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cнαριтяε 2

⚜️16h30

— Quel est votre nom Mademoiselle ?

Je soupire d'exaspération et dévisage
la grosse dame assise en face de moi.

— Écoutez... ça fait vingt minutes que vous me faites passer de personne en personne, donc j'ai répété mon nom au moins cinq fois... EN VINGT MINUTES.

Elle garde la même mine
blasée et continue de cliquer frénétiquement sur la souris
de son ordinateur.

— Votre nom ?

J'ai envie d'arracher tous les câbles de son ordinateur et de lui faire avaler par le nez jusqu'à ce qu'elle s'étouffe. Je ramène mes jambes sur la chaise en plastique et en mousse, qui soit dit en passant, me fait extrêmement mal aux fesses, et joins mes mains.

— Mademoiselle, le yoga est interdit ici.

Elle me montre une pancarte avec un bonhomme en position du lotus, barré dans un cercle rouge.

— C'est sérieux ? Bon bref, je conçois très bien, tout à fait même, que travailler au campus service, qui plus est dans la branche des RH et de l'administration, ne doit pas être drôle tous les jours. Mais faites-moi une fleur, s'il vous plaît, et dites-moi si l'université loue encore des appartements.

Certains appartements dans le campus, dont celui pour lequel j'ai signé le bail, sont à des gens comme vous et moi, qui louent leur propriété à des étudiants. Ça revient généralement moins cher qu'un appartement de l'université puisque
les propriétaires doivent concurrencer les meilleurs prix, sinon aucun étudiants ne serait intéressé.

— Nom ?

— Bon très bien, vous le voulez mon nom hein. C'est Nora Hallow, je m'appelle N-O-R-A  H-A-L-L-O-W.

— Âge ?

— Vingt ans.

— Cursus ?

— Je suis en troisième année
du Bachelor degree, cursus Juris doctor, je vais travailler dans un
bar à Boston, je fais des articles dans le...

— Ça suffira merci.

C'était ironique, grosse conne.

— Des antécédents médicaux ?

Je la dévisage.

— Vous rigolez là ?
Tout est inscrit dans mon dossier.

— Il est écrit « problème ».

— Oui.
Problème d'anxiété.

— Bien.
Répétez votre question.

— Est-ce qu'il vous reste des appartements à louer ? Est-ce que vous pouvez en trouver à l'extérieur du campus ? Sinon, est-ce qu'il reste des places dans les résidences des garçons ?

— Je ne suis pas une agence immobilière, Mademoiselle.

— Vous allez répondre à ma question bordel ?!

— Sécurité.

— Quoi ?! Mais vous vous foutez
de ma gueule ?!

— — — —
⚜️17h02

Je n'étais jamais allée dans le service du campus... parce que je pensais que j'allais forcément m'énerver contre une grosse dame. Je n'ai rien contre elles, je prône
la tolérance, mais les dames potelées ne m'aiment jamais...

Bref, ce qui devait arrivé est arrivé. Je me suis énervée contre elle, et deux vieux en costard qui se prenaient pour des vigiles m'ont jetée dehors. Il me reste deux solutions. Soit, je convaincs Monsieur Delta Uspilon de retourner dans une résidence universitaire, mais vu son attitude ça ne risque pas de fonctionner. Soit, j'appelle mon père, qui va certainement me louer un appartement proche du campus, très cher, très grand et très inutile. Tout ce que je ne veux pas.

Pour la petite histoire, mon père est PDG d'Hallow Enterprise, autrement dit,
l'une des plus importantes sociétés immobilières du pays. Il paye déjà
mes études, qui s'élèvent à un montant
de 40 000€ à l'année. Il fait des dons de sommes rocambolesques à l'université.
Il m'a payé des cours particuliers, un lycée privé, et même une Porsche, qui stationne toujours dans son garage, parce que je n'ai tout simplement pas mon permis. Maintenant, je veux me débrouiller seule, sans son aide, sans son argent et sans son influence. C'est pour ça que, quand j'ai trouvé cette annonce pour l'appartement du vieux chauve, j'étais aux anges. Mais bien sûr, il y a
un problème, parce que je ne sais tout simplement pas me débrouiller seule.

