à ne pas rater.
Mais le journalisme et moi ça fait deux. Et puis certains ici ont des parents importants, et ces parents ont des contacts, ce qui n'est absolument pas mon cas. C'est perdu d'avance, mais qui ne tente rien n'a rien.
- Les bourges ont l'avantage, chuchote le gars à côté de moi.
Depuis que je suis assis à côté de lui, il n'arrête pas de parler seul. Je ne sais pas ce qui me fait dire ça, mais il n'a pas l'air d'avoir la lumière à tous les étages. Il porte un blouson
de football américain et ses cheveux roux sont plaqués en arrière avec plus de cire qu'il n'en faut. Ses traits sont durs,
il a une vraie tête d'abruti.
- C'est sûr, si leurs parents ont des connaissances, dis-je pour ne pas laisser sa réplique en suspend.
- Ouais mec t'as bien saisi, les bourges sont toujours à leur avantage ici. Mais il y en a certains que je supporte, ma copine est une bourge.
Il annonce ça avec tellement de rage que je plains sa copine.
- Ah ouais...
- Ouais mec, elle est cool, mais ça fait presque deux semaines que je l'ai pas vue, elle m'a bloqué, continue-t-il de sa voix grave.
- Et tu sors toujours avec elle ?
Ce n'est pas que je m'intéresse à sa vie, mais la question est sortie toute seule, je ne suis pas sûr que sa copine soit vraiment sa copine.
- Ouais, elle et moi c'est compliqué. Elle est folle et
je suis fou d'elle, ha-ha-ha.
Je tourne la tête vers lui et lâche un rire, il me fait de
la peine là.
- Elle a quitté sa résidence lundi, apparemment elle a pris un appart'. Impossible de savoir où elle est, je me perds dans ma propre maison alors dans le campus laisse tomber.
Comment ce mec a pu se retrouver ici ? C'est la première question que je me pose, le business ça n'a pas l'air d'être pour lui. Il ne faut pas juger au premier abord, mais il craint grave.
- T'aurais pas des infos ?
Elle est en cursus de droit.
Tu connaîtrais pas des gens ?
- Cursus de droit ?
Non désolé mon pote.
Je reporte mon attention sur la professeur qui est en train de faire un long discours sur la chance qu'on a, le rédacteur en chef est déjà reparti, je n'y ai même pas fait attention.
- Si tu la vois tu me le
diras, ajoute cheveux plaqués.
C'est une petite blonde aux yeux marrons. Elle donne pas l'impression d'être sympa
et elle est un peu méchante d'ailleurs.
Il est vraiment en train de me demander de lui dire si je vois une petite blonde aux yeux marrons ? Ce pauvre gars est complètement désespéré. En plus il a l'air d'être un peu soumis, il devrait faire comme moi au lieu de s'embêter avec une seule fille. Surtout si elle ne veut pas de lui, parce que c'est clairement l'impression qu'il donne en me parlant d'elle.
- Tu sais, tu devrais pas t'entêter avec... attends,
une petite blonde aux yeux marrons...
- Ouep, plutôt blanche
de peau. Je sais que c'est
pas terrible une description comme ça mais elle déteste qu'on la prenne en photo, je n'ai aucune photo d'elle du coup.
- Ouais ouais euh, elle s'appelle comment ta copine ?
- Lucy, Lucy tout court. Je
lui ai déjà demandé son nom de famille mais à chaque fois elle me répondait « Lucy tout court », je sais pas si c'est vraiment son nom de...
- Tu devrais vraiment laisser tomber mec. Ta copine elle a pas l'air de t'aimer beaucoup si tu veux mon avis, le coupé-je.
J'y crois pas, sa copine, c'est la meuf insociable qui habite avec moi. Il y a forcément eu une erreur dans l'histoire, ça se voit qu'elle n'est pas du genre à s'embêter avec un « petit-ami » et puis si elle n'a même pas voulu lui donner son nom de famille, ça veut dire que ce pauvre type ne la connaît pas mieux que moi. Autrement dit, il ne la connaît pas du tout.
- C'est ce que mes potes de l'équipe me disent aussi, mais j'adore quand elle me rejette.
Elle est gentille au fond. Je
l'ai agressée la première fois qu'on s'est vus, et elle n'a rien dit. Elle m'a juste cassé le bras. Je l'ai aimée directement.
- T'es atteint toi non ?
- Atteint ? Comment ça ?
- Non rien, laisse tomber.
Tu t'appelles comment ?
- Léo et toi ?
- Natsu. Dis-moi, t'es sûr
que tu l'aimes ta copine ?
Il se recoiffe et m'adresse un sourire confiant.
- Ouaip !
Je hoche la tête et décide d'arrêter de lui répondre, je lui dirais bien où se trouve Lucy, mais si c'est un harceleur je
me sentirais un peu coupable. Donc je ne vais rien dire pour l'instant.
- - - -
⚜️12h34
- Natsu !
Je recherche la provenance de la voix dans le réfectoire et rencontre les yeux de Mirajane.
Elle est attablée avec Minerva
et Lucy. J'en déduis qu'Erza doit être en cours.
- Ramène tes fesses ! continue Mira.
Je soupire et me résigne à les rejoindre, pourvu que Lucy
se soit calmée, parce que
sinon, elle a une multitude
de couteaux à disposition
ici.
- Tu te trouves drôle ?
me demande directement Minerva.
- Quoi ? Qu'est-ce que t'as encore ?
Elle désigne Lucy qui ne m'accorde même pas un
regard et continue de
manger tranquillement.
- Mais... elle me cherche
trop aussi, me défendé-je.
- Je t'ai juste demandé de respecter mon espace vital.
J'ai trempé tout l'appart' à cause de toi.
- Ça va c'est juste de l'eau...
- Elle nous a raconté
pour la peinture. Sérieux Natsu grandis dans ta tête,
me réprimande Mirajane.
- Mais pourquoi vous la défendez je suis pas le seul
à faire la misère à l'autre !
- Ce matin c'était vraiment en trop. Refais un truc
comme ça et je te jure que
tu ressortiras pas en un
seul morceau, me menace Lucy.
- Quoi tu vas prendre une poupée vaudou ?
- T'es pas drôle.
- C'est toi qui est pas drôle.
- Non c'est toi.
- Bon bref, moi je propose que vous fassiez la paix, nous interrompt Mira.
- Non merci, répond-t-on
en chœur.
Je m'assois en face de Lucy
et la fixe alors qu'elle grignote son pain.
- Arrête de me provoquer,
je rigole pas avec toi.
- Sérieux Natsu t'es trop lourd quand tu t'y mets, renchérit Minerva.
- Mais c'est bon vous faites tout un drame pour pas grand chose, tu sais tu devrais me remercier Lucy, t'es pas mal quand t'es énervée.
Son visage se crispe, elle saisit son verre avec énervement et m'envoie l'eau au visage avant de se lever. Elle prend son sac et s'empresse de sortir du réfectoire.
- Bah voilà bravo. T'es vraiment con quand tu t'y mets hein, râle Mira.
- Vous savez, c'est elle
qui a commencé au départ,
et puis j'y peux rien les répliques sortent toutes seules.
- Tu devrais t'excuser chéri, vu son caractère elle ne va pas quitter cet appartement, et te connaissant tu ne le quitteras pas non plus. Donc autant arrêter vos gamineries, me dit Minerva en se limant les ongles comme si c'était normal de faire ça dans un réfectoire.
- Mais... j'ai pas mangé, protesté-je.
- Natsu, tu as juste à dire
« désolé » ça ne va pas te prendre mille ans. Mimi a raison, mais pense surtout
au travail, vous ne pouvez
pas avoir cette attitude là
bas, pas besoin de vous faire
amis-amis, arrête juste tes provocations, c'est ridicule, renchérit Mira en agitant sa fourchette devant mes yeux.
Je souffle et lui empreinte sa serviette pour m'essuyer le visage.
- C'est facile à dire, elle est plus têtue qu'un âne.
- Ça c'est juste ce que tu penses, mais tu ne la connais pas, donc essaye toujours, tu n'as rien à perdre.
* * *
⚜️12h45
Une brise de vent fait voler mes cheveux, je suis plantée au milieu de l'allée avec d'un côté le réfectoire et de l'autre la rambarde qui sépare le sentier de la route. Je réfléchis à ce que je pourrais faire pour tuer l'heure et quart qu'il me reste avant mon cours de droit civil, qui est à quatorze heures. D'habitude je vais étudier, ou je lis, mais je n'ai envie de faire ni l'un, ni l'autre là tout de suite.
Il m'a tellement énervée depuis ce matin que je n'arrive même pas à réfléchir correctement, sans parler des étudiants qui passent à côté de moi et du bourdonnement des voitures dans mes oreilles.
Quelques personnes m'accordent des regards intrigués en voyant que je
suis là à regarder dans le vide sans rien faire, ils doivent certainement se dire que j'ai l'air d'une détraquée. Une sonnette de vélo m'oblige à
me décaler sur l'espace de verdure qui borde l'allée.
Il y a au moins deux mètres
de large et il va me dire qu'il
ne pouvait pas m'éviter ? J'ai envie de lui courir après
pour faire tomber son vélo
et lui avec, mais avec mon endurance médiocre il
risque vite de me distancer.