Je regarde l'heure, ça ne fait pas deux heures, mais aucune solution ne s'offre
à moi. Qu'est-ce que je préfère entre
la résidence universitaire avec quatre tarées, mon petit appartement que je vais devoir partager avec un mec chiant ou demander de l'aide à mon père ?

Il ne me faut pas énormément de
temps pour y réfléchir. Je dégaine mon téléphone et appelle le grand David Hallow en espérant qu'il ne soit pas
en réunion.

— Allô mon sucre d'orge ?

Je souris à l'entente de son habituel ton mielleux, qu'il n'emploie qu'avec moi.

— Salut papa... je te dérange pas ?

— Non tu ne me déranges jamais ma petite fille, qu'est-ce qui se passe ?

Je déglutis et serre l'appareil avec anxiété.

— Euh...

— Ton déménagement s'est bien passé ?

Je vais encore profiter de sa gentillesse, alors qu'il a sûrement mieux à faire, que régler les problèmes de son incompétente de fille, qui n'est pas foutue de savoir lire correctement un contrat... Je suis très indécise quand je panique, et là, à ce moment précis, j'ai envie de lui raccrocher au nez...

Je repense à ma mère, qui va certainement me sermonner jusqu'à
n'en plus pouvoir en apprenant que je
n'ai pas été capable de me débrouiller...
Cette pensée finit de m'achever.

— Ma lumière ?

Je me mords la lèvre et renonce à lui avouer mon erreur.

— Oui ! Super ! Je suis enfin
seule ha ha ! Merci pour les déménageurs ! je mens.

— Ah je suis content ! Je t'assure je n'ai pas pu compter le nombre de fois où ta mère m'a dit que tu t'étais sûrement fait avoir parce que tu n'es pas très minutieuse !

— Ha-Ha-Ha ! Cette maman alors... elle ne me fait jamais confiance !

Il n'y a que mon père pour croire à mon jeu d'acteur à ce moment précis.

— Tu es sûre que tu ne veux pas que je paye le loyer ? Franchement... tu as déjà trouvé l'appartement seule mon rayon de soleil !

— Non ! J'ai trouvé un petit job. Ça ne posera pas de problème ok ? Je vais me débrouiller seule jusqu'à
la fin de mes études.

— Bon bon très bien, je sais que
tu ne changeras pas d'avis, tu es comme ta mère !

— Arrête de me dire ça. Maman et moi on ne se ressemble que pour nos défauts.

— Mais non, mais non ! Oh j'ai
un appel de mon directeur des finances ! Je te laisse mon sucre d'orge !

J'attends qu'il ait raccroché et pousse un long soupir.

— Tu es une incapable Nora,
soupiré-je en m'asseyant sur le cercle
en pierre du Yard. Je décide d'attendre dix-huit heures. Si je reviens avant, ma dignité en prendra un coup.

À cause de ces conneries je n'ai même pas fait mes devoirs. J'ai seulement quatorze heures de cours par semaine, mais le travail à fournir seul est d'autant plus important.

— — — —
⚜️18h05

J'ouvre la porte avec appréhension.
Pitié, dites-moi que tout ça n'était qu'un mauvais rêve.

— Salut Miss pourrie gâtée.

Apparemment c'était bien réel. Je referme la porte de l'appartement avec rage,
il a empilé ses cartons en plein milieu du séjour et il est tranquillement en train d'installer MA télé. Le papier bulle qui
la protégeait est par terre sur le tapis.

— Non mais... je rêve là ! Y'a
quoi de pas compréhensible
dans « ne touche pas à mes
affaires » !?

— Bah... j'installe ta télé, remercie moi au lieu de crier comme une hystérique. 

— JE CRIE SI JE VEUX !

Il rigole et se redresse.

— Alors, la solution ?

Je serre les dents et me dirige vers le frigo. Il me faut du sucre.

— J'ai mangé tous tes snickers. Désolé mais j'avais trop faim...

Je me décompose et ouvre mon frigo pour vérifier ses dires, heureusement pour moi, il en reste. Apparemment il a un humour à chier.

— T'aurais vu ta tête, se
moque-t-il en riant.

— Mais putain tu sors d'où ?

💮Note de l'auteure : les mots ou phrases en italiques, sont dit en français.

— Tu parles français ? questionne-t-il en venant se mettre derrière moi.

— Oui. Ma mère est française.

— Bah ça nous fait un point commun. C'est pas génial ça ?

— Je déteste parler français,
donc ne me parle pas français.

— Ok ok, de toute façon j'ai l'habitude de parler anglais
depuis le temps.

— Je m'en contre balance.

— Cool, bon alors cette solution
elle vient ?

— J'en ai pas trouvé. T'es content ? Il va falloir que je vive ici, avec toi !
Sauf si tu pars !

— J'ai pas l'intention de partir... Il est cool cet appart'. Et puis de toute façon je sais pas si t'es au courant mais il y a un préavis de trois mois, t'es peut-être une gosse de riche mais moi non, donc je compte pas perdre mon argent.

— Un quoi ?

Il hausse les sourcils.

— Un préavis... ça veut dire que tu dois rester au moins trois mois. T'es complètement perchée ou tu le fais exprès ?

— Mais si je le savais ! C'était juste pour voir si tu avais compris !

— Mais oui évidemment.
Suis-je bête, se moque-t-il.

Je déchiquette le papier de mon snickers et vais m'asseoir à la table. Il s'assoit en face de moi et me fixe pendant que je mange.

— Je déteste qu'on me regarde manger. Baisse les yeux.

— T'es vraiment une petite capricieuse hein...

— Mais tu veux pas la boucler deux secondes ? J'ai besoin de digérer l'information.

— Et le snickers, ajoute-t-il.

J'avale le morceau que j'ai dans la bouche et le pose sur la table.

— C'est quoi ton nom ? m'interroge-t-il pendant que j'essaie tant bien que mal de faire abstraction du concentré de sucre qui me colle aux dents. Je tends ma main vers lui pour lui faire signe d'attendre.

— Hum, je n'ai pas envie de te le donner.

Il s'esclaffe et se met à se balancer sur sa chaise.

— Pourquoi ?

— Parce que tu vas partir d'ici. Je vais te faire vivre l'enfer jusqu'à ce que tu n'en puisses plus.

Il lâche un rire moqueur.

— Cool, moi c'est Ash.

— Ash ? Comme la hâche en français ?

Il sourit.

— Ouais.

— C'est ton vrai prénom ?

— Non, mais pratiquement personne ne connaît mon vrai prénom, donc pour toi ça sera
Ash.

— Bien.

Je sors mon Mac de sa pochette et le
pose devant moi.

— Ton âge ? je demande en ouvrant
une page Word.

— Tu comptes me faire passer un interrogatoire ?

— C'est juste pour pouvoir te mener la vie dure plus facilement.

— Magnifique. J'ai vingt-et-un ans, tu vas au moins me dire ton âge ?

— Devine.

— Vingt ans ?

— Correct.

— Donc c'est moi le chef ici.

— Certainement pas. Ton cursus ?

— Management Mademoiselle.

— Hm ?

— J'suis dans le nouveau programme d'étude de la HBS, pour être précis.

— Tu es à la Harvard Business School toi ? 

— Ça te parait si improbable ?

Je secoue la tête.

— Non... mais c'est ta dernière année du coup ?

— Normalement. Mais comme
j'ai été accepté avec une bourse sportive, et que j'ai deux heures d'entraînement par jour, ils ont adapté mon programme.

— Ah, oui donc comme t'es un sportif tu passes ton Bachelor de trois ans en quatre ans ?

Il hoche la tête en souriant.

— Ok...

— J'ai l'air si con que ça ? Si je suis ici, c'est quand même pour quelque chose.

— J'ai le regret de t'annoncer que oui, tu as une tête de con.

— Content de l'apprendre.
Et toi, ton cursus ?

— Mystère.

— Tu sais, si on cohabite pendant au moins trois mois, va falloir que tu coopères.

— Non, je te promets que d'ici une semaine tu n'auras qu'une seule envie, c'est fuir. Comme je suis sympas, je payerais ton loyer,
tu n'auras qu'à retourner en résidence, je déclare avec fierté.

— C'est ce qu'on verra.
L'interrogatoire est fini ?

— Ton sport ?

— Basket.

— J'ai une question ?

— Je t'écoute.

— Vous avez déjà battu Yale ?

Il lâche un rire surpris.

Tout le monde sait que Harvard et Yale sont en compétition, et tout le monde sait, que les équipes de basket et de football américain de Yale, battent
celles d'Harvard neuf fois sur dix.