J'ai vraiment un problème majeur, dès que je suis énervée, j'ai un besoin de m'asseoir par terre et de me concentrer sur ma respiration, cependant, si
je refoule ce besoin pour
éviter de passer pour une folle, mon cerveau bloque et je ne sais plus quoi faire. Donc maintenant je me retrouve
là à réfléchir alors que je
sais pertinemment que je n'arriverai pas à me décider.
Je voyais un psy avant,
mais j'ai arrêté d'y aller parce
qu'il me répétait sans cesse
« Pourquoi ce besoin de vous compliquer la vie Lucy ? » alors que ce n'était absolument pas le sujet, et même si ça l'était, c'était justement à lui
de me le dire.
J'observe fixement l'araignée qui se balade sur l'herbe à mes pieds avant de rejoindre le bitume. Ça doit être bien d'être une araignée, la plupart des gens ont peur de toi et tu es assez petite pour te cacher facilement. Le mieux serait d'être une mygale, histoire de pouvoir tuer les gens que tu n'aimes pas. Bon après, ça leur arrive de se faire écraser, mais moi, je serais une araignée prudente.
Je sors de ma contemplation quand une main se pose sur mon épaule. Je lève les yeux vers la personne qui ose me déranger dans mon intense réflexion et découvre avec
déplaisir que c'est mon colocataire non désiré.
- T'es sourde ou quoi ?
Une barre de frustration se forme au milieu de mon front et je dégage sa main d'un geste.
- Qu'est-ce que tu veux encore ?
- Je t'ai appelé deux fois et
tu n'as même pas levé la tête.
- Ah.
- Quoi « ah » ?
- J'ai l'impression que
tu pollues l'air ambiant, l'atmosphère est désagréable tout d'un coup, dis-je.
Il rigole, dévoilant ses
dents d'un blanc qui pourrait presque me rendre aveugle.
Je suis sûre qu'il y aura moins de lumière quand il s'arrêtera de rire.
- Pourquoi tu ris comme
un idiot ?
- Parce que t'es drôle,
affirme-t-il.
- Je note que tu es contradictoire puisque tu
m'as dit que je n'étais pas drôle il y a dix minutes. Maintenant, dis-moi ce que
tu veux avant que je te gifle.
Il se racle la gorge et prend
un air sérieux, puis il pose lourdement ses mains sur
mes épaules.
- J'suis désolé. J'ai été trop loin. Pour me faire pardonner, j'vais te payer à manger, déclare-t-il.
Je le dévisage avec perplexité.
- Pourquoi tu mets autant
de cœur dans ces excuses ?
C'est super space.
- T'es sérieuse ? D'habitude les filles ont les larmes aux yeux quand je fais ça...
- Ouais ok mais je pensais que t'étais du genre à dire
: « Je m'excuse jamais Miss Pourrie gâtée mais pardon. », je réponds d'une voix grave.
- Non c'est facile de s'excuser, c'est s'excuser sincèrement qui est compliqué. Enfin...
- Ouais ouais bref,
refais jamais ça c'était
super bizarre.
- Ok...
- Par contre paye moi à manger quand même, j'ai pas eu le temps d'entamer mon plat. Et puis même si j'avais pas faim, vu tout ce que tu as fait, tu me dois bien ça.
Je me surprends moi même, j'ai presque l'air compréhensive... Je crois que mon observation de l'araignée m'a détendue. Et puis j'avoue que j'ai faim, et que je préfère encore qu'il me paye à manger plutôt que de retourner dans le réfectoire, c'est la troisième fois que
j'y vais en une semaine, et vraiment, je ne supporte pas.
- C'est toi qui m'a déclaré
la guerre.
- J'avais rien fait ce matin,
ça se voit que tu es de nature
à emmerder ton monde.
- Toi aussi, t'es plutôt pas mal dans le genre chieuse, répond-t-il.
- Enlève tes mains de mes épaules s'il te plaît, je déteste qu'on me touche.
- Et pour le sexe tu fais comment ?
- Tu veux que je te raconte ma vie ou quoi ?
- Non pas vraiment, c'était une question spontanée.
- Je t'aime vraiment pas.
- Ok, allez viens, j'ai pas mangé non plus du coup.
- C'est moi qui choisis où
on mange hein.
- Je te suis.
_____________________
2576 mots
Marrant les deux n'est-ce pas ?
Mais tout ira mieux à présent, ils vont s'aimer, faire des bébés et... ah non, non en fait faut attendre désolée.
Sinon, je sais pas pourquoi je mets toujours Léo dans des rôles de spécimens étranges,
mais bon...
Suite demain !
🏯Love You🏯
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