— Tu touches un point sensible là, répond-t-il.

— Je sais, c'était fait exprès.
À quelles heures sont tes entraînements ?

— De dix-sept heures à dix-neuf heures. Mais ils ne commencent que Mercredi.

Je tapote sur mon clavier et vérifie que
j'ai bien tout noté.

— Ok. Maintenant tu seras sympas de terminer d'installer ma télé, je vais me doucher.

— Et moi j'ai pas le droit de poser des questions ?

— Non, je réponds avant d'aller m'enfermer dans salle de bain.

— — — —
⚜️19h04

Je ressors enfin de la cabine de douche, sur le tapis à rayure grise et beige, qui est bien trop fin pour protéger le sol de mes cheveux dégoulinants.

La salle de bain a été rénovée il y a très peu de temps, puisqu'elle est dans un style assez moderne qui contraste avec le style du bâtiment. Les murs ainsi que le sol sont recouvert de carrelage en ardoise gris anthracite, ça donne un effet de profondeur à la pièce. Lorsqu'on entre, à notre droite il y a un miroir au dessus d'une vasque en pierre, soutenue par un meuble en bois qui comporte plusieurs rangement. La cabine de douche, qui n'a rien de bien particulier, est située dans l'angle au fond à gauche, tandis que les toilettes sont dans l'angle au fond à droite. Les deux sont séparés par une fine cloison, qui semble être une sorte de mini paravent. Il y a également un chauffage qui sert aussi d'étendoir à serviette.

Je me regarde dans le miroir. Le néon
de la lampe me fait un teint encore plus cadavérique que d'habitude et j'ai des cernes un peu trop prononcées à mon goût.

— Mon dieu, murmuré-je avant d'essorer mes cheveux dans la vasque.

Ils m'arrivent en bas du dos et sont légèrement ondulés, c'est un croisement entre des boucles et des ondulations.
Ma chevelure est ma seule fierté physique, je mentirais en disant que
je ne me préoccupe pas du tout de
celui-ci. Je crois que plaire aux autres
est l'essence même de l'être humain.

En soi, il n'y a rien qui me complexe réellement si ce n'est que la croissance
de mes seins s'est arrêtée au collège. Ma mère m'a toujours dit que j'avais « un nez fin et des pommettes saillantes » super... au moins je n'ai pas besoin de me faire du contouring, de toute façon je n'ai jamais compris comment faire, on croirait sûrement que j'ai fait un maquillage pour Halloween si j'essayais.

Je m'apprête à sortir quand je me souviens qu'il y a un inconnu dans l'appartement. Je ne suis pas pudique mais il y a quand même un minimum.
Petit problème, j'ai juste un peu oublié
ma serviette.

— Tu peux te dépêcher s'te plaît Miss pourrie gâtée ? J'ai faim, râle Monsieur Delta Upsilon à travers la porte.

— J'aimerais bien mais j'ai oublié ma serviette.

— Jm'en ballec', j'ai déjà vu une femme nue, m'informe-t-il, une pointe d'amusement dans la voix.

— Tu sais que... je m'en carre la mandarine ? Tu peux bien avoir
vu qui tu veux à poil, jm'en ballec
comme tu dis.

— Je m'en carre la mandarine et je m'en ballec' c'est la même chose, donc tu radotes.

— Tu peux la fermer et me donner ma serviette ?

— Elle est où « ta serviette » ?

— Euh... bah cherche dans le
carton à côté de la commode.

*Two minutes later*

— Ouvre.

Je déverrouille la porte et l'entrouvre
en me cachant derrière elle. Il passe son bras dans l'entrebâillement et me tend une serviette qui n'est pas la mienne.

— C'est quoi ça ?

— J'ai la flemme de chercher,
donc prends la mienne.

Je grimace et la saisis avec hésitation.

— J'espère que tu l'as lavée il n'y a pas longtemps...

— Peut-être, peut-être pas.

— Parfait...

Je pousse son bras et lui claque la porte au nez.

— Et le mot magique ?

— Dégage.

— Il faut être polie avec son colocataire Miss sans-nom.

— « Miss sans-nom » ?
T'es sérieux ?

— Tu veux que je t'appelle comment ?

— Ne m'appelle pas.

• • •

Je rouvre la porte avec sa serviette enroulée autour du corps. Je suis obligée de la tenir au niveau de la poitrine et de
la tirer au niveau de l'entrejambe pour qu'aucune partie de mon anatomie intime ne soit dévoilée.

Je repasse dans la pièce principale pour
le découvrir planté devant le frigo. Il ne pense qu'à manger c'est pas possible...

— C'est bon, je regarde pas.
Pas besoin de te tortiller comme un asticot.

— Comment tu sais que je me tortille comme un asticot si tu ne me regardes pas ?

— J'ai l'ouïe ultra développée.

— Rapport ?

— Réfléchis un peu, Miss sans-nom.
Les frottements de l'air. 

Je lève les yeux au ciel, prends mon pyjama d'été Batman - composé d'un
short et d'un débardeur - dans mon carton d'habits et retourne dans la salle de bain pour me changer.

— J'ai faiiim, piaille-t-il.

Je l'entends ouvrir et fermer la porte
du frigo sans interruption, il me crispe punaise, il me crispe ! Il a vraiment vingt-et-un ans lui ? Je rouvre la porte avec
rage et m'avance jusqu'à lui avant de lui jeter sa serviette.

— Arrête ça ! Tu n'avais qu'à pas prendre un appartement si tu ne sais pas cuisiner !

— On peut manger au réfectoire avec nos badges non ?

— Bah vas-y alors, je t'en prie.

— Mais je veux pas y aller seul !

— Rassure-moi, tu fais
exprès là ? Tout le monde
sait que les sportifs traînent ensemble, il y en aura bien
un pour t'accompagner.

— Mais ils ont peut-être tous déjà mangé, s'acharne-t-il.

Je me poste devant lui et claque la porte du frigo pour éviter qu'il ne la casse.

— Éloigne toi de mon frigo, espèce de lourdo.

— Tu vas manger seule plutôt qu'avec moi ?

— J'adore manger seule ok ?
C'est mon moment préféré de la journée, et puis arrête de faire semblant, t'es membre d'une fraternité me dis pas que... Mais d'ailleurs, pourquoi tu ne vis pas avec les gens de ta fraternité ?!

— Comment tu sais que je
fais partie d'une fraternité ?

Je pointe mon doigt sur le sigle
« ΔΥ » inscrit sur son tee-shirt.

— Delta Upsilon.

Il sourit.

— T'es bien renseignée sur l'université... et tu sais même pas que les fraternités n'ont pas de maisons ici ?

— Si. Bien sûr que je le sais.
Mais il n'empêche que tu
peux vivre avec eux.

— J'préfère l'indépendance totale.

— Ok, super, mais tu peux aller manger avec eux quand même, et maintenant.

Il rigole.

— Je préfère rester avec toi.

Je fronce les sourcils et le pousse pour me dégager.

— Tu me fais quoi là sale malade ? m'exaspéré-je

— Bah... ta tête m'inspire, donc j'ai envie de manger avec toi.

Je le dévisage longuement.

— Je rêve ou tu me dragues là ?

Il hausse les épaules et se rapproche de moi pour passer son bras autour de ma taille.

— NOM DE DIEU !

J'essaie de lui donner un coup de coude dans le menton puis dans l'abdomen et me retourne pour lui asséner un coup dans les bijoux de famille, qu'il stoppe avant d'exploser de rire. Ma frustration doit apparaître sur mon visage. Il me fait marcher là, c'est pas possible autrement.

— Mais à quoi tu joues espèce d'abruti !

Il essaie tant bien que mal d'arrêter sa crise de rire et pose sa main sur mon épaule. Son air redevient sérieux après qu'il ait inspiré un grand coup.

— Écoute moi bien, Miss sans-nom, on va voir qui aura envie de partir d'ici en courant, à la fin de la semaine. Si tu te prends pour un démon, considère moi comme le diable.

Ma bouche s'ouvre en grand mais aucun son ne sort. Son sourire réapparaît et il fait volte face.

— Bon allez, j'vais manger avec mes petits copains sans cervelle de la fraternité ! déclare-t-il avant de sortir de l'appartement. Il ne me laisse même pas le temps de trouver une réplique bien cassante...

— SALE CON ! hurlé-je en espérant qu'il soit encore assez proche pour m'entendre.

— — — — — — — — — — — —

326o mots

💮Love You💮

